Promise[partie unique]
J’ouvre doucement la porte et laisse l’odeur doucereuse de bois, de tissus et de lys envahir mes narines. Je la connais par cœur cette odeur si particulière, si unique et pourtant j’ai l’impression de la redécouvrir en ce moment même. Elle a un petit truc de différent. Elle est chargée de quelque chose que je n’avais jamais pensé trouvée dans cette chambre, de quelque chose que je pensais éloigner de nous à jamais. Je ne suis plus sur d’aimer cette odeur finalement, j’ai l’impression qu’elle enserre brutalement mon cœur pour l’écraser avec un poids si immense qu’essayer de l’exprimer en est ridicule. C’est la première foi que cette odeur si unique, qui n’est que la tienne, me soulève l’estomac comme ça. Je sens un liquide acide me bruler la gorge qui se serre de plus en plus. Mes yeux me brûlent, ma tête commence à me faire mal. C’est dur de me dire que je n’aimerai plus cette chambre, que je ne pourrais plus supporter cette odeur que j’aimais tant, qui faisait battre mon cœur à tout rompre. Quoiqu’en réalité, cette chose qui me retourne l’estomac, m’écrase le cœur et me donne si mal à la tête, ce n’est pas réellement cette chambre ni cette odeur. C’est le nouveau sentiment qui m’inspire.
Cette pièce et son atmosphère est devenu triste. Affreusement triste et vide.
J’avance dans cette chambre. Je la connais par cœur, je pourrais m’y déplacer les yeux fermés. Je l’adore cette chambre. J’adore ses murs blancs comme neige, son plafond de la même couleur et en sous pente. J’adore le bureau en bois contrefait, toujours recouvert de papier qui inondent l’ordinateur et les câbles par centaines qui attendent leur destin, et sa chaise à roulette dont l’assise est en cuire et dont le dossier sert de porte manteau pour ta veste de jogging préféré. J’adore la commode de la même ligne de meuble, le plateau sur lequel repose tes livres de cours, tes cahiers. J’adore tes étagères bourrées de bouquin en tout genre, de bande dessiné, de manga en tout genre et autre bibelot. J’adore ton lit, seul meuble en véritable bois de la pièce, se trouvant juste sous la sous pente, grinçant et toujours bien fait, tiré à quatre épingles dans ses draps bleu et blanc. A coté se trouve cette petite table de nuit en bois claire et dessus repose un cadre contenant une photo de nous deux, bras dessus dessous, tes lèvres reposant sur ma joue, tes mèches brunes cachant tes yeux rieur tandis que je remets d’une main mes tifs vertes pâles en place, un sourire niais sur les lèvres. Je peux regarder cette photo, la toucher je n’en suis pas encore sur. Je crois que j’ai peur. Un truc débile du genre qu’elle prenne feu dans mes mains, qu’elle s’effrite ou bien que mon visage soit remplacé par quelqu’un d’autre, un autre homme, ou bien une fille. Après tout pourquoi pas, c’était moi le gay des deux. Cette pensée m’arrache un sourire amer.
Tout ca n’a pas de sens. Je suis la tapette, alors pourquoi ?
Je m’approche de ton lit, lâche mon sac à dos à son pied, m’effondrant dessus, lui arrachant un grincement plaintif. Je reste un peu la tête entre les tissus avant de me retourner pour faire face à ton plafond blanc comme neige. Si je tends un peu le bras, je peux toucher le plafond. Mais pour le moment je me contente de le regarder, détaillant la moindre fissure. Je sens quelque chose vibrer dans la poche de mon jean. Je glisse ma main à cet endroit et en tire mon téléphone. Un message. D’HoSeok. Il veut savoir ou je suis. Il n’a pas changé. Toujours aussi inquiet. Encore plus maintenant. Je souris en pensant à ça. Tu le connais, hein ? Il est le premier pour la déconne mais c’est surtout le plus anxieux de nous tous. Le genre de gars à t’harceler d’appel quand tu ne réponds pas dans la seconde à son message. Mais je ne compte pas lui répondre. J’en avais l’intention, je crois, mais maintenant je ne peux pas regarder mon téléphone sans que mon cerveau s’arrête, que mon cœur brûle comme les bacchanales et qu’un bruit sourd envahisse mes oreilles. J’aurais dû écouter les autres et changer de fond d’écran. Ca n’aurait sans doute pas été d’une grande aide, mais ça ne pourrait pas être pire que maintenant.
Mais je n’y peux rien. Cette photo est tellement belle. J’en suis accro. Ton sourire gêné que je devine grâce à tes yeux plissé rendu presque invisible par ton sourire caché par ton petit poing, mon bras passé autour de ton cou, ma tête posée sur ton épaule, mon sourire sincère et amoureux et ce noir et blanc qui rend tout plus triste et douloureux. C’est ridicule. J’adore cette photo, je te jure, mais quand je la voix, j’ai l’impression que quelqu’un m’arrache le cœur, que ma tête se trouve en plein milieu d’un feu de joie et que je vais prendre feu d’un coup. Et puis, peut être que ça serait pas plus mal ? Avec un peu de chance, je pourrais emporter le maximum de toi avec moi. La moindre de tes traces. A chaque foi que je regarde cette photo, le même sentiment de vide, de mort et de terreur m’envahit.
Je me retourne dans tes draps, soulevant un peu de poussière et caresse du bout des doigts notre photo. Je me sens un peu idiot en faite, pour être honnête avec toi, personne ne sait que je suis là. J’ai eut une espèce de peur incontrôlable. J’ignore pourquoi. J’ai juste flippé à l’idée qu’on puisse me trouvait là. C’est idiot parce que je sais qu’on va me trouvé… J’ai séché les cours, même si je sais que tu déteste ça, et j’ai attendu que ta mère reparte au boulot pour entrer par la fenêtre de ta cuisine. Tu sais, celle qui ferme mal parce que ton chat à essayer de se faire la mal la première foi que je suis venue chez toi. C’était une belle journée, n’empêche, on a passé l’après-midi à courir après cet horreur. Tu ne l’aime pas, cette bestiole, tu n’arrête pas de dire qu’il est obèse, laid et débile. Moi je ne trouve pas, bon certes, il est un peu empâté, mais il est mignon et plutôt drôle, avec ses deux yeux vert pomme et son pelage bigarré. Je sais bien que toi tu en veux un autre, celui-ci c’est celui que tu as acheté avec ton père, c’est un souvenir de l’homme qui a préféré partir plutôt que de faire face à l’homosexualité de son fils aîné. Quitte à détruire la femme qui l’aimait et ses deux fils. Du coup, je sais bien que tu veux en prendre un autre, un noir, avec les yeux vairons, comme le miens. Tu as le projet fou de les accoupler, comme ça on aura une espèce d’enfant. Quoique ça aurait fait sens, tu m’appele tout le temps « chaton ». N’empêche, je te trouve hyper courageux, toi et ta famille. Je veux dire, vous faîtes tout pour tourner la page, et avancer heureux sans celui qui vous a effacé bêtement de sa vie, alors que moi je peine à respirer aujourd’hui. Je sais bien ce que tu voudrais dire.
« T’es un peu idiot, Yoongi. Là, tu me cause de mon vieux un peu trop abruti pour vouloir le bonheur de son fils. Ca n’a rien à voir avec cette tristesse qui t’emplit. T’es vraiment naze pour décoder les choses hein ! »
Et puis tu aurais ri bruyamment comme tu sais faire. Sincèrement, même là, j’ai l’impression que tu essaye de me remonter et de me faire comprendre que tout ça n’est pas de ma faute. Mais c’est faux. C’est de ma faute. Certes, c’est ton meilleur ami qui nous a présenté, mais quoi ? Il leur fallait bien un joueur de plus pour avoir une équipe complète et pouvoir jouer contre nous. Je ne peux pas lui en vouloir, ça serait injuste et idiot. De plus, comment il pourrait être responsable de mon coup de foudre et de mon obsession pour toi ? Je veux dire, il nous a présenté mais il m’a pas forcé à tomber amoureux de toi, hein… Je n’aurais pas dû entrer dans ta vie. Si j’étais simplement rester la vague connaissance de ton meilleur ami, tu serais sans aucun doute assit à ton bureau, le casque sur les oreilles, fredonnant de ta magnifique voix, grattant le papier entrain de faire tes devoir et moi je gaspillerais le peu de temps qu’on m’a offert sur cette terre sur ce terrain miteux. Sans moi, tu aurais encore ton père… Oui, ça serait bien plus simple.
J’ai voulu y croire, tu sais. J’ai voulu y mettre tout mon cœur, dans cet espoir insensé. Mais au final, on ne peut rien contre notre destiné, hein ? Ce bonheur si parfait, il avait décidé de se loger dans un château de carte fébrile qui résistait tant bien que mal aux assauts incessants du reste du monde. Il fallait s’y attendre, un jour tout s’effondrait.
Mon poing s’écrase dans le matelas. Tu m’avais pas dis que tu serais fort ? Que tu tiendrais notre petit château de carte pour nous ? Que rien ne nous arriverait ? Oh bordel ! Je me dégoute ! Comment je peux encore penser comme ça ?! C’est moi le responsable de tout ça et j’ai l’audace de te hurler après ?! Mais c’est quoi mon problème, hein ?! Je suis tellement lâche que même là, j’ai besoin de t’en laisser un peu sur les épaules ?! Je me donne envi de gerber tiens ! Tu as toujours été le plus fort de nous deux hein ? Pourtant c’est moi qui aie gâché ta vie. Je n’arrive pas à savoir si tu es le plus gros abruti ou bien l’homme le plus incroyable de cette planète… Je recommence ! Je t’insulte alors que je devrais… J’en sais rien en faite, de ce que je devrais faire. Je devrais sortir tu crois ? Prendre l’aire ? Tourner la page ? Passer du temps avec d’autre personne ? Cesser d’entrer chez toi en douce pour te parler ?
En faite, ne me répond pas, parce que je m’en balance de ton avis, pour une foi. Je ne veux pas faire ces choses, si je fais ça, je risque de les effacer. Les traces que tu as laissé dans ma vie et si ça arrive… Je vais crever c’est sur. Enfin de toute façon, on y court tous à la mort non ?
Je me retourne de nouveau et fait face au plafond, je tends mon bras devant moi, afin de pouvoir voir mon écran. Machinalement, j’ouvre ma boîte de messagerie mais je ne clique pas sur ma conversation avec HoSeok. De toute façon, il n’y a que des messages venant de lui. Oui, je sais, je suis affreux, je ne lui réponds pas. Je sais bien ce que tu pense, c’est vraiment immature et pas très malin. Comment il est censé ne plus s’inquiéter si je ne lui réponds jamais ? J’en sais rien, et sincèrement je m’en fou. Pire ami du siècle, je sais merci… Quoi qu’il en soit, j’ouvre notre conversation. Mes yeux se perdent sur ce dernier message. Il est s’y court… Pourquoi je n’ai pas compris hein ? Ah oui… C’est parce que je suis un abruti faible et lâche. Il y a même un émoticône… Tu aime tellement ça… Surtout celle qui est morte de rire et qui tire la langue. Simplement parce que je la trouve laide. Et après, c’est moi l’immature ?
« Je suis avec des amis, je te rejoins sur le terrain de basket :3 »
Celle la non plus, je ne l’aime pas. Je ne sais même pas à quoi elle ressemble… Sérieux, c’est censé être mignon ? Mon doigt caresse encore l’écran, doucement, tandis que des larmes me montent aux yeux. Je laisse mon téléphone me glisser des mains et s’écraser douloureusement sur mon torse, m’arrachant un hoquet de douleur et de surprise. Je pose doucement la main sur le plafond et sourit tristement. C’est notre jeu. De comparé nos couleur de peau avec pour référence ton plafond. Tu finis toujours par me dévorer la nuque de baiser sous prétexte que ma peau était si blanche que je te rappelle du sucre. Tu aimes sans aucun doute un peu trop ça, le sucre. Moi, c’est toi que j’aime un peu trop.
Ma main s’écrase mollement sur mon visage, mes ongles s’enfonçant dans ma peau. Je te jure, j’ai essayé, mais là, ce n’est simplement plus possible. Des larmes, encore et toujours, me brûlent les joues, de violents sanglots me prennent. Tu le savais toi, qu’on peut pleurer autant ? Envoyez moi au Soudan, je le refais le réserve d’eau ! … Oui je sais, ce n’est pas drôle… Je crains, n’est ce pas ? N’empêche que tu me trouve drôle parfois… C’est rare mais ça arrive haha…
Je me retourne de nouveau, enfonçant mon visage dans les draps, faisant difficilement face à ce cliché si heureux de nous. Je hurle. Ton lit est encore chaud bordel ! Tu devrais être là ! Tu devrais être avec moi ! Je devrais sentir ta main passer dans mes cheveux, ta voix me chuchoter que je suis une véritable chouineuse et une tapette de première. Putain ! Ton odeur est partout dans ce putain de lit, elle m’attaque, m’arrache des hauts le cœur et des hurlements. Je sens la bile et la haine monter en moi comme si elles avaient prit l’ascenseur. J’ai envi de tout détruire, de brûler ta chambre, de cramer avec ta baraque ! La moindre chose me rappelle à toi. Le moindre mouvement que je fasse me rappelle un truc qu’on a fait. Je ne peux même plus respirer ! Tu te rends compte du délire ou pas, là ?! Je n’arrive même pas à alimenter mon faible et inutile petit corps en oxygène ! Si je respire, ton odeur et tout ce qu’elle veut dire m’agresse et j’ai envi de m’ouvrir les veines ! T’sais que HoSeok m’a prit tout les objets dangereux que j’ai ? Tu vois à quel point ce bordel n’a plus de sens ?! Y’a même plus un putain de couteau à bout rond ou de ciseaux pour gosses dans mon appart ! Il m’a prit mes verre aussi, ce barge ! Quoi qui pourrait servir à me déchirer la peau et m’aider me vider de mon sang, il l’a embarqué ! Il est cruel sérieux ! Le gars préfère que j’agonise à petit feu plutôt que de partir comme je veux. Tu parles d’un pote ! I
Inutile de me dire qu’il fait ça pour moi, parce que je m’en fiche okais ?! Je m’en tape ! J’ai assez, si tu savais ! Assez de me sentir si vide et seul ! Assez d’avoir l’impression d’être sale et de culpabiliser ! J’en ai juste par-dessus la tête, tu le comprends ça ?! Y’a pas un milliard de solution dans ces cas là ! Pourquoi personne ne veut le comprendre ?!
Comment je suis sensé vivre comme ça, hein ?! C’est de ma faute, putain ! J’ai provoqué ça ! Je n’aurais pas cherché à avoir ton cœur, tu n’aurais jamais atterrie dans les douches du gymnase ! Des potes ?! Ces gars là se font appelés des potes ?! Mais quel genre d’ami drogue l’un des leur jusqu’à l’overdose pour pouvoir prendre des photos dégelasses de lui et le laisser crever seul dans des vieilles douches répugnantes ?! Tout ça parce que tu es amoureux d’un mec et pas d’une nana à la poitrine rembourrée !
Je te jure, je le revois ! Dès que je ferme les yeux, je le revois, ton corps livide, raide et sans vie. Ils m’ont envoyé un message pour que je te trouve, ces petits… J’allais dire enculés, tiens… Mais ça serait insultant pour nous, je refuse qu’on nous assimile à cette vermine…
Ton si beau visage, si souriant, si parfait. Ta peau si brune. Ton corps si tendre et affectueux. Tout ça, c’était raide et vide. J’ai eut envi de gerber. J’ai encore envi de gerber. J’aurais dû arriver à temps ! Ou bien ne jamais entrer dans ta vie !
Je n’arrive pas à savoir ce que je ressens et ça m’agace, à un point inimaginable. Je dois t’en vouloir parce que tu n’as pas su tenir ta promesse ? Ou bien me haire parce que je ne sais que détruire les choses ? Mais, tu ne peux pas m’enlever ça, tu n’as pas tenu ta promesse. Cette promesse de rester le plus longtemps près de moi. On devait passer notre vie ensemble, enfin une grande partie et avoir un chaton ensemble ! Merde, Jimin ! Pourquoi tu m’as laissé ?! Qu’est ce que j’ai fais pour mérité ça, hein ?! Je vais faire quoi de ma vie sans toi ?! T’es tout ce que j’ai ! Absolument tout ! Mes parents m’ont planté quand je leur aie ramené mon premier copain et j’ai tellement peu de pote ! T’es mon monde, Jimin ! Mon putain d’univers ! Je fais comment moi, pour vivre sans univers, sans monde, sans oxygène ?!
Ne me réponds pas, c’est rhétorique, parce que oui, monsieur, je commence à gérer ça, j’ai apprit avec toi et juste pour toi. Je trouve que ça fait pédant, sinon… Quoi qu’il en soit, je n’ai pas besoin de réponse. Je l’ai déjà et je sais qu’elle ne va pas te plaire. Je me penche sur mon sac, ouvre la poche avant et en tire un petit tube orange. Il est plein de pilules bleues. Je crois que c’est le même que celle qu’ils t’ont donné. Je n’en sais rien, le médecin refuse de me le dire. Je me rallonge et fixe le plafond. Je l’ouvre sans regarder ce que je fais. Je sais que tu dois être entrain de hurler ne pas le faire. Mais je m’en fiche. C’est scientifique, Jimin, je ne peux pas vivre sans univers, ni monde, ni oxygène. Alors je m’en vais pour retrouver tout ça. Je m’en vais pour te retrouver. Ou bien je ne vais rien trouver du tout mais au moins je ne souffrirai plus.
Je m’en vais comme tu es parti, comme ça je saurais ce que ça fait. J’aurais autant mal que toi.
Je tiendrais notre promesse pour nous deux, je vais nous réunir. Si tu savais comme tu me manque, Jimin et combien je t’aime.
Je prends une grande inspiration et m’envoie l’intégralité du tube d’un coup, avalant d’un coup. J’arrive Jimin, je tiendrais notre promesse…
voilà, je voulais tester un truc. Voir si mon style dans le triste vous plait aussi sur ce site, sachant que c'est mon texte préféré dans le genre. Je vous posterai un OS yaoi et lemoneux plus tard dans l'aprem( toujours pour savoir...) Bref .... Krisus~
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