CHAPITRE 19
Steve se reposa dans son lit, il venait de se faire kidnapper, mais étrangement, ce n'est pas pour lui qu'il avait ressenti de la peur. Mais pour Harmon, c'était pour lui qu'il avait eu peur. Il se rappelait, qu'il avait toujours été ainsi. Il s'inquiétait toujours plus pour les autres, que pour lui-même. Les paroles d'Erik lui revinrent alors en mémoire : « Je me demande si les gens qui aident les autres, sans prendre en compte le danger, ne sont pas tout simplement idiot ! » C'est vrai, il s'était déjà dit, qu'il était peut-être idiot. Mais, il n'était pas contre le fait de s'inquiéter pour les autres, et de vouloir les aider. Au contraire, il trouvait que ne s'inquiéter pour personne, était vraiment triste, car cela voulait dire que l'on n'aimait personne. Par ailleurs, le jeune homme se posait des questions. Le scientifique lui avait dit, qu'aider les autres était stupide. Mais il n'a pas hésité à empoissonner des gens, qui s'en étaient prit à son ami. Pourtant, il prenait un risque en faisant ça. Peut-être qu'il ne prenait des risques, que pour les personnes qu'il considérait comme ses amis. Non, ça ne va pas ! Il avait également sauvé la vie de Jack...
Le jeune homme se leva, s'il n'arrivait pas à avoir la réponse, il allait directement la demander. Le blond toqua à la porte de la chambre d'Erik, et celui-ci lui ouvrit. Il ne portait pas son manteau cette fois. Le brun le regarda de bas en haut avant de dire :
« Toquer à la chambre des gens, seulement en débardeur et en caleçon, ça peut prêter à confusion ! Tu sais ? »
Steve baissa la tête pour voir, et rougit alors fortement. Mais il décida de faire abstraction de cette remarque et finit par dire :
« Je suis venu, vous poser une question !
- Pose la toujours ! Même s'il y a des chances, que je n'y réponde pas !
- ...C'est à propos de ce que vous m'avez dit, la première fois que l'on s'est rencontré ! Vous avez dit qu'aider les gens, sans penser au danger, était idiot !
- Si la question est "Est-ce-que vous le pensez toujours", la réponse est oui ! Allez ! Bonne nuit ! »
Le brun s'apprêta à fermer la porte, mais le blond l'arrêta en lui attrapant le bras :
« Non ! Ce n'est pas pour ça ! Vous dites qu'aider les gens est stupide ! Mais, à contrario, vous sauvez Jack en mettant votre vie en danger ! Ça n'a pas de sens !
- ...Ha ! Ha ! Ha ! Pourtant la réponse est très simple ! Si tu n'avais pas réfléchi à la question, en pensant que les gens pouvaient être altruiste, tu l'aurais facilement trouvé ! Sache qu'au départ, je l'avais abandonné ! Mais, j'étais arrivé dans mon laboratoire, et dedans il y avait toutes les armes que j'avais construite ! Alors, en étant armé, j'avais le choix de pouvoir sauver, un des cobayes qu'on avait sélectionnés ! Si j'avais su que sa jambe était foutue, je l'aurais abandonné à son sort ! Ne pense pas que je puisse être gentil ! Tout le monde à abandonné cette idée, à propos de moi ! Décidément, tu es vraiment idiot ! »
Le scientifique poussa alors Steve, puis ferma la porte. Le jeune homme se releva et s'exclama :
« Moi, je ne pense pas, que l'on puisse être complètement méchant ! Personne n'est entièrement gentil ! Mais, personne n'est entièrement méchant, non plus ! Ça n'existe pas les gens comme ça ! »
Le brun rouvrit alors la porte et dit :
« Il me semble pourtant, que tu es l'exemple de la pure gentillesse !
- Détrompez-vous ! Je ne suis pas parfait ! Il m'est arrivé d'être énervé contre des gens !
- ...Ha ! Ha ! Ha ! Comme c'est mignon ! Pour toi, être méchant c'est être énervé contre certaines personnes ! Ce n'est pas ça la méchanceté ! Être méchant, c'est vouloir du mal au gens ! Rire quand ils sont malheureux, et les tuer juste parce que c'est amusant ! Tu n'es, clairement, pas prêt pour ce monde ! Tu vas te faire dévorer, et personne ne sera là pour t'aider ! Car, le monde est mauvais ! Il n'y a pas de gentil dans l'histoire ! Il n'y en a jamais eu ! Tu veux être un héros ? Connerie ! Les héros ça n'existe pas ! Dans ce monde il n'y a que malheur et destruction ! Pour toi, ce sont les nazis les méchants ! Mais, pour les nazis, sais-tu qui sont les méchants ? Le reste du monde ! Dans les deux camps, il n'y a que deux groupes de méchants, avec des idées différentes ! Les gentils ne gagnent jamais ! A la fin, seul le mal l'emporte, car il n'y a pas de justice ! Le monde est injuste, et c'est comme ça ! Regarde-toi, par exemple ! Tu veux aider tout le monde, mais tu te retrouves dans un corps inutile ! Fais-toi une raison ! Avant de rencontrer la réalité de manière brutale ! »
A ces mots, Erik claque violemment la porte. Laissant Steve, choqué. Comment pouvait-on être aussi pessimiste ?! Le blond retourna dans sa chambre. Il ne comprenait pas cette mentalité, pour lui, le bien et le mal étaient complémentaire. Mais, pour le scientifique, seul le mal existait sur Terre. Le jeune homme s'endormit, difficilement, de sombres pensées se mêlant à son esprit. Il s'endormit, laissant un nouveau rêve étrange l'envahir.
Il se réveilla dans un lieu, qu'il ne connaissait pas. Il se leva, et vu que l'endroit était inondé, l'eau avait une lueur rouge, à cause du ciel qui était d'un rouge flamboyant. Steve avança, avant d'arriver, à ce qui ressemblait, à un immense temple. Il y avait un crâne rouge, sur le sommet de la porte, avec des tentacules rouges sur le côté. Des cris, venaient de l'intérieur du temple. Les cris semblaient crier un nom, l'acclamer, le vénérer. Le blond, rentra dans le temple, les cris se firent alors de plus en plus fort. Il descendit un long escalier, et plus il descendait, plus c'était assourdissant. Il arriva alors dans une pièce, des ombres acclamaient un trône vide, avec derrière, un rideau rouge. C'était donc de là, d'où venait les cris. Les ombres continuaient de crier, mais Steve ne comprenait pas ce qu'elles disaient, il savait juste que c'était un nom. Mais qui, ou quoi ? Ça, il ne le savait pas. Soudain, il entendit des bruits de pas, mais le blond n'arrivait pas à savoir d'où ça venait. Les bruits s'intensifièrent, et le jeune homme vit alors une main pousser le rideau. Mais, soudain, quelqu'un lui agrippa le bras. Steve se retourna avec stupeur, et vu l'homme masqué. Le jeune homme blêmit, tandis que l'homme commençait à lui broyer le bras. L'homme masqué finit par dire : « Tu n'as rien à faire ici ! » Il tira le blond vers lui, pour le faire partir. Mais soudain, les ombres se retournèrent vers eux. L'homme tira alors Steve de plus bel, et les deux commencèrent à s'enfuir. Ils montèrent les escaliers, mais l'homme s'arrêta en plein milieu, et redescendit subitement. Le blond tenta de l'arrêter, mais l'homme masqué le repoussa facilement. Le jeune homme s'exclama : « Arrêtes ! Qu'est-ce-que tu fais ?! » L'homme retira son masque, de dos et continua de courir vers les ombres, avant de s'exclamer : « Ils sont encore en bas ! Je dois aller les chercher, avant qu'il ne soit trop tard ! » Puis l'homme se mélangea parmi les ombres.
Steve se réveilla en sursaut. Pourquoi ses rêves devaient être, toujours aussi, oppressants ? Pourquoi devaient-ils être, toujours, aussi étrange ? Le jeune homme, se recroquevilla sur lui-même. L'homme masqué, en retirant son masque souriant, avait à cet instant montré son vrai visage. Mais le blond ne l'avait pas vu, et ne le verrait certainement jamais. Quand il repassait son rêve en boucle dans sa tête, il pensa alors, que la voix de l'homme masqué, lui était vraiment familière. Non, il devait arrêter d'y penser. C'était juste des rêves, c'était juste des rêves. Pas vrai ?
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