Chapitre 1
"Casual sex", My Darkest Days
You'll never meet my mom,
Strings will never be attached,
We'll always get along,
'Cause it doesn't have to last,
And anytime I call you, you don't have to call me back,
I'm never gonna fall, but I'm never hard to catch.
**
Malakai noua ses longs cheveux bruns, vérifia que ses armes se trouvaient à leurs places et quitta la chambre d'hôtel. Ce soir, un client habituel de sa famille le payait pour qu'il assassinât un opposant dans une guerre hiérarchique au sein d'une entreprise textile. À dire vrai, Kai se moquait bien des raisons. Depuis sa plus tendre enfance, ses parents lui avaient enseigné l'art délicat de tuer. Les motivations tapies derrière les sublimes sommes qu'il gagnait ne l'intéressaient guère.
Malakai se mouvait sans bruit dans l'obscurité de la rue, comme si lui-même appartenait aux ténèbres. Fils unique du couple Shelley, des aristocrates célèbres pour leurs talents et leur efficacité, il était l'incarnation parfaite de la froideur et de l'obéissance. Il caressa l'un de ses couteaux. L'incarnation presque parfaite... Mais ses parents n'avaient pas besoin de connaître ce détail de sa vie.
Malakai poursuivit son chemin et ne tarda pas à repérer l'hôtel de sa victime, non loin de celui où il avait décidé de loger... Car le jeune homme n'aimait pas se compliquer la tâche. Ses missions se déroulaient toujours avec efficacité, propreté et simplicité. Pas d'effusion de sang ou de scènes gores. Kai n'était pas un rustre ou un mercenaire de bas étage. Il avait une réputation à tenir. Ce fut d'ailleurs pour cette raison précise qu'il serra les poings de colère lorsqu'il ouvrit la chambre de sa proie. L'homme était déjà mort, visiblement depuis peu, et de façon fort peu élégante. Il referma la porte dans un soupir et scruta la pièce. Du sang avait giclé de partout, aussi bien sur le lit où reposait le cadavre éventré, que sur les murs et la moquette. Cela allait être un véritable enfer à nettoyer. Ne sachant trop bien ce qu'il se tramait ici, il envoya un SMS à son père lui signifiant que la cible était exterminée, sans préciser qu'il n'avait rien fait. C'était la sienne, l'argent lui revenait de droit. Il rangea ensuite le smartphone dans sa poche et s'arma de son plus long poignard. D'un pas décidé, il courut en direction de la salle de bain, de laquelle il ouvrit la porte avec rage.
— Pile à l'heure.
Un homme aux yeux bleus perçants lui souriait depuis la baignoire où il prenait tranquillement un bain.
Malakai le fusilla du regard et se précipita vers lui, avant de poser la lame contre sa gorge.
— Wiley... Je pensais que tu avais compris que tu ne devais pas voler mes victimes.
Le trentenaire rit, malgré sa nudité et l'assassin qui le menaçait.
— Kai, chaton, tu sais à quel point j'adore te voir en colère.
Malakai appuya légèrement sur la lame, faisant perler le sang.
— Je ne suis pas d'humeur.
Wiley soupira doucement, se redressa et repoussa la lame de sa gorge.
— Et moi je suis un peu déçu. Tu n'as même pas remarqué la date.
— Pardon ?
— La date. Nous sommes le 15 mars.
Malakai posa son poignard dans le lavabo et ne put empêcher un minuscule sourire d'apparaître sur son visage. Exactement quatre ans auparavant, il avait rencontré Wiley, un assassin sans morale ni scrupule. Ce jour-là, Wil lui avait volé sa proie juste pour s'amuser et pour le défier. Ce jour-là, Wil avait décidé de commencer à le courtiser. Mais ce n'est que deux ans plus tard que Malakai s'était finalement laissé aller.
— Tu as volé ma proie comme lors de notre rencontre, c'est ça ?
Wiley sourit et fit un clin d'œil à son cadet.
— Oui, tu sais bien que je suis incroyablement romantique lorsqu'il s'agit de toi.
Kai leva les yeux au ciel et observa son... L'homme dont ses parents ne devaient jamais apprendre l'existence.
— Rajoute de l'eau chaude, et fais-moi de la place, j'ai besoin de me détendre par ta faute.
Wiley se décala.
— Vos désirs sont des ordres, très cher.
— Et c'est ton tour de nettoyer le cadavre.
— Chaton...
— Tu as tout pourri, tu nettoies.
— D'accord, d'accord. Pour le moment, laisse-moi te laver les cheveux.
— Fait donc.
Malakai entra dans la baignoire et s'appuya son dos contre le torse de Wiley avant de fermer les yeux. Pour ce soir, il pouvait bien se permettre une pause. Juste pour ce soir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top