Chapitre 4 - Sohan
*Quelques instants plus tôt*
On déboule à L.A. sur nos bécanes, roulant doucement tout en observant les rues. Notre contact nous a signifié de nous rendre près de Melrose, ce que l'ont fait. Mon attention est attirée par une femme qui court, comme si elle avait le feu aux fesses pour regagner sa voiture. Je regarde autour de nous et les aperçois eux, les BengaleDeath. Il ne faut pas me faire un dessin. Cette meuf, c'est leur cible, et notre témoin à protéger !
Comment ont-ils fait pour la retrouver ? Comme nous, sûrement. Ils ont des alliés partout !
Je fais un geste de la main pour signifier à mes frères de continuer et leur montre la voiture, ils comprennent tous. Seulement, nos ennemis ont déjà enfourché leur bécane et sont entre la voiture et nous. On roule vite dans les rues de L.A., heureusement, la longue rue de Melrose est droite.
Soudain, l'un de ces connards sort un flingue et tire vers moi. Je bouge la tête de côté, sort mon calibre et riposte. Je tire expressément dans sa jambe. Il se contorsionne, perd le contrôle de sa moto et s'écrase contre un arbre sur le côté.
Un de moins !
Personne ne s'arrête, mais les hostilités sont lancées.
Sur l'autoroute, les coups pleuvent, peu importe dans quel sens. Mes frères et moi évitons les balles comme on peut. Une passe tout près de mon oreille. Le sifflement se répercute dans mon tympan, même si je porte un casque. On tente de toucher un maximum de nos adversaires.
J'avais dit que ça se terminerait dans le sang... Tant que notre protégée n'est pas touchée !
J'observe sa voiture, elle avale les kilomètres, roulant de plus en plus vite.
Tant que je ne la perds pas de vue...
Les BengaleDeath créent un accident entre deux voitures, nous ralentissant, mais je passe entre les mailles, aussi vite que possible. Je passe à côté de l'un d'eux, me redresse sur ma bécane et lui donne un coup de pied qui l'éjecte dans le décor. Ensuite, je tire vers la gauche avant même de tourner la tête dans ce sens. Mon ennemi reçoit la balle dans la gorge et se rétame également. Lui, il est mort.
Je ne m'appesantis pas sur l'acte que je viens de commettre, sans état d'âme, je continue ma route.
Notre bagarre entre coup de feu et coup tordus continue un petit moment, jusqu'à ce que je vois la voiture sortir sur la route 38, direction Redlands. D'un geste de doigts à mes frères, et on prend la même direction, quelques BengaleDeath à notre cul.
On s'en débarrasse difficilement, et quand c'est enfin fait, je me rends compte qu'on a perdu la femme à protéger.
J'arrête ma bécane sur le côté de la route, retire mon casque et crie :
— Et merde !
Je passe une main dans mes cheveux trempés de sueur, pose mon casque sur la poignée du guidon et souffle longuement.
— On devrait ratisser les alentours, me dit Shooter. Elle ne peut pas être bien loin, nous avons pris la même sortie !
— Ouais, ainsi que quelques BengaleDeath, sifflé-je.
— Raison de plus pour ne pas traîner. Ils ne sont plus que trois pour l'instant, mais c'est suffisant pour la tuer s'ils mettent la main dessus.
Je hoche la tête puis me tourne vers les autres.
— On se sépare pour ratisser le moindre recoin de cet endroit. Il faut la trouver !
Tous hochent la tête.
— Ouvrez l'œil également sur les voitures, j'ai relevé le numéro de sa plaque.
Je la leur transmets, avec ça, peut-être qu'on pourra la trouver plus facilement.
En tout cas, je l'espère !
***
La mine sombre, je pénètre le bunker. On n'a tout ratissé de l'endroit où Soline aurait pu être, mais rien. Elle n'était nulle part, comme volatilisé !
Je me hisse sur le tabouret du bar et Micaela m'offre un café. Le jour se lève à peine, je n'ai pas dormi depuis deux jours. Je suis vidé, mais trop agacé de ne pas avoir mis la main sur notre témoin pour me reposer.
— J'en conclus que ça n'a pas été, souffle-t-elle.
— Hum..., grogné-je.
Je bois une gorgée du breuvage qui me donne un coup de fouet et me secoue légèrement.
— On doit la trouver, à tout prix !
— Je m'en doute.
On ne raconte rien aux filles, normalement, mais Micaela est à part. Elle est celle qui nous apporte la lumière lorsqu'on ne sort pas du tunnel sombre dans lequel on avance.
De son sac, elle sort une farde en carton qu'elle me tend. J'aperçois au loin Dremetria, la patronne des serveuses, essentiellement au pub. Elle n'a pas le même statut que Micaela qui est au-dessus de toute la gent féminine.
Je fais un signe de tête à Dremetria qui comprend qu'elle doit nous laisser. Elle n'a jamais été scandalisée que je la congédie, elle sait où est sa place.
Je reporte mon attention sur Micaela.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Tout ce que Cody a pu trouver sur ta protégée.
Il a été rapide, mais je n'en suis pas étonné.
— Je n'ai pas regardé dedans, il me la confié et m'a demandé de te le donner à ton retour. Peut-être que ça te permettra de la retrouver, ou que ça te dévoilera un élément qui t'y aidera.
— Merci, tu es un amour !
Je me redresse, lui embrasse la joue puis glisse ma bouche à son oreille.
— Tu as toute ma confiance, ma belle.
Par ces mots, elle comprend que même si elle avait ouvert le dossier, je ne lui en tiendrais pas rigueur.
Je vide ma tasse, prend le dossier avec moi et vais m'enfermer dans ma piaule.
J'ai un appartement, mais je suis le plus souvent ici, car c'est dans cet endroit que je me sens le plus chez moi, entouré des miens.
Je m'assois sur le matelas et prends part des documents ; la famille de Soline, ses habitudes, sa manière de s'habiller, qui elle côtoie, les cours qu'elle donne... c'est une pianiste, visiblement. Il y a l'adresse de ses parents, de son appartement à Sacramento. Toute sa vie y est, et elle a dû tout abandonner.
Je sais ce que c'est que de devoir repartir à zéro, mais pour elle, c'est différent. Elle ne pourra rien recommencer nulle part tant qu'elle aura cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Je regarde les photos qu'il y a d'elle.
Elle est jolie, un visage angélique. Un regard ambré, tout comme ses cheveux, une belle peau crémeuse. Elle a un côté délicat qu'on ne trouve chez aucune femme de mon monde. Cela se voit que jusqu'ici sa vie était bien rangée, sans aucun accro. Un destin tout tracée, sans danger, armes ou mort.
C'est différent à présent. A-t-elle les nerfs assez accroché ? Elle est trop... délicate. Les clichés me renvoient déjà sa personnalité ; douce, gentille, sensible. Peut-être un peu nunuche aussi. Trop malléable. Pas le style de femme que je côtoie, j'aime quand elles ont un peu la niaque. Cette étincelle de feu qui suscite l'intérêt.
Soline n'est pas ainsi, bien qu'elle ait pu échapper au BengaleDeath. Et par deux fois !
Peut-être que finalement, elle a ce petit truc qui forge le caractère d'une femme. Peut-être qu'elle n'est pas si docile que ça...
***
Sa peau est douce, comme de la soie, ses cheveux d'une extrême douceur. Je ne peux m'empêcher de la toucher, trop attiré, mais aussi, parce que j'adore l'effet que ça a sur moi.
Ses lèvres sont sucrées, réclamant plus de baisers. Tout en douceur, je m'applique, les synapses complètement grillés.
Mes mains parcours ses courbes délicieusement exquises. Son souffle s'altère, sa poitrine se soulève plus rapidement tandis que mes doigts se créent un chemin entre ses cuisses.
Son fourreau est chaud et humide, m'invitant à m'y enfuir.
Elle s'accroche à mes épaules et me fixe du vert de ses yeux si intense. J'agrippe ses cuisses, caresse ses lèvres de mon gland et lentement, m'insinue en elle. Je...
— Sol... Soli... Sohan !
J'ouvre les yeux en grand, le cœur battant le marathon, la peau en sueur. Un peu perdu, je regarde autour de moi et me rend compte que je me suis endormi, au milieu des photos de ma protégée à récupérer.
Bordel, j'ai rêvé que je l'a baisais ! C'était... chaud... sensuel... rien à voir de ce que je fais quand je veux seulement me vider les burnes.
Putain, mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi pour faire de telles songes ?
Je fixe Shooter qui vient de me réveiller.
— Cody la retrouvé. Elle est en Arizon, à Phoenix ! Faut se grouiller !
— Bordel, elle ne pouvait pas faire encore plus de kilomètres ! pesté-je en me levant. Shooter !
— Quoi ?
— Il n'y a que toi qui m'accompagne, cette fois.
— Aurais-tu une idée en tête ?
— Ouais, il faut une diversion. Pas question que les BengaleDeath nous devance !
— Cody pourrait s'insérer dans leur base de données et créer la diversion qu'il faut.
— Parfait !
— Je lui passe le message et on décolle.
Il quitte ma piaule. Je rassemble les documents que je glisse dans un tiroir que je ferme à clé et quitte ma piaule. Dans le couloir, je croise Dremetria.
— Eh, ma belle !
— Salut, beau brun !
— Que fais-tu là ?
— Faut changer les draps de la chambre de la nouvelle.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Elle n'a pas supporté la pression cette nuit et a été malade, m'explique-t-elle dans une grimace.
— Elle s'y fera, sinon, elle connaît le chemin de la sortie.
— C'est exactement ce que je lui ai dit !
Je lui souris, presse son épaule et m'éloigne. Un saut au comptoir pour saluer les membres de mon club et je suis rejoint dans la cour par Shooter.
Direction Phoenix !
Non mais sérieux, cette fille ne peut pas trouver plus loin ? Ça nous en fait des kilomètres ! J'adore ça, en temps normal, mais chaque minute compte !
Pour elle, surtout.
Soline Oliveira. Une femme qui hante déjà mes rêves.
Je fais vrombir le moteur et m'élance sur la route, chassant les dernières brides de mon songe.
Rien n'est relié, c'est parce que j'ai regardé ses photos avant de sombrer !
Cette femme n'est rien pourmoi, juste un témoin à protéger et qui nous permettra d'enfin, éradiquer lesBengaleDeath, mais surtout de mettre mon enfoiré de père à terre.
*******************
Hello mes chatons
Voici la suite, qui est un peu mouvementé^^ J'espère que ça vous a plu!
Sohan fait déjà des rêves de Soline ! Est-ce vraiment parce qu'il a vu des photos d'elle avant de s'endormir ? Ou devient-elle déjà son obsession ?
Des bisous ♥
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