Chapitre 5
La journée passe doucement, je suis dans le jardin. Je suis sur mon ordinateur, à regarder une série. J'aime bien ce genre d'après-midi calme.
Sauf que je suis dérangée, ce qui me fait soupirer. Mon petit frère est ici, je demande à l'employé de le faire patienter un peu, pour que je remette mon alliance et ma bague de fiançailles. Je file dans le salon pour voir Jake, je lui fais un gros câlin quand je le vois.
-Salut toi. Qu'est-ce que tu fais là ?
-Je voulais te voir. T'es pas venue me voir quand t'es rentrée.
-Désolée, j'ai complètement zappée.
-Je comprends. Tu voulais profité de Sam.
-Ouais, c'est ça. On va s'asseoir ?
Je n'ai pas envie de parler de Sam plus que ça. Jake et moi allons dehors après avoir demandés des boissons. On s'installe sur les transats et on discute de tout et n'importe quoi. Ça fait du bien de passer une après-midi avec lui, sans être dérangés.
Je suis un peu triste quand Jake part après une longue après-midi ensemble. Je retourne dans le salon, avec mon ordinateur. Je m'installe à table, Sam y est aussi. Je le regarde en mettant mes écouteurs, il lève les yeux et sourit.
-Comment tu fais ?
-Quoi ?
-Être souriant après m'avoir menacée et m'avoir ignorée. Je ne sais pas comment tu fais.
-J'essaie d'être gentil. J'ai dit des mots qui ont dépassés mes pensées ...
-Arrête de me mentir.
Je regarde mon ordinateur et je lance mon épisode. Je vois Sam se lever et aller dans la chambre. Je secoue la tête, il m'énerve.
* * *
La journée est finie, j'ai mangée, je suis douchée et maintenant, je suis au lit. Je discute avec Emma, elle me fait rire cette femme, même par SMS.
Sauf que mon sourire part quand je vois Sam entrer, je pose mon portable et je le regarde. Il s'allonge de son côté, j'hallucine.
-Sam, t'es sérieux ?
-Quoi ? Je n'ai plus le droit de venir me coucher dans le lit ?
-Quand j'y suis, non. Tu sais très bien qu'on fait chambre à part.
-Sarah, faut arrêter cette connerie.
-Ce n'est pas une connerie.
-Si.
Il se redresse et vient au dessus de moi. Il prends mes poignets dans ses mains et les bloques.
-Sam, tu me fais mal.
-Je m'en fout. Et la prochaine fois que tu me parles mal, je te ferrais encore plus mal.
Il lâche mes poignets et s'allonge de nouveau de son côté, je me redresse.
-T'es taré Sam.
Je sors de la chambre avec mon portable et je m'échappe d'ici. Je ne veux pas être dans le même appartement que lui.
Quand je suis dehors, je prends une grande inspiration et je regarde le ciel. Je vais m'installer à la table de la terrasse. Je regarde la réponse d'Emma et je verrouille mon portable. Je m'enfonce dans mon siège et je ferme les yeux.
Sauf que mon moment de paix est interrompue par du bruit, j'ouvre les yeux, allume mon portable et je regarde qui vient de débarquer. Je respire de nouveau quand je vois un employé, le même qu'hier soir. Il tourne la tête vers moi et souris en me voyant.
-Bonsoir, qu'est-ce que vous faites ici ?
-Insomnie. Et vous ?
-J'avais envie de prendre l'air.
-D'accord. Je peux m'installer ?
Il pointe la chaise à côté de moi, je hoche la tête. Il vient s'installer et on regarde tout les deux devant nous. Je tourne la tête pour regarder l'homme qui est à côté de moi, puis je soupir.
-Vous travaillez ici depuis combien de temps ?
-Ça fait dix ans.
-Dix ans ? Je ne vous crois pas.
-Pourtant j'ai bien été embauché ici il y a dix ans. J'ai 32 ans quand même.
-Alors je vous crois. C'est vrai que mes parents aiment bien embauchés des jeunes.
-Au moins, ils laissent la chance à la nouvelle génération.
-Vous n'êtes pas vraiment de la nouvelle génération.
On rigole tout les deux, ça fait du bien d'oublier un peu mon malheur avec Sam.
-Sinon, comment vous vous appelez ?
-Benjamin.
-Bonsoir Benjamin.
Je lui tends ma main, il la serre.
-Ce qui est bien, c'est que vous n'avez pas besoin de vous présenter.
-Je le fais quand même, personne ne connais ma véritable identité. Sarah O'Neal.
-O'Neal, comme votre mère ?
-Exact. Mes parents voulaient que j'ai une identité public et une privée. Personne ne me connais sous ce nom.
-Mais tout le monde connais votre visage. Et on vous reconnais avec vos cheveux.
Je passe mes doigts dans mes cheveux, c'est vrai que j'ai héritée des cheveux de ma mère. Bon, mon roux est plus foncé que le sien, merci papa, mais j'ai quand même une chevelure toute rousse. Et j'ai les beaux yeux de mon père. Personne n'a le droit de dire qu'ils sont moches, parce qu'ils sont vraiment magnifiques.
-Madame ?
La voix de Benjamin me sort de mes pensées, je suis partie loin en pensant à mes parents.
-Excusez-moi. Ça me fait toujours ça quand je pense à mes parents.
-En admiration devant eux ?
-En quelque sorte. C'est juste l'un des plus beaux couples qui existe sur terre. Voir le plus beau. Et vous, vos parents ?
-Ils ont divorcés quand j'avais 5 ans, mais je ne suis pas le plus à plaindre. Ils ont tout fait pour que je sois heureux et que je ne manque de rien.
-Je suis désolée. Ça ne devais pas être facile.
-J'étais petit, j'ai appris à vivre entre deux foyers. Et je vous l'ai dit, je n'ai manqué de rien.
-Si vous le dites, je vous crois.
Je souris en le regardant, puis non continuons notre conversation, jusqu'à ce que je soit épuisée. Je baille un grand coup et je me lève.
-Bon, je suis épuisée. Je vais me coucher et vous devriez faire la même chose.
-Vous n'avez pas tord.
-Rentrons.
Je rentre quand Benjamin est debout et je file dans mes appartements. Je pose mon portable sur la table basse et je m'allonge sur le canapé. Je soupir en regardant la porte de la chambre, j'aurais du être dans mon lit.
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