Chapitre 2.
Rassurer par l'entente de ce timbres vocal robotisées, je pris une grande inspiration avant de me redresser dans mon deux mètre carré.
La voix du logiciel installée dans ma cabine continua de faire son monologue habituel suivi par celle des autres cabines qui m'étaient voisines. Je décidais de me concentrer sur les informations qu'elle allait me communiquer afin de connaître mon score.
— simulation B34, phase 5, échec. Votre score est de 0.44 soit 44% de chance de survivre à l'apocalypse.
Un soupir ne pouvait s'empêcher de s'évader de mes lèvres et ce fut avec peine que, je me relevais de l'endroit dans lequel j'étais allongé, plonger dans une simulation qui en terme de sensation, n'avait rien d'irréel.
Même si les images que produisait notre cerveau n'étaient que le fruit d'un programme informatique, il n'en était pas de même pour nos sensations et nos émotions.
Les larmes séchant sur mes joues pouvaient très bien en témoigner.
Je ressentais ici encore des picotements au niveau de mes poumons malgré l'air frais et chaleureux qui nous avait été offerte par le gouvernement. Mes pupilles reprenaient petit à petit de leur stabilité pendant qu'une sensation de brûlure parcourait mon épiderme.
Ce fut encore, pour la troisième fois depuis le début de cette journée que mes yeux se posèrent sur la peinture blanche éclatante de cette grande salle. Ornementé de par et d'autres d'appareils électroniques tels que des ordinateurs ou encore des robots en état de veille pour certains, C'était ici que se déroulaient nos exercices pratiques ainsi que nos entraînements. On appelait cette salle, simumatorium.
Des adolescents qui ne se différenciaient que par leur couleur de peau et leur trait physique ne tardaient pas à sortir eux aussi de leur cabine et un rang se forma très vite devant les portes de sortie de cette salle angoissante.
Sur les visages de chacun, une seule expression était récurrente: le dégoût. On comprenait tout de suite que personne n'avait réussi à passer au niveau supérieur, en outre à la dernière phase de l'apocalypse. Ce n'était pas chose étonnante. Si jusqu'ici nous avons réussi à atteindre le niveau cinq ce fut parce que nous n'étions pas confrontés à ce que je me permets de nommer l'enfer sur terre. Des marées de lave, des gaz toxiques, une air irrespirable, la disparition de toutes formes de vies, il était impossible, même dans une simulation, de survivre à cela. Pourtant, les professeurs attendaient de nous que nous nous surpassions.
Au fur et à mesure que la file dans laquelle je me trouvais avançait, je profitais de ce moment pour essayer de repérer mon amie. Mes yeux se baladaient, croisant le regard de quelques-uns et fuyant celui des caméras installées en hauteur. La pièce était tellement grande et spacieuse que l'explorer entièrement me prendrait des heures entières. Pourtant, nous n'étions pas nombreux à l'occuper. À peine cinquante adolescents peuplaient ce lieu et à peine cinquante chambres de simulation ornaient chaque estrade. Ces petites cabines de couleur similaire à celle des mur étaient l'endroit où, nous passions la claire majorité de notre temps, afin d'être préparer pour affronter le monde extérieur. Lorsqu'on y entrait, on était connecté à un ordinateur qui nous projetait dans une simulation faite expressément pour nous faire vivre l'apocalypse à proprement dit. Notre subconscient y était projeté à contrario de notre corps. Seulement, pour une raison inexplicable, on ressortait de là avec de réelles douleurs. Si dans l'épreuve, on s'était amputé une jambe, on en ressentira les séquelles pendant de longues semaines. Raison pour laquelle, nous nous devions d'être prudent peu importe dans quelle réalité nous nous trouvions.
J'avançais dans la file sans avoir réussi à trouver mon amie et se fut très vite à mon tour de sortir de la pièce. Devant la porte, se trouvait une caméra et un capteur. Comme à l'accoutumée, le capteur scanna la pupille de mon œil gauche et aussitôt un sons se fît entendre. Cette petite mélodie signifiait que j'avais bel et bien été reconnu par l'ordinateur central. Ensuite, ce fut autour du distributeur qui se trouvait accolé contre la porte d'émettre un bruit. Je tendais ma main en dessous de l'unique sortie qu'elle possédait et des pilules se trouvèrent rapidement en ma possession. L'une bleue et l'autre rouge. Un petit robot, tout ce qu'il y a de plus banal vint m'apporter un verre en plastique rempli d'eau que je saisis son rechigner. Comme indiqué dans le règlement, je pris la première pilule, la bleue puis l'avala à l'aide d'une gorgée d'eau. Comme pour prouver que je l'avais bien ingurgité, j'ouvris ma bouche en face de la caméra et répéta le même geste avec la pilule rouge. Enfin, j'étais autorisé à sortir de la salle de simulation.
La porte s'ouvrît en un bruit sourd et je passa de l'autre côté de celle-ci, laissant ma place à une autre personne.
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