Le lendemain matin.

Je suis dans mon canapé, j'ai pris mon petit-déjeuner maintenant je travaille. Je n'ai pas eu de nouvelles de Sam, ce qui m'arrange. En revanche, je repense toujours à Benjamin et au baiser échangé dans la nuit. À chaque fois que j'y pense, de petits frissons me prennent. C'est dur d'être attirée par quelqu'un que tu ne peux pas avoir.

Heureusement que Benjamin n'est pas là, sinon je pourrais bien aller dans la cuisine pour lui sauter dessus. Autant, la fidélité était un concept très important pour moi avant. Maintenant, avec ce que j'ai appris sur Sam, je n'ai pas envie de lui rester fidèle. Puis il peut faire ce qu'il veut, je ne veux plus rien à voir avec lui.

Et évidemment, penser à tout ça me déconcentre. Je soupir, secoue la tête et je vais vers la table basse. Je m'assois au sol et je recommence mon travail. J'arrive rapidement à me concentrée sur ce que je fais, heureusement.

Seul mon grand-père vient me déranger, ce qui me surprends. Il ne vient jamais me voir. Je me lève et le rejoints, il me serre dans ses bras.

-Salut grand-père.

-Salut trésor.

Il me fait un bisou sur la tête puis on s'installe sur le canapé.

-Alors, pourquoi t'es là ?

-J'ai appris que tu avais virée ton mari de la maison.

-Comment tu le sais ?

-Je sais juste tout ce qu'il se passe dans ma famille. Puis les employés ont préférés me prévenir directement.

-Grand-père ...

-Sarah, tu fais ce que tu veux de ta vie, mais Sam doit rester ici. Ça sonne mal si, à peine mariés, vous avez déjà des disputes.

-Ce n'est pas de ma faute si Sam se comporte comme un connard maintenant.

-Il se comporte comme un connard ? C'est-à-dire ?

-Bah il est plus aussi tendre qu'avant, c'est tout.

-D'accord.

Il soupir, je regarde un peu mes papiers.

-Tu vas divorcer ?

-Je connais les règles, je sais que je dois rester un an avec lui, après je peux faire ce que je veux.

-Ça va être compliqué à y faire accepter.

-Papy, ce ne sont pas des inconnus qui vont me dicter ma vie. Je souhaite divorcer parce que Sam a changé et je le ferais. J'ai juste besoin d'un avocat.

-Tu sais que ta décision devra passer par les ministres.

-Je le sais. Mais ils ne me priveront pas de faire ma vie comme je le sens. Je suis princesse, mais je suis une femme avant tout. Et je ne veux plus vivre avec Sam, c'est comme ça.

Mon grand-père sourit, puis il me prends dans ses bras. Je souris en fermant les yeux et je profite de ce câlin.

-T'es bien une O'Neal toi.

-Ah bon ? Dis-je en me redressant.

-Ouais. Tu es aussi têtue que ta mère quand tu veux quelque chose.

-Papa aussi est têtu. Je tiens des deux côtés.

-T'as raison. Mais tu tiens beaucoup plus du côté de ta maman.

-Si tu le dis. Je suis obligée de te croire de toute façon.

-Sarah, tu sais très bien que tu n'es pas obligée de me croire.

-Je sais.

On sourit tout les deux, puis on profite de notre journée ensembles. Il m'aide dans mon travail, on se promène dans le jardin et on discute beaucoup. J'ai toujours été proche de mon grand-père, je serais tellement triste le jour où il va partir, comme les trois quarts des anglais. Et je déteste lui mentir.

Pendant notre journée ensembles, j'ai juste envie de lui dire la vraie raison du divorce que je vais demander, mais je ne peux pas. Si je lui dis, Sam sera rapidement mis au courant et je risque d'en payer le prix.

* * *

Alors que je dîne avec mon grand-père en discutant, on entendant du bruit dans le couloir. Je me lève et je vais voir ce qu'il se passe. Je suis surprise de voir Sam. Il semble complètement bourré et il a du se battre vu l'état de son visage. J'appelle mon grand-père pour qu'il puisse m'aider à ramener Sam dans la chambre, j'ai vraiment honte. Je me redresse quand Sam est couché, comme mon grand-père.

-Ça va aller ? Tu vas t'en sortir avec lui ?

-Oui, ne t'en fait pas.

-D'accord. Je te laisse alors.

-Papy ...

-Règle cette histoire. Je vais voir ce que je peux faire pour éviter d'ébruiter cette affaires. Et je vais demander au médecin de passer demain matin.

-Merci.

Je me lève et je l'accompagne à l'entrée. Il me fait un dernier câlin puis il part. Je prends une grande inspiration et je retourne dans la chambre. Sam est contre la tête du lit, son bras gauche sur son ventre. Je soupir, vais chercher la trousse de premier secours et je m'assois à côté de lui.

-Qu'est-ce que tu as fait Sam ?

-Rien du tout. Des gars me sont tombés dessus alors que j'étais juste en train de boire un coup.

-Et tu étais bourré. Tu les as peut-être cherché.

Je pose mon coton désinfecté sur sa blessure du front, il grimace un peu.

-Sarah, je n'ai cherché absolument personne. Je buvais juste. Arrête de me prendre pour un con.

-Je ne te prends pas pour un con. Je ne sais pas ce qu'il c'est passé, je cherche à savoir, c'est tout.

-Tu ne m'aurais pas viré, je ne serais pas blessé.

Il tape contre mon bras, ce qui me fait sursauter, et essaie de se lever, mais je le retiens.

-Sam, reste allongé. Je m'occupe de toi.

-J'ai pas besoin de toi.

-Là ? Si. Alors allonge-toi et laisse-moi te soigner. Demain, le médecin passera pour voir si tu n'as rien de grave.

Sam se rallonge, je finis de le soigner, le déshabille et je le laisse dormir. Je range le bazar, mets le linge au sale puis je vais dans le salon. Je passe mes mains sur mon visage, soupir et je vais m'asseoir sur le canapé. Je prends mon portable et je vais dans mes contacts. Je cherche quelqu'un a qui je peux tout dire, puis je l'appelle. Il me réponds rapidement, heureusement.

-Sarah, qu'est-ce qu'il se passe ?

-J'ai besoin de te parler, au plus vite.

-Demain matin ?

-Demain matin. Merci Scott.

Je raccroche, pose mon portable et m'allonge sur le canapé.