Les deux se figèrent lorsqu'ils entendirent le cliquetis, qui signifiait que la porte était fermée. Heinrich tambourina dessus en ordonnant au blond de le laisser sortir, mais rien n'y fit. Le brun râla, avant de s'asseoir sur une chaise dans un coin, et de croiser les bras. Le docteur ne répondit rien non plus, ne sachant pas vraiment quoi dire. Mais, finalement il tenta tout de même de dire quelque chose, n'aimant pas vraiment le silence :

« C-Ça va ?

- ...C'est la pire ouverture de discussion que j'ai jamais entendu... Répondit Zemo en arquant un sourcil.

- J'essaye d'entamer une discussion avec toi aussi... Ce n'est pas évident !

- N'essaye pas d'en entamer une alors !

- On ne va pas se faire la tête éternellement ! Si ?

- Si ! Le temps que je digère la nouvelle, sur le fait que tu as "oublié la formule" !

- ...Ah... Euh...oui...

- Non mais sérieux... Ils ont gobé ce bobard ?

- Chut ! Ils pourraient t'entendre ! Chuchota le docteur.

- Ha ! Ça il n'y a pas de risque ! J'ai de nouveau brouillé les caméras !

- ...Oh ! Alors-

- Nein ! Je ne t'ai pas pardonné ! Je voulais juste que l'on puisse parler tranquillement ! Tu crois vraiment que ça va passer ? Elle est carrément bancale cette excuse, si tu as trouvé la formule une fois, tu peux bien la trouver une seconde fois !

- ...C'est exactement ce que m'a dit le général... Je lui ai dit que ça prendrait du temps !

- ...Espèce de boulet... Soupira le brun.

- Quoi ?! J'ai paniqué !

- Tu pouvais trouver quelque chose de mieux... Comme je sais pas...l'amnésie totale !

- Je ne suis pas sûr que ça serait passé...

- Bah ! Visiblement ils sont assez stupides pour tout croire ! Alors, si, ça serait certainement passé !

- ...

- ...

- Je suis désolé Heinrich...

- ... Tss... T'es fatiguant, tu le sais ça !

- ...Oui...je sais...

- ...Pff ! Très bien ! Je vais t'aider à stopper le Projet Renaissance !

- Hein ?! V-Vraiment ?! Mais...

- Quoi "mais" ?! C'est ce que tu veux ! Non ?

- ...Oui mais... Enfin...toi tu voudrais que le projet continue...

- Mon avis ne compte pas ! Ce sérum c'est toi qui l'as créé ! Alors je n'ai rien à dire !

- Oui, ça je comprends ! Mais tu n'es pas obligé de m'aider ! Tu pourrais juste me laisser faire !

- ...Nein ! Mon but est de te protéger et de t'aider ! Ça n'a jamais été le Projet Renaissance ! Alors je t'aiderais !

- ...Merci Heinrich...

- Ne me remercie pas ! Je le fais pour moi ! Si on rentre en conflit, je n'aurais plus personne à qui parler !

- Pourquoi tu fais toujours ça ?

- Fais quoi ?

- Te justifier à chaque fois que tu fais une bonne action ?!

- Parce que tu fais partie de ces gens stupides qui pensent que lorsque quelqu'un fait quelque chose de bien, c'est de manière totalement désintéressée ! Alors, je préfère mettre les points sur les i !

- Steven fait toujours tout de manière désintéressée !

- C'est l'exception qui confirme la règle !

- Je n'ai jamais aimé cette expression...

- Moi je l'aime bien ! Grâce à elle je n'ai jamais tort ! Ha ! Ha ! Ha ! »

Abraham roula des yeux, mais en souriant malgré tout, car leur dispute avait pris fin, et Heinrich l'aiderait en plus à stopper le projet, et le docteur admettait qu'il ne s'attendait pas à que tout réussisse si bien. En revanche, il se sentait mal pour Steve, car il le trahissait d'une certaine manière.

Cependant, le blond était dans la salle de surveillance, pour observer leur conversation à travers les caméras, mais comme le scientifique les avaient brouillées, Steve ne parvint pas à entendre la conversation. Il trouva alors étrange lorsqu'il fini par voir les deux discuter normalement. Le super soldat se frotta les yeux, se demandant s'il s'était endormit. Perturbé, il alla jusqu'à la chambre et ouvrit la porte. Heinrich lui dit alors :

« Tu es finalement revenu ?

- Euh...oui...vous vous êtes réconciliés ?

- Oh ! On ne reste jamais brouillé bien longtemps ! Rigola Abraham.

- En revanche, je m'en souviendrais de ce coup là Stivy ! Sois en sûr ! Menaça le brun.

- Tant pis ! Ça valait le coup ! » Répondit du tac au tac Steve.

Le blond voulait leur demander ce qu'il s'était passé, car il fut quand même intrigué par ce qui était arrivé aux caméras. Mais, si ce n'était pas eux, ils s'inquiéteraient juste, et ce n'était pas son but, et si c'était eux, ils ne lui diraient rien. Il restait juste à découvrir si c'était eux qui avaient brouillés les caméras, car c'était que redoutait le blond, et si c'était le cas, découvrir pourquoi.