Reflexions

Jour 1,
Axel rumine dans son coin. Il n'ose pas retourner sur la colline. Il a peur d'affronter ses peurs. Il a peur de s'ouvrir à Elia, qu'elle ait toutes les armes en main pour le détruire.

Jour 2,
Il reste à la maison. Le soir il imagine Elia qui l'attend, sous le ciel parfois noir. Un sentiment de culpabilité le prend à la gorge, mais que faire d'autre ? C'est Elia, elle comprendra.

Jour 3,

Il se demande si elle comprendra vraiment. Elle avait peut être une autre inquiétude à lui partager, une autre détresse à éradiquer, un poids sur le cœur à lui confier.
Et il restait là, comme un égoïste. Tout ça parce que la mort lui faisait peur.
Ce n'était qu'un enfant, Axel.

Jour 4,

La culpabilité, la panique lui rongent l'âme. Il est incroyablement faible, de la pas vouloir s'ouvrir. Il sort de son lit, en bondissant. Il court prendre un pull, et met la main sur la porte d'entrée.
Puis il s'imagine pleurer comme un gosse, le regard moqueur d'Elia, et il retourne dans sa chambre, le cœur gros. Et la quelque chose d'incroyable se passe.

Sa mère frappe à la porte.

Sa mère frappe à la porte ?

-Oui, maman ?

-J'aimerais te parler, si ça te va.

Elle n'attend pas la permission et vient à ses côtés.

-J'ai remarqué que tu avais l'air triste, Axel. Et je pense que ça a un rapport avec le fait que tu ne fugues plus la nuit pour nous rejoindre la matin.

Axel faillit s'étrangler.

-Vous le saviez ?

-Axel, tu as une démarche de mammouth, et nous ne sommes pas sourds.

-Oh...

-Alors, cela a t'il un rapport ?

-Plus ou moins.

-Pourquoi tu n'y vas plus ? J'ai cru comprendre que là dehors, tu avais une source de joie. Et tu t'en arraches. Pourquoi ?

-J'ai peur de m'ouvrir.

Il a droit à un regard compatissant. Jamais il n'avait eu droit à tant d'attention.

-Je te comprend. Mais là dehors quelqu'un t'attend. Et ce quelqu'un te rend plus heureux que nous le pouvons. Alors par pitié, vas-y Axel. Tu peux le faire. Aie confiance.

-D'accord.

Aussi simple que ça. Il était d'accord. Il se leva lentement, et marcha vers les escaliers. Il se retourna, et lança :

-Merci maman !

Il courut, ensuite. A en perdre haleine. Il gravit la colline en soufflant, quatre jour après l'avoir quitté. Ca lui faisait du bien, d'y retourner.

Mais il perdit vite son sourire. Elia n'y était pas.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top