Chapitre 31
ASHLEY
Je devais reconnaître que la voiture d'Ethan était très impressionnante et encore plus lorsqu'on avait les mains sur le volant. Le cuir lisse de ce dernier semblait appeler mes mains à le toucher.
Je contemplais le tableau de bord. La façon dont le cuir se mêlait aux métaux brossés créait à lui seul l'atmosphère sportive. Le compteur affichait une vitesse maximal de 250 kilomètre par heure, mais je savais que ce chiffre était bien en dessous de ses capacité.
Ethan est monté dans la voiture, sur le siège du côté passager, et a claqué la portière. J'ai tourné la clé de contact et des vibrations du moteur me parcoururent le corps, faisant picoter mon ventre. Immédiatement j'ai jeté un œil au propriétaire. Il m'observait, le coude sur la fenêtre, le regard amusé.
-Tu souris, a t-il souligné.
Je suis retourné à ma contemplation, serrant les mains sur le volant.
-Ne gâche pas mon plaisir, s'il te plaît.
Sur la ligne d'arrivée, Marco, le visage grave, donnait des ordres à sa copine Gina, qui semblait essayer de comprendre un cour sur la théorie de la physique dicté par Albert Einstein.
-Les virages à gauches sont les plus serrés, alors n'oublie pas de rétrograder et ensuite d'accélérer. Si tu dois freiner, faisant le moins possible. Accélère entre les virages puis ralentit suffisamment pour les prendre.
-J'ai pigé, Ethan. Je sais que c'est ta voiture, mais je peux le faire. Le moteur n'est pas si différent de la mienne.
Il sourit et caressa le cuir.
-Ce n'est plus un V8, mais un V10.
Je me retournais vers lui brusquement.
-Je l'ai changé, il y a deux semaines.
« Deux semaines ». Soudain son absence me reviens. L'excitation de la course m'avait fait oublié sa disparition.
-Où ça ?
Il ne me répondit pas.
-Je ne sais pas ce que tu a fait, mais quoi que cela puisse être, la blessure de Raphael sur ton arcade sourcilière, ne s'est pas soignée. Alors ne me prend pas pour une idiote, je sais que tu as eu des problèmes.
Un lourd silence emplit l'habitacle. Je savais qu'il ne me répondrait pas, il était bien trop obstiné et têtu. Mon regard s'attarda sur un porte-clés, posé sur la tablette du tableau de bord. Je le pris. Un petit serpent en fils des célèbres Scoubidou, aux couleurs rouge et noir, était attaché à un petit anneau en acier. Je l'avais fait et offert à Matthew, il y a peu plus de cinq ans. Comment Ethan pouvait-il l'avoir ?
-Il l'accrochait sur ses clés de voiture. La police m'a autorisé à le prendre avant d'emmener sa voiture.
J'étais abasourdi par ce qu'il me disait. « Pourquoi ? »
-C'est mon porte bonheur. J'ai voulu te le rendre, mais je n'ai pas pus. Depuis je l'ai presque toujours avec moi.
Je l'ai tourné entre mes doigts en tentant de calmer mon souffle.
-Est-ce que tu sais pour qu'elle raison j'ai choisi cet animal ?
Il ricana.
-Oh parce que c'est un animal ? Plaisantait-il.
Je ne pus que sourire malgré moi.
-J'avais à peine 14 ans, alors un peu de respect, m'indignais-je. C'est un serpent.
-Snake.
Je hochais la tête.
-C'est le surnom que tout le monde donnait à ton frère.
-Et tu as un idée pour les couleurs ?
Je ne lui laissais pas le temps de me répondre.
-Le noir était pour sa voiture, et le rouge pour la tienne.
Je levais les yeux vers lui. Ethan avait les paupières qui tremblaient, comme si l'impact des paroles que je venais de dire avait été trop fort.
-Vous étiez inséparables. Comme deux copilotes, alors... je levais le petit serpent et le tendis à son propriétaire.
-Tu devrez le garder, Ashley. Comme je te l'ai dis, je voulais te le rendre.
-Il n'est pas à moi. Il était pour vous deux, alors garde le.
Il frôla ma main en le reprenant.
-Merci de l'avoir pris, le remerciais-je.
Il fronça les sourcils, mais ne me relâcha pas.
-Êtes-vous prêts ?
La voix de Joe me fit sursauter. La foule criait et réclamait le début de la course. Une fille vêtu de vêtements les plus minimalistes se plaça entre les deux voitures concourantes, et leva les bras.
Ethan alluma la station radio. Breathe de Seed , emplit la voiture.
-A vos marques !
-N'oublies pas...
-Les virages, oui je sais.
Il ricana.
-Prêts ?
La fille baissa les bras d'un cran.
-Accroche toi, Red ! Disais-je à mon copilote.
-Partez ! Hurla Joe.
Mon pied écrasa l'accélérateur. La voiture prit rapidement de la vitesse jusqu'à enfoncer mon dos dans le siège.
-Le premier virage est à droite, m'informa Ethan.
Dans le rétroviseur intérieur, je voyais le Mercedes jaune de Marco juste derrière moi. Le premier tournant allait décider de la suite de la course, mais peu importait. Cette voiture donnai à elle seule l'envie de faire la course.
A l'approche du virage, j'enfonçais la pédale d'embrayage, rétrogradant à la troisième. Je n'ai pas freiner, mais à la sortit du tournant j'ai rapidement pris de nouveau de vitesse et passer la quatrième. Les virages s'enchaînèrent, et nous étions toujours en tête.
-Qu'est-ce que tu fou ! Accélère ! Hurla Ethan.
-Qui est en première place ?
-Ne fais pas l'insolente, Ashley, tenta t-il de me sermonner.
-Petit joueur.
Les pneus et le moteur chaud, rien n'arrêtaient la voiture. Sur une ligne droite, j'étais augmenter le volume de la musique, tandis qu'entamait le refrain.
-Le dernier virage approche. Il est coudé.
Je n'entendais plus rien, seul les vrombissements du moteur me parvenaient.
-Ash, ralentis.
Mais je ne le fis pas.
-Bordel ! Cria Ethan.
M'agrippant au volant, les pneus grincèrent sur le sol, laissant une traînée de fumée, j'ai viré à gauche, en rétrogradant. L'adrénaline me poussa à rester concentrer sur mon objectif. La poussière voulait autour de nous. Il ne restait plus qu'une quarantaine de mètre avant la ligne d'arrivée.
La voiture de Marco était loin derrière.
-Refais ça et je te promets que je te balance dehors ! a grogné Ethan, une main agrippée à la poignet de la portière et l'autre devant lui.
Pour un enfoiré de rebelle, il ne prenait aucun risque. Voyant la foule s'agglutiner de nouveau sur la ligne à notre approche, je ralentissais.
-Est-ce que « Petit Ethan » aurait besoin d'un couche pour se soulager ? Me moquais-je, en me mordillant la lèvre pour refouler mon rire.
Alors que je m'attendais à ce qu'il réplique, il se contenta d'un four rire.
-Arrête de me cherche Ashley. Il est temps de gagner cette course.
Aussitôt dit, les spectateurs crièrent notre victoire. J'immobilisais la voiture et arrêta le moteur. Coulant mon front au voulant, je respirais un grand coup. L'adrénaline et l'excitation de la course était quelque chose de fantastique avant et pendant. C'est à l'arrêt que vous vous remémorer les moments où votre voiture n'est pas passé loin de l'accident.
Les gens se tapèrent dans les mains, d'autre comptaient déjà leurs argent remporté. On aurait presque dit que la foule avait concourut à notre place.
-Merci Ethan, murmurais-je. Merci de m'avoir demandé de le faire.
Quand je l'ai regardé, son coude était de nouveau posé sur la fenêtre, le menton appuyé contre son poing. Il cachait ses lèvres d'un doigts. Dissimulait-il un sourire ?
-Ti prego, mia bellezza.
Une fois encore, je ne compris pas ce qu'il me disait. J'aimais autant que je détestais, qu'il parle italien.
-Retrouve moi dans une heure, près du lac, m'a t-il dis avant de sortir.
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Alors, alors ?
Je vous aimes.
Andréa.
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