CHAPITRE 32
« ...Où suis-je ? »
Abraham ouvrit les yeux, mais avait l'impression de les avoir encore fermés, tellement il faisait noir. Il se leva, perdu, il faisait froid, sombre.
« Il y a quelqu'un ? »
Sa voix résonna dans l'obscurité, mais rien ne lui répondit. Le docteur avança à tâtons, avant de toucher une paroi, qui semblait en bois. Il tâta et toucha une poignée. Il parvint à ouvrir une porte, et arriva dans une ville totalement détruite. Le visage d'Erskine se décomposa en voyant ce total anéantissement. Des morts jonchaient la rue, d'immenses flammes s'élevaient dans les immeubles, et des cris et des explosions se faisaient entendre au loin. Abraham avança prudemment, faisant attention de ne pas marcher sur les corps. Erskine regarda autour de lui, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Il vit un drapeau nazi en flamme chuté sur le sol, tandis qu'un drapeau américain le remplaçait. Était-ce Berlin ? Qu'est-ce qu'il se passait ?!
« Tu vois ce que tu as fait ? »
Interpellé, le docteur se retourna et se vu lui-même. L'autre lui s'avança et continua :
« Tout ce qui se passe ici ! C'est de ta faute !
- Quoi ?! Comment ça ?!
- Le sérum... Si tu ne l'avais pas inventé, rien de tout ça ne serait arrivé !
- ...N-Non...
- Si ! Les supers soldats que tu as créé, ont anéantit l'Allemagne ! Ils sont tous morts ! Sans exception !
- Non ! Non ! Ce n'est pas ce que je voulais ! Je n'ai jamais voulu ça !
- C'est trop tard pour regretter ! C'est également de ta faute, si Helmut et Hilda sont morts ! Si tu n'avais pas créé ce sérum, tu n'aurais jamais intéressé l'Hydra ! Heinrich n'aurait pas eu à les trahir pour te protéger ! C'est de ta faute ! Il t'a toujours protégé, parce que tu es faible ! Toute cette souffrance qu'il doit endurer, c'est à cause de toi ! »
La voix continua de resonner, répétant que c'était de sa faute. Continuant, continuant. Abraham se boucha les oreilles, lui suppliant de se taire. Mais il continua, se rapprochant de plus en plus. Soudain, son visage changea pour laisser voir un crâne rouge. Effrayé, Erskine s'enfuit en courant. Il arriva devant un immeuble et ouvrit la porte. Il retourna alors dans une salle complètement noire. Le docteur sentait que Crâne Rouge continuait de le poursuivre. Il continua de courir, encore et toujours, dans la pénombre la plus totale. Il vu une lumière au loin, et commença à courir vers elle, paniqué. Soudain, il entendit une voix lui crier :
« Non ! N'y vas pas ! »
Abraham s'arrêta dans sa course, surpris. La voix continua de lui dire :
« N'y va pas ! »
Erskine regarda alors la lueur blanche au loin, et recula. Il percuta alors quelque chose, et tâta, pour s'apercevoir que c'était une autre porte. Il l'ouvrit et...
Le docteur ouvrit petit à petit les yeux, avant de se rendre compte qu'il était dans un lit d'hôpital. Il tourna lentement la tête, avant d'apercevoir Heinrich. Auparavant surpris, Zemo ne put cacher sa joie de voir Abraham se réveiller et le prit dans ses bras. Encore perdu, Erskine répondit à l'étreinte, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. Il tenta de parler, mais sa gorge était tellement sèche qu'il ne parvenait pas à dire un mot. Le brun se leva et lui dit :
« Attend ! Je vais chercher de l'eau ! »
Il sortit de la chambre, et partit lui prendre un verre d'eau. Abraham cependant regardait autour de lui, et remarqua qu'il y avait des caméras dans tous les coins. Le docteur en conclut que le général Chester serait bientôt au courant de son réveil. Les souvenirs de son cauchemar remontèrent, et il songea au fait, que c'était certainement comme ça que l'Allemagne finirait s'il continuait sur cette voie. Mais Erskine ne voulait pas ça, il voulait la sauver, pas la détruire. Le docteur posa sa main, sur son torse, là où il avait la cicatrice de la balle, et soupira, se disant que cet agent d'Hydra aurait dû finir le travail. Heinrich revint dans la chambre et lui tendit le verre. Abraham arriva à le prendre, difficilement, mais refusa l'aide de son ami. Le docteur s'en voulu alors d'avoir eu une si sombre pensée, car cela aurait voulu dire laisser le scientifique seul, et il ne pouvait pas le faire, pas après tout ce que le brun avait sacrifié. Heinrich lui demanda :
« Tu voulais dire quelque chose ?
- ...Euh... * Tousse * ! Non...je voulais juste... »
Le docteur regarda les caméras et baissa tristement la tête. Heinrich les regarda à son tour avant de dire :
« Je les ai brouillé ! Ils ne savent même pas que tu es réveillé ! »
Erskine soupira de soulagement, et le brun demanda interloqué :
« Tu ne voulais pas qu'ils sachent que tu étais réveillé ?
- ...
- ...Qu'est-ce qui se passe, Abraham ?
- ...Il...il ne faut pas que...je... »
Des larmes se mirent à couler sur ses joues, avant que le docteur parvienne à articuler difficilement :
« Je...je suis désolé Heinrich ! Tellement désolé ! »
Erskine pleura dans les bras du scientifique, encore surpris du comportement de son ami. Il s'exclama :
« P-Pourquoi tu pleures ?! »
Zemo ne savait pas trop comment réagir face à cette vague d'émotion soudaine de la part d'Abraham. Il lui tapota maladroitement l'épaule et dit :
« A-Arrête de pleurer ! Explique-moi plutôt ! Comment veux-tu que je comprenne ce qui se passe sinon ?!
- Il...il ne faut pas que l'on continue...
- Continuer quoi ?!
- Le...le Projet Renaissance ! Il faut que l'on stoppe le Projet Renaissance ! »
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top