Le dernier nom

Ce matin là, Jeanne alla en cours avec une boule d'anxiété dans le ventre qui se resserrait de plus en plus au fur et à mesure que l'heure fatale approchait. 
Lorsqu'elle entra en classe, elle alla au tableau et attendit que chacun est retrouvé sa place et qu'il se soit assit. Et puis elle se lança.

"Il y a une petite fille, assise sur son lit.
Il y a une petite fille qui compte ses masques exposés dans sa chambre.
Elle en a une quantité et elle en change presque tous les jours.

Cette petite fille, elle ne va pas bien.
Non, elle va même mal.
Elle veut aider les gens mais il faudrait déjà, qu'elle arrive à s'aider elle-même.

Elle n'a jamais raconté à personne, tous ses problèmes à la maison.
Elle met ses masques, et se cache derrière.
Elle voudrait qu'on l'aide, mais elle ne sait pas à qui demander.
Alors elle s'est formée une carapace, une carapace transparente, certes, mais une carapace quand même.

Elle reste en retrait cette petite fille, elle regarde ses victoires de loin. Ces derniers temps, elle a mené une guerre, la petite fille, de laquelle elle est victorieuse, certes, mais elle a un peu peur.
Elle se demande ce qui va se passer à présent.
Ça sera différent à maintenant, enfin elle espère. Elle a gagné la guerre, il n'est pas question qu'elle se replonge dedans.

Elle est fière d'elle la petite fille, elle très fière.
Elle atteint l'objectif qu'elle s'était fixée.
Mais elle est seule, la petite fille, personne ne l'a remercié."

Lorsqu'elle regarda sa classe à nouveau, elle vit que certains pleuraient, d'autres se regardaient étrangement, se demandant qui avait bien pu gagner une guerre réçament. Et puis Valentine leva la main et dit.
- Tu es sur que cette fille est dans notre classe ?
- Certaine.
Le silence retomba et puis finalement, Marine leva la main. Marine était celle qui connaissait le mieux Jeanne. Mais elle ne lui avait jamais parlé de ses problèmes personnels.
Cependant, Marine avait compris.
- C'est toi, n'est-ce pas ?
Jeanne acquiesça d'un mouvement de tête. Marine la regarda dans les yeux et vit que ceux de son amie allaient couler. Elle lui sourit et dit. Et bien maintenant c'est ton tour, tu viendras manger avec nous ce midi ?
Jeanne sourit et accepta. Puis elle se tourna vers son professeur et lui dit :
- Monsieur, je crois que j'ai atteint mon objectif. Notre classe est plus qu'un grand bloc à présent. On s'entend tous bien...
Je professeur la regarda en souriant et lui répondit :
- Et bien félicitations !
Ce midi là, toute la classe n'occupa qu'une seule et immense table sur laquelle tout le monde se mélangea. Filles et garçons parlaient entre eux comme des amis.
En les regardant, Jeanne fut heureuse. Heureuse de les voir ensemble, heureuse de découvrir qu'elle pouvait compter sur ses camarades et un instant elle oublia tous ses problèmes à la maison. Pour la première fois depuis longtemps, elle laissa le masque tomber pour laisser s'afficher un vrai et franc sourire.
L'écriture est un pouvoir. Il faut juste s'en servir à bon escient.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top