« Beverly Hills, capitale des célébrités et du luxe. Là-bas, tout respirait la richesse et la gloire. Et le monde entier lui enviait ses avenues gigantesques bordées de palmiers et ses plages dorées de sable fin. Un véritable paradis. Néanmoins, vivre au milieu de tout ce luxe n'était pas chose facile et une adolescente des banlieues californiennes était sur le point de le découvrir. »

Derrière l'épaisse baie vitrée de sa grande chambre, une jeune femme brune de dix-huit ans observait, le regard vide, la piscine trônant au milieu de son jardin. L'été venait tout juste de débuter et elle pensait déjà à toutes ces soirées qu'elle allait organiser dans cette piscine. Cet été était son dernier à Beverly Hills, car l'année prochaine elle rentrait à l'université. Malgré le fait qu'elle ait une mère actrice et un père homme d'affaires, ce dernier avait insisté pour que sa fille étudie dans l'une des plus grandes écoles du pays. Selon lui, le travail était la clé du succès. Et c'était en étudiant à l'université de Princeton que sa fille atteindrait le succès escompté.

— Mademoiselle Alexandra, déclara une voix féminine, derrière la grande porte blanche. Puis-je entrer ?

Alexandra autorisa sa domestique à venir, puis se retourna vers elle en la fusillant de son regard brun. Une femme à la peau caramel, relativement petite et mince fit son apparition dans l'immense chambre de la jeune femme. Cette dernière portait la tenue traditionnelle des femmes de chambre, composée d'une robe longue noire et d'un léger tablier blanc. Sur ses cheveux noirs regroupés en un chignon bas était déposée une coiffe blanche. La domestique déposa, sur le bureau en bois blanc, un plateau contenant deux croissants et une tasse de cappuccino.

— Sofía, combien de fois t'ai-je dit de m'appeler Alexie ! s'exclama-t-elle d'une voix aiguë en s'asseyant à son bureau.

— Pardonnez-moi, Mademoiselle, répondit Sofía d'une petite voix. Vos parents ont appelé il y a quelques minutes, apparemment ils ne devraient pas rentrer avant la semaine prochaine.

Le visage de la jeune femme se crispa légèrement en entendant ses paroles. Comme toujours, le travail passe avant tout, pensa Alexie. Cependant, elle ne devait pas laisser paraître sa tristesse.

— Je savais que cette nouvelle allait beaucoup vous attrister, Mademoiselle, lança timidement Sofía. C'est pour cela que je me suis permise de contacter Monsieur Scott pour le dîner auquel vous deviez assister, avoua-t-elle avant de faire une légère pause comme si elle voulait reprendre son souffle. J'espère que vous n'êtes pas en colère.

— Non, répliqua Alexie, au contraire tu as très bien agi Sofía. Je ne dois pas me laisser abattre. Un bon dîner avec Scott et ses parents ne fera que me remonter le moral.

— Dois-je vous préparer une tenue pour ce soir ? demanda joyeusement la femme à la peau couleur caramel.

L'adolescente hocha la tête en arborant un léger sourire, malgré la tristesse qu'elle cachait au fond de son cœur. Cette soirée allait lui remonter le moral. Au diable les parents et leurs responsabilités, pensa-t-elle.

Vers dix-neuf heures, un 4x4 noir se gara devant l'entrée de l'immense demeure des Carrington. Comme tous les habitants du quartier, la famille Carrington avait fait construire un portail et des caméras pour contrôler chaque entrée. Cela avaient été mises en place à la suite d'un cambriolage dans la maison d'une starlette du voisinage. Néanmoins, même si des règles de sécurité plus strictes avaient été mis en place, il arrivait toujours qu'un voisin se fasse voler quelques objets.

Les talons de la jeune femme résonnaient sur le sol en marbre alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la maison. Derrière elle, Sofía, la domestique, l'observait avec fierté. Il n'y avait peut-être aucun lien de sang entre ces deux femmes, mais elle avait toujours considéré Alexie comme l'une de ses filles. C'était sans doute dû aux absences longues et répétées des parents de la jeune femme. En effet, entre les longs tournages de Georgina Carrington et les nombreux rendez-vous professionnels de Patrick Carrington, la petite Alexandra ne voyait que très peu ses parents.

Un jeune homme aux cheveux blonds plaqués en arrière attendait l'adolescente sur le pas de la porte. Son costume bleu marine était assorti à la couleur de ses yeux. Ces derniers s'illuminèrent lorsqu'Alexie apparut devant lui. Sa robe courte noire à strass faisait ressortir son teint légèrement hâlé, tandis que ses sandales noires à talons dévoilaient de beaux pieds fins.

— Faites bien attention à Mademoiselle Alexie, Monsieur Scott, lança Sofía d'un air sérieux.

Scott Vanderbilt ricana puis conduisit la jeune femme à la voiture où l'attendait le chauffeur.

La famille Vanderbilt avait toujours baigné dans la richesse. En réalité, cette famille était l'une des plus puissantes des États-Unis. William Vanderbilt, le père de Scott, était lui aussi un entrepreneur et faisait souvent affaire avec celui d'Alexie. Barbara Vanderbilt était une styliste de renom qui habillait les plus grandes célébrités dans sa marque Vanderbilt.

Arrivé au luxueux restaurant, le couple s'avança main dans la main jusqu'à la grande table où étaient déjà installés les parents de Scott. La mère du jeune homme examina, attentivement, la tenue de la jeune femme avant de lui adresser un sourire chaleureux. Au premier abord, Barbara semblait être une femme froide. Mais il s'avérait qu'elle était assez sympathique quand on apprenait à la connaître. Ses longs cheveux blonds étaient coiffés en queue de cheval basse ce qui faisait ressortir ses bijoux en diamant. De plus, sa combinaison noire en soie à col lavalière lui donnait un air assez sérieux. De son côté, William, un homme mince aux cheveux blonds et vêtu pour l'occasion d'un costume gris en velours, était au téléphone et parlait affaires avec l'un de ses clients. Il ne fit donc pas attention à l'arrivée des deux jeunes gens.

— Je suis très heureuse que tu aies pu te libérer Alexandra, déclara la mère de Scott. C'est toujours un plaisir de passer du temps avec toi.

Après avoir accompagné cet accueil chaleureux d'un sourire, elle se tourna ensuite vers son mari pour le foudroyer d'un regard. Celui-ci décida de quitter la table pour téléphoner.

— C'est dommage que tes parents n'aient pas pu venir, reprit son épouse en concentrant de nouveau son attention sur la jeune fille. Ils sont en vacances en France, n'est-ce pas ?

Alexie détestait qu'on lui parle de ses parents qu'elle ne voyait presque jamais. Pourtant, elle devait faire bonne figure.

— Oui, ils sont à Cannes, répondit la jeune fille avec son plus beau sourire. Ils devraient revenir dans quelques semaines, mais je suis persuadée qu'ils auraient beaucoup aimé être ici.

Quelques minutes plus tard, un serveur arriva et prit les commandes au moment où William Vanderbilt revenait à table. Lorsque les plats furent servis, une bonne odeur se dégageait de chaque assiette. La brune observa avec envie son assiette de tartare de thon avant d'y plonger sa fourchette.

— Ton père m'a dit que tu irais étudier à Princeton, déclara William pour briser le silence pesant qui s'était installé à la grande table, c'est une très bonne école. Scott va aussi y aller l'année prochaine pour étudier l'entrepreneuriat. Je ne voudrais pas qu'il mène mon entreprise à la faillite quand il en héritera.

William ricana, mais visiblement personne ne trouvait cela amusant. Seule Alexie esquissa un léger sourire pour ne pas le froisser. Et le dîner s'acheva dans un silence de plomb suite à une dispute entre les parents de Scott. La jeune fille se disait qu'elle aurait finalement peut-être dû rester chez elle et passer une soirée dans sa piscine.

Elle avait beau vivre la vie rêvée de nombreuses personnes, Alexie voulait plus. Le luxe et la richesse étaient une chose, mais le manque de figure parentale ne pouvait être comblé par cela.

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Merci d'avoir lu ce premier chapitre, j'espère qu'il vous a plu ?

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𝗗𝗶𝗳𝗳𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗹𝗲 𝟬𝟭/𝟭𝟭/𝟭𝟵
𝗥𝗲𝗱𝗶𝗳𝗳𝘂𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝗻𝗶𝗯𝗹𝗲