Chapitre 20




En pleine nuit, je me réveillais étalée sur mon lit, dans une position improbable, et encore habillée de mes vêtements d'hier. 4H23. Ma gorge était sèche et j'avais chaud. J'étais tellement épuisée que je me tâtais à me lever malgré tout. 

La voix insupportable de Ethan résonnait encore dans ma tête. Je l'avais d'abord ignoré, puis engueulé, puis supplié de partir, chose que je n'aurais pas du faire car cela l'encouragea de plus belle. Je le déteste, je le hais !

Difficilement, je me redressais et tapotais le mur à la recherche de l'interrupteur. Durant les premières minutes, je vacillais, en tentant de m'habituer à la lumière, jusqu'à mon dressing. Ne rêver pas, je ne suis pas le genre de fille à vénérer cet espace, d'ailleurs seul la partie de gauche était utilisée. J'enfilais la première paire de leggings à portée de main ainsi qu'un large débardeur noir.

Le couloir était sombre et calme, à tel point qu'une ambiance, tout droit sortit des films d'horreurs, s'y faisait ressentir. Doucement, j'avançais une main à plat sur le mur en essayant de ne pas me coincer le petit orteil dans le pied d'un meuble.

La cuisine était l'une des seules pièces à ne pas être entièrement plongées dans le noir. La lumière de la Lune jouait avec l'obscurité de la nuit et les néons de l'électroménager.

Le premier verre d'eau fut vidé en quelques secondes, avant que je ne m'en serves un deuxième.

-Jolies leggings.

-Bon Dieu, Ethan ! Qu'est-ce que tu fais là ? ! sursautais-je.

Torse nu et survêtement gris foncé, il se tenait dans l'encadrement de la porte et me regardait.

-Insomnie. Il ricana. Et toi, pourquoi tu es debout à, il regarda l'horloge posée sur une étagère, quatre heure trente passée ?

-J'avais chaud. Lui répondis-je après avoir terminé mon deuxième verre d'eau.

Lorsque je relevais la tête et croisais son regard, ses yeux étaient embués de désir.

-Aurais-tu besoin d'aide ? Me demanda t-il d'une voix suave en avance doucement vers moi.

Comprenant son sous entendu, mes mains se posèrent précipitamment sur son torse alors qu'un sourire moqueur se dessina sur mes lèvres. Il baissa sa tête et regarda mes paumes posées à plat sur lui, le défiant d'avancer davantage.

En un instant, le nervosité me gagna. Je voulus les retirer, mais il empoigna mes poignets.

Ma gorge se serra et une douce chaleur se propagea dans mon ventre. Sous mes mains, je sentais ses muscles se tendre et sa respiration saccadée se synchroniser à la mienne.

Il lâcha mes poignets, saisit mes hanches et me souleva pour m'asseoir sur le plan de travail. Mes jambes l'entouraient, et sans que je ne sache comment ni pourquoi, rien ne me donnait envie de le repousser. Au contraire tout me donnait envie de le rapprocher encore plus. S'en était presque douloureux.

Je sentis le bout de ses doigts effleurer ma peau sous mon haut, à la lisière de mes leggings. Je n'avais jamais connu un si grand besoin de sentir la peau de quelqu'un sur la mienne.

Ses mains, chaudes et grandes, montèrent sur mes bras et prirent mon visage en coupe. Il recula et me regarda. Mes lèvres eurent à peine le temps de s'entrouvrirent qu'il m'embrassa. D'abord avec hésitation, comme s'il redoutait que je le repousse. Instinctivement, mes mains vinrent se entourer l'arrière de son cou l'attirantvers moi. Il prit cela pour un encouragement.

-Tu ne peux pas... savoir... depuis combien de temps... je rêve de faire ça... murmura t-il d'une voix rauque entre trois baisés.

J'avais l'impression d'être une gamine vivant son premier baisé. Je gémis. Il fit remonter mon débardeur et vint titiller mon soutient gorge, pendant que j'explorais ses abdos joliment dessinés.

Mon corps me brûlait, mais jamais une telle brûlure ne me fit autant de bien. Mon haut vola et ses mains essayèrent de s'infiltrer dans mon bas, tant dis que je tentais de baisser son survêtement à l'aide de mes jambes.

La tension grimpa d'un cran. Nous ne prêtions attention à rien de ce qui nous entourait. La chaleur nous consumait.

*

Je me réveillais en sursaut. Ne sachant plus où j'étais et ce qui venait de se passer, jusqu'à que je me rappelle. Ethan.

Je tournais la tête vers l'autre oreiller. Personne.

Je soulevais la couverture et découvris que j'étais habillé de mon pyjama. Un short et un t-shirt, tout était en place.

Ce n'était qu'un rêve. Merci, merci, merci, merci, merci !

Je descendis dans la cuisine. Tout était calme, personne ne devait être encore réveillé, mais je m'attendais à découvrir Carmen. Je me dirigeais vers la cuisine, et trouva un mot, posé sur l'îlot central près de la corbeille de fruits.

« Mi bonita, je n'ai pas pus te le dire hier soir. Je ne serais pas là jusqu'à Mardi. Je compte sur toi pour bien te tenir, con este hombre ! 
PS : Lia desea que tu lui fasse su pastel, pour son compleanos. Yo le he dicho que je pouvais le faire mais elle voulait que ce soit toi.
Te amo, Carmen.»

Je souris sous les tendres mots de Carmen, mais je me sentais coupable de ne pas avoir été là pour lui dire au revoir.

-Tu es plutôt espagnol qu'italien, non ?

Je tressaillis en découvrant Ethan torse nu et portant le même survêtement, que dans mon rêve, tombant sur ses hanche dessinées d'un V. Son éternel sourire enjôleur collé sur ses lèvres.

La peur me gagna. « Ce n'était qu'un rêve, Ashley ! Un simple rêve horrible qui n'est jamais arrivé, parce que ce n'est qu'un rêve. Et rien d'autre ».

-Tu vas bien ? Me demanda t-il

-Ouais... Ouais.

-Tu es sûre ? Tu es toute pâle ? Dit-il sur un ton soucieux.

-Euh.. non... ça va. Dis tu veux bien aller t'habiller s'il te plaît ?

Il ricana.

-Je te mets mal à l'aise ?

Il gonfla son torse d'un air viril. Je me mis à glousser tellement l'image en était ridicule.

Il se rapprocha de moi et me prit le petit papier des mains.

-Je n'ai compris que la moitié de ce qu'il y a marqué. Elle t'écrit souvent le tiers des phrases en espagnol ?

-Oui, quand elle ne sait pas comment l'écrire en anglais. Et pour te résumer, je dois faire le gâteau d'anniversaire de Lia.

-C'est son anniversaire ?

-Elle a 9 ans aujourd'hui. Lui dis-je en souriant. Elle grandit tellement, que parfois je me dis qu'elle va m'échapper.

Il me regarda un long moment, et cela me rendit vite nerveuse – l'image de ses mains sur moi, toujours en boucle dans ma tête.

-Pour combien ?

-Hein... quoi ?

-Le gâteau. Pour combien de personnes ?

-Lia n'a pas voulu inviter des amis, elle voulait qu'on le passe en famille, mais comme mon père et Carmen ne sont pas là...

-Donc trois.

Il me tourna le dos et se dirigea vers la porte.

-Trois ? Pourquoi trois, il n'y aura qu'elle et moi...

-Et moi. Hors de question que je rate l'anniversaire de ma petite marguerite alors je suis déjà là. Sors le beurre pour qu'il soit à température ambiante, je reviens.

-Wouah ! Okay ! Depuis quand tu s'est faire des gâteaux ?

-Depuis toujours.

Devant mon air interloqué, il me fit un clin d'œil en disant :

-Qu'est-ce que tu crois, je suis doué avec mes mains.

Il disparut dans le couloir, alors que je m'imaginais ce que ses mains pouvaient savoir faire de plus.

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Je m'excuse d'avance pour ceux qui pensait qu'il ne s'agissait pas d'un rêve !
Dans le prochain chapitre... il y aura de l'alchimie en cuisine !

PS= Le personnage d'Ethan n'est plus sous l'image de Francisco Lachowki mais Jon Kortajarena ! (Je trouve qu'il colle plus au personnage)

Je vous aimes.

Andréa

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