chapitre 66

Ulrick m'attrape mon bout de chair côté droit avec la pince chirurgicale et tire dessus pour tendre la peau.
Au premier abord, j'ai envie de dire au putain c'est froid mais je laisse échapper un aïe sous la douleur la seconde suivante. Et je ne suis qu'au début de ma torture... Je me demande bien à cet instant comment je fais pour avoir toujours des idées lumineuses qui me mettent toujours dans de drôles de situations.

Bref, ulrick a un petit sourire moqueur pendant qu'il prend de l'autre main l'aiguille que je ne considère pas comme une aiguille mais comme un pic à glace tellement elle est longue est épaisse. Enfin en vérité, elle est pas si large que ça mais sur le moment... Je me retrouve prise d'une légère panique.   Cependant, il n'est pas question que je perde la face, et que je renonce. Je ne suis pas une chochotte.

Je ressens à cet instant une vive douleur lorsqu'il me transperce le téton. J'ai le réflexe de regarder parce que bien entendu je ne voulais rien voir...  mon regard se portait sur la fenêtre en hauteur afin de préserver l'intimité de la pièce. Je constate qu'il a laisser l'aiguille en place dans ma peau.

U : ça va ?

F : ouais...

U : bon je vais mettre en place le bijou et j'ai fini ce côté

F : d'accord

Je dois avouer que la pose se fait sans souffrance. J'ai même rien senti

U : bien, passons au deuxième !

F : non c'est bon ça ira ! Dis je tout à coup sans pouvoir me retenir

U : tu as douillé ?

F : hum... Ouais.... C'est bon...  Dis je en étant forcé de le reconnaître

U : bien dans ce cas, tu peux t'habiller et je vais te faire un ticket pour payer à l'accueil.

F : hum... Et bien il y a un petit problème dis je en faisant semblant de chercher dans mes poches

U : lequel? Tu as mal à ce point?

F : non non... C'est pas ça... J'ai oublié ma carte bleue et j'ai pas d'argent sur moi...

U : ah... Dit il mitigé

F : mouais...
Je lui fais mes plus beaux yeux de biche pour essayer de lui faire comprendre où je veux en venir.

U : bah tu me laisses un papier d'identité ou tu appelles quelqu'un pour payer

F : je peux te payer en nature. Je prends une pose visage incliné et un sourire mutin

Ulrick se positionne devant moi droit comme un piquet et plante son regard dubitatif dans le mien. Je vois que je ne lui suis pas indifférent mais...

U : écoutes... Heu... Je suis flatté de ta proposition et je te trouve plutôt pas beau gosse mais je traverse une épreuve difficile avec mon mec et j'ai pas envie d'en rajouter...

F : ah... Bah si c'est pas la joie largues le!

U : non je l'aime ... Mais il m'a trompé et a contracté le SIDA et malheureusement les traitements ne fonctionnent pas... Donc j'ai pas trop la tête à ça...

F : je comprends...

Sa confidence ne me laisse pas insensible car ses yeux s'humidifient et il a pas l'air bien en avouant ça... D'ailleurs la situation me met mal à l'aise...

F : je suis désolé... Je vais laisser ma carte d'identité et te payer demain.

U : d'accord.
Il me tend la facture

F : merci dis je en la prenant. Je lui offre un sourire franc et je quitte la pièce pour rejoindre sa collègue.

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Je contourne le comptoir et me pointe devant la demoiselle.

F : vous auriez un papier et un stylo à me donner et une enveloppe s'il vous plaît ?

Elle : c'est tout? dit elle sur un ton excédé

F : oui madame en insistant bien sur le madame pour l'emmerder

Elle s'exécute et elle me donne ce que je lui ai donné

Sur la facture je vois 60€
Je lui glisse l'argent dans l'enveloppe et un petit mot

Salut, je suis désolé de t'avoir menti. Tu me plaisais j'ai tenté ma chance. Je suis navré pour ton homme... J'espère que les médecins arriveront à le sauver. Je te laisse mon numéro si un jour tu as même juste envie de discuter. Je suis moins con que j'en ai l'air. Je peux etre un chouette pote quand je veux.
Fabrice.

F : vous pouvez lui donner?

Elle vérifie la somme sans lire le mot

E : oui. J'y vais de suis

Je me dirige vers la porte

E : vous n'attendez pas ?

F : non. Je vous fais confiance.

Elle me sourit et se dirige vers la salle où m'a percé ulrick.

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Il est 18h je reprends la navette.

Je pénètre dans la cours et devant la maison je constate que l'autre connard est toujours là...

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