Deux jours plus tard.

Deux jours viennent de passer depuis le message de l'autre connard et l'annonce du possible départ de Ben. Ces deux journées ont été assez calme, l'autre ne m'a pas envoyé de message, pour que je paie, ce qui m'arrange. Et j'ai bien évidemment parlée de ça à Ben, qui a vrillé et qui a eu des envies de meurtre. Heureusement, je l'ai calmée et si ces photos sortent, on gérera la galère ensembles.

Enfin. Je suis dans le salon, je travaille tranquillement sur quelques petites choses que mon grand-père m'a confié. Ce ne sont pas des choses compliqués, mais c'est chiant. La politique, c'est vraiment pas mon truc, surtout celle de mon pays.

Pendant que je travaille, je vois Sam arriver, un magazine en main. Il le pose sur mes dossiers, je regarde la couverture. Le connard l'a vraiment envoyé, je vais le tuer. Je lève la tête vers Sam, il est face à la fenêtre.

-Sam ...

-Je savais que tu me trompais, et tu m'as mentis en disant que c'était faux.

Il se retourne, je suis surprise par son visage plein de haine. Je me lève et me mets derrière le canapé.

-Pourquoi tu m'a mentis ?! Dit-il en s'avançant vers moi. Et le bébé que tu attends, il est de qui ? Moi qui suis ton mari ou ton amant ?!

-Il est de toi. Je te le jure.

-Je ne sais même pas si je dois te croire.

Je vais vers lui même si j'ai peur qu'il me frappe, il doit me croire.

-Sam, ce bébé, il a été conçu la semaine de notre mariage. Il est de toi.

-Tu me trompes depuis combien de temps ?

-Deux mois.

En espérant que ma sincérité le calme. Il secoue la tête et se retourne. Je pose ma main sur son bras, il me rejette, ce que je comprends. Ce que je ne comprends pas, c'est la grosse gifle que je me prends quand il se retourner. Je pose ma main sur ma joue droite et je regarde Sam, je sens qu'il ne va pas retenir sa colère. Je me précipite vers la porte, mais il me rattrape. Je finis contre la porte, avec un Sam plus qu'énervé.

-Sam, je t'en supplie, calme-toi ! Je te rappelle que je suis enceinte. Tu ne peux pas me faire du mal sans en faire à notre enfant. Je sais que j'ai fais une erreur, je te promets de te dédommager quand on divorcera.

-Tu m'as trompée et mentis, pendant plus de deux mois. En plus, tu couches avec notre chef.

Une nouvelle gifle atterrie sur ma joue déjà blessée, je pousse un cri. J'essaie de fuir, mais Sam me retiens et il me plaque contre le mur. Son poing tape à côté de mon visage, je ne bouge plus, tétanisé par la peur.

-Franchement, tu me dégoûtes ! Tout ce que tu mérites, c'est d'être humiliée publiquement. Et de recevoir une bonne leçon.

-Je te rappelle que je suis enceinte Sam. Ne me fait pas de mal.

-Je m'en tape de ce gosse.

Il me donne un coup de poing dans le ventre, preuve qu'il s'en fou complètement. Une larme coule sur ma joue, ça ne touche absolument Sam. J'essaie de le repousser, mais il me balance au sol et commence à me frapper, fort. Il vise le ventre avec ses pieds et mon visage avec ses poings.

Quand les coups s'arrêtent, je pose mon bras sur mon ventre et je me laisse pleurer. Quelqu'un pose ses mains sur moi, je regarde qui sais, avec peur.

-Sarah, c'est juste moi. T'as pas à avoir peur.

-J'ai mal ...

Benjamin sort un mouchoir de sa poche et essuie délicatement mon visage. J'entends Sam crier, hurler des insultes, mais je ne le vois pas. Ben me protège de sa vue.

Mon médecin arrive à son tour, il m'apporte les premiers soins. Les secours vont bientôt arriver, j'ai tellement mal. J'entends encore les insultes de Sam, dirigé vers mon amant. Je peux enfin voir ce qu'il ce passe, le service de sécurité l'a vite arrêté. Ben se lève, soûlé par les insultes.

-Oh, tu vas te la fermer à la fin ?! J'ai compris que j'étais un connard. Mais je le serais toujours moins que toi parce que je ne tabasse pas une femme, enceinte qui plus est.

-J'espère que tu t'es bien éclatée avec elle.

J'entends Ben soupirer et il revient vers moi. Il discute avec mon médecin, je me sens partir avec les anti-douleurs qu'on m'a donnée.

* * *

Je sens quelqu'un me presser la main, je me réveille doucement. Je regarde qui est là, c'est mon petit frère. Il souris en me voyant réveillée et il appelle nos parents. Ils viennent rapidement vers moi et m'embrasse.

-Sarah, tu nous as fait peur, dit ma mère.

-Désolée. Ça fait combien de temps que je suis ici ?

-A peine deux jours.

-Deux jours ? Et Sam ?

-En détention provisoire. Même si c'est ton mari, il sais ce qu'il ce passe quand on touche à une princesse.

Je me tourne vers mon père, il s'assoit sur le lit en souriant et en prenant ma main. Il a un truc qui me gêne dans son regard, il n'est pas vraiment content de me voir réveillée.

-Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tu me caches des trucs ?

-On va attendre que le médecin passe. On te parlera après.

-Papa, dis-moi.

Il regarde ma mère, qui hoche la tête.

-Tu peux lui dire chéri.

-D'accord. C'est ton grand-père. Il est ici aussi.

-Quoi ? Qu'est-ce qu'il fait ici ? C'est son cœur ?

-Oui. On attends une greffe, mais on est pas sûr qu'il tienne. Il a quand même tout préparé s'il ne survivais pas.

-Il a combien de temps ?

-Quelques semaines.

-D'accord.

J'essaie de me redresser, mais une grosse douleur me prends le ventre. Ça me rappelle la grossesse et les coups de pieds que j'ai eu. Le médecin arrive au même moment, il sourit à son tour en me voyant réveillée. Il me fait un check-up complet quand mes parents sortent de la chambre, je peux enfin poser la question qui me trotte dans la tête.

-Mon bébé, est-ce qu'il est toujours là avec tout les coups que j'ai reçu ?

-Malheureusement, votre mari a tapé trop fort sur votre ventre. On vous a fait des examens à votre arrivée et on a vu que votre enfant n'a pas survécu.

Des larmes me montent, mais je les retiens, je ne veux pas pleurer devant lui.

-Vous avez déjà fait un curetage ?

-Oui.

Je hoche doucement la tête et je le laisse finir son examen. Une fois qu'il a terminé et que je suis seule, je laisse les larmes couler. Mon erreur aura été fatale pour mon enfant ...