Chapitre 2 ➸ Ryland Black
Chapitre dédicacé à une amie qui m'a encouragé à écrire cette histoire et qui m'a aidé pour le casting, qui est toujours là pour me donner son avis et qui m'aide à prendre confiance en ce que je fais. ♡
N'hésitez pas à commenter pendant votre lecture, j'aime connaître vos réactions :)
*
— Je n'arrive pas à croire que tu aies accepté de venir ! s'exclama Amanda avec un grand sourire.
— Ouais, moi non plus à vrai dire... marmonnai-je.
— Aller, fais pas ta rabat-joie et souris. Profite de cette belle soirée qui s'offre à nous.
Je n'étais pas tellement convaincue que cette soirée allait être magique, même si c'était pour « fêter » ma majorité. Au moins, mes amies ne me feraient pas la tête, je n'avais pas envie que ça arrive, préférant prendre sur moi et gagner en confiance.
« Plus facile à dire qu'à faire ! » me rappela ma conscience.
Des frissons me parcouraient, le temps était plus frai que nous l'avions pensé, il fallait dire qu'il avait subitement changé. J'avais la chair de poule et j'essayais de frotter mes mains contre mes bras pour me réchauffer mais la sensation désagréable ne semblait pas prête de me quitter. Je savais pertinemment que j'aurais dû prendre un gilet ou une veste en jean mais bien évidemment, Amanda et Sherry n'avaient pas hésité à me faire un exposé sur la raison pour laquelle je ne pouvais pas porter de veste : « ça va gâcher ta tenue, tu es trop belle ! ». Je n'avais pas pu contenir un soupir en roulant des yeux. Peut-être bien que la jupe noire patineuse que je portais et mon haut me mettaient en valeur mais je préférais avoir mon confort.
Les Sigma Phi Epsilon, dont Scott Johnson était à la tête, étaient réputés pour les plus grosses soirées du campus et je savais pertinemment que celle-ci n'échapperait pas à la règle. Proche de la villa, on pouvait entendre la musique à fond, des gens rire et parler. À l'intérieur, Sherry s'éloigna de nous pour rejoindre certaines de ses amies tandis qu'Amanda nous guidait vers notre propre groupe d'amis.
— Libby ! Wow... Je suis content de te voir ! s'est écrié Caleb en me voyant.
Il se leva de son tabouret, son gobelet rouge en main, rempli de bière brune avant de me serrer dans ses bras. Je lui rendis son étreinte quelques secondes avant de me détacher de lui.
— J'ai fait un effort, comme vous pouvez le voir Monsieur Hart.
— C'est super, tu vas voir, tu vas t'amuser ! ajouta sa petite amie, Noa.
J'acquiesçai lentement, ne sachant pas trop où me mettre alors que l'attention de tous mes amis était portée sur moi. Je préférai changer rapidement de sujet.
— Où est Danielle ?
— Elle ne devrait pas tarder à arriver, je pense, répondit Amanda.
Cette dernière s'éclipsa quelques minutes afin d'aller nous chercher quelques boissons. Je restai quelques instants à discuter avec mes amies, sur un canapé avant que le groupe ne se dissipe pour aller danser ou chercher je ne sais qui, me laissant planter dans mon coin. Je me mordis la lèvre inférieure, observant les étudiants qui m'entouraient, certains commençaient déjà à être sous l'emprise de l'alcool et peut-être même de drogues.
Voyant qu'Amanda prenait un peu de temps, je n'hésitai pas à la chercher à mon tour mais aucune trace d'elle.
*
Une demi-heure que je la cherchais et pas une nouvelle d'elle. Les autres étaient sûrement à l'extérieur, mais je voulais la retrouver elle. Je ne comprenais pas pourquoi ils m'auraient laissé seule. Dans l'espoir que je m'humilie une nouvelle fois en quarante-huit heures ? Non, ça ne leur ressemblait pas. Je poussai un soupir en passant une main dans mes cheveux, n'arrivant plus à me concentrer avec la musique aussi forte et avec tous ces gens se déhanchant sur Bring The Noise de Benny Benassi. J'aurais presque oublié que c'était la période de Spring Break dans certaines régions, voilà pourquoi ils se lâchaient tous à fond, tout le monde ne pouvant pas se permettre d'aller à Cancún...
Ayant terriblement chaud bien que ma peau tressaillait toujours autant sans aucune raison évidente, c'était peut-être l'humidité combinée à la chaleur ou la peur. Je n'arrivais pas à me sortir de la tête ce que j'avais lu la veille. Je poussai un soupir en regardant l'heure sur mon portable, en ayant déjà marre. Il n'était pourtant pas tard. Je m'aperçus que j'avais un message d'un expéditeur qui n'existait pas dans mon répertoire. J'arquai un sourcil, déverrouillant mon écran, accédant au message que je lus aussitôt, bouche bée.
Inconnu - J'aime ta sagesse et ton innocence, garde-la le plus longtemps possible. Viendra le moment venu où tu la perdras avec moi.
Inconnu - P.S : Tu es très jolie ce soir.
J'avalai difficilement ma salive. Gardant mon portable en main, je tournai sur moi-même pour tenter de trouver qui était le fou furieux qui me harcelait, mais je ne croisai aucun regard alors ma gorge se serrait et mon cœur s'accélérait. Je devais trouver quelqu'un, Amanda ou même Sherry et aller rendre visite à la sécurité du campus.
Inconnu - Pas la peine de me chercher, tu me trouveras quand je le voudrai.
Je grimaçai de dégoût avant de me frayer un chemin à travers la foule pour aller aux toilettes, ayant besoin de me rafraîchir et d'éviter de faire une crise de panique en public. Dans les toilettes, je passai un peu d'eau sur mon corps fébrile. Un garçon un peu plus jeune que moi entra quelques secondes après, venant se laver les mains dans le lavabo vasque encastré et sur tous ceux qu'il y avait, il fallait qu'il se mette à côté de moi.
— Ça va ? Tu es pâle, commenta-t-il.
— Oui.
Je relevai le nez et fis face à un brun de taille moyenne, ce dernier s'essuya les mains en me souriant.
— Tu veux quoi ? demandai-je sèche, restant sur mes gardes.
— Euh...
Il sembla déconcerté avec une lueur, m'étant étrangère, se mettent à briller dans ses yeux. Il se rapprocha de moi et posa ses mains sur mes hanches mais je m'en dégageai au plus vite, le poussant avant qu'il ne se montre plus insistant. Le brun tenta d'attraper mes deux poignets et de me plaquer contre le mur alors que j'essayai moi-même de toucher la poignée de porte pour l'ouvrir et m'en échapper, bien consciente que personne ne pouvait nous entendre avec un tel brouhaha.
— Lâche-moi ! hurlai-je.
— Tu me remercieras après ça, tu n'auras plus la réputation de petite prude !
J'allais lui donner un coup entre les jambes quand la porte s'ouvrit à la volée sur un autre homme, bien plus grand, aux épaules larges et sa chemise ouverte sur son t-shirt ne cachait pas tellement ses biceps saillants.
— Mais que vois-je ?
« Pitié, dites-moi qu'il n'est pas complice... »
— Un petit con qui veut profiter d'une jeune femme, finit-il.
Il se rapprocha dangereusement de nous, attrapant le garçon par le col, l'arrachant à moi. Celui-ci voulut se débattre, s'enfuir mais il ne faisait pas le poids, visiblement.
— Tu sais gamin... Mes poings adooooorent profiter de la liberté que je leurs octroient pour fracasser les pestiférés dans ton genre, soupira-t-il en prenant un air théâtral.
En observant la scène, je m'éloignais progressivement même si j'étais reconnaissante envers cet homme qui était intervenu.
— Maintenant tu vas t'excuser auprès d'elle.
Il tourna violemment le brun vers moi, ayant pâli à son tour, comme s'il était sur le point de mourir.
— P-Pardon Liberty... balbutia-t-il.
— Peut-être qu'elle accepte tes excuses mais pas moi.
Sans prévenir, mon « sauveur » le retourna et lui envoya son poing dans la mâchoire, démarrant une bagarre où il prit rapidement le dessus. Les yeux écarquillés, je l'observai faire avant de courir chercher de l'aide mais lorsque je revins avec deux jeunes hommes totalement inconnus, ils avaient disparu, laissant seulement quelques gouttes de sang au sol.
*
— Amanda, allez, réponds !
Une sonnerie. Deux sonneries... Trois...
— Ah, tu es là !
Je sursautai, faisant face à la métisse.
— Je te cherchais ! Où étais-tu passée ?! m'écriai-je, encore secouée par les événements passés.
— Je te rappelle que je peux te faire le même reproche, quand je suis revenue tu avais disparu.
— On peut rentrer, tu peux me raccompagner, s'il te plaît ? Je ne me sens pas bien... soufflai-je.
Elle accepta, me demanda de l'attendre à l'extérieur cette fois-ci, voulant prévenir les autres que l'on partait. Je voulus la suivre mais elle était déjà hors de mon champ de vision. Je secouai la tête, sortant de la villa, attendant devant celle-ci, assise sur le trottoir.
Pendant quelques minutes, mes pensées étaient axées sur l'homme qui m'avait sauvée, entre autres et qui avait disparu. Il avait clairement plus de trente ans, peut-être trente-cinq ans même, de légères rides commençant à se former au coin de ses yeux, ses cheveux bruns cendrés et ses yeux verts devenus noirs de colère en découvrant la scène, le rendant terrifiant. Je fermai les yeux quelques secondes avant de sentir des secousses autour de moi. Je cru halluciner mais en entendant des cris, je réalisai qu'il y avait bien une sorte de tremblement de terre.
En me relevant, je manquai de vaciller pourtant l'inquiétude me poussa à regagner la maison et m'assurer que mes amis allaient bien. Les gens hurlaient alors que ça ne s'arrêtait pas, cédant à la panique. Malgré les nombreuses bousculades et les coups dans les épaules que je reçus, je parvins à gagner le salon ouvert sur la cuisine. Au bar, était assis un homme, un verre d'alcool en main, plutôt calme même souriant. Mon cœur loupa un battement lorsque je le reconnus.
L'homme qui m'a sauvé.
Son regard croisa le mien, si persistant que je ne parvins pas à le soutenir, détournant le regard, repartant. Il était impressionnant et intimidant, visiblement pas dérangé par ce qu'il se produisait, comme si ça ne l'affectait pas, que c'était normal. Pire encore : comme si c'était prévu.
Rapidement, il n'y avait presque plus personne à l'intérieur. Je rebroussai mon chemin, cette fois-ci il n'était plus là.
— Amanda ? appelai-je en marchant vers la sortie alors que les tremblements avaient cessé.
Pas une réponse. Bien évidemment, avec la poisse que j'avais, je ne l'avais pas aperçu pendant le mouvement de panique. Je poussai un énième soupir, lassée et dépassée par tout ce qui se produisait autour de moi.
— Liberty...
Cette voix rauque me disait quelque chose. Je fis un tour sur moi-même mais il n'y avait personne. L'angoisse se mit à grimper en moi, mon cœur tambourinant contre ma cage thoracique. J'eus l'impression que j'allais mourir d'une crise cardiaque si ça continuait.
— Je t'avais dit que tu m'appartenais, je ne pouvais pas laisser un autre te toucher.
Mon sang se glaça. Je sentis mes mains trembler alors qu'en me tournant à nouveau, je vis une ombre se déplacer.
« Je suis tellement paranoïaque que je deviens folle ! »
C'est ainsi que je lui fis face. Ses yeux noirs comme de l'encre, fascinant mais effrayant à la fois, avançant vers moi d'une démarche assurée.
— Ryland Black ou plutôt Lucifer, enchanté de te rencontrer Liberty.
Peut-être que j'aurais dû respecter la règle n°1...
⚜.⚜.⚜
Ryland ou plutôt Lucifer est enfin de la partie héhé !
J'espère que vous aurez aimé ce chapitre !
A votre avis, que va-t-il se produire dans le prochain chapitre ? Comment Lucifer va se comporter vis-à-vis de notre chère Liberty ?
Merci pour tous vos commentaires sur le premier chapitre, je m'attendais pas à autant d'avis et autant de réaction de la part de -laideurmagnifique aha ♡
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Caroline.
P.S : Voulez-vous que je consacre une partie à des courtes biographies sur les personnages ? (Ça spoilera un peu mais vous ne serez en aucun cas obligé de lire, je le préciserai en début de partie.)
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