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TOUR DE L'HORLOGUE
VENDREDI 11 DECEMBRE / 01H46
Une silhouette sortit d'une voiture fraichement garé. Elle traversa la rue, hésita et s'engouffra dans le porche d'une porte. Sa main se leva. Elle parcourra la liste de sonnette et s'arrêta sur une qu'il enclencha. Rien de ne passa. L'homme réessaya. Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis une voix mal réveillée s'échappa de l'interphone.
- Qui est assez chiant pour venir me réveiller à cette heure-là ?
- C'est Ethan, Ethan Carter. C'est urgent, je peux monter.
Après un grésillement, la porte se débloqua pour laisser entrer Carter.
- Quatrième étage, porte de gauche.
Il grimpa trois par trois les marches de l'escalier, jusqu'à l'étage d'Amélie. Il frappa une fois puis la porte s'ouvrit sur la femme en jogging/t-shirt, les cheveux rassemblé en un chignon sans forme, son visage sans maquillage surplombé d'un magnifique bandeau rouge et surtout sans ses innombrables bracelets au poignet. Elle le fit entrer, une mine inquiète sur le visage.
- Qu'est-ce qu'il y a de si important ? Swann va bien ?
Le petit appartement était richement décoré, l'espace croulait sous les bibelots en tout genre, de toutes cultures, de toutes époques. Par si un bouda doré, par là un tableau de nœud marin et entre deux mini horloge chat, une lampe futuriste. Le sol était recouvert d'une moquette vert pale ressemblant discrètement à du gazon. Un lustre en boule fantaisiste finalisait ce décor atypique.
- J'ai trouvé le moyen de la faire sortir.
- Et pourquoi ne pas attendre notre rendez-vous ? souffla Amélie.
- Je ne voulais pas prendre le risque d'être entendu et nous avons beaucoup de choses à peaufiner.
- Ok, expliquez-moi tout ça mais avant j'ai besoin de café. Vous en voulais ? demanda-t-elle en se dirigeant vers sa cuisine.
Carter acquiesça et continua sa contemplation. Lorsque qu'elle revint quelques minutes après, elle lui indiqua le salon. Ethan s'installa dans un coin de canapé et elle sur un rocking-chair verni. Amélie lui dit de commencer.
- Aujourd'hui ou plutôt hier soir, je suis entré dans la BOX pour examiner le poignet de Swann qu'elle s'était blessé le matin. Sauf qu'elle a commencé à se réveiller mais on a réussi à l'endormir avant qu'elle ouvre les yeux complètement...
- Je ne pense pas que tous ses produits soit bons pour elle.
- Ce n'est pas tout. Vous savez peut-être que dans ses rêves, il y a toujours une silhouette humaine ? Je ne savais pas ce qu'elle représentait avant aujourd'hui. Pendant son rêve, j'ai vu le visage de la silhouette, c'était... moi. Mon visage. Et tout ça est incroyablement logique ! Au début la silhouette avait une forme étrange car elle n'avait vu quand je suis sortis de la BOX avec le mouchoir à demi-debout. Puis après quand elle a dessiné mon contour, la silhouette est devenue plus humaine. Et même son comportement, au commencement elle regardé juste l'agonie de Swann comme moi, ensuite quand j'ai commencé à la réconforter avec ma main, la silhouette a commencé à lui tendre la main. Pendant tout ce temps, dans ses rêves, Swann essayait d'appeler la silhouette pour qu'elle la sauve, elle communiquait par ses rêves ! Et moi, la silhouette, je n'ai pas compris le S.O.S.
Amélie le regardait, les yeux écarquillés, un sourcil levé, le nez dans son café. Le café était doux avec un léger arrière-gout amer.
- Oui mais je ne vois comment ça va la sortir de la BOX, Ethan.
- Je travaille sur un projet de communication par les rêves, je pense pouvoir trouver un moyen de faire rêver son évasion à Swann, ensuite on ouvrira la BOX et elle aura plus cas faire comme dans le rêve pour pouvoir sortir !
- Si je comprends bien elle va devoir se rappeler de son rêve pour sortir de son cauchemar ?
Ethan esquissa un sourire.
- Vous venez de résumer mon idée en une phrase très poétique, Amélie.
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