Chapitre 48 : Guerre totale [3ème partie] Règlement de compte
Mathieu : Que fais-tu ici ?
Le bras droit du capitaine de l'Armée R.F. tenait fermement son pistolet en direction de son ennemie, qui il y a quelques mois était encore son amie. Qui aurait cru qu'un jour il pointerait une arme en direction de la personne qui la toujours aidé ? Surement pas lui-même. La blonde, n'ayant pas trop le choix, expliqua ce qui lui était arrivée et comment elle s'était retrouvée ici.
Mathieu : Et tu n'as pas mieux à faire que de poursuivre des personnes dans le bâtiment ennemi ? Comme peut-être combattre. Peut-être même que tu mens et que tu es ici pour une autre mission.
Laurine : Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à mentir comme ça. Répondit-elle sèchement.
Le jeune homme observa son adversaire pendant quelques secondes et effectivement, elle ne mentait pas, elle n'a jamais su mentir et lorsqu'un mensonge sortait de sa bouche, il y avait toujours quelques mimiques qui la trahissait, comme des regards fuyants ou des geste trop brusques.
Mathieu : Oui, tu dis la vérité...Quoi qu'il en soit, je te demande de partir, je sais que si tu as suivi Rollan ici c'est pour lui faire du mal et an tant que son bras droit, je ne te laisserais pas faire.
Laurine : Sérieusement... ? Alors après tous ce temps, c'est comme ça que tu réagis à nos retrouvailles ?! C'est pas possible, cet enfoiré t'as fait un véritable lavage de cerveau !
Mathieu : Arrête. Rollan ne m'a forcé à rien. Je les rejoins de mon plein gré. Entre l'amitié et l'amour, mon choix est vite fait.
Laurine n'en croyait pas ces oreilles, comment son (ex) meilleur ami pouvait tenir de tel propos ?! Pour elle c'était évident que le Capitaine Rouge avait pratiqué un bourrage de crâne sur lui, sinon jamais il n'aurait changé à ce point et jamais il n'aurait osé pointer une arme sur elle...Ou alors...Avait-il tellement changé pendant cette petite année ?
Après son départ d'Imperium Psy, elle en avait longtemps voulu à Mathieu pour les avoir trahis à leurs tours, puis elle s'en était voulu à elle-même pour ne pas avoir était capable de protéger son ami de ce démon rouge... Et puis finalement, elle en était venue à la conclusion que le seul fautif de cette histoire était et sera toujours Rollan. Ce monstre qui depuis toujours leurs mentaient en prétendant être leur ami. La blonde serra les dents en se remémorant tous ces moments qu'elle avait passé aux côtés de ce traitre et en levant les yeux vers Mathieu, sa haine ne fit qu'augmenter. Voila déjà plus d'un an qu'elle nourrit une haine sans faille envers ce monstre rouge. Elle voulait que sa s'arrête, elle voulait que la guerre s'arrête et que tous redeviennent comme avant, au moment où elle vivait tranquillement chez elle avec son amour et son meilleur ami...Mais le passé appartenait désormais au passé et elle avait beau espérer du changement, au fond d'elle, elle le sait. Le retour en arrière est impossible quel que soit les évènements, jamais elle ne retrouverait son ancienne vie paisible, jamais elle ne retrouverait toute sa belle bande d'amis au complet comme si de rien n'était mais elle pouvait faire une chose. Elle pouvait arrêter cette guerre, cette guerre horrible qui fessait trembler toute la population, simplement en tuant le chef de leurs ennemis et ainsi elle se vengera par la même occasion.
Toujours sous la menace du revolver pointé droit sur elle, elle approchait doucement sa main de sa ceinture où se trouvait toutes sorte d'armes tranchantes, parfaite pour les combats au corps à corps.
Laurine : Et en tant que soldats d'Imperium Psy, mon devoir est de protéger la population de méfait de votre organisation, alors ôte-toi de mon chemin si tu ne veux pas finir en charpie.
Sa voix se voulait froide et autoritaire, mais elle était légèrement tremblante, trahissant ainsi son jeu d'acteur. Elle ne pouvait pas s'imaginer le combattre. Elle entendu un soupire venant de son interlocuteur.
Mathieu : Tu parles de lavage de cerveau...Mais toi c'est pire. Tu n'es plus la fille indépendante et ouverte à la justice que j'avais connu, si c'était encore le cas, tu verrais que tu es du mauvais côté de la balance.
Avant qu'elle n'ait eu le temps de réfléchir au sens de ces mots, un bruit de détonation se fit entendre.
***
https://youtu.be/2QcFDsnLGLA
Un bruit de détonation résonnait dans une bonne partie du bâtiment, alertant un jeune homme qui n'était pas censé se trouver là. Celui-ci releva la tête vers sa collègue.
Florentin : Tu as entendu ça ?! Demanda le scientifique accro au sucre.
Carla : Putain, je pensais qu'il n'y avait pas de combats ici. Répondit l'accro des pâtisseries.
Florentin : C'est mauvais, c'est mauvais, c'est mauvais...
Carla : Arrête de t'inquiéter, tu fais trop de bruits !
Florentin : Pourquoi je ne t'ai pas laissé te fourrer là-dedans toute seule ? J'aurais pu tranquillement rester à la base, mais non, il a fallu que tu me parles de la mission « secrète » de Mélodie, qui n'est plus vraiment un secret une fois qu'il est confié à Kévin, et que tu veuille venir ici, et j'ai eu la superbe idée de venir avec toi histoire de t'aider en cas de problèmes...
Carla : Arrête de te plaindre ! Et puis, je sais très bien que tu n'es pas venu uniquement pour m'aider à retrouver Mélodie, tu es surtout là pour ta blonde. Et accessoirement les deux autres.
Florentin : Eh ! Les deux autres ont un nom, je te rappelle !
Carla : Pourquoi tu n'arrives pas à tourner la page et à avouer qu'ils sont désormais tes ennemis ? Pppff, ta gentillesse envers ces traitres m'énerve, comment Laurine fait pour te supporter...
Florentin : Après des années d'amitiés, c'est dur d'oublier aussi facilement...
Carla : ...Bref, continuons. Elle ne doit pas être très loin, enfin j'espère...Cette endroit est un véritable labyrinthe.
Alors que les deux scientifiques marchaient à travers les couleurs du quartier général, un silence pesant s'abattit, mais aucune des deux personnes n'avait le cœur à lancé une conversation, chacun était occupé avec ces problèmes. Carla était furieuse, comment Mélodie avait-elle osée se porter volontaire pour une mission aussi dangereuse et insensée ?! Cette pauvre petite chose est tellement douce et fragile...Elle maudissait secrètement Jonathan pour l'avoir autorisé ou même proposé une telle chose ! Et ce crétin de Kévin qui n'a même pas pensé à la retenir...Heureusement, qu'il était là, sinon Carla n'aurait jamais eu l'idée de venir ici en pleine guerre. Bien qu'elle soit encore énervée contre son amie pour avoir choisit Jonathan plutôt qu'elle, elle ne pouvait pas laisser les choses se faire et risquer de la revoir uniquement dans un cercueil sous terre.
Florentin, lui, était évidement inquiet. Déjà pour lui, qui risquait sa vie en venant ici sans avoir était un minimum préparé, ensuite pour Mélodie qui avait vraiment accepter une mission très dangereuse, il se demandait pourquoi elle accepte tous ce que Jonathan lui propose... Puis il est surtout inquiet pour tous ces amis se trouvant dans les rangs de la guerre dehors. Mathieu. Laurine. Rollan. Tous étaient dehors en train de se battre aux périls de leurs vie. Il aurait bien aimé les rejoindre, pour leurs parlés et arrêter cette folie, mais il ne pouvait pas intervenir comme ça dans un conflit pareil. Alors il restait à l'écart, s'occupé d'affaire dont il pouvait s'occuper. Et il n'avait pas envie que sa collègue se fasse avoir dans un piège stupide à cause de sa fureur envers son supérieur et ses amis.
Florentin : Tu sais où on va au moins ?
Carla : Pas du tout. Je me fie à l'instinct.
Florentin : ...Si un ennemi nous tombe dessus, qu'est-ce qu'on fait ? Demanda l'homme, voulant se rassurer un peu.
Carla : J'le défonce.
Florentin : Tu en serais capable ?
Carla : Haha, ça se voit que tu ne connais pas très bien mon passé toi !
Florentin : Qu'est ce que tu veux dire ?
Carla : Sache que pendant plus de dix ans, j'ai fait partie d'un clan de délinquant très connu dans la région. Donc entre les combats à morts entre les différents clans et les quelques crimes qu'on pratiquait, j'ai appris à bien me défendre.
Il écarquilla les yeux, il savait que sa camarade avait eu un passé assez mouvementé mais pas au point de faire partie d'un clan de délinquants aussi sérieux ! Maintenant il savait d'où elle tenait son comportement si furibond...
Florentin : Pourquoi tu ne me la jamais dit ?
Carla : J'ai pas envie que tous le monde le sache, seule Mélodie est au courant...
Interrompant la conversation, Carla fit signe à son collègue de se taire et elle scruta le vide. Puis elle releva la tête et indiqua une direction.
Carla : Par-là, ça sent le sang.
Florentin : Sérieusement ? Je ne sens rien moi...
Carla : Aller, on y va ! Dit-elle en continuant son chemin dans la direction ensanglanté qu'elle avait indiquée.
Florentin : Quoi ? Là où il y a l'odeur de sang ?! Il suivait Carla, sans trop avoir le choix.
Carla : Mon instinct ne me trompe jamais, mais pour une fois, j'aimerais qu'il se trompe.
Et malheureusement pour eux, son instinct eux raison une fois de plus.
L'odeur de sang se fessait de plus en plus forte au fur et à mesure qu'ils avançaient, transformant le doute de Carla en réalité. D'énorme tache de sang jonchait le sol, dégoutant Florentin qui fessait son possible pour ne pas marcher dedans. L'accro aux pâtisseries, elle, continuait sa marche sans broncher et même en accélérant. Au détour d'un couloir, elle la vit. La jeune Mélodie était allongée sur le sol, son uniforme de mission se teignant d'un rouge écarlate au niveau de son ventre, et elle ne bougeait plus.
Florentin porta sa main à sa bouche, horrifié en voyant le corps inerte de la jeune fille et en hurlant le prénom de la blessée, Carla se précipita à son chevet afin de prendre connaissance de sa blessure. Heureusement que les deux scientifiques connaissaient les premiers secours, enfin, il n'y avait que la brune qui osait faire quelque chose, car Florentin se laissait aller à la panique face a cette scène. Après avoir comprit que Mélodie avait reçu un coup de lame dans le corps, voir plusieurs coups, Carla déchira ces vêtements afin de lui faire un bandage pour éviter l'hémorragie, n'ayant aucun autre moyen de s'occuper d'elle pour le moment. Elle prit la main de son amie.
Carla : Mélodie ! Mélodie, c'est moi Carla ! Si tu m'entends répond-moi, je t'en prie !
L'homme n'avait jamais vue la brune aussi inquiète et horrifiée, il savait qu'elle tenait à Mélodie, mais pas au point d'avoir les larmes aux yeux, elle qui ne pleure jamais. Carla continuait ces appels, en espérant que la blessée finisse par répondre, et après de nombreuses minutes agenouillées à côté du corps, elle sentit enfin une légère pression sur sa main. C'était faible mais c'était bien la main de Mélodie qui répondit aux appels désespérés de Carla, elle était à demi-consciente mais bel et bien en vie.
Mélodie : C-Carl-la... Commença doucement la plus jeune, très faible.
Carla : Chut, économise tes forces, tient le coup ! Je t'en supplie, je vais te sauver ! Je vais tous faire pour te sauver, on doit encore mettre notre dernière dispute au point alors ne t'avise pas de crever maintenant !
Mélodie : J-je suis désolée... Répondit la blessée d'une petite voix serrée et quelques larmes coulant le long de ces joues. Encore une fois, je n'ai pas été très utile... O-on s'est fait attaquer par surprise...Et je n'ai pas tenu...très longtemps...
Carla : Arrête, je t'ai dit ! Tu parleras lorsque ta vie ne sera plus en danger !
Carla se releva et prit son amie sur son dos, elle savait très bien qu'il ne fallait pas déplacer une blessée comme ça, mais elle n'avait pas le choix. Les secours ne pouvaient pas intervenir ici, elle n'avait aucun matériel a sa disposition et ils risquaient de se faire attaquer à tous moments ici ! Elles devaient partir et vite.
Carla : Tien le coup, je t'emmène dans un endroit où ils pourront t'aider ! Elle se tourna vers Florentin. J'y vais, je sais pas ce que tu fais toi mais décide-toi et vite.
Sa décision était toute prise. Il était mort de trouille ici et il le serait encore plus sans Carla, mais il avait le pressentiment qu'il devait rester ici. Peut-être car maintenant il s'inquiétait aussi pour le blond, Kévin, qui lui était porté disparu. D'un signe de main, il fit comprendre à Carla qu'il restait ici, elle accepta sa décision sans problème.
Carla : D'accord, et s'il te plait, si tu trouve Kévin...
Florentin : Oui ?
Carla : Fout lui une baffe de ma part.
Cette phrase aurait presque fait sourire Florentin. « Décidément, elle restera toujours elle-même » pense-t-il alors que Carla s'engouffrait dans un couloir sombre en portant Mélodie.
***
https://youtu.be/GcwJ3a6U4cw
Rollan : T'es tombé sur la tête ?
Toujours l'un face à l'autre, Jonathan venait de prononcer quelques mots laissait Rollan de marbre : « Parle-moi de ma famille, la famille Watterson ». Il ne comprenait pas. Son ennemi était-il devenu fou ? Ou était-ce une mauvaise blague de sa part ? Il rejeta l'idée de la blague en voyant qu'il était plus que sérieux. Que signifiait tous ceci alors ?
Jonathan : Alors toi non plus tu n'es pas au courant...
Rollan : De quoi ?
Jonathan : Tu connais l'histoire des jumeaux maudit dans la famille Watterson, n'est-ce pas ?
Rollan : Bien sûr, lorsque des jumeaux naissent, le deuxième meurt souvent à la naissance et s'il ne meurt pas, il est tué dans les 24 heures qui suivent, car il apporterait la malédiction sur la famille.
Jonathan : Au moins je n'aurais pas à t'expliquer ça.
Rollan : Comment tu es au courant ?
Jonathan : C'est mon père adoptif qui m'en à parler, le jour où il m'a raconté les circonstances de mon adoption.
Rollan : Ne me dit pas que...
Jonathan : Eh bien si, nous sommes frères jumeaux.
Rollan resta bouche-bé, ne sachant pas quoi répondre. Les pièces du puzzle s'assemblaient dans son esprit, leur ressemblance était flagrante excepté la coloration du roux, ils avaient maintenant le même pouvoir et d'après la légende sur les jumeaux maudit, il aurait très bien pu avoir une séparation entre les deux enfants, surtout que sa famille et ces acolytes ont toujours était très froid lorsque Rollan leurs parlait de jumeaux. Mais malgré toute ces preuves, il refusait d'y croire.
Rollan : Me raconter des bobards ne va pas aider pour ton combat, tu sais ?
Jonathan : Tu es con au point de ne pas voir les preuves ou tu renie la vérité ? Un jour, alors que des soldats d'Imperium Psy attaquait d'une base de l'Armée R.F., ils avaient pour mission de libérer tous les prisonniers de tes parents, et parmi eux, ils trouvèrent un petit garçon qui d'après, les informations trouvé, était le second jumeaux de leur famille, ils n'avaient pas le courage de le tué mais ils préféraient le garder afin d'assouvir leurs expériences scientifique monstrueuse. Vous êtes vraiment des monstres ici.
Rollan : Je t'interdis de dire ça ! Mes parents étaient des monstres, mais lorsque ma sœur avait repris le contrôle de l'armée à leurs morts, elle avait fait changer les choses. Plus d'expérience monstrueuse, plus de bataille et de mort inutile, mais ça, aucun de vous ne le voit ! Vous continuez à mentir à la population et à vos armées en nous fessant passer pour les méchants, alors que nous voulons juste aider les personnes possédant des pouvoirs en leurs offrant une famille, alors que vous, vous les engagez dans une armée pour les faire combattre et sans remords !
Jonathan : Ferme-là, je ne suis pas venu ici pour entendre tes excuses bidon. A mes yeux vous resterait toujours les méchants. Dire que je pensais que tu en savais plus sur cette histoire de jumeaux... Mais apparemment tu ne me sers vraiment à rien.
Son arme à feu toujours pointé vers son ennemi, Jonathan tira un coup en sa direction et, n'ayant pas le temps d'esquiver, Rollan se prit la balle dans l'épaule en hurlant de douleur. Son cri résonnait dans les couloirs, comme un appel à l'aide. Mais même si quelqu'un l'aurait entendu, est ce qu'il serait venu l'aider ? De tout façon, il n'avait pas besoin d'aide. Il pouvait très bien s'occuper de son ennemi tous seul ! Mais il restait quand même chamboulé par la dernière révélation sur sa famille...Son ennemi était donc son frère jumeaux...Pour le roux, cela ne changeait surement pas grand-chose, mais Rollan apportait beaucoup d'importance à la famille, même les membres qu'il ne connaissait pas. Sa famille avait toujours été sa seul aide dans ce monde, sa famille et l'Armée, bien sûr.
Perdu dans ces pensées et occupé à souffrir à cause de sa douleur à l'épaule, il ne se rendit pas compte que Jonathan s'apprêtait à donner un deuxième coup.
Une nouvelle fois, un violant « pan » se fit entendre.
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