Chapitre 12

Le lendemain matin.

Je suis dans un parc, personne ne fait attention à moi. Je porte juste des lunettes de soleil et un chapeau, mais personne ne me reconnais. Scott va bientôt arriver, il m'a envoyé un message pour me dire qu'il étais dans le parc.

Et je le vois rapidement arriver, je souris et me lève pour le rejoindre.

-Salut toi, dit-il en me serrant dans ses bras.

-Salut. Je suis contente de te voir.

-Moi aussi. On se balade ?

Je hoche la tête, puis on commence notre balade.

-Alors, de quoi tu veux me parler ?

-De mon mari.

-Qu'est-ce qu'il se passe avec lui ?

-Il est devenu violent. Je ne veux plus vivre avec lui. J'ai peur qu'il me fasse du mal, et pas qu'à moi.

-Oh ?

-J'ai fais un test de grossesse ce matin, il était positif. Et j'ai demandée au médecin une prise de sang pour confirmer.

-Je suppose que tu n'attends pas de félicitations.

-Non. Si je suis enceinte, je ne sais pas si je vais le garder ou non.

-Sarah, t'es princesse, tu ne peux pas avorter comme ça.

-Je sais. La seule raison pour que je puisse avorter c'est si moi ou le bébé sommes en danger.

Je soupir, j'ai vraiment pas envie de garder ce bébé, surtout avec Sam. Scott trouve un banc au calme, on s'assoit et je me tourne vers lui.

-Tu es en danger Sarah si tu me dis que Sam est dangereux. Mais ça ne touche pas à ta santé.

-Sans déconner ? Je sais que rien ne touche à ma santé.

-La seule chose qui peut te mettre en danger ou mettre en danger ton enfant, c'est Sam.

-Il est déjà au courant que je suis enceinte. J'ai fait le test avant que le médecin arrive et il l'a vu.

-T'es dans la merde ma puce.

-Je te le fait pas dire. Mais je ne sais pas quoi faire avec lui. Un jour il est tendre, un autre il est violent.

-Si tu sais ce qui l'énerve, éviter ce chemin et évite-le le plus possible.

-Au palais, je ne peux pas l'éviter comme je veux. La maison est bien plus petite que ce qu'on crois. Et un rien l'énerve. Je dis un truc et il vrille.

-Ah, d'accord. Alors demande à ton grand-père de l'éloigner de toi.

-Papy n'acceptera jamais. Déjà qu'il a du faire quelque chose quand je l'ai virée, alors s'il part définitivement de la maison ... les gens seront tout de suite que quelque chose ne va pas.

-Et alors ? Les problèmes de couple, ça arrive, crois-moi. Même mes princesses en ont.

Je souris, c'est vrai que mon statut ne me protège pas des problèmes de la vie. Je rie, je pleure, j'ai peur, je suis insouciante, heureuse, malheureuse ... Les gens ne s'en rendent pas vraiment compte quand on a un statut important qu'on a une vie comme tout le monde. Et elle est parfois plus dur, parce qu'on doit cacher nos sentiments.

Quand une personne est déprimé, elle peut le montrer, les gens ne vont pas la traiter de faible, moi si. C'est vraiment la partie la plus dure de notre vie, ne jamais ce montrer faible.

-Sarah, si jamais tu as besoin que quelqu'un vienne lui régler son compte, tu m'appelle. Tu sais que je pourrais te venger.

-Ça ne sert à rien. Je vais faire beaucoup d'efforts et dans un an, c'est adieu Sam.

-Mais s'il lève la main sur toi ...

-J'en parlerais à mon grand-père, ne t'en fait pas.

-D'accord. Mais appelle-moi si tu as des problèmes.

-Promis.

Il me fait un câlin, puis on sort du parc, je dois rentrer chez moi. Scott vient avec moi, il va passer la journée avec moi. Il ne veut surtout pas me laisser seul avec Sam, et je suis bien contente de sa décision.

Si je suis aussi proche de lui, c'est simplement parce que c'est le parrain dont je suis le plus proche depuis que je suis toute petite. Combien de fois il m'a gardé quand mes parents avaient des sorties, combien de fois il m'a aidé pour mes devoirs ? Je ne compte même plus. Je n'en veux pas à mes parents pour leurs absences, ils devaient faire leurs boulot et ils étaient toujours là quand j'avais besoin d'un soutien plus important. Je l'aime autant que mes parents et je peux tout lui dire, sans qu'il ne raconte rien à personne. C'est un confident et un ami extra-ordinaire.

Quand nous entrons dans le salon, je suis surprise d'y voir Sam alors que le médecin lui avait dit de rester allongé aujourd'hui. Et il semble dégoûté que Sam soit avec moi.

-Sam, qu'est-ce que tu fais là ?

-J'avais envie de sortir de la chambre.

-Tu devais rester couché. Le médecin était clair.

-Je ne voulais pas rester enfermé. Puis je me suis tout de suite posé sur le canapé.

-D'accord. Scott va passer la journée avec nous.

-OK.

Je me tourne vers Scott, nous allons nous installer à table. Je vais chercher les courriers que j'ai reçu dans la semaine, je lit les lettres avec Scott, les tris, ouvre les colis et je récupère toutes les adresses pour répondre. Scott m'aide beaucoup et il détruit toutes les lettres de haineux. Ce genre de lettres, sincèrement, me font rien. Je sais ce que je vaux et ce ne sont pas des inconnus qui vont me faire douter.

On passe une très longue partie de la journée comme ça, jusqu'à ce que Scott parte. Je vais voir comment va Sam, il dort profondément. Je passe ma main dans ses cheveux, rassurée qu'il se repose.

Puisqu'il dort profondément, je décide de bouger et d'aller à la cuisine. Tout est calme, tout le monde se repose.

-Madame ?

La voix de Benjamin me fait me retourner, je souris en le voyant.

-Benjamin ! Je suis contente de vous voir.

-Moi aussi.

-Ça c'est bien passé avec votre fils ?

-Très bien. Il était heureux de passer du temps avec moi. Et il a hâte de vous rencontrer.

-Il doit être surexcité.

-Oh oui ! Il a même eu du mal à aller se coucher hier soir.

-Sa mère est d'accord ?

-Je lui ai juste dit qu'Ethan allais venir avec moi au boulot quand je pourrais. Et il faudrait me donner des dates.

-J'en ai parlée à mon grand-père, il va bientôt m'envoyer des dates.

-J'espère que les autres ne seront pas jaloux.

-Vous êtes le seul à y avoir demandé, dis-je en haussant les épaules. Et mon grand-père prévoit une journée pour les enfants.

On sourit tout les deux, il m'avais manqué ce sourire.

-Vous avez du travail en ce moment ?

-Sauf si vous me demandez quelque chose, je suis tranquille.

-Alors on peut sortir un peu, histoire de profiter du beau temps.

-Je ne préfère pas.

-Pourquoi ? À cause de l'autre soir ?

-Exactement. Je n'ai pas envie qu'on fasse une bêtise.

-Si vous avez peur qu'on fasse la bêtise, ça veut dire que vous en avez envie, dis-je en m'avançant vers lui et en baissant un peu le ton de ma voix.

Je pose ma main sur son torse, il regarde mon bras puis mes yeux.

-Faut arrêter Sarah.

-Quoi ?

-Ce que vous faite. Je ne ferais jamais cette connerie de coucher avec vous.

Je soupir puis je sors de la cuisine. Je vais m'enfermer dans la salle de bains et je craque. Je m'assois sur le carrelage et je laisse tout sortir.

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