24. Tu aurais préféré que je reste tout nu ?

Stupéfaite, je me contentai de le fixer, la bouche entrouverte. C'était pour cela qu'il était si bizarre ! Il se gratta nerveusement le crâne, et marmonna :

« - Dis un truc, s'il te plaît... »

Je ne pouvais lui dire que c'était réciproque ! J'ouvris la bouche, avant de la refermer, ne sachant que dire pour ne pas le blesser. J'entendis soudain :

« - Plume ? »

C'était la voix d'Alec. Je me sentis rougir jusqu'à la racine des cheveux, et Jamie étira une mine stupéfaite. Je me tournai pour regarder les escaliers, et vis le brun descendre tranquillement les marches. En caleçon. Je portai une main tremblante à ma bouche, tandis que son regard amusé me fixait. Il l'avait fait exprès ! Il avait dû entendre Jamie grâce à... A ses pouvoirs de loup, et il était descendu exprès pour me mettre mal à l'aise !

Je l'observai approcher, plantant mes yeux dans les siens pour le fusiller du regard. Mais il étira un sourire qui fit s'accélérer les battements de mon cœur, et je ne pus retenir un sourire à mon tour. Il vint enlacer ma taille d'un bras, puis tendit son autre main à Jamie :

« - Salut. Moi c'est Alec. »

Jamie déglutit avec difficultés, mais finit par lui serrer la main, parlant d'une voix ténue :

« - Jamie.

- Oh, t'es l'ami de Plume ? Elle m'a parlé de toi. »

Je me retins d'ouvrir de grands yeux. Je ne lui avais jamais rien dit ! Le blond acquiesça lentement, l'air gêné :

« - Oh... Ok. Bon, euh... Je dois y aller. Salut, Plume. »

Il agita sa main en signe de salut, et s'empressa de sortir. Je l'observai repartir, les épaules voutées, et me mordillai la lèvre. Je l'avais blessé. Je sentis les larmes me monter aux yeux, et aussitôt, Alec me prit dans ses bras. Je me raccrochai à lui en murmurant, essayant de ne pas pleurer :

« - Il est triste...

- Mais tu voulais faire quoi ? Lui dire que tu l'aimais ?

- Non, mais... Au moins... Je ne sais pas ! »

J'éclatai en sanglots. Jamie était mon seul ami ici, et... Il n'allait plus revenir ! Alec resserra son étreinte autour de moi, caressant doucement mes cheveux. Je bafouillai :

« - Et s'il ne ... Revient pas ? S'il boude ?

- Alors il ne méritait pas d'être ton ami. »

Il avait une voix froide. Je reniflai, levai un bras pour essuyer mes joues. Il prit mon visage entre ses mains, plantant son regard dans le mien :

« - Eh, Plume. Ce n'est pas de ta faute, ok ? Si je n'avais pas été là, qu'aurais-tu fait ?

- Je... J'aurais dit que... Que je ne l'aimais pas, et...

- Alors tu vois. Tu ne l'aimes pas, tu n'allais pas lui sauter dans les bras. »

Je hochai lentement la tête, et murmurai :

« - Merci.

- T'inquiète. »

Il s'écarta de moi, puis me prit soudain par la taille pour me soulever et m'asseoir sur le plan de travail. Il vint se placer entre mes jambes, posant ses mains de chaque côté de mes hanches. Un sourire m'échappa devant son regard intense, et je demandai :

« - Tu étais vraiment obligé de venir en caleçon ? »

Il haussa un sourcil, et répliqua :

« - Tu aurais préféré que je reste tout nu ? Remarque, ça aurait eu de la classe. »

Sa remarque m'arracha un éclat de rire, et il rapprocha son visage du mien pour m'embrasser doucement, presqu'avec tendresse. Je sentis mon ventre se tordre, et m'accrochai à lui en lui rendant ses baisers. Je le sentis sourire contre mes lèvres, et il m'agrippa brusquement la taille pour me soulever dans ses bras. J'enroulai mes jambes autour de sa taille en nichant ma tête dans le creux de son épaule, et lui demandai encore, amusé :

« - Comment tu fais pour être aussi musclé ? Car normalement... Enfin si tu étais un garçon normal, tu te serais écroulé sous mon poids !

- C'est ma force de loup. »

Il m'embrassa l'oreille, m'arrachant un rire. Je l'aimais, vraiment. Ce constat me frappa d'une masse, et je ne m'imaginais plus vivre sans lui. Ma vie serait alors trop... Triste, fade, plate. Je ne pourrais plus me disputer avec lui, ni le voir si sûr de lui, ni encore le laisser me serrer contre lui comme s'il avait peur que je ne m'en aille. Il était entré dans ma vie comme une comète, et même s'il m'avait énormément énervée au début, c'était grâce à ça que je m'étais lentement attachée à lui...

Il dut sentir que j'étais soudainement devenue triste, car il s'arrêta en plein milieu des escaliers pour me secouer doucement :

« - Eh, Plume ? Ça va ?

- Oui, oui... »

Mais ma voix était faible, et je le sentis tourner sa tête vers moi :

« - Qu'est-ce qu'il t'arrive, encore ?

- Rien... »

Il se remit à marcher en soupirant, nous emmenant dans ma chambre. Il m'assit sur mon lit, avant de s'accroupir entre mes jambes. Il agrippa mon menton pour me forcer à le regarder, et me demanda :

« - Quoi ?

- Rien, je te dis ! »

J'étais redevenue agressive. Mais j'avais peur qu'il ne me prenne pour une idiote sentimentale, ce que... Ce que j'étais devenue. Il me lâcha pour s'écarter, et croisa les bras :

« - Très bien. »

Il soutint mon regard, l'air déterminé. Je serrai la mâchoire, refusant de céder. Mais son regard était si sombre que je finis par murmurer :

« - J'ai peur que... Que tu t'en ailles, que tu partes dans la forêt, et... Et que tu ne reviennes pas ! Parce que tu es la seule personne à qui je fasse réellement confiance, et je sais qu'au bout d'un moment, tu vas en avoir marre de mon caractère pourri, et de moi et... »

Alec se rapprocha soudain de moi pour me plaquer sa main sur la bouche. Son regard noir me fixa, et il assena brutalement :

« - Tu es sérieuse ? Lequel de nous a le caractère le plus pourri, hein ? Et si je pars, peut-être que ce sera parce que tu l'as décidé, ou parce qu'on ne pouvait plus du tout s'entendre. Alors calme-toi, et respire, ok ? »

Lentement, je sentis mes yeux s'emplir de larmes, qui roulèrent sur mes joues. Aussitôt, il enleva sa main pour me soulever dans ses bras. Il m'allongea sur le matelas avant de se placer au-dessus de moi et de coller son front au mien :

« - Pourquoi tu te poses autant de questions ?

- Parce que je n'y connais rien ! Je ne sais pas comment tu fonctionnes, et...

- Et rien. »

Il m'embrassa doucement, et laissa courir sa main sur mon ventre. Un frisson me parcourut, et je le sentis sourire contre mes lèvres :

« - J'avoue que j'aime bien quand tu portes mon tee-shirt.

- Ton... »

Je le repoussai légèrement pour me regarder. Et il avait raison. J'entrouvris la bouche de surprise, et marmonnai en essuyant mon visage :

« - Je n'ai pas fait exprès.

- Mais tu sais ce que je préfère encore plus ? »

Je me sentis rougir devant son regard intense, et secouai la tête. Alors il se pencha à l'oreille pour me susurrer :

« - Je préfère quand je te l'enlève. »



......................


Hey ! Eh non, Alec n'allait pas porter les culottes de Plume ! xD

Et l'on s'approche tout doucement de la fin... Je crois qu'il reste 2 ou 3 chapitres, et un épilogue. ^^


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