Chapitre 3.
Un couloir, toujours aussi froid et silencieux menaçant de renvoyer de fortes échos si jamais je claquais un peu trop fort mes talons au sol, m'accueilli. Je marchais en suivant les pas de celle qui était sortie avant moi et nous arrivions très vite devant une gigantesque porte métallique; celle du dortoir des filles. La porte s'ouvrît lorsque la fille devant moi était à proximité et fit de même pour moi.
Aussitôt, je me trouvais dans une nouvelle pièce, certes bien plus petite que le simulatorium mais très grande. Des lits étaient collées de part et d'autre de deux murs parallèles du dortoir et étaient placés en rangée de trois. Le premier lit surplombait le sol et le second se tenait entre celui-ci et un autre un peu plus à la hauteur du plafond. Je marchais en silence, au milieu des chuchotements de certaines filles et arrivais très vite sur le lit qui m'était assigné depuis mon arrivée dans ce sous-sol il y a cinq ans. Ce lit, fait de la même manière que la porte d'entrée était gravé d'une signature permettant de le distinguer des autres. T-334.BC était marqué sur le mien.
Je réfléchissais un court instant comme à chaque fois, sur la signification de ces initiales mais perdu automatiquement le fil de mes idées lorsque mes yeux se posèrent sur le collier argenté posé sur mon oreiller. D'un geste rempli de nostalgie, me remémorant les jours heureux et ordinaires, je m'assis sur mon lit, tenant dans mes minces doigts cet objet précieux. D'aussi loin que je m'en souvenais, ma mère m'avait raconté une fois qu'il appartenait à la grand-mère de mon arrière grand-mère décédé en l'an 2024. Ce bijou était la seule chose qu'il me restait de ma famille et la seule chose qui m'importait vraiment.
Comme pour me faire sortir de mes pensées, la voix des haut-parleurs retentit dans la pièce, nous ordonnons de nous rendre dans nos salles de cours. Cette voix qui nous accompagnait au quotidien était ce qui s'apparentait le plus à une mère pour nous. Elle nous disait exactement quoi faire, à quel moment le faire et comment le faire. La nuit, elle nous souhaitait de faire de beaux rêves et le matin, dès le premier rayon de soleil, nous réveillais.
Je m'empressais d'échanger la combinaison blanche que je portais contre une autre de la même couleur et me dirigea tout comme les autres de manières précipitées en direction de la grande porte de sortie. Une fois arrivée devant cette porte, comme si nous nous trouvions dans le simulatorium, un rang se forma et nous sortions à tour de rôle. Une caméra et un scanner étaient collés contre le mur afin de vérifier que nous portions bel et bien notre uniforme et que nous étions conforme au règlement.
Les règles concernant la discipline, la droiture ainsi que le respect de soi-même et des autres étaient ce qui prônait le plus dans cette institution. Dès notre arrivée ici, on nous avait appris à être complètement obéissant, respectueux et non négligent face aux moindres petits caractères du règlement.
Arrivée dans ma salle de classe, je m'assis sur mon siège habituel et tout comme les autres, en silence, j'attendais l'instituteur.
Les sièges de cette salle, contrairement à nos lits, étaient très confortables. Ils exerçaient un exercice de lévitation au-dessus du sol et ne le touchait que si la personne assise sur celui-ci descendait. Une matière très douce comparable à de la mousse caressait nos fessiers et nous donnait tout le réconfort dont nous avions besoin après une journée ou une nuit de dur labeur.
Je me retournais, guettant chaque recoin de la pièce, toujours à la recherche de mon amie lorsque enfin, nos yeux se croisèrent. Assise sur une rangée différente de la mienne, son regard, toujours aussi bienveillant, hypnotisait le mien. Je cherchais à savoir exactement ce à quoi elle pensait mais elle semblait bien trop perturbé et détourna le regard. Je n'eu pas le temps d'approfondir notre échange que le professeur entra en salle.
Assidue, je me retournai en direction de la projection, sortis mon stylo digital et regarda l'image qui se formait sur ma table faisant office de tablette digitale.
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