CHAPITRE 40

Les autres continuaient d'avancer tandis que Heinrich et Peggy suivait un peu plus loin derrière. Zemo demanda de manière peu sympathique :

« Qu'est-ce que tu fais ici ?! T'étais pas censé être en France ?!

- ...J'ai eu une nouvelle mission un peu spéciale ici...

- Au parc d'attraction ? Dit de manière sarcastique le brun.

- Eh bien... Vu les circonstances, on peut dire que ma mission commence maintenant !

- Ta mission consiste à surveiller notre nouveau super soldat ?

- Tout juste !

- Pour quoi faire ? Il est grand, dans les deux sens du terme, je pense qu'il peut se débrouiller tout seul !

- Eh ! Du calme ! Moi je sais juste que je dois garder un œil sur le nouveau super soldat ! Rien de plus !

- T'auras pas grand-chose à surveiller, les supérieures ont décidés d'en faire une sorte de mascotte !

- ...Hm...

- Mais tu peux toujours demander une nouvelle mission, et partir très loin d'ici !

- Non ! Je suis bien ici ! Je me doute que tu ne veux pas me voir, si tu veux tout savoir c'est réciproque, mais que veux-tu... On n'a pas le choix !

- ...Tss... Au déplaisir de t'avoir dans les pattes ! Agent 13 !

- De même, Baron Zemo ! »

A ces mots elle retourna rejoindre le groupe, et marcha à côté de Steve. Le brun roula des yeux, se demandant quelles étaient les chances que le blond veuille aller au parc d'attraction, qu'ils n'aient pas d'argent et demande à un groupe de fille où il y avait Peggy. Il soupira :

« Non mais c'est pas normal autant de malchance... »

Le super soldat l'interpella et Heinrich retourna vers le groupe. Il demanda de manière peu aimable :

« Quoi ?! J'étais bien tout seul ! Je te rappelle qu'à la base je voulais même pas être là !

- Arrêtez de jouer les rabats-joies !

- Essaye de m'arrêter !

- *Soupire* ! On comptait faire le roller coaster ! Vous voulez venir ?

- ...Ben...non... Qu'est-ce que t'as pas compris dans le terme : "Je voulais pas être là" ? Demanda Zemo en faisant des guillemets avec ses mains.

- Pourquoi vous avez ne serait-ce que proposer de m'accompagner alors ?!

- Pour te faire chier ! Au cas où ça n'aurait pas été clair !

- Les garçons, du calme ! » Stoppa Peggy.

Le reste des filles regardèrent la scène, deux d'entre elles rigolaient, tandis qu'une croisait les bras en soupirant fortement. Une autre se demandait d'où venait la dispute. Peggy continua :

« Ne l'oblige pas s'il n'en a pas envi ! Après tout, s'il a peur il ne faut pas le forcer !

- ...Peur ? Peur ?! Je n'ai pas peur ! S'énerva le brun.

- Oh ? Ah bon ?! Eh ben prouve le ! Nargua la jeune femme en pointant le roller coaster.

- Tss ! Très bien ! »

Les deux se lancèrent un regard de défi et semblaient prêt à se battre. Le pauvre Steve étant entre les deux, décidant quand même de calmer la tension en disant avec un sourire nerveux :

« Bon...euh... On y va ?

- Ouais ! » S'exclamèrent les deux en chœurs, avant de partir vers la file du roller coaster.

Le blond était un peu perturbé se demandant ce qui était en train de se passer. Il s'approcha vers une des autres femmes et demanda :

« Euh... Elle est toujours comme ça Peggy ?

- Hm... J'en sais trop rien... Je ne la connais pas très bien...

- Ah bon ?

- Oui ! C'est l'amie d'une amie ! Mais elle n'a pas pu venir, alors c'est Peggy qui est venu !

- Oh ! D'accord !

- Après le parc d'attraction on comptait se faire un restaurant ! Tu viendras bien sûr ?! » Demanda une autre en attrapant son bras.

Le blond sursauta quelque peu, ne s'y attendant pas et bégaya :

« Euh...oui... Oui ! Bien sûr ! *Tousse* ! »

La file ne fut pas très longue et ils arrivèrent assez rapidement au train. Steve déglutit quelque peu, n'ayant en fait jamais fait de roller coaster, ayant toujours été trop petit pour le faire jusque-là. Heinrich lui agrippa le bras et lui dit :

« Tu t'assoies avec moi !

- Hein ?! Non ! Pourquoi ?!

- Parce que quitte à m'ennuyer sur un roller coaster, je veux au moins pouvoir m'amuser en voyant ta tête terrifiée ! Ricana le brun.

- Vous êtes vraiment tordu...

- Mais non ! Je suis fêlé ! On en a déjà parlé Stivy ! Allez ! Viens ! »

Le blond soupira et s'assit dans le roller coaster, puis le scientifique s'assit à côté de lui. Le super soldat déglutit discrètement, ne voulant pas que le brun remarque sa peur. Le roller coaster démarra à grande vitesse, et Steve ne put s'empêcher de hurler de peur. Lorsque le tour se fini, et que le blond sortit il était entièrement blême et tremblait de tout son corps. Heinrich sortit à son tour, il ricana :

« Waow ! On pourrait croire que tu vas te pisser dessus ! A moins que ça soit déjà fait ! Il était aussi foncé que ça ton pantalon ? Ha ! Ha ! Ha !

- J-J'ai pas eu peur ! S'exclama le blond.

- Ah oui ! C'est vrai ! T'as toujours été aussi blanc, et les tremblements c'est ton Parkinson qui revient ! » Répondit sarcastiquement le brun.

Le groupe de femme arriva et Peggy s'approcha en demandant :

« Ça va ?

- Euh... Oui...oui ! Rougit quelque peu Steve.

- On va faire autre chose ?

- Oui ! D'accord ! »

Les deux partirent bras dessus bras dessous et Zemo ne put s'empêcher de rouler des yeux devant tant de mièvrerie, il espérait sincèrement que cette soirée se terminerait vite.

Le groupe continua à se balader dans le parc d'attraction, avant d'arriver devant un stand de tir. Peggy le pointa et s'exclama :

« Je veux faire ça ! »

Les autres la regardèrent quelque peu interloquer et une des filles dit :

« Euh... T'es sûr ?

- Oui ! Sinon je ne le proposerais pas ! Qui veux faire avec moi ?

- Moi... Je veux bien... Proposa timidement Steve.

- Super ! »

La jeune femme le prit par la main joyeusement avant d'accourir vers le stand. Elle demanda deux fusils et passa l'argent au gars du stand. Steve se dit qu'il gérerait certainement mieux ses tirs grâce au sérum. Peggy et Steve tirèrent, la jeune femme toucha toutes les cibles, mais le blond n'en toucha aucune. Il baissa tristement la tête avec le fusil, frustré d'avoir absolument tout raté, et son agacement monta encore plus lorsqu'il entendit le scientifique se moquer ouvertement de lui. La jeune femme lui tapota l'épaule et lui dit :

« Ne soit pas triste... On ne peut pas réussir en tout ! Bon sinon... Je voudrais bien prendre une des peluches oursons s'il vous plaît !

- Avec plaisir ma jolie ! » Répondit la personne qui tenait le stand en lui tendant la peluche.

Ils commencèrent à s'éloigner du stand et le brun se rapprocha du blond en ricanant :

« Oh ! Allez ! Soit pas triste ! Tu voulais quelle peluche toi ?

- J'en voulais pas spécialement... Je voulais juste...

- Tu voulais juste impressionner la fille !

- Hein ?! Non ! Non ! Pas du tout !

- Ja ! Bien sûr ! On te croit ! Répondit sarcastiquement Heinrich.

- ...J'ai encore du travail à faire... Je veux dire je n'ai touché aucune des cibles...

- Tu sais que la plupart du temps ces jeux sont truqués...

- ...

- Quoi ? Ça te console pas ?

- Ben... Pas vraiment...ça me fait dire que les gens sont vraiment malhonnêtes...

- Oh ! Waouw ! Quelle découverte ! Eh ! Mon grand faudrait te réveiller un peu ! Je ne sais pas où t'as vu que le monde était beau et tout mignon ! C'est ça la vraie vie ! Les coups en traîtres, les mensonges, les crimes, et tout le reste !

- Pourquoi vous êtes aussi pessimiste ?!

- Je suis réaliste ! Sens bien la nuance !

- Non ! C'est votre réalité ! Pas la mienne !

- La réalité est la même pour tous ! C'est l'imagination qui est différente en fonction des personnes !

- La réalité change en fonction de plein de chose ! L'endroit où on né, notre condition et surtout notre caractère !

- Ben voyons !

- Vous avez un caractère déplorable, et c'est pour ça que tout le monde vous déteste, et que donc vous détestez tout le monde !

- Oui bien sûr ! Et comme toi tu es si gentil, alors tout le monde l'a été avec toi !

- ...Je...

- Tu as tord sur tout, idiot... Ce n'est pas la réalité qui change, c'est nous qui changeons en fonction de la réalité... Mets-toi bien ça dans la tête... »

A ces mots le brun lui donna une pichenette sur le front avant de retourner avec les autres. Le blond se tint alors le front, pas parce qu'il avait mal, mais parce qu'il ressentait toute l'amertume du scientifique qui était venu si brutalement dans le cœur du jeune homme encore, finalement, si innocent.  

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