Deux jours plus tard.

Deux jours viennent de passer depuis la petite scène de la crème solaire, mais elle a réussis à jeter un froid sur mon couple. Je déteste être en froid avec Sam, je l'aime tellement.

Du coup, pour essayer de réchauffer un peu l'ambiance entre nous, j'ai décidée d'être un peu coquine. J'ai mis de la lingerie fine dans ma valise, alors je la sort et la mets.

Je sors de la salle de bains, Sam est sur le lit, toujours avec son bouquin. Je me mets en face de lui et ouvre ma robe de chambre. Je vais sur le lit et je baisse le livre de mon mari, il me regarde enfin, mais sans sourire.

-T'as vue la belle surprise que te fais ta femme ?

-Sarah ...

-Ton livre peut attendre un peu. C'est pas tout les jours que je m'habille comme ça.

Il soupir, ferme son livre, le pose sur la table de chevet et me regarde. Il souris en posant ses mains sur mes hanches et il me fait basculer pour que je soit en dessous de lui. Il m'embrasse, je souris contre ses lèvres.

Sauf qu'il se redresse en retirant ses mains et il me regarde. Je ne vois aucun désire chez lui, je comprends que ce n'est pas ce soir qu'on va réchauffer l'atmosphère.

-J'ai pas envie de coucher ce soir. J'ai juste envie d'être tranquille.

Il se lève et sort de la chambre avec son livre. Je me redresse, choquée par ce qu'il vient de ce passer. La surprise fait place à la fureur, je suis vraiment remontée là. Sam sais très bien que je peux facilement devenir une boule de nerf, et là, j'ai envie d'exploser. Presque une semaine qu'on a rien fait, je commence sérieusement à vriller.

Je me lève, refait la ceinture de ma robe de chambre et je sors de la chambre. Sam est dans le salon, sur un fauteuil. Je vais devant lui, arrache le bouquin de ses mains et le balance sur le canapé. Il se lève et me regarde, énervé, mais il ne me fait pas peur.

-Sam, t'es sérieux ? Ça fait une semaine que tu ne m'a pas touchée et ça commence à sérieusement m'énerver.

-Quoi ? Je ne te baise pas et tu m'en veux ? Sarah, j'ai vraiment envie de me reposer pendant ces vacances qui, rappelle, seront les seules avant un bon moment.

-T'es sérieux ?! Dit-le si tu regrettes ce mariage ! Tu savais ce qui t'attendais avec moi, tu connaissais dès le début mon statut. Et quand tu m'as demandé en mariage, mon père, ma mère et mon grand-père t'ont bien dit ce qu'il t'attendais. Je suis au service de mon pays, et tu l'es aussi depuis que tu as dit oui il y a deux semaines.

-Je le sais, je ne suis pas con. Et tu peux comprendre pourquoi je ne veux pas user mon énergie pour te faire l'amour.

-User ton énergie ?! Sam, me faire l'amour une fois ne risque pas de t'épuiser au point d'avoir besoin de trois mois de repos. Avant le mariage, tu étais un peu plus vigoureux.

-Je devais bien te satisfaire.

Je fronce les sourcils, surprise par sa phrase. Lui, il souris en s'asseyant.

-Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Que tu ne m'as jamais aimée et que tu voulais m'épouser juste pour un titre ?

-Tu comprends vite.

-Putain. Tu pouvais épouser n'importe qui dans ma famille, mais tu m'as choisie moi.

-T'es la seule à avoir des titres intéressants.

-Sam, tu sais quoi ? Les mariages royaux doivent durer au minimum un an et un jour. Je dois te supporter jusqu'au 26 juin prochain et après, au revoir. Je vais demander le divorce et je vais dire à mon grand-père, ton roi, de te radier de ma famille. Tu n'auras plus rien, ni titre, ni argent. Ma famille peut facilement ruiner la tienne.

Je me tourne et commence à aller dans la chambre, mais Sam me retient par le bras. Il me pousse à me retourner pour le regarder.

-Sarah, je ne vais pas perdre mes titres puisqu'on ne va pas divorcer.

-Oh que si. Rien ne va m'en empêcher.

-Moi je vais t'en empêcher. Si tu essaies de parler à ton père, à ta mère ou à ton grand-père, je te le ferais payer chère.

-Tu me menaces de violences conjugales ? Je te rappelle que je suis une femme très médiatisée ...

-Le maquillage existe. Et je suis sûr que tu es douée.

Il relâche mon bras et va s'asseoir. Je pose ma main sur mon bras, il l'a serré fort ce con. Je prends une grande inspiration et je vais dans la chambre. Avant de fermer la porte, je me tourne vers lui.

-Sam, je t'interdis de venir dans la chambre cette nuit.

-Cool.

Je ferme la porte à clé et je vais m'asseoir sur le lit. Je regarde ma bague de fiançailles et mon alliance, je me demande pourquoi je n'ai pas vue la violence chez lui. Il a toujours été tendre et très amoureux, même après le mariage, quand on était toujours à Londres.

Quand j'ai repris un peu mes esprits, je me lève et je vais me changer. Les tenues coquines resteront au placard. Et si Sam souhaite vraiment me faire du mal, qu'il m'en fasse. Le public remarquera bien mon changement d'état et ma famille sera que quelque chose ne va pas avec celui que j'ose appeler mon mari.

Enfin. Je me change, range un peu mes affaires et je vais me coucher. Je retire mes bagues, je les mettrais que pour les sorties. Hors de question que je les portent chez moi, sans aucun paparazzi. Et je dois demander à mon grand-père plus de sorties, plus de visites. Je n'ai pas envie de rester seule avec lui trop longtemps.

Avant de fermer les yeux, je regarde l'océan. Même la demande en mariage était fausse, ce qui me rends triste au plus profond de moi.

Je ne sais pas comment je vais faire pour ma première sortie officielle en tant que femme mariée, je serais triste. Je vais devoir utiliser toute mon énergie pour sourire et faire la femme amoureuse et heureuse.

Les larmes menacent, je ferme les yeux et j'essaie de m'endormir sans penser à la bombe qui vient de s'abattre sur moi.