Chapitre 15★ : Un baiser...
Assise sur le lit de Luxus où Fried m'avait laissé en me demandant de ne pas bouger, je pleurais. Me revoilà donc ici... Tout ce que je veux c'est retourner chez moi ! Il y a pleins de filles qui rêveraient de pouvoir vivre dans cette maison mais pas moi... Surtout en ayant si peu de liberté... Je regrette de n'avoir finalement pas profitée de l'occasion pour m'échapper la première fois... Peut être que j'aurais eu plus de chance qu'aujourd'hui où il n'a fallut à peine que 10 minutes à Fried pour me retrouver et me ramener ici. Ce genre de vie ce n'est pas pour moi, ou du moins ce n'est plus pour moi. Quand j'étais chez mes parents, j'avais à peine le droit de sortir pour aller aux anniversaires de mes amis tellement ils étaient strictes. Surtout mon père qui m'avait même inscrit dans une école catholique pour fille pour que l'idée de fréquenter un garçon avant mes 18 ans ne m'effleure l'esprit. Avec eux sur mon dos comme ça, comment dire que j'étais très heureuse quand j'ai eu mon bac et ai eu le droit de choisir ma propre université... Ils n'étaient pas d'accord avec mon choix au début étant donné que l'université que j'avais choisie était si loin de la demeure familiale, qu'il fallait environ deux heures de route en voiture pour y arriver. Mais heureusement qu'ils ont finalement finit pas accepter, et après un mois à m'installer, j'ai réussi à me trouver un travail de serveuse dans un petit restaurant non loin de mon université et de mon appartement où j'ai rencontré Natsu.
Je souris légèrement en pensant à lui. Il doit être extrêmement inquiet et surtout doit s'en vouloir de ne pas avoir plus insisté ce jour-là pour me raccompagner chez moi, et je le regrette aussi d'ailleurs... Si je l'avais écouté et avais acceptée qu'il m'accompagne, rien de tout ça ne serait arrivé... Âmes sœurs hein au cas où. Donc tôt ou tard vous vous serez quand même rencontrés. Roh ça va toi, on t'a pas sonné.
Mes pensées se font de court lorsque la porte s'ouvre pour laisser apparaître Luxus dans l'embrasure de celle-ci. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, il n'affichait pas une mine furieuse, loin de là. Il avait l'air plutôt calme. L'impassibilité de son visage m'empêchait de savoir à quoi il pensait exactement.
Il referme la porte avant de s'avancer vers moi toujours assise sur le lit les genoux ramenés à ma poitrine. Adoptant une démarche lente qui ne laissait voir ni deviner aucune de ses intentions, il finit par arriver au pied du lit où il reste arrêté ses yeux sur moi.
Luxus : Lève-toi.
Surprise par la froideur avec laquelle il venait de dire ces mots, je ne fais rien et reste assise sur le lit dans la même position.
Luxus : Lucy, lève-toi j'ai dis !
Le haussement de son ton me fait aussitôt me lever du lit. Je reste là à fixer le tapis ne sachant pas vraiment quoi faire. Celui-ci était très beau d'ailleurs, d'une couleur grise, il semblait assez doux et donnait même envie d'y dormir. Ça y est ça recommence... J'ai tendance à penser à des choses qui n'ont ni queue ni tête quand je suis dans ce genre de situation... Penser à un tapis alors que il y a un loup à quelques centimètres de moi qui est prêt à me manger, en espérant que ce soit au sens figuré...
Luxus : Regarde-moi, Lucy.
Je l'écoute et lève lentement la tête plongeant mon regard dans le sien. Je suis d'ailleurs surprise de voir la distance qui nous séparait à présent. J'étais tellement dans mes pensées que je ne l'ai pas entendue approché...
On reste là à se fixer jusqu'à ce que ses mains se posent sur mes hanches. Il me rapproche de lui réduisant un peu plus la distance entre nos deux corps. Je frémis en sentant l'une de ses mains quitter de ma hanche jusqu'à rentrer sous mon débardeur. Après un mois à ses côtés à être habituée à ce genre de geste de sa part, je le laisse faire et reste dans la même position.
Luxus : Pourquoi est-ce que tu as fait ça ? Il me demande dans un murmure sa même expression impassible au visage.
Malgré le ton de ma voix que je sens tremblante, je lui réponds :
Lucy : J-je le d-devais... Tout ça, c'est le genre de chose dont rêve certaines filles mais pas moi... J-je suis quelqu'un qui tient énormément à sa liberté et être enfermée ici à ne rien faire de la journée n'est pas pour moi...
Il colle son front au mien causant à nos lèvres de se retrouver qu'à quelques centimètres voir millimètres.
Je sentais son souffle s'abattre contre mes lèvres. Nous ne nous sommes jamais embrassés jusqu'ici... À chaque fois il faisait comme si c'est ce qu'il s'apprêtait à faire mais détournait la tête dans mon cou et riait de ma réaction.
Luxus : Tu aurais pu me le demander.
Lucy : J-je l'ai fait bon nombre de fois, mais à chaque fois tu évitais le sujet ou tu me répondais que c'est une chose que je devrais oublier parce que ça n'arrivera jamais...
Je réponds cela la mine triste les souvenirs des différentes fois où je lui ai demandé de renter chez moi me revenant dans la tête.
Il finit par se séparer de moi et s'assoit sur le lit en lâchant un profond soupir.
Luxus : Fried avait raison alors, mon amour pour toi m'a rendu égoïste...
Je m'assois à ses côtes et le regarde perplexe.
Lucy : Fried ? Comment ça ?
Luxus : Une fois qu'il t'a laissé ici, il est redescendu et m'a averti qu'il t'avait retrouvé et que tu étais ici. J'ai soufflé de soulagement même si cela n'avait pas diminué ma colère. Je m'apprêtais à monter les escaliers quand il m'a arrêté et m'a juste dit qu'il fallait que j'arrête de me comporter en égoïste et que même si tu es ma Promise, cela n'était pas une raison pour te garder enfermer ici comme une prisonnière...
Je souris légèrement à ses mots. Je savais bien que malgré que ce soit lui qui ce soit chargé de me ramener ici, Fried me considérait quand même comme une amie proche à laquelle il s'est beaucoup attaché tout comme les membres de cette famille. C'est lui-même qui m'a dit ces mots.
Luxus : Je ne te laisse pas rentrer chez toi...
Je me tourne brusquement vers lui à ses dires.
Lucy : M-mais pourquoi...? Je croyais qu'après ce que t'as dis Fried, tu aurais changé d'avis et me laisserait entrer chez m-
Luxus : Laisse moi terminer ma phrase avant de me couper.
Je me tais en l'entendant à son tour me couper d'une voix dure. Ouch, c'est vrai qu'il n'aime pas qu'on le coupe pendant qu'il parle. Je me laisse à mon tour tomber sur le lit en lâchant un soupir puis me fais discrète le laissant tout le loisir de terminer sa phrase.
Luxus : Je ne vais pas te laisser rentrer chez toi.
Je suis sur le point de protester à nouveau, mais à la vue de son regard, je préfère me taire et le laisse continuer.
Luxus : Mais je vais t'autoriser certaines libertés.
Lucy : C'est à dire ?
Je le fixe attendant avec impatience qu'il développe.
Luxus : Je vais te laisser retourner à ton travail, et retourner à ton université, mais pas à ton appartement.
Lucy : Mais pourquoi ?! Si j'y vais ça ne veut pas dire que je vous oublierai après tout ! Je promets même de venir de temps en temps vous rendre visite.
Luxus : Lucy... Tu as déjà oubliée qu'il y a quelques semaines de cela, tu t'es faite agressée par des vampires qui s'apprêtaient à te vider de ton sang ?
Je déglutis à ses mots, comment oublier cela ? Cette nuit va me rester incrustée dans la mémoire à jamais, impossible de l'oublier ! Surtout que c'est à partir de là que tout a commencé...
Lucy : I-Impossible d'oublier ça.
Je me maudis d'avoir bafouillée au début ! J'ai horreur de faire ça devant lui !
Luxus : Et qu'est ce que tu comptes faire si je te laisse retourner à ton appartement et qu'ils essaient de t'avoir en y allant à leur tour ?
Lucy : ...
J'essaie de répliquer quelque-chose, mais ma voix avait comme disparue. Même si ça me tue de l'avouer, il a raison... Qu'est ce que je ferrai si je viens à être attaquée lorsque je suis chez moi...?
Luxus : Et puis...
Sa voix me sort de mes pensées, je lève la tête et le fixe attendant qu'il continue sa phrase.
Il se rapproche du lit où je m'étais assise les genoux ramenés à ma poitrine comme précédemment. Je n'arrive pas à mettre la main sur l'émotion qui se reflète dans ses yeux lorsqu'il s'assoit sur le bord du lit ses yeux toujours dans les miens.
Luxus : Si je ne te laisse pas retourner à ton appartement, c'est un peu par égoïsme aussi j'avoue.
Je le vois approcher sa main de moi jusqu'à ce qu'il la plonge dans mes cheveux enroulant une mèche autour de son index, jouant avec.
Luxus : Je ne veux pas que...
Sans que je ne m'y prépare, il se rapproche d'un coup et me pousse sur le lit profitant de mon moment de surprise pour se placer au-dessus de moi.
Luxus : Tu regardes d'autres hommes...
Ses yeux toujours enfouie dans les miens, il finit par lâcher mes cheveux et descend son doigt plus bas effleurant mon cou au passage, effleurement qui me vaut un frisson sans que je ne le contrôle.
Luxus : Ou que eux te regarde...
Son doigt continue son voyage jusqu'au creux de mes seins où il y exerce une légère pression causant à ma respiration de devenir encore plus irrégulière qu'elle ne l'est déjà.
Il rapproche son visage du mien et de son autre main, attrape mon menton qu'il soulève forçant mes yeux à rester encrés dans les siens qui sont d'une magnifique couleur bleu.
Luxus : Tu es à moi Lucy, sache-le. Et seulement à moi.
Puis sans me laisser le temps de dire un mot, il colle soudainement ses lèvres aux miennes me faisant écarquiller les yeux de surprise. Laissant celle-ci de côté, je ferme les yeux et profite du baiser qui est mélangé entre douceur et brutalité. Sa bouche se remue en synchro avec la mienne. Je reste assez timide dans mes geste étant donné qu'il s'agit de mon premier baiser, mais cela n'a pas l'air de le gêner vue que je l'entends grogner quand j'autorise sa langue à rentrer en contact avec la mienne. Même si j'aurais aimée que cela dure éternellement, nous finissons par nous séparer par manque d'air. J'ai la respiration saccadée et essaie de retrouver mon souffle. Luxus quant à lui me fixe quelques secondes apparemment pas le moins du monde essoufflé avant de plonger sa tête dans mon cou. Un violent frisson me parcours l'échine en sentant sa langue rentrer en contact avec la peau sensible de cette partie de mon corps. Je sens ses dents mordiller ma chaire avant de carrément commencer à la mordre et à la suçoter me faisant lâcher un petit "aïe" qui serait inaudible pour l'ouïe d'une personne normale, mais étant donné que Luxus n'est justement pas une personne normale, il l'entends et rit de la réaction.
Luxus : Tu es si pure...
Il me murmure ces mots à l'oreille avant d'embrasser la partie de mon cou où je sentais une légère douleur. Je frissonne encore une fois au contact de ses lèvres contre ma peau.
Luxus : Tu auras une surprise quand tu retourneras à ton université. Crois-moi.
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J'espère que ce chapitre vous a plu !
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