Une semaine plus tard.

Je suis enfin de retour à Londres, Sam est redevenu ''gentil''. Normal, nous sommes entourés d'employés. Il ne va pas chercher à me rabaisser face à des personnes qui sont fidèles à mon grand-père et qui seraient prêts à parler s'ils voient le moindre bleu sur moi.

Enfin, ce soir, je sors toute seule, ce qui va me faire du bien. Mon père m'a prévenue d'une sortie inattendue avant que je prenne l'avion et je l'ai remerciée silencieusement. Il ne dois pas savoir ce qu'il se passe.

Je ferme ma robe et me regarde dans le miroir. Je respire profondément et je remets mes bagues. Depuis l'autre soir, elles n'avaient pas retrouvées leurs place sur mon doigt. Je n'osais pas les remettre et ce soir, je fais vraiment un effort assez dingue pour les remettre.

Je mets mes boucles d'oreilles, un collier et je file, chaussures dans les mains. Je ne salut même pas Sam, je fonce dans la voiture. J'ai juste envie de me changer les esprits.

Mon chauffeur démarre rapidement, j'enfile mes chaussures et je regarde l'extérieur.

* * *

Je viens d'arriver à la soirée, je réussis à avoir un sourire sur le visage. Il est faux, mais présent. Je descends de la voiture quand on m'ouvre la portière, les photographes sont à fond en me voyant débarquer.

J'avance rapidement, je déteste les flashs. Je rentre dans le bâtiment et je vais saluer les invités. J'ai beaucoup de félicitations pour mon mariage, ce qui me gonfle. Tout ça me gonfle pour deux raisons : la première est que les gens veulent être dans les bonnes grâces de ma famille, donc leurs félicitations sont fausses et la deuxième raison, la plus logique aujourd'hui, mon mariage ne sera jamais heureux.

Enfin, je reste souriante, comme je dois l'être. Je change rapidement de sujet quand on parle de mon mariage et personne ne me grille. Je demande juste à changer de sujet puisque ce n'est pas moi à l'honneur ce soir.

Une fois que les questions ''mariage'' sont passés, ma soirée se passe un peu mieux. J'oublie l'homme qui vit chez moi et mon sourire est beaucoup plus sincère. Je discute beaucoup mieux avec les invités et j'apprends à les découvrir.

Il y a quelques représentant d'associations, j'écoute attentivement leurs projets. Je peux en parler à ma famille pour qu'on puisse les prendre en charge. Là, je retrouve ma bonne humeur.

Je passe une très bonne soirée, j'ai pris quelques noms d'associations. Je vais pouvoir aller voir mes parents pour leurs parler.

Quand j'entre dans la voiture, je retire mes bagues et les mets dans ma pochette. Hors de question que je ne les mettent plus longtemps.

Le chauffeur prends son temps, comme je l'ai indiquée, mais nous arrivons trop vite à la maison. Je prends mon temps avant d'entrer dans les appartements, je reste assise sur les escaliers un bon moment. Mon regard se perds sur les tableaux au mur.

-Madame ?

Je suis tellement restée concentrée sur les murs que je n'avais même pas remarqué le fait qu'un employé était encore dans les couloirs. Je récupère ma pochette et me relève rapidement.

-Vous n'avez pas l'air bien.

-Je suis juste épuisée, ne vous en faites pas.

-Sûr ?

-Oui. Vous pouvez aller vous reposer. Je vais bien. Et passez une bonne nuit.

Je monte rapidement et j'entre dans le salon. Tout est éteins, ce qui m'étonne. Sam est normalement sur le fauteuil à cette heure-ci. Je pose ma pochette sur la table, récupère les bagues et je vais les ranger dans leurs écrins.

Quand j'entre dans la chambre, je soupir en voyant Sam allongé et endormis visiblement. Je retire ma robe et je vais me démaquiller rapidement, puis je m'assois sur le lit. Je regarde Sam, il a encore son alliance. Comment il fait alors qu'il m'a trahit ? Je lui ai donnée mon cœur sur un plateau d'argent et lui il l'a piétiné sans regrets.

Je soupir et me lève. Je récupère un plaid après avoir enfilée un haut de pyjama et je vais m'allonger dans le canapé. Je m'endors rapidement, épuisée. C'est à croire que ma lune de miel n'a servis à rien.

Le lendemain matin.

Je me réveille doucement, il y a une odeur de thé dans la pièce. J'ouvre les yeux et je sursaute quand je vois Sam. Je ramène le plaid contre moi, il pose sa main sur la mienne.

-Sarah, je dois te parler.

-Attends que je me réveille totalement. Ça peut attendre.

Je me lève rapidement et je file dans la chambre sans me retourner. Je récupère un jean et un tee-shirt pour la journée et je m'enferme dans la salle de bains. Je prends une douche longue, je ne suis pas pressée de lui parler.

Quand je suis de retour dans la chambre, je récupère un jean, un tee-shirt et je m'habille, toujours en prenant mon temps. Je vais dans le salon et je m'installer à table, sans un regard pour Sam, j'ai faim. Sam vient s'asseoir en face de moi, je ne le regarde pas, je me contente de prendre une tasse de thé.

-Je peux te parler maintenant ?

-Si tu veux.

Je pose ma tasse et je le regarde en croisant les bras sous ma poitrine.

-Je t'écoute.

-J'ai repensé à ce que j'ai dit l'autre jour, et j'étais odieux.

-Tu n'étais pas odieux. Tu m'as menacée de violences conjugales et tu m'as bien fait comprendre que notre mariage ne représentait rien à tes yeux.

-J'étais pas au top Sarah, j'étais juste épuisé. J'ai dit n'importe quoi.

-Sam, tu mens et je le sais très bien. Quand un homme dit qu'il a envie de frapper sa femme et qu'il regrette son mariage, ce n'est pas la fatigue. Tu m'as prise pour une conne et ça ne va pas durer. Je te l'ai dit, le 26 juin prochain, tu ne feras plus partis de ma vie.

-Sarah ...

-Ça ne sert à rien de discuter. Tu ne pourras jamais te faire pardonner avec les paroles que tu as dites. Maintenant, laisse-moi tranquille. Je veux prendre mon petit-déjeuner sans être dérangée.

Il soupir, puis il sort du salon. Je secoue la tête, jamais je ne lui pardonnerais ce qu'il m'a dit. Hors de question que je cède. Le 26 juin prochain, la demande de divorce sera faite. Je n'ai pas envie de rester plus longtemps avec lui.