Je soupirai en tirant les rideaux de ma fenêtre, c'était aujourd'hui le jour où la plupart des filles seraient heureuses d'épouser l'amour de leur vie, mais pour moi ce n'était rien d'autre qu'une alliance entre deux royaumes.

«Princesse, Votre Majesté a dit de vous préparer pour votre mariage aujourd'hui», dit la bonne, dont je pense que le nom a éte Lila, en se tenant à l'entrée de la porte de ma suite royale.

Je soupirai à nouveau et laissai la femme de chambre m'emmener dans la salle de bain pour me baigner.

Alors que je m'asseyais dans mon immense baignoire, j'étais entourée de mes femmes de chambre qui me lavaient, me nettoyaient tandis que les autres descendaient chercher ma robe de mariée auprès de la couturière royale.

Dire que j'étais nerveux serait un euphémisme, j'étais inquiet, après tout j'allais épouser le prince royal du royaume voisin, que je n'avais jamais rencontré auparavant. Notre mariage n'était rien d'autre qu'un compromis, une trêve entre deux royaumes combattant la guerre pendant des siècles, capturant les citoyens du royaume ennemi, les torturant à mort. La seule façon de mettre fin à l'effusion de sang et aux guerres était d'épouser le prince et la princesse des royaumes pour déclarer un lien pacifique entre les royaumes, mais nous savions tous qu'au fond, le peuple détestait et détestait le royaume opposé.

Tout ce que je savais, c'était le nom du prince. Damain. Cela semblait si doux et innocent, mais les rumeurs voulaient qu'il était un monstre, un démon, depuis la mort de sa petite sœur, la princesse Stéphanie.

J'ai été ramené à la réalité lorsque j'ai été secoué doucement par l'une de mes femmes de chambre, comme pour me faire signe de sortir de la baignoire. Je me suis levé en silence et j'ai enroulé une serviette autour de moi.

Mes femmes de chambre m'ont maquillé et m'ont aidé à mettre ma robe, qui était très lourde.

Une fois prêt, je me suis regardé dans le miroir. J'ai été choqué de mon apparence. J'avais l'air magnifique. Toute ma vie, j'ai été victime d'intimidation à propos de ma laideur. Quand j'allais à l'école, personne ne s'asseyait avec moi et encore moins me parlait. Même s'ils savaient que j'étais la princesse du pays et que d'un simple claquement de doigt, je pouvais les tuer, ils ne se sont pas arrêtés. Je pleurais moi-même chaque nuit pour m'endormir. J'en ai parlé à ma mère et à mon père, mon père a été furieux, il voulait les tuer eux et leurs familles et le pire était qu'ils étaient les enfants des nobles et des gens de la cour.

Mon Père voulait les bannir du royaume, mais je l'ai empêché de le faire. Juste à cause de mes problèmes, je ne pouvais pas le laisser prendre une décision qu'il regrettera à vie. Je me suis endormi en pleurant, j'ai même essayé de me couper, mais je n'ai pas pu me résoudre à le faire. Principalement parce que j'étais faible.

Anneau, anneau, anneau.

La Grande Horloge sonna, indiquant à tout le monde dans la ville qu'il était temps que le mariage ait lieu.

Toc Toc Toc.

"Entrez," j'ai responsé.

"Bonjour ma chérie," dit Père en venant vers moi, "Tu es belle, tout comme ta mère."

J'ai rougi à son commentaire. Maman était belle, jamais même dans mes rêves j'aurais pensé que je lui ressemblais.

"Vraiment?"

"Bien sûr, mon enfant."

Il m'a offert sa main et je l'ai prise avec joie. Nous sommes allés dans la cour où mon mariage est censé avoir lieu.

Dire que j'avais peur d'aller trop doucement, j'ai été terrifiée. Après tout, j'allais épouser le supposé démon.

Je marchais gracieusement dans l'allée, la main dans le coude de mon père. Quand nous avons traversé la pièce, il a lâché ma main et l'a placée entre les mains du prince Damain. Ses mains étaient si grandes sur les miennes, elles étaient douces, contrairement à ce que j'imaginais. Je pensais que sa main serait rude, symbolisant les nombreuses batailles qu'il a gagnées.

Père a chuchoté discrètement à l'oreille de Damain: "Prends soin d'elle."

Le prêtre est venu et nous a dit de prononcer nos vœux. Nous avons rapidement prononcé nos vœux, proclamant notre amour l'un pour l'autre, mais nous savions tous les deux que c'était un mensonge.

Nous avons échangé nos bagues.

Le prêtre annonça: "Par le pouvoir reposé en moi, je sais que vous prononcez mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée."