Chapitre 16★ : Enfin De Retour
Assise sur le canapé du salon, j'attendais avec impatience que Fried descende pour m'accompagner à l'université. Parce que oui, après notre "discussion" d'hier Luxus a effectivement accepté que je recommence les cours. Pour le boulot par contre, il n'est pas encore d'accord, mais il finira bien par accepter. Enfin j'espère...
Je rougis légèrement en repensant à notre premier baiser, je ne m'y attendais tellement pas ! Il a vraiment le don de me mettre dans tous mes états !
Fried : Vous êtes prête Mademoiselle Heartfilia ?
Je sors de mes pensées par la voix de Fried et essaie de me reprendre.
Habillée de mon uniforme; parce que oui pour que mes parents acceptent de me laisser partir, j'ai dû choisir une université privée réservée aux personnes.. On va dire, aisées. Je compte plus le nombre d'enfants de personnes de haut rang que j'y ai rencontré d'ailleurs !
Je me tourne dans sa direction le regard pétillant à l'idée de retrouver un peu de ma liberté et hoche la tête avec joie avant de m'avancer vers lui un énorme sourire aux lèvres.
Lucy : Merci beaucoup Fried. C'est grâce à toi que je peux récupérer une partie de ma vie et retourner à l'école comme je le souhaitais.
Fried : Vous n'avez pas à me remercier. Après tout, c'est à ça que servent les amis. Il me réponds en m'adressant un mini mais micro sourire bien à lui. Chose d'ailleurs rare qu'il ne s'autorisait qu'en ma présence.
Lucy : Et comme je te l'ai toujours répété, les amis aussi ça se tutoie. Donc fais-le et arrête de me vouvoyer veux-tu. Je le sermonne en riant légèrement.
C'est vrai quoi, ça fait quand même bizarre de se faire vouvoyer par une personne qui semble, en fait non, qui est plus vieille. Parce que je suis plus que sûre que l'âge de Fried est assez avancé pour qu'il ait pû voir toutes les générations des membres de cette famille voir le jour ! L'âge des autres par contre, je sais pas et à vrai dire j'ai peur de demander. Luxus a quand même du sang de vampire dans les gènes. Et à ce que je sache, les vampires ça vit très longtemps...
Fried : C'est une chose que je ne peux me permettre. Amis ou non, je reste un serviteur qui a pour mission de servir et surtout de respecter un maximum ses maîtres. Et en étant la Promise de Monsieur Drear, vous en faites partie. Donc je me dois de vous traiter de la même manière.
Ah oui j'étais tellement de bonne humeur que j'ai oublié qu'à chaque fois que j'évoque ce sujet, il me sort toujours ce même monologue. C'est limite s'il n'a pas épinglé ça dans une partie de sa tête tellement à chaque fois il répète ça sans se tromper une seule fois au niveau des mots..
Fried : Très bien. Puisque vous semblez être prête, nous allons y aller.
Lucy : Je suis plus que prête ! Je réponds mon excitation de nouveau à son apogée.
Mon sac apparemment rempli par mes cours du jour sur le dos, je m'avance vers Fried et une fois près de lui, et sans comprendre grand chose, il nous téléporte pile devant la limousine avec l'éclair similaire à celui que Luxus porte à l'oeil gauche sur la devanture que je n'avais plus revue depuis mon premier jour ici.
Je me tourne vers Fried le regard interloqué.
Lucy : Tu ne vas pas m'accompagner jusqu'à l'université dans cette voiture quand même ? Je lui demande en espérant qu'il me réponde négativement.
Fried : Eh bien ordre de Monsieur Drear. Donc si. Il me réponds avant de m'ouvrir la portière se décalant sur le côté pour me laisser monter.
Lucy : Mais pourquoi ne pas directement nous téléporter non loin de l'université ? C'est quand même 100x mieux que d'y aller et se garer devant avec une voiture aussi tape à l'oeil !
Fried : On pourrait oui. Mais les ordres sont les ordres. Il me réponds en refermant la portière avant de s'avancer vers l'avant s'installant sur le siège conducteur.
Lucy : Mais je comprends vraiment pas ce qu'il gagne à faire ça.
Fried : Tout simplement faire comprendre à ses ennemis que vous lui appartenez.
Je rougis légèrement ne m'attendant pas à des mots aussi francs de sa part. Même si à force de traîner avec lui, j'y suis habituée. Avec Fried, on ne sait jamais à quoi s'attendre...
Ah mais dans ce cas, ça signifie que :
Lucy : Ce serrait donc possible que des ennemis de Luxus se trouvent sur le campus ? Je demande quand l'information me monte à la tête.
Les mains toujours sur le volant, il me lance un bref regard à travers le rétroviseur avant de se reconcentrer sur la route.
Fried : Monsieur Drear a des ennemis un peu partout. Surtout à ce genre d'endroits. Et puis, la nouvelle que vous êtes sa Promise s'est vite répondue. Ce qui signifie que ses ennemis ont eu le temps de faire des recherches sur vous...
Lucy : Et ça leur a permis de savoir que je vais dans cette université. Je complète sa phrase le coupant par la même occasion.
Il acquiesce néanmoins les yeux toujours sur la route.
Fried : C'est pour ça qu'aussi tape à l'œil que vous le pensez, c'est le meilleur moyen pour Monsieur Drear de faire comprendre à ses ennemis que peu importe où vous êtes, il garde les yeux sur vous.
Lucy : Oui enfin, c'est pas la maison des Drear mais une école au cas où. Pas comme s'il allait garder son œil sur moi là-bas aussi.
Fried : Vous serrez étonnée de constater que si. Il me réponds d'une drôle de voix les yeux toujours sur la route.
J'ai à peine le temps de lui demander ce qu'il voulait dire par-là qu'une étrange lumière blanche cause à mon regard de se détourner de lui pour se poser sur les "vitres" et voir que nous traversons une sorte de tunnel qui sortait néanmoins du commun étant donné que contrairement aux autres, lui n'était pas sombre mais d'un blanc malgré tout supportable pour les yeux.
La limousine semblait se rapprocher de la sortie de celui-ci au fur et à mesure qu'elle avançait.
Totalement subjuguée par ce qui se passait, mes yeux restent fixés sur ce phénomène jusqu'à ce qu'une fois que nous sortons de ce tunnel, on se retrouve à rouler sur une route normale comme si de rien était. Euhm... Il vient de se passer quoi là..?
Fried : C'est le tunnel qui sépare le monde des humains du nôtre. Une sorte de second univers accessible qu'aux êtres comme nous et que vous préférez appeler "surnaturels". Ah moins qu'un fort lien subsiste entre un habitant de celui-ci et de ce monde, aucun humain ne peut y accéder car il reste invisible pour eux. Il m'explique comme s'il avait lu dans mes pensées.
J'hoche la tête mes idées beaucoup plus claires suite à son explication puis détourne mon regard de lui pour le reposer sur les vitres pour contaster que nous nous retrouvons à présent à rouler en ville.
Je connaissais cet endroit comme ma poche et évidemment comme je le pensais, le regard de tout le monde était tourné sur l'énorme limousine de luxe aux vitres teintées dans laquelle je me trouvais.
Mes yeux s'illuminent quand je vois celle-ci s'avancer ensuite sur une autre route que je connaissais par cœur car c'est celle-là même que je prenais tous les jours pour me rendre à mon travail. Un sourire nostalgique prend possession de mes lèvres lorsque nous passons devant le restaurant. Ça me manque tellement d'y travailler tout en passant la soirée à rire des conneries de mes collègues... Mais bon, c'est déjà un bon début de l'avoir convaincu de reprendre les cours. Reprendre aussi le travail est la prochaine étape ! Mode mission activée. Je me retiens de rire en entendant cette fameuse voix dans ma tête et que j'appelle «conscience» lâcher cette connerie.
Trop absorbée par mes pensées, c'est à peine si je sens la voiture enfin s'arrêter.
Fried : Nous sommes arrivés Mademoiselle Heartfilia. Je l'entends m'annoncer me sortant par la même occasion de mes pensées.
Je me tourne vers les vitres et observe un grand sourire aux lèvres la grande bâtisse qui me faisait face et que je n'avais pas vue depuis tant de semaines.
C'est à peine si je faisais attention aux nombreux regards des autres étudiants qui étaient posés sur la limousine. Et à ce moment-là, je m'en fichais vraiment. Tout ce qui m'importait était le sentiment de bien être qui m'animais le corps à ce moment précis.
J'étais enfin de retour.
Me rapprochant un peu plus des vitres, je pose les mains sur celles-ci comme pour être sûre qu'il ne s'agissait pas d'un rêve et qu'il se trouvait bien en face de moi.
Et ça n'en était pas un. J'étais bien là, face à lui. Ce bâtiment majestueux qui renfermait savoir et 60% des enfants des plus grandes personnalités de ce pays.
Les yeux pétillants de plaisir, je lève les yeux et observe avec joie les énormes lettres qui étaient inscrites tout en haut et qui indiquaient avec fierté :
"School Fairy-University".
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J'espère que ce chapitre vous a plu!
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