"Mon Dieu Aidez-Le"
Cela faisait déjà 5 jours qu'Emil était inconscients. Les médecins étaient incapable de dire pourquoi il ne se réveillait pas. Le troisième jour, Kabel l'avait passé près de son fiancé qui semblait cauchemarder. Et depuis, il passait tous ses après-midi avec lui, sur une chaise à côté de son lit d'hôpital.
La matinée, il la passait en faisant son travail au mieux et en allant à l'église.
D'aussi loin qu'il se souvienne, il avait toujours cru en Dieu. Il avait même pensé à entrer à son service. Un projet qu'il avait abandonné en grandissant. Il ne pouvait pas croire que celui-ci n'approuve pas son attirance par autres choses que purement et simplement "les femmes".
Sa famille ne l'avait heureusement pas mal pris. Bien que croyant, chez lui on apprenait avant tout à penser par soi-même. Et si le bon Dieu n'était pas d'accord, c'était pareil.
Mais il n'avait pour autant jamais arrêté de croire. Seulement, il n'allait plus que rarement à l'église. S'il y retournait c'était uniquement parce qu'il était incroyablement inquiet pour Emil. Les valises qu'il avait sous les yeux et leur couleur en témoignaient.
Cette après-midi là, il s'était endormi la tête posé sur le matelas à côté de son ange. Et c'était lui qui l'avait réveillé. Ou plus exactement un cauchemard le concernant associé aux tremblements du sculpteur.
Le rêve avait été particulièrement cours. Emil petit, où plutôt petite à cette époque, était recroquevillé, la tête dans les genoux, ses bras protégeant sa tête. Il devait être encore au collège. Pourtant il portait déjà de nombreuses blessures. La petite, Amélia s'il se souvenait bien, pleurait. Autour d'elle, des mannequins sombres portait d'horribles masques blanc affichant un sourire. L'ambiance était plus que macabre et Kabel en avait le cœur brisé, il se jeta sur elle pour la prendre dans ses bras, mais au lieu de la réconforter en lui faisant un câlin, il n'avait fait que la traverser comme un fantôme, provoquant à peine un sursaut chez la jeune fille.
Et c'est à ce moment qu'il fut expulsé de son rêve par les tremblements et les gémissements d'Emil.
Tentant désespérément de l'apaiser en lui carressant les cheveux, il se dit qu'il irait à la messe le lendemain.
Kabel n'avait, pour la sixième fois de suite, pas passé une bonne nuit. À 8h du matin, il était déjà devant la cathédrale la plus proche.
Le prêtre qui officiait ce jour là était particulièrement jeune, entre 20 et 25 ans peut-être. Kabel pu lire dans les yeux bleu de celui-ci de l'étonnement: peu de gens arrivaient aussi tôt, et tous les habitués se connaissaient.
Il était 8h30 quand Kablel s'installa sur un banc près de l'entrée. Habituellement, il aurait pris soin de son apparence. Mais ce jour là il portait un simple jogging noir, et une veste grise sur un t-shirt blanc. En entrant c'est à peine s'il avait enlevé sa capuche. Sa mine fatiguée et triste se remarquait aussi parfaitement. Il attirait l'attention sans même le remarquer.
Kabel était sur le point de pleurer. Ça faisait 5 ans qu'il n'avait pas assisté à une messe, et il ne pouvait même pas partager ça avec l'amour de sa vie.
À 9h la messe commença. Le jeune homme, celui aux yeux bleu, qui la disait, n'était pas comme n'importe quel prêtre. Kabel se dit même qu'il aurait était un bon Christ selon Emil. Et cela lui fit du bien. Il observa alors l'orateur. Il avait un charisme fou. Sa peau, d'une pâleur "délicate", contrastait avec ses cheveux noirs ébènes. Sa façon de se tenir et de parler n'avait, vraiment, rien à voir avec celle des autres prêtres. On aurait presque pu croire qu'il parlait, le plus simplement du monde, avec son public. Il était énergique. Détendu. Exactement ce qu'il fallait pour rassurer un peu Kabel.
La messe se finit à 11h30. À midi, alors que les derniers visiteurs quittaient les lieux, le jeune homme, toujours assis sur son banc, mains jointes et yeux fermés, priait aussi fort qu'il le pouvait. Il sentit alors quelqu'un s'asseoir doucement à côté de lui. Quelques secondes plus tard, il rouvrait les yeux.
"Vous êtes doué.
_Je vais pêcher d'orgueil en disant ça, mais je trouve aussi."
Ils rirent. Le silence pris place quelques instants, le prêtre et Kabel regardants les vitraux.
"Je m'appelle Jezu. Et toi ? Je ne me rappelle pas t'avoir déjà vu à une messe, mais ton visage m'est familier.
_Kabel. Ça faisait longtemps que je n'avait pas assisté à une messe, mais depuis quelques jours je viens pirer ici chaques matins."
De nouveau le silence. Jezu espérait faire parler Kabel. Lorsque quelqu'un qu'il ne connaissait pas venait, c'était souvent parce que cette personne avait un problème. Et bien souvent, parler aidait. Ce tournant vers le brun à côté de lui, il rompit le silence d'une voix douce, poussé par la bienveillance, et, il devait l'avouer, la curiosité.
"Tu as un problème ? Tu a l'air mal en point. Fatiguée... Triste."
Kabel sera la mâchoire, fixant toujours le vitrail face à lui. Emil mettait trop longtemps à se réveiller. Il était inquiet.
"La personne que j'aime à eu une vie... Disons... Compliquée. A cause de qui elle était. Elle en a été traumatisée. Et actuellement, cette personne, la personne qui compte le plus au monde pour moi, est inconsciente, sur un lit d'hôpital, et je peux rien faire, dit Kabel. Ça fait 6 jours et 7 nuits. 138h et 26 minutes que je ne peut rien faire à part prier et la regarder."
Le brun laissa échapper un rire nerveux sous le regard peiné et attentif du prêtre. Se tournant vers lui, avec un faible sourire, il ajouta:
"Il vous aurait beaucoup aimé. Vous êtes loin du stéréotype du prêtre. Et sa vision de la religion est très spéciale.
_Il ? Vous parliez au féminin jusqu'à présent, vous vouliez me cacher que votre moitiée est un homme ? Vu la tête que vous tirez je crois bien que oui."
Jezu éclata de rire avant de reprendre son sérieux, rassurant le brun écarlate qui semblait mal à l'aise.
" C'est pour ça que tu n'assistait plus aux messes ? La parole du seigneur, tel que transmise lors de celles-ci, faisait de toi un être immoral. Mais tu n'a pas renié ta foi pour autant, je me trompe ?
_... Non. Vous êtes sacrément intelligent, remarqua Kabel.
_Je sais, je sais..., répondit alors le prêtre vantard. C'est pas gentil de faire autant pêcher d'orgueil ! Mais bon, est-ce RÉELLEMENT de l'orgueil, si c'est la vérité ?
_...
_Vas-y, moque toi, c'était le but."
Le sérieux avec lequel la dernière phrase avait été prononcé fit éclater de rire Kabel. Ce prêtre n'était décidément vraiment, vraiment, pas banal.
Face au rire du jeune homme, Jezu avait souri, heureux d'avoir remonté un peu le moral de quelqu'un. Mais très vite son visage c'était fait très sérieux, peut-être même avait-il pâli.
"Cadiel...?
_Pardon ? Qui est Cadiel ? J'ai raté quelque chose ?
_Oh... Euh... Non, tu ressemble à un de mes frères. Je viens de m'en rendre compte en te voyant rire... Il a disparu depuis quelques temps, et on ne sais pas où il peut être.
_Oh... Je suis désolé. Vous le reverrez, j'en suis sûr.
_Je n'en doute pas une seconde."
Ils se sourirent, face à face, quelques secondes, se réconfortant l'un l'autre. Comme chaque fois depuis le début de cette conversation, ce fut Jezu qui rompit le silence.
"Tu m'as parlé de la personne qui compte le plus pour toi, mais je ne connais pas son nom. Et je suis curieux à propos de sa vision de la religion que tu as qualifiée de "spéciale"
_C'est mon fiancé, il s'appelle Emil, répondit le brun en souriant face au regard étonné du prêtre. Et sa vision des chose est vraiment spéciale. Et c'est assez long à expliquer.
_Et bien, si ça ne te dérange pas, je doit avouer que ça m'intrigue énormément. Rare sont ceux qui admettent publiquement que les textes sacrés sont parfaitement et totalement incohérents. Quoi ? Ça te choque qu'un prêtre un peu beaucoup chelou dise clairement que la Bible est un ramassis de conneries ? On a l'air d'avoir à peu près le même âge, on a appris la même chose à l'école j'te signal. Et j'ai fini mon service depuis exactement..... 10 minutes."
Sur ces mots il déssera son col en soupirant et se dirigea vers une petite pièce cachée, faisant signe à Kabel de le suivre.
Celui-ci se retrouva devant la porte d'une chambre dans laquelle Jezu devait se changer. Il n'allait pas espionner un prêtre, ce serait trop bizarre. D'un coup, une porte claqua et il avait face à lui une personne totalement différente.
Jezu, qui avait une coupe de cheveux horrible, les cheveux plaqués sur le crâne par une bonne dose de laque sans aucun doute avait maintenant les cheveux légèrement humides et en friches. De fins traits d'été liner, presque invisibles, mettait en valeurs les yeux bleus électriques du jeune homme. Un jean noir qui lui collait à sa peau allongeant ses jambes mince, lestés pas d'imposantes bottes de cuir noir. Un t-shirt et un fin gilet, noirs aux aussi, aux manches remontées découvraient des avants bras finement musclés.
Jezu, quant à lui, observait la réaction de Kabel qui était médusé.
"Ouais je sais. La transformation est choquante. Mais là tu vas te déboîter la mâchoire. Et tes yeux vont sortir de leurs orbites.
_Euh... T'es... Enfin vous êtes.... Euh...
_Je t'en supplie, arrête de me vouvoyer ! Non sérieux, c'est trop chelou. Autant les petites mamie, je m'y suis habitué, mais des gens de quoi ? 20 ? 25 ans ?
_22...
_22 ans ! Sérieux, non, stop ! C'est flippant !
_OK. Donc... Tu... as... enfin... Tu est vraiment prêtre ?
_Alors ne pas mentir..., commença Jezu en réfléchissant. Je suis un prophète, donc techniquement... Être prêtre fait parti de mes fonctions.... Mais j'en suis pas exactement un."
Face à l'air perdu de Kabel, il ajouta:
"T'inquiète, un jour tu sauras tout, j'en doute pas. En attendant, suis moi. Ce serait assez inconvenant de parler de la vision "spéciale" de la religion qu'à ton fiancé dans la maison de papa."
Et il partit sans attendre une seconde, et Kabel, qui était un peu plus petit que lui, dû courir pour le rattraper.
"Comment ça "dans la maison de papa"? Dieu est père de toute chose mais quand même..."
Jezu s'arrêta soudainement et Kabel n'eu pas le temps de ralentir, le percutant de plein fouet.
"Merde. Par toutes les divinités, j'ai gaffé."
À ces mots il ressenti une vive douleur dans la tête. Il observa Kabel qui ne se sentait visiblement pas très bien en se frottant les tempes.
"Ça va ? T'as un peu pâli.
_Euh... Oui ça va. Ça m'arrive de temps en temps, j'ai mal une seconde à la tête, et ça repart comme c'est venu. C'est rien."
Jezu n'était pas convaincu, mais il ne dit rien.
"Mais comment ça "par toutes les divinités, j'ai gaffé"?
_Heu.... Je... J'inclus... Les anges. Oui, c'est ça j'inclue les anges."
Cette fois, c'était Emil qui n'était pas convaincu mais qui ne disait rien. Cepandant, sont visage montrait clairement qu'il ne croyait pas l'excuse du prêtre, alors
celui-ci dit en soupirant:
"Je te l'ai dit, je pense que la Bible est un ramassis de conneries. Mais certains des principes qu'elle essaye d'inculquer aux Hommes sont bon. C'est pour ça que j'ai pas le même air coincé que mes collègues lors des messes: la plupart se servent de la morale pour apprendre aux autres à aimer Dieu, moi je me sert de l'amour de Dieu qu'ont déjà les croyants pour enseigner une morale plus forte, une morale qui devrait être respecté partout et en tous temps, basée sur le respect des autres et de soi. Mais c'est une morale compliquée à apprendre, et encore plus à appliquer..."
La dernière phrase, Jezu l'avais dite plus pour lui-même que pour Kabel, ce qu'il ne manqua pas de remarquer. Aussi, il n'ajouta rien, alors que le premier lui faisait signe de sortir en se dirigeant vers la sortie. En ce milieu d'automne, l'air était plus froid que ces dernières années, ce qui ne déplaisait pas aux deux individu.
"Le monde ce stabilisé, pensa l'un"
"On aura peut-être de la neige au mariage, pensa l'autre"
Jezu remarqua un motard qui lui faisait signe depuis le bord de la route. Il dit donc à Kabel de l'attendre une minutes ici et se dirigea vers l'homme et sa bécane noire aux motif de feu.
"Papa... Je vais pas pouvoir rentrer avec toi. Je crois que j'ai retrouvé Cadiel, et peut-être Prophèt. Il faut que je vérifie, parce que toute cette histoire m'a l'air bien chelou, là."
_Bonjour papa, comment vas-tu ? Oh très bien mon fils je te remercie, et toi comment vas-tu ?
_T'as pas compris que j'avais plus importants à faire que de faire les salutations ?! Et n'essaye même pas de faire croire que je t'ai pardonné, ce que tu a fait à Lulu est... Horrible. D'autant que je tiens énormément à elle. Donc au cas où tu aurais pas compris ce que j'ai dit, Proph-... Qu'est qui t'arrive encore ?"
Le motard, qui avait retiré son casque en vitesse, se tenait la tête dans les mains. Sa barbe et ses cheveux mi-longs bruns semblaient se rétracter, preuve de sa souffrance.
"Papa, qu'est ce que tu entend ?
_Un truc du genre "Mon Dieu aidez-le, veillez sur lui qu'il se remette au plus vite. Je vous en prie, il a déjà bien trop souffert dans sa vie.". Mais c'est ce gars là-bas, qui me prie, non ? Ça fait une semaine que ce con me donne mal au crâne."
Il se pris un coup de poing assez violent dans le nez.
"Ce con, comme tu dit, je suis presque sûr que c'est Cadiel. Tu sais, un de tes chers disparus. Et si je ne me trompe pas, il est en train de prier pour le rétablissement de Prophèt. Et je crois même pouvoir affirmer que ni l'un ni l'autre ne se souviennent de qui ils sont, alors, oui, il prie de tout son cœur et de toute son âme Dieu, le dieu en lequel il croit depuis toujours, en espérant que ça serve à quelque chose. Donc avant de dire des autres qu'ils sont cons, apprend à assumer ta propre merde. Tu sais, un peu comme ce que tu as essayé de faire avec Lucifer avant de te rendre compte qu'elle a fini par devenir autant une âme torturée que ceux qui se sont dirigés vers l'enfer."
Suite à cela, Jezu parti retourner voir Kabel, mais il s'arrêta après seulement quelques pas.
"Et au passage, si une prière t'agace tant que ça, tu n'as qu'à essayer de l'exausser. Elle ne te parviendra plus, si jamais tu te ratte, je te rappelle."
Lorsque Jezu revint, Kabel lui demanda à qui il parlais.
"Mon père. Mais pour un mec qui sait tout il est pas très malin visiblement."
Vu le ton qu'employait Jezu, ce n'était pas un sujet des plus plaisant. D'ailleurs, celui-ci entraîna Kabel à sa suite vers un restaurant non loin. Un restaurant assez chic d'ailleurs. Jesu remarqua le drôle d'air de Kabel et lui dit de ne pas s'inquiéter, que c'était lui qui régalait. Kabel ne dit rien.
Ils s'installèrent et Jezu fit signe à une des serveuses.
"Tiens, bonjour, vous revoilà. Ça faisait un bout de temps qu'on vous avais pas vu. Vous allez bien?
_Parfaitement et vous ?
_Très bien, je vous remercie. Vous prenez la même chose que d'habitude ?
_Oui s'il vous plaît. Et toi tu prend quoi ? ajouta-t-il a l'intention de Kabel."
La serveuse regarda le jeune homme, attendant sa réponse. La tête caché derrière le menu, elle ne savait pas à qui elle avait à faire. Jezu baissa du bout des doigt le menu que tenait Kabel, découvrant son visage aux yeux de la femme.
"Patron ?! Mais que.... Enfin... Vous...
_Salut Elène. Surprise...!
_Attend, c'est toi le patron ?!
_Non, juste le chef cuistot et le gérant. Le big bosse travaille en plein milieu de la ville. Mais tout le monde m'appelle comme ça ici, même quand je leur dit d'arrêter...,souffla Kabel en réponse.
_Attend, c'est toi le chef ? Mais ta bouffe est trop bonne en fait! Comment j'ai pu ne pas te rencontrer plus tôt...?
_D'habitude je suis du côté des cuisine. Ça me paraît évident. Mais si j'ai bien compris tu est un habitué ? C'est quoi ce fameux plat habituel ?
_Le menu n°7, patron.
_Quoi ? Sérieux ? Mais c'est loin d'être le meilleur ! Pourquoi celui là ? Si j'avais pu l'enlever de la carte, ce serait déjà fait depuis longtemps, mais vu que le VRAI patron veux pas....
_Y as-tu déjà goûté en tant que client ?
_Bah non, quelle question. J'ai pas pour habitude de faire des visites surprises au resto dans lequel je travail pour un dîner en tête à tête. Avec Emil, ont vas n'importe où sauf ici...
_...Hum... Ce sera donc deux menu n°7 !
_Quoi ?! Mais je viens de te dire que ça valait pas le coup ! Elène ! Reviens !
_Non elle ne reviendra pas. Pas avant que notre commande soit prête. Si j'ai raison, tu sauras pourquoi ce menu reste, même s'il n'est pas super pour la plupart des personnes."
Empêchant Kabel de répondre, Jezu détourna habilement la conversation. Le jeune homme tentait d'expliquer la drôle vision de son fiancé concernant la religion.
"D'après lui, toutes les divinités, de toutes les religions existent et cohabitent. Par exemple, peut-être qu'en ce moment, Dieu serait en train de taper la causette à Amaterasu. Et chaque dieux serait dépendant des humains. Si plus personne ne croient en eux, alors ils cessent d'exister, tout simplement. Et ces mêmes dieux naîtraient grâce à leur prophète. Donc Dieu et Jésus seraient chacuns le fils de l'autre en quelque sorte.
_Comment Jesus aurait pu créer Dieu, et être son fils à la fois? Ça n'a aucun sens.
_Plus un dieu aura d'influence, plus il naîtra tôt. Puis lorsque le moment est venu, ils prennent contact avec leur prophète, qui peut être n'importe qui ou n'importe quoi, même une plante pourrait en être un, et le prophète a alors pour mission de répendre la croyance en la divinitée qu'il sert."
Jezu avait l'air à la fois étonné et fasciné. Alors que le fameux plat arriva, les conversations revinrent peu à peu à des sujet plus "normaux" comme les meilleurs films à voir au cinéma, les meilleures chansons, ou le sport. Les jeux vidéos étaient également un sujet des plus passionnants pour les deux hommes.
"Au fait, tu devrais essayer de manger en pensant le plus fort possible à Emil. Je crois que tu comprendra pourquoi je commande toujours ce menu."
Bien que dubitatif, Kabel essaya. Il n'eu aucun effort à fournir, son fiancé occupant déjà presque toutes ses pensées. Lorsqu'il senti dans sa bouche le goût qu'avait sa nourriture, les larmes se mirent à couler, bien qu'il ne sache pas si c'était uniquement dû à cela. Jamais il n'avait senti ce goût avant ce jour là, un goût qu'il ne pouvait que qualifier de divin.
"Comment c'est possible...? Le goût de la nourriture ne change pas comme ça normalement.
_Ça, tu le découvrira en temps et en heure. Ne te prend pas trop la tête. Sache simplement que si je m'étais trompé sur toi, le goût aurait été le même qu'à ton habitude: bon, mais pas ouf. Mais tu-"
Une sonnerie de téléphone le coupa. C'était celui de Kabel. En voyant le numéro, il s'excusa et répondit, sourcils froncés, visiblement prêt à partir en courant en moins d'une seconde.
"Monsieur Baxer ? Ici l'hôpital Bonaparte. Vous êtes bien le conjoint d'Emil Dupont ?
_Euh... Oui. Il lui est arrivé quelques chose ?
_Et bien oui, mais c'est une bonne nouvelle, rassurez vous. En fait, il viens de se réveiller. Il est un peu perturbé, mais rien de grâve. Il se souvient de tout ce qui lui est arrivé et à demandé où vous étiez dès son réveil. Quand pouvez-vous venir ?
_J'arrive tout de suite !"
Et il raccrocha sans même prendre le temps de dire au revoir et expliqua rapidement à Jezu qu'il partait à l'hôpital pour aller voir Emil qui venait de se réveiller.
"Attend, tu y vas comment ? T'as un moyen de transport ?
_Non, je suis venu à pied. Mais je vais courir, c'est pas grave.
_Je t'emmène."
La grande perche au cheveux noir traînait derrière lui un Kabel incapable de répondre. Arrivés près d'une voiture sans permi, Kabel demanda comment il pouvait être un habitué d'un restaurant de luxe et avoir une voiture aussi minable, ce a quoi Jezu répondit en appuyant sur le bouton de sa clef de voiture. Mais c'est la Lamborghini noire juste à côté qui réagit.
"J'ai tout simplement pas une voiture minable.
_Mais du coup comment t'as les moyens en étant prêtre ?
_Ça, c'est secret défense. Mais rien d'illégal, je te rassure."
10 minutes plus tard, deux hommes en sueur et essoufflés déboulait dans une chambre au troisième étage de l'hôpital. Kabel se jeta sur Emil, alors que Jezu jouait à la perfection son rôle de chandelier.
Emil tourna les yeux en direction du prêtre, et l'espace d'une seconde, leur regards se croisèrent. Juste le temps qu'il fallut à Jezu avant d'écarquiller les yeux et de détourner le regard, l'air préssé par le temps.
"Kabel, je vais vous laisser. Je viens de me souvenir que j'avais quelque chose à faire. Ça va aller ?
_Oui, c'est bon. Merci pour tout. On reste en contact ?
_Évidemment ! Sur ce à plus !"
Et Jezu partit en courant: il avait retrouvé deux des êtres les plus importants de l'Univers.
__________________________
Coucou !
Ne m'engueulez pas, je sais que je suis en retard de 3-4 jours.
Mais les chapitres du moment sont longs, et je veux pas prendre de raccourci pour publier à l'heure.
Quand je commence l'écriture d'un chapitre, je sais exactement ce qu'il doit contenir, même si j'ai pas la forme et que parfois j'en rajoute.
Mais bref, en gros vous avez pas de chance, j'ai pas beaucoup de temps pour écrire pile quand il m'en aurait fallu plus que d'habitude (sur les derniers chap, il y a entre 1000 et 1500 mots de plus que d'habitude à chaque fois, et mine de rien, ça prend du temps)
Donc voilà, ne m'en voulez pas trop.
Sinon à part ça, je me suis faite (de nouveau) taguée. Comme je sens que ça va pas être le dernier tag, je vais créer un livre réservé histoire de pas remplir mon histoire d'autant de tags que de chapitres, donc si ça vous intéresse, bah je vais créer ça dans le courant de la semaine.
Et moi, je voulais vous demander: ça va ? Certains d'entre vous sont déjà en vacances ? Si oui, je vous envie 😭.
Bref,j'arrête de raconter ma life.
À plus !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top