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On est déjà au 50ème chapitre c'est ouf 😳🥳! (à la base je devais en avoir 50 mais ça s'est rallongé un peu..beaucoup même !😅 Là, je vise les 69 chapitres pour être précise 🤗 -mais ça peut varier si je suis méga inspirée d'un coup-)
J'espère que vous aimez toujours et que vous allez apprécier ce petit chapitre avec notre ami Thiago (oups j'ai gâché le suspense...🤭🤫) Bonne lecture 😏
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- roulements de tambour -
Nous changeons de point de vue pour ce chapitre ! Nous sommes dans la tête de...
- roulements de tambour -
... Thiago !

THIAGO :

J'accours à l'étage médecine, en arrivant, je croise Emma dans le sens inverse, en pleurs. Elina m'explique.

- Nathan n'arrivait d'un seul coup plus à respirer, on n'a pas réussi à le sauver.

- Quels étaient les symptômes avant ? demandé-je.

- De la toux et la dernière heure, il avait du mal à respirer, m'indique-t-elle en essuyant ses yeux.

- Qui d'autre tousse ? enchainé-je.

- Jun et Aïsha, il me semble, me répond l'ukrainienne.

- Prend les en charge dès maintenant, ils ne quittent pas l'étage médecine tant qu'ils présentent encore le moindre de ces symptômes, dis-je.

Elle acquiesce et part aussitôt à leur recherche. Je souffle un grand coup. Il reste plusieurs heures avant le lever du soleil.

- Nous ferons la cérémonie ce soir, dis-je aux groupes devant la salle. En attendant le petit-déjeuner vous pouvez essayer de vous rendormir ou de vous occuper l'esprit.

Ils se dispersent et je me rends dans la salle de sport. Comment est-ce possible ? Si brutalement, alors que tout se passait bien. Nous étions tranquilles. Arriveront-ils à sauver Jun et Aïsha ?

Les deux sont placés en extrême surveillance, il me semble en voir d'autres tousser, peut-être est-ce juste de la paranoïa. En plein milieu d'une après-midi, les médecins sont appelés en urgence alors que je suis dehors, pour avancer le verre en l'absence de Nathan et Jun. Je vois Dylan, Alex, Marie et Ryan courir vers l'étage médecine.

Mon cœur s'accélère, pitié, pas de deuxième mort, pitié.

Je les suis en abandonnant le matériel dehors. Mon souffle est court, je gravis les marches quatre à quatre jusqu'à l'étage de médecine.

- Comme Nathan, elle a du mal à respirer, dit Elina à Ryan. On va la placer sous respirateur dès maintenant.

Je regarde, Aïsha, du Qatar qui est allongée.

- Prends de grandes inspirations calmement, lui dit l'ukrainienne.

- Je ne veux pas mourir, souffle Aïsha.

Marie entre dans la pièce avec du matériel et elle ferme la porte pour éviter les curieux.

Je m'adosse contre le mur. Pourquoi ? Qu'est-ce qui provoque ce problème ?

Je prends une grande respiration pour me calmer mais quelque chose m'empêche d'inspirer jusqu'au bout, sans le contrôler je suis pris d'une violente quinte de toux. Non, non, non. Je ne suis pas malade, je suis juste parano. Je quitte l'étage, un sentiment de doute en moi. J'ai besoin d'air, je sors dehors.

Une heure plus tard, j'y suis toujours. Plus le temps passe et plus je me dis que c'est bon signe. Nathan n'a pas eu une heure. Quand je décide de monter prendre des nouvelles, la porte est toujours fermée, je toque doucement.

- Oui ? répond Elina en ouvrant.

- Commente va-t-elle ? demandé-je.

- Son état est stable elle est sous antibiotiques et respirateur, ça devrait aller, répond-elle.

Je pousse un soupir de soulagement.

- Elle n'est pas sortie d'affaire mais je pense qu'elle est sur la bonne voie.

J'acquiesce.

- Lucia tousse aussi, poursuit Elina, nous lui avons dit de venir dès qu'elle aurait des problèmes pour respirer.

Je la remercie et la laisse tranquille.

J'ai toujours aimé gérer et avoir des responsabilités, mais dans les cas difficiles comme en ce moment c'est parfois dur de garder son calme. Rassuré je vais dans ma chambre. Encore une fois en voulant inspirer je suis comme forcé de tousser, cette sensation est très étrange. Je me promets d'aller voir l'étage médecine si les symptômes se confirment.

En fin de journée, l'état de Aïsha est stable, elle reste dans la chambre de médecine sous surveillance permanente.

- Il faut trouver l'origine de ce problème, d'où vient-il ? demandé-je au moment du repas.

- Le seul point commun entre les quatre touchés, est le travail du verre, dit Ellias. En quoi consiste-t-il ?

- On brule les bactéries noires pour faire de la cendre et on fait fondre dans des cuves métalliques le sable et les cendres.

- Peut-être que les cendres des bactéries noires sont toxiques, propose Izabella.

Je passe ma main dans mes cheveux, cette proposition tient la route.

- Oui c'est possible...

- Nous devons stopper les activités de verre, dit aussitôt Tessa en me coupant la parole.

Je lui jette un regard mauvais.

- Tessa a raison, nous allons stopper les activités sur ce côté-là, dis-je à contre cœur.

Après le repas nous allons tous nous coucher en silence. L'ambiance est lourde.

Je dors très mal, je sens que ma respiration n'est pas parfaite, mais je n'ai pas été exposé longtemps à la bactérie, sûrement que je suis juste un peu infesté. Je ne vais pas déranger Elina pour ça.

La semaine qui suit, Aïsha est totalement remise sur pied.

Nous reprenons nos activités avec une certaine prudence. Je suis parfois comme forcé de tousser, mais je pense que ça va passer rapidement, je n'ai pas manipulé les cendres longtemps. Jun semble aller mieux et il a l'autorisation de quitter l'étage médecine.

Aujourd'hui, je déménage à mon tour dans une maison. Je déplace mes meubles je repeins les murs noirs dans une couleur plus pale pour que ce soit plus lumineux. Ce soir je vais passer ma première nuit dehors, dans mon nouveau chez moi.

Dans le noir, je respire l'odeur de l'air ici. Le léger vent provoque de petits sifflements quand il s'infiltre entre le mur de pousses. Combien de nuits vais-je passer entre ses murs ? Des centaines ? Des milliers ? Je me tourne sur le côté et tente de trouver le sommeil.

* * *

Quand je me lève le lendemain, je sors de ma nouvelle chambre et je me rends au vaisseau. En marchant nous cassons des petites pousses qui émettent des petits craquements. Je suis calme, j'espère qu'aujourd'hui nous passerons une bonne journée.

Malheureusement, la vie en a décidé autrement.

- Thiago ! crie une fille en courant.

- Oui ? dis-je.

- Jun a fait une crise, La même que Nathan mais...

- Il va bien ? coupé-je.

- Il est décédé.

J'ai l'impression de tomber, mes jambes tremblent.

- ...co..comment ? bégayé-je.

- Henrik l'a retrouvé dans sa chambre, inconscient. Il avait beaucoup de mal à respirer. Henrik a essayé de le réveiller et d'un coup Jun a craché du sang et...

- Je croyais qu'il allait mieux, murmuré-je.

- Nous le croyions tous.

Moi qui voulais passer une bonne journée, ça commence mal. Surtout que je ne suis pas au bout de mes peines.

- Lucia aussi tousse elle vient d'arriver à l'étage médecine et cette fois Elina ne compte pas la lâcher.

J'acquiesce vaguement et je fais demi-tour. Jun est mort. Je n'arrive pas à le croire. Ce n'est pas possible. Alors, on est tous condamnés à mourir ? Aïsha a été prise à temps et elle a été sauvée. J'étouffe une toux. Je devrais aller voir Elina. J'irai ce soir.

Pour le moment j'ai besoin de bouger, j'attrape un casque et une veste et je monte sur un quad. Je vais explorer. Je roule lentement. Je fais des tours de notre campement en passant près des abris et maisons.

C'est le fruit de tout notre travail ces maisons alignées, et je pense qu'il y a de quoi être fier. Après une petite heure, je me suis bien aéré l'esprit. Je m'approche du deuxième abri pour ranger mon quad.

Ma tête tourne. Un rideau noir s'abat devant mes yeux. Je me force à les rouvrir, je suis allongé, ma respiration est sifflante. Je me redresse pour appeler de l'aide mais à nouveau je vois noir. J'entrouvre mes paupières, je ne vois rien, j'entends simplement ma respiration difficile et laborieuse. Je ne veux pas finir comme Jun !

- Eh... appelé-je en me redressant mais je ne crois pas que le moindre son soit sorti de ma bouche.

- Eh ! dis-je plus fort.

Je sens que je perds doucement connaissance. Je tente une dernière fois de crier mais avant d'avoir émis le moindre son, je m'affale.