~4~ Passion brulante

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai eu tant de plaisir à écrire. Je dois presque refaire chaque chapitre complet puisque mon style a BEAUCOUP changé, mais j'aime ça *^*.

Assis à côté de Armin sous ce plaid assez confortable, je suis allé nous chercher dans la tente des guimauves que j'avais amenées et je nous en fais cuire sur le feu crépitant. J'ai toujours été très difficile avec la cuisson de cet aliment, l'aimant seulement lorsqu'elles sont dorées et non carbonisée comme plusieurs les mangent. C'est avec minutie que je fais tourner ce petit coussin blanc au-dessus de la flamme.

-Alors, Armin, qu'est-ce que tu aimes faire dans la vie exceptée lire? M'enquis-je en souriant.

Le petit blond sourit en penchant sa tête sur le côté. Je pense que le sujet lui plait beaucoup.

-J'adore l'écriture, répond-il, j'ai un certain talent pour la poésie et j'aime écrire des histoires. En fait, j'aimerais bien publier mon propre roman un jour. Rentrer dans une librairie et voir mon livre sur une étagère est pour moi un rêve que je tiens à réaliser.

-C'est un beau projet. As-tu une idée comme thème de livre?

-Hum, peut-être, mais ce n'est pas encore très concret comme idée. Je sais que j'aimerais écrire quelque chose qui frappe. Pas qu'une simple petite histoire qu'on lit un samedi soir quand on n'a rien à faire, mais plus quelque chose qui parle, qui fait réfléchir. Il y a tellement de choses que je n'aime pas sur cette terre.

-Et quelle est la chose que tu aimes le moins sur cette Terre, Armin?

Il sourit faiblement en réfléchissant, son regard plongé dans le mien avant répondre sans hésiter :

-Entendre crier

Ne pouvant m'en empêcher, je rigole comme un fou. Ça, je ne m'y attendais pas.

-Tu sais qu'une personne normale aurait répondu la famine ou la guerre?

Il rit à son tour.

-Non, mais admets que c'est agressant! C'est comme quand tu fais une montagne russe et que la personne derrière toi cri à tue-tête durant tout le trajet ou quand tu écoutes un film d'horreur et qu'à chaque saut, les filles hurlent. Crier est une marque de faiblesse. Je n'aime pas ça. Même dans les moments les plus effrayants ou douloureux, je crois que les gens devraient garder assez de fierté pour ne pas hurler et ainsi ne pas montrer que cela les affecte. Je sais que personnellement, jamais je ne vais me réduire à ça... et toi, Jean? Qu'aimes-tu dans la vie?

Toujours souriant, je sors ma guimauve du feu pour l'apporter à mes lèvres. Elle est bien molle et dorée, exactement comme je les aime. Je la laisse un peu refroidir.

-J'aime plusieurs choses, avouai-je, l'une de mes passions, je dirais, c'est le ski. L'an dernier, je donnais des cours à des élèves sur le mont près de chez moi. C'était vraiment très amusant... Aussi, à un moment, je pensais devenir catcheur. Ne te moque pas de moi! Je pense que tu m'aurais moins aimé si je l'étais devenu.

J'engouffre la guimauve dans ma bouche pour la manger, attendant la réaction de Armin. Ce dernier se contente de me sourire, la tête toujours sur son épaule à m'admirer. Ça en est presque gênant.

-C'est impossible de ne pas t'aimer, souffle-t-il, j'ai toujours sus que tu étais différent des autres, Jean. Depuis que je t'ai vue dans ma classe en secondaire un, j'ai eu envie de parler avec toi. C'est seulement aujourd'hui que j'en ai trouvé le courage et j'aime ce que je découvre.

Sa main douce caresse ma joue sans détourner le regard, me faisant agréablement frissonner. Quelque chose chez ce garçon me fait chavirer, mais je saurais dire quoi. Il est différent, unique. Quand il me parle, j'ai l'impression de le connaitre depuis des lustres.

-N'oublie pas que je sais lire le langage corporel.

Sur ces derniers mots, Armin s'avance vers moi afin de coller ses lèvres contre les miennes. Cette fois, je ne tarde pas à répondre et glisse mes mains derrière sa tête pour le tenir fermement contre moi. Ses lèvres ont un gout succulent auquel je ne me lasserais jamais. Je sens que je vais vite y devenir accro.

La langue du beau blond pousse sur mes lèvres et je lui donne rapidement l'accès, faisant danser nos muscles roses ensemble de manière sensuelle. Les mains de Armin caressent mon dos sous mon chandail sans la moindre gêne. J'aime ce contact... Il décolle sa bouche pour l'approcher de mon oreille et y susurrer :

-J'ai envie de toi, Jean.

Tout mon corps frissonne. J'ai chaud et me recule un peu pour le regarder dans les yeux. Armin est très sérieux et attend ma réponse. Suis-je prêt à laisser toutes mes valeurs de côtés pour cet étranger si attirant? Mon cerveau ne réfléchit plus convenablement et c'est après avoir choisi de me laisser guider par la luxure que mes lèvres se plaquent à nouveau sur les siennes. Je le soulève par les fesses et le porte maladroitement jusqu'à la tente.

***

Contrairement à ce que j'aurais pensé, je ne regrette rien. Armin s'est abandonné à moi et j'ai passé un moment merveilleux à lui faire l'amour. Est-ce bizarre de se sentir si bien avec un parfait étranger? À ses côtés, j'ai le cœur qui palpite, le ventre qui se tord. Je pense que nous deux, ça peut sincèrement aller loin.

Sa petite tête blonde est couchée sur mon torse alors que je joue lentement avec ses longs cheveux. L'admirer est un délice pour les yeux, tout comme sentir la chaleur de son corps contre le mien.

-Tu sais que les autres risquent d'arriver à tout moment? Déclarai-je.

-Et je m'en fiche.

Il me sert en souriant un peu plus contre lui. J'aimerais que cet instant ne s'achève jamais.

Quelques minutes plus tard, les voix de nos « amis » résonnent au loin. C'est avec une rapidité hallucinante que nous nous rhabillons, peinant à trouver nos vêtements dans l'obscurité. Nous sortons de la tente une fois prêts, ni vue, ni connu, comme si de rien n'était. Mon cœur bat plus vite que jamais auparavant. C'est si agréable.

Le feu à l'extérieur est presque éteint, laissant seulement une braise. J'avais complètement oublié en être responsable! J'essaie de l'allumer à nouveau, mais les autres arrivent et je me redresse. Le regard de Eren se dirige instantanément vers sa création que j'ai tristement laissé mourir.

-Vous êtes très doués pour tenir un feu allumé, ironise le brun, vous avez fait quoi pendant tout ce temps?

-Nous avons parlé, répond calmement Armin.

-Ouais, « parler ».

Eren rigole avant de recommencer à essayer de rallumer le pauvre feu. J'ai les joues qui chauffent, probablement à cause du ton plein de sous-entendus que le garçon a utilisé pour son dernier mot.

Je reste un peu à l'écart et croise le regard rempli de reproches de Marco. Je sens qu'il se doute de quelque chose et le connaissant, il va chercher à me convaincre que j'ai eu tort de me donner si aisément. Pourtant, moi je sais que j'ai eu raison et que j'ai apprécié... en cherchant à fuir ses yeux, je remarque l'absence de Floch et Christa.

-Floch et Christa ne sont pas là? M'étonnai-je.

-Ils sont restés dans la forêt, crache Mikasa, Floch voulait montrer quelque chose à Christa. On n'a pas trouvé Annie. Elle doit être restée au camp. On n'a pas voulu s'approcher.

À côté du feu, Eren rigole bruyamment. Je tourne la tête vers lui, convaincu qu'il est pris d'un soudain élan de folie.

-Floch va se faire gifler comme jamais! Rit-il.

Je pense savoir ce que Floch compte faire...

Qui sera le/la prochain à mourir selon vous?

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