CHAPITRE 6

Le lendemain, à 4h du matin. Le général vint taper dans les barres des lits pour les réveiller et hurla :

« ALLEZ ! DEBOUT BANDE DE MAUVIETTES !!!!! »

Tous se levèrent au pas de course, bien que Steve le fit difficilement, s'étant couché vraiment tard. Ils se mirent tous en ligne, et le blond bailla discrètement. Chester continua de crier :

« Hier ! C'était vraiment pas glorieux ! Alors, vous allez me faire le plaisir de me refaire ce parcours ! Exécution ! »

Tous se ruèrent sur le parcours, mais pas Steve, il souffla avant de prendre de l'élan et de passer le parcours avec une facilité déconcertante. Il arriva à la fin de la course et fit 9 minutes 59. Reinstein arriva au même moment et applaudit, tandis que les autres regardaient le jeune homme subjugué. Josef se tourna alors vers Erik et dit :

« Alors ?Tu n'es pas impressionné ?!

-Oh ! Si ! Il a baissé d'une seconde depuis hier ! Bailla-t-il.

-Hein ?!

-Il s'est entraîné toute la nuit pour retenir le parcours !

-Et vu ta fatigue, tu l'as aidé non !

-Non ! Mais il se trouve que j'ai été réveillé à quatre du matin, par un général particulièrement bruyant. »

Le général bruyant en question, s'approcha de Reinstein et, dit :

« Bon, il peut rester un peu !

-Vous êtes convaincu qu'il peut faire un parfait candidat !

-Non ! Pas encore ! Mais je dois admettre qu'il est surprenant !

-N'importe quoi..... Soupira Erik.

-Tu es vraiment une mauvaise foi ! Accusa Josef.

-Moi ? Nein ! Pas du tout ! Il n'a aucune chance !

-Tu n'aimes pas avoir tort c'est tout !

-Il faut vraiment être stupide pour aimer se tromper ! »

Reinstein soupira, et ne dit rien de plus. Le général retourna vers ses soldats, mais étrangement Erik alla avec lui. Josef vint aussi, craignant un sale coup du brun. Chester s'apprêta à dire la suite de l'entraînement, lorsque le scientifique tira une grenade de sa poche de manteau, et la jeta près des soldats. Tous s'enfuirent pour se planquer, excepté Steve qui prit son casque et le mit sur la grenade, avant de le couvrir avec son corps. Le brun s'approcha alors, et attrapa le blond par le col. Il reprit alors la grenade et ricana contre tout le monde :

« C'était une fausse ! Je vous ai foutue une sacré trouille pas vrai ?! Ha ! Ha ! Ha ! Vous voyez la peur que vous avez ressentit ? Ce sera éternellement, le sentiment que vous aurez, lorsque vous serez sur le front, et on ne s'y habitue jamais ! Quant à toi, se sacrifier est inutile, tes chers camarades mourront quand même de toute manière !

-.....Et alors, au moins ils vivront un jour de plus !

-.....Tu m'énerves, toi et ta mentalité stupide ! »

Le scientifique lâcha Steve et s'en alla, et Josef s'excusa auprès des autres, avant de s'en aller à son tour. Le général toussa avant de dire :

« Bon ! Poursuivons ! Vous voyez cette montagne ? Eh bien on va la monter et la descendre, avec les sacs que vous voyez là, et tout l'équipement que vous aurez sur le front ! Allez préparez vous ! On part dans 10 minutes ! »

Cependant, le médecin faisait la morale au scientifique :

« Non mais t'es complètement cinglé ! Qu'est-ce-qui t'as prit ?!

-Évidemment, que je suis cinglé ! On dirait que tu le découvres ! Je voulais tester nos chers soldats, c'est tout !

-En leur lançant une grenade !

-Oh ! Oui ! Tiens ! Tu me fais penser ! »

A ces mots, il prit la grenade qui était dans sa poche et la lança dehors. Soudain, elle explosa. Josef s'exclama :

« C-C-C'était une vrai grenade ?!

-Eh bien..... Ja ! Visiblement ! Oups ! Répondit-il ironiquement.

-Non seulement t'as failli tuer tout le monde ! Mais toi aussi ! C'est anormal autant d'inconscience ! Et c'est quoi cette grenade à retardement ?!

-Ce n'est pas une grenade à retardement ! Elle s'active quand j'appuie sur ça ! »

A cette phrase, il lui montra une petite télécommande noir. Reinstein demanda :

« Alors pourquoi elle a explosé ?!

-Ben..... Parce que je voulais qu'elle explose ! C'est le but d'une grenade !

-Non ! Tu ne savais pas encore que ça marchait ! C'est pour ça que tu viens de le tester !

-Faux ! J'ai appuyé sur le bouton, mais elle n'a pas marché ! Du coup, là, j'ai retenté !

-T-Tu as failli-

-Eh ! Je savais pas qu'il sauterait dessus ! Et c'est moi l'inconscient dans l'histoire ?!

-* Soupire * ! J'abandonne ! Tu as failli tuer Steven !

-Tu l'appelles par son prénom ?

-Évidemment, comment veux tu que je l'appelles ?

-Ben..... Je sais pas.....par son nom de famille par exemple ! Voir que tu ne le nommes pas !

-Comment peux-tu savoir que je parle de lui, si je ne le nomme pas ?

-Nomme le, "l'idiot" et je comprendrais tout aussi bien !

-Si je t'appelles "cinglé" ça te va aussi ?

-Si tu veux, on ne s'appelle même pas par nos vrai nom ! Ça ne change pas grand chose à ma vie !

-J'abandonne ! »

Reinstein s'apprêtait à s'en aller, mais le brun l'interpella :

« Ah ! Au fait Abraham ! Lorsque l'autre idiot a sauté sur la grenade, je n'ai pas appuyé sur le bouton pour l'actionner ! Je voulais juste voir la tête que tu ferais, si tu croyais que je l'avais fait !

-.....* Soupire * ! Tu me fatigues !

-Ha ! Ha ! Ha ! Ja ! Je sais ! Pourtant tu traînes toujours avec moi ! Qui est le cinglé dans l'histoire, maintenant ? »

Mais Josef ne répondit pas à la question et s'en alla. Le brun se leva alors, et rejoint Reinstein, il lui dit :

« Prenons la voiture, je veux voir à quel point ton protégé galère ! »



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