Pdv Fabrice

Je ne comprends pas pourquoi il veut me parler à moi....

Me voici en face de lui tremblant...

"Je vais vous laisser discuter tous les deux. D'accord Max ?"

"Oui..."

Il referme la porte en sortant.

Il a l'air d'avoir encaissé le fait de ne plus voir. Le médecin pense que c'est temporaire donc c'est plus facile à accepter quand on sait que à priori on reverra

"Approches s'il te plaît. Je te vois pas mais je veux que tu t'assoies près de moi."

"Ok" je m'exécute.

Une fois assis, je rompt le silence qui me pèse.

"Alors?"

" C'est... Hum.... Je sais pas comment te dire ça"

"Bah le plus simplement possible avec des mots. Je suis pas encore gravataire.

"Non mais je sais que c'est un sujet dont tu ne veux pas parler et que tu as tout fait pour enterrer.  Mais moi je ne peux pas me taire. De un parce que je ne veux pas qu'ils recommencent sur quelqu'un d'autre et de deux parce que je ne veux pas vivre dans la peur"

" D'accord mais qu'est ce que j'ai à voir là dedans moi?"

" C'est très simple ils m'ont avouer, enfin ils se sont plutôt vantés de tout ce qu'ils t'avaient fait subir à halloween"

"Ah... Heu... Je ne vois pas de quoi tu parles"

Mal à l'aise je bouge de position sur le lit en fixant le drap. Heureusement qu'il ne me voit pas  parce qu'il verrait ma souffrance rejaillir sur mon visage alors que j'ai tout fait pour oublier. Et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai jamais rien dit à personne. Je sais que Sebastian, Christian et tout ceux qui me connaissent savent que je vais pas bien mais la raison non. Enfin je crois pas. Enfin si Sébastian sait parce que je m'étais réfugié chez lui... Je carbure aux antidépresseurs et à l'alcool. Maintenant je me rend compte que la douleur et toujours aussi vive.... Cependant, je dois tenir. Je m'apprête à nier l'inévitable vérité en bloc quand il reprend la parole.

"Je voulais savoir si tu me détesteras quand la police t'interrogera. Et si tu diras la vérité  ou si tu me laisseras traverser ça tout seul..."

Son ton est grave et je réalise en le regardant que même si c'est ma hantise de devoir témoigner, je ne peux pas fermer les yeux et l'abandonner. S'il m'en parle c'est qu'il a besoin de moi. Je ne peuc pas y échapper. Cette fois je suis au pied du mur.

"D'accord" répondis je résigné

"Je ne pensais pas que tu accepterais si vite mais merci"

"Je me sens coupable... Si j'avais parlé ils t'auraient peut être rien fait"

"Ne culpabilise pas! Ce n'est pas ce que je veux! Je veux juste qu'ils payent pour ce qu'ils ont fait!"

"D'accord je témoignerais si on m'interroge."

C'est ainsi que se termine notre discussion. Je le sers dans mes bras, puis je quitte la chambre après cette étreinte.