Tandis que notre professeur nous expliquait l'impact qu'avaient les matériaux de l'espace sur la détérioration de notre planète, mes pensées prirent possession de mon être, m'empêchant d'assimiler les enseignements de mon enseignant.

Même s'il ne s'agissait que d'une simple simulation, les secondes qui précédaient la chute de mon amie me hantait toujours autant. Un sentiment d'impuissance s'emparait de moi pendant que mon subconscient me murmurait sans cesse que j'aurais pu la sauver. Si une telle chose s'était produite dans la réalité, je n'osais pas imaginer à quel point je m'en serais voulu. Peut-être aurais-je sauté pour la retrouver ? Je l'ignorais. Tout ce que je savais, c'était que, je m'étais promis de toujours protéger Galilea et cela, de tous les dangers.

Alors que ma distraction intérieure occupait toutes mes fonctions, je me sentis soudainement inconfortable. La salle qui, il y a quelques minutes était occupée par la voix de mon professeur, devenue silencieuse, m'inquiétait. Je relevais ma tête pour me rendre compte de la situation et compris très vite que j'étais la cause de ce silence. Les yeux de mon instituteur ainsi que de mes camarades étaient posés sur moi et il était clair comme de l'eau de roche, qu'ils attendaient quelque chose venant de moi.

Je me levais très vite de mon siège pendant que celui-ci se posait sur le sol et, droite comme une statue, je m'adressais à mon enseignant.

— Veuillez m'excuser Mr Galland, pouvez-vous répéter votre question ?

L'homme âgé à la chevelure argentée poussa un léger soupir qui laissa très vite entrevoir sa lassitude et après quelques secondes de réflexion, prit la parole d'une voix agacée.

— T-334.BC. Vous avez beau être la meilleure de mes élèves cependant, vous manquez cruellement de discipline.

Un rire se fit entendre dans mon dos et, je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agissait. Pourtant, même si j'avais décidé de laisser passer, ce ne fut pas le cas de l'homme qui me réprimandait. Il posa instantanément son regard sur la source de ce rire moqueur, ce qui, habituellement ne présageait jamais rien de bon.

— I-260.ND. Vous semblez de bonne humeur aujourd'hui. Souhaitez-vous répondre à la question de votre camarade à sa place ?

Comme si celui-ci attendait ce moment depuis sa naissance, je l'entendis se lever et très vite, il prit la parole.

— Depuis maintenant cinq années, l'apocalypse ravage nos terres et notre civilisation. Les premiers signes enregistrés à ce jour concernant cet événement sont respectivement : l'apparition d'une lumière verte, stoppant la photosynthèse des plantes terrestre comme marine; le dressage d'une énorme muraille d'eau sur les mers de l'Atlantique; l'avenue inexplicable d'un hiver long et glacial; l'avènement d'un phénomène jamais vu auparavant : les deux astres primordiaux siégeant côte à côte dans le ciel; des catastrophes naturelles se succédant et enfin, au jour d'aujourd'hui, l'intoxication de l'air naturelle essentielle à la survie de toutes espèces vivantes.

— Et qu'à fait le gouvernement pour lutter contre tout ça ?

Comme si la question qu'avait posée notre professeur m'avait été destinée, je m'empressais d'y répondre, coupant la parole à mon camarade.

— Le projet SIWH. Ou encore à la connaissance de tous, le projet save the intellect for the world by the human. Mis en œuvre par les plus grandes puissances mondiales, ce projet vise à former une élite de combattants destinée à survivre à l'apocalypse et ainsi préserver les connaissances de la civilisation actuelle. Au sein des formations créées pour ce projet, la plus populaire mais également la plus importante reste la simulation. Le projet de simulation a été mit en place il y a quelques années par les nombreux scientifiques et chercheurs venus de tous les continents. Il possède cinq niveaux ou encore cinq étapes. Ces étapes mettent en scène les événements déjà connus de l'apocalypse mais également la dernière phase, l'ultime catastrophe : la destruction de la terre. Les probabilités que cette phase ultime ait lieu sont certaines. Elles rassemblent les théories les plus folles des chercheurs et scientifiques, les saintes écritures de toutes sortes de religions, les prévisions météorologiques, climatiques spatial et tant d'autres.

— Merci à vous, T-334.BC et I-260.ND.

Je m'assois sur mon siège, un léger sourire apposé sur mes lèvres fière d'avoir pris le dessus non seulement sur la situation mais sur mon camarade.

— Maintenant, qui peut me parler de ces fameuses cinq étapes ?

Le professeur désigne un élève qui semblait être mon amie et sans se faire désirer, elle se lève prête à répondre à la question.

— Nous t'écoutons, E-222.CS

— Le niveau 1 du simulator concerne la première étape de l'apocalypse dans le monde réel. Il s'agit de la levée des océans, accompagnée de radiations vertes entraînant la mort prématurée des espèces marines et le dérèglement climatique. Dans ce niveau, notre plus grande difficulté avait été de cultiver le sol et élever les animaux afin de garantir la survie de l'espèce humaine.

— Très bien. Quelqu'un d'autre pour le deuxième niveau ?