37. Préparation

Depuis ce matin, une seule et unique question me taraude : Comment faire pour protéger mes amis ?

C'est ainsi que j'ai élaboré divers plans, diverses hypothèses, diverses théories, aucune ne me convenant. Chacun d'entre eux comporte des risques que je ne suis pas prêt à prendre, ou pour lesquels il faudrait que je puisse utiliser ma particularité. Et encore, je n'en suis pas convaincu.

La matinée s'est déroulée sans que je la voie passer. Eléa et Mihela ont participé à la quatrième épreuve, terminant deuxième derrière Paul et Gilbert d'Isad. Je ne leur ai toujours rien dit à propos de dimanche, je ne veux pas inquiéter ma paire. Elle a déjà assez de soucis avec Alia, je n'aimerais pas la faire stresser encore plus.

L'après-midi, le sanguin m'a forcé à m'entrainer, tandis que Trent et Samy ont réussi à y échapper. Hira et Rosenwyn, par contre, n'ont pas eu cette chance. On a fait de nombreux duels, cependant j'avais la tête ailleurs et Aras l'a remarqué. Résultat : je me retrouve obligé de rester dans la salle jusqu'au souper pour faire des exercices basiques, comme des tours de terrain ou du renforcement. Le jour de notre arrivée, quelques curieux étaient venus jeter un coup d'œil, mais il leur a suffi de voir Sanguello pour s'en aller rapidement. Tout le monde sait que ses entrainements sont durs, même s'ils permettent de progresser.

- Monsieur, je peux aller manger ? J'ai faim.

Ses yeux sont froids. Il me toise durant quelques secondes avant de s'avancer.

- Uniquement si tu me bats.

- Quoi ?

La question m'a échappé. Sa consigne est pourtant claire.

- Mais, monsieur...

- Si tu veux arrêter pour aujourd'hui, il te suffit de gagner contre moi.

- Vous avez beaucoup plus d'expérience !

- Tu as peur ?

Je prends le temps de réfléchir. Non, ce n'est pas de la peur. Plutôt de... l'appréhension ? Je redoute d'avoir mal ? Non, ce n'est pas ça non plus. Au contraire. C'est une chance qui s'offre à moi, celle de mettre en pratique tout ce que j'ai appris. Je vais pouvoir voir ce que je vaux vraiment sans utiliser l'ischys.

- Bien, tu as l'air prêt. Tu as autant d'essais que tu le souhaites.

Il se positionne au milieu de la salle. Je lui fais face, concentré. Sans prévenir, Aras m'attaque avec une droite. Par pur réflexe, je me penche. Son genou arrive dans ma direction, je crois esquiver mais c'était une feinte, il me balaie les chevilles. Je tombe lourdement par terre.

- Debout.

À nouveau, je me prends place. J'ai à peine le temps de me mettre en garde qu'il passe à l'offensive. Cette fois, je ne me fais pas avoir par sa feinte, mais il attaque si rapidement que je ne peux que l'esquiver, sans réussir à contre-attaquer. Il n'a aucune faille, rien que je pourrais utiliser contre lui. Mon dos heurte douloureusement le sol.

- Debout.

Grimaçant, je me redresse. Il n'attend pas que je sois prêt pour venir au corps-à-corps. Sans vraiment être conscient de ce que je fais, je reste en défense, évitant ou parant un maximum de coups. Sa vitesse est redoutable, chacun de ses gestes est calculé, fait pour causer un maximum de dégâts en utilisant un minimum d'énergie. Alors que je crois m'être habitué à sa rapidité, je me retrouve allongé par terre.

- Debout.

Il commence à m'énerver, à juste me dire ça sans me conseiller. Cette fois, je me lève d'un bond et l'attaque en premier. Il se sert de mon élan pour me faire tomber, sans que j'arrive à me rattraper.

- Debout.

J'expire profondément. Il faut que je me calme. Ce n'est pas en laissant mes émotions me dominer que je vais faire mieux.

Dès que je suis sur mes pieds, on reprend. Je fais abstraction de tout le reste, me focalisant uniquement sur mon adversaire. J'oublie mes problèmes, j'oublie mon environnement, j'oublie que c'est Aras en face de moi. Tout ce qui m'importe, c'est de trouver un moyen de gagner.

Réfléchissons. Je gagne du temps en me défendant machinalement, cherchant une ouverture des yeux. Sa particularité se nomme dissipation, elle ne lui sert à rien pour le moment. Il se bat uniquement avec ses poings, tout comme moi. Il n'a aucune faille. Il est rapide, fort. Non, pas si fort que ça. Il mise avant tout sur la vitesse pour donner de l'impact à ses coups. Si j'arrive à être plus rapide que lui...

Me voilà à nouveau sur le sol.

- Deb...

Sans attendre qu'il ait fini de parler, je tourne, balançant mes jambes pour faucher les siennes. Il recule d'un bond, ce qui me laisse le temps de me redresser. Prenant bien appui par terre, je me détends d'un coup, réduisant en une fraction de seconde la distance nous séparant. Il a à peine le temps de lever ses bras qu'il est à ma portée. Je feinte, il arrive à me bloquer. Plus vite, il faut que j'aille plus vite. Attaque, contre-attaque. Saut. Esquive. Attaque, parade. Feinte. Attaque.

J'arrive à passer derrière lui. Profitant de ce court avantage, je lui donne un coup de pied dans les genoux, cherchant à lui faire perdre l'équilibre. Il le perd un instant, suffisamment pour que je saisisse son bras et... Sans savoir comment il a fait, je me retrouve le visage contre le sol.

- Debout.

Je respire calmement. J'aimerais dire que je m'y mets vraiment, mais je suis à fond depuis le début. Mon objectif n'est plus de le battre pour aller me reposer, mais pour me prouver que j'en suis capable.

Mes yeux rencontrent les siens. Je me mets en garde, une fois de plus. Il m'attaque, je riposte. Ma respiration est contrôlée, mes gestes rapides, précis. Ce n'est pas suffisant. Mon regard observe chacun de ses mouvements, anticipant chacune de ses actions. Je ne cherche plus à agir uniquement par réflexe mais à devancer ses gestes pour prendre l'ascendant sur lui. C'est dur. Il est doué. Je n'arrive pas à deviner ses attaques, je ne les vois venir qu'au dernier moment. Comment fait-il ?

Je suis au sol.

- Debout.

Si ma vue ne sert à rien, autant me focaliser sur mes autres sens. Je baisse les paupières, tends l'oreille en quête du moindre bruit, mon corps tout entier prêt à réagir au moindre changement. J'expire... Me baisse rapidement, par instinct. L'air se déplace au-dessus de moi. Un bruissement, pivotement. Pressentiment, je pare son poing. Ça y est, je commence à comprendre. Attaque, esquive. Attaque, parade. Attaque, contre-attaque. Je le frôle. Ça semble fonctionner, alors je continue, tous les sens en alerte.

Aïe, le sol est dur. Sans hésiter, je me relève avant qu'il ait le temps de parler et reprends le combat. Nous enchainons ainsi plusieurs passes, en silence. Aucun de nous deux ne parle, même quand il me met à terre. Il n'y a que nos souffles qui résonnent et nos pas qui sonnent. Dans mon esprit, il n'y a que lui et moi.

Je commence à bien anticiper. Je ne saurais pas l'expliquer, mais je sens où il se trouve et je sens ce qu'il va faire.

Il s'écarte. Je le poursuis. Nous échangeons quelques coups, je contre-attaque. Il me bloque, recule à nouveau. Je passe à l'offensive, continuons à aller au contact.

- Ouvre les yeux.

Sa voix, guère plus qu'un murmure, me parvient entre une esquive et une riposte. Je fais deux pas en arrière, lève les paupières. Je pensais que ça me perturberait de retrouver aussi soudainement la vue, mais je suis tellement concentré que je ne remarque pas la différence. Au contraire, j'ai l'impression que toutes les données fusionnent pour me donner une vue d'ensemble encore plus précise. Il se rapproche, je comprends ce qu'il va faire. Je le bloque, contre-attaque. Il esquive. Feinte, je ne me fais pas avoir. Au contraire, je profite de l'occasion pour me baisser et balayer ses jambes. Il recule prestement. Détendant mes jambes, je prends de la vitesse. Il pare mon crochet, pas mon genou qui vient se loger dans son estomac. Je recule, il se plie en deux. Clignant des yeux, ne voulant pas trop y croire, je me rends compte que j'ai réussi à atteindre Aras. Nous sommes toujours dans la salle d'entrainement, ça fait combien de temps qu'on se bat ? Ah, je suis épuisé. Je transpire de partout, j'ai vraiment besoin d'une douche. Mais je me sens aussi extrêmement bien. Me dépenser m'a aidé, j'ai enfin pu extérioriser toute ma frustration des derniers jours.

- C'est un bon début.

Sanguello aussi transpire. Je ne l'avais jamais vu comme ça, c'est étrange. Il est humain, mais dans ma tête, il ne transpirait jamais, allez savoir pourquoi.

- Pourquoi as-tu fermé les yeux ?

- Pour mieux me concentrer. J'ai essayé d'anticiper vos coups en observant vos mouvements, mais ça ne fonctionnait pas et je restais bloqué sur cette idée, alors j'ai voulu tenter autre chose. Mais vous, pourquoi vous m'avez dit d'ouvrir les yeux ?

Il me regarde attentivement, comme s'il se demandait si je méritais une réponse.

- La vue peut être un avantage comme un inconvénient. Tu as réussi à transformer une faiblesse en force, il faut maintenant que tu gardes cet enseignement ancré en toi. N'oublie pas notre combat, ne laisse pas non plus ton corps l'oublier. C'est tout pour aujourd'hui.

Il s'en va, sans dire un mot de plus. Baillant, je vais me laver, me changer, demandant au passage à Cordax de m'apporter un truc à manger. Il le fait de mauvaise grâce, grommelant sans cesse qu'il a mieux à faire. Je l'ignore. Dès que ma tête se pose sur l'oreiller, je plonge dans un profond sommeil réparateur et sans rêve.

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- Et c'est une victoire sans conteste du quatuor de Sierra ! Elles ont magnifiquement surmonté tous les obstacles de ce parcours en laissant leurs adversaires loin derrière ! Zacha Naveil, Courtney Nora, Vera Mike et Lindsey Gake remporte cette cinquième épreuve haut la main ! En deuxième position vient Ecaf avec Peter Hide, Yvett Hide, Leona Taraji et Rixk Shannen ! Ils sont suivis de l'équipe d'Isad composé de Joy Avneet, Kay Ramy, Brittani Chika et Andi Juan ! Suivent Elag, Isom, et finalement Epap qui n'a pas réussi à rattraper son retard ! Quelle épreuve palpitante !

À côté de moi, Samuel a l'air au bord des larmes. Ce sont les frères Egea qui forment le quatuor de notre école, ils sont amis avec à peu près tout le monde. Samuel traine souvent avec Tobìas, ils s'entendent bien.

- C'est pas vrai...

Juste est aussi dégoûté. Je le comprends, on ne s'attendait pas à ce résultat.

- En plus les points comptent triples...

Pour l'épreuve en duo et celle en quatuor à laquelle nous venons d'assister, les points obtenus sont multipliés. En d'autres termes : Rien n'est joué avant la toute fin du tournoi.

- On compte sur toi demain, Jasen.

- Je ferai ce que je peux.

- On va se manger un morceau ? J'ai vu un stand de poisson, ça te tente, Trenty ?

- Tu sais très bien que je suis omnivore. Où est le stand ?

- C'est presque du cannibalisme, à ce niveau-là !

Samy essaie de nous changer les idées comme il peut, l'ydrovien n'hésite pas à rentrer dans son jeu. Nous nous mélangeons à la foule pour quitter l'arène.

- Au fait, Jasen, je ne t'ai pas vu hier soir. Tu subissais le traitement infernal du sanguin ?

- Il m'a eu...

- Laisse-moi deviner, tu as dû faire des exercices ringards toute la nuit ?

- Pas vraiment, non. Il m'a dit que je pouvais arrêter si je le battais.

Le vampire marque un temps d'arrêt, avant de se mettre à ma hauteur en deux enjambées.

- Attends, t'es sérieux ? Et t'es toujours en un seul morceau ?

Il siffle, je prends ça pour un compliment. Trent se joint à nous.

- Donc ça veut dire que tu y as passé la nuit.

- Je ne sais pas, je n'ai pas regardé l'heure. Au fait, vous croyez qu'il va nous laisser tranquilles, aujourd'hui ? Les combats ont lieu demain.

Samy ricane.

- Tu sais de qui on parle, là ?

Un soupir m'échappe. Sans que je m'en rende compte, Eléa se glisse à mon côté et me chuchote à l'oreille :

- Au fait, merci pour le glaïeul et le mot.

Je souris. Mihela m'a bien aidé, sur ce coup. Je lui revaudrais ça.

- Ah, le stand de poisson est là ! Trenty, Théo, venez avec moi chercher un peu de tout. Jasy, tu nous réserves une table. Allez, c'est parti !

Jetant un rapide coup d'œil autour de moi, je vois qu'on est une quinzaine. Il nous faudra plus qu'une table.

Le repas se passe dans une ambiance mi-triste mi-joyeuse, les frères Egea et d'autres personnes nous rejoignent, apportant divers aliments venant d'un peu partout. Les discussions sont animées, des rires fusent de différents endroits. Je me sens bien, ainsi entouré d'amis. Un mauvais pressentiment me taraude pourtant, et toute mon appréhension me revient en bloc quand les atouts et la cérémonie de dimanche me reviennent en mémoire. Aucune excuse crédible ne me vient à l'esprit pour empêcher tout le monde de s'y rendre, surtout que plusieurs d'entre eux recevront un prix. Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est-ce qui est à ma portée ? Comment je peux m'assurer qu'ils soient en sécurité ?

La main d'Eléa se pose sur ma cuisse, attirant mon attention. Ses yeux me regardent avec une certaine inquiétude.

- Ça va ? Tu stresses pour demain ?

Je secoue la tête, remettant mes idées en place.

- Oui. Non. Enfin, c'est pas ça... Je me disais juste que la semaine a filé sans que je m'en rende compte. On est déjà vendredi.

- C'est vrai, c'est passé si vite. J'aurais bien voulu me retrouver plus souvent seule avec toi.

Elle a un air un peu gêné, c'est si mignon. Je passe mon bras autour de ses épaules, l'attirant contre moi. Samy ne manque pas de le remarquer et de lancer un commentaire qui fait rire tout le monde. J'aimerais que tout reste ainsi, qu'il n'y ait aucune menace à l'horizon. Si seulement c'était possible...

- On en est à quoi, niveau classement ?

Théo, en une phrase, a attiré l'attention de l'ensemble du groupe. Fabrice sort un calepin de sa poche, remet ses lunettes en place et annonce d'une voix solennelle les scores.

- Pour le moment, Ecaf est en tête avec trente-six points, suivi d'Isom avec trente-trois points, Isad avec vingt-six, Epap avec vingt-quatre, Sierra avec vingt et, en dernière position, Elag avec dix-neuf points. Il nous faut douze points pour rattraper Ecaf, soit les deux premières places, et il faudrait encore une autre personne bien classée pour prendre la tête.

- C'est quasiment impossible, Jasy participe.

- Merci, Samy, ça fait toujours plaisir à entendre.

Des sourires apparaissent un peu partout.

- Vous êtes là.

Un frisson me parcourt. Ne me dites pas que...

- Non, m'sieur, vous n'allez pas vraiment nous imposer un entrainement maintenant ? La veille de notre épreuve ?

- Attendez, ne dites rien ! « C'est en forgeant qu'on devient forgeron », pas vrai ?

- Qu'est-ce que tu nous sors tes vieux proverbes, Ludolf ?

Je n'ose pas regarder Aras. Si je croise ses yeux, je sais que je suis fichu. Mais il ne va quand même pas nous forcer à nous entrainer, si... ?

- Trent, Sameiden, Jasen, debout. Hira et Rosenwyn, vous pouvez venir aussi si vous voulez. Des volontaires ?

Eléa se lève, imitée par Jonathan, Théo, Julie, Julien, Juste, Ludolf, Dòmald et Dalibor.

- Bien, on va pouvoir faire des duels.

Il tourne les talons et s'éloigne. Nous le suivons, tous les quatorze. Ça fait pas mal de monde, au moins on sera occupé.

- Dites, m'sieur, on pourra quand même aller voir la cérémonie de cet aprèm' ?

- Seulement les volontaires.

Le vampire pousse un long soupir résigné. Nous voilà reparti pour un épuisant entrainement.

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- Alors, c'était si terrible que ça ?

Nous sommes à la cafétéria, devant un bon souper. Mihela nous interroge mine de rien, elle qui a pu profiter de sa journée.

- Il ne vous a pas gardés toute la soirée, cette fois.

- Uniquement parce qu'on a besoin de se reposer. Si on était à l'école, il nous aurait forcés à continuer toute la nuit, en prétextant qu'il nous suffit d'aller dans le niveau B pour avoir le temps de dormir.

Son visage se fait boudeur.

- Vous, au moins, vous pouvez aller dans le niveau B quand vous voulez...

Ces derniers mois, je n'ai pas pu m'y rendre seul, ne pouvant pas manipuler l'ischys pour activer le sydesmos, ce qui a fortement réduit mes passages là-bas. Pour aller en salle de classe aussi, j'ai dû insister auprès d'Hyba pour qu'il me montre le chemin tortueux qui y mène. Les sous-sols d'Epap ouest sont vraiment grands...

- Avec tout ça, j'espère que vous êtes prêts pour demain ! Allez, je sais que vous pouvez monopoliser le podium ! Première, deuxième, troisième et quatrième place !

- Tu nous surestimes un peu, là.

- J'avoue. Moi, Hira et Rosenwyn en tête sans problème, mais inclure aussi Jasen ?

- Hé !

Je frappe gentiment Samy, qui n'arrête pas de me charrier ces derniers temps. Ça le fait rire.

- Tiens, Mihela.

- Salut Zaria ! J'ai vu ton épreuve, tes œuvres étaient magnifiques.

- Merci. Tu t'es bien débrouillée aussi. Ah, salut Eléa, je ne t'avais pas vue.

- Salut. Tu vas bien ?

- Toujours en train de courir après Paul et Gilbert. Vous ne sauriez pas où ils sont ?

- Désolée de ne pas pouvoir t'aider, ça fait un moment que je ne les ai pas croisés.

- Je crois que le copain de Paul devait venir aujourd'hui, mais je n'en suis pas sûre.

- Merci. Je vous laisse, bon appétit.

- À plus !

Me tournant vers Eléa, je lui demande silencieusement une explication. Qui était cette étudiante aux courts cheveux bruns ébouriffés et aux habits couverts de peinture ?

- Zaria est une élève d'Isad, c'est aussi l'ami d'enfance de Gilbert et Paul. Elle joue le rôle d'une grande sœur sévère, mais au fond elle est vraiment sympa.

- Et elle a un goût incroyable pour la mode ! Genre c'est vraiment abusé, elle arrive à deviner ce qui sera tendance dans les prochains mois !

Je reconnais bien là Mihela. Elle et Julie se lancent dans un débat sur les habits, je m'en désintéresse instantanément.

Samuel tente de cacher un bâillement qui malheureusement ne passe pas inaperçu. S'ensuit une véritable cascade de gestes de fatigue, qui nous pousse à aller nous coucher. Après avoir souhaité bonne nuit à Eléa, je ferme ma porte, m'étirant longuement. Cordax est roulé en boule dans mon lit, je fais attention à lui en me couchant. Cette semaine est passée tellement vite... On arrive déjà à la dernière épreuve, ne restera ensuite que la cérémonie. La cérémonie... Dimanche... Les atouts...

Non, il ne faut pas que j'y pense maintenant, sinon je n'arriverai pas à dormir. Je sombre rapidement dans les bras de Morphée. 

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