Échange 1 : " Eh ! Réveilles toi ! „
Il devait être minuit. Ou bien une heure passée... Dehors il faisait noir, très sombre. Quelques voitures passaient parfois devant la fenêtre entre ouverte d'une chambre d'adolescent. Entre les volets à moitié fermés on apercevait deux lit dans lesquels étaient étendu deux jeunes hommes. L'un était immobile et semblait écouter l'autre avec attention – ou bien dormait-il ? Et l'autre parlant énergiquement et faisait parfois de grands mouvements avec ses mains. Les deux étaient séparés par la lumière de la ville qui passait par la fente que formait les volets. Elle leur permettait de pouvoir voir un minimum ce qu'il se passait dans la chambre.
Celui qui parlait tentait de ne pas être trop bruyant pour ne pas déranger le sommeil des occupants des pièces adjacentes. Alors il faisait l'effort de chuchoter. Mais, avec sa voix qui continuait de muer, cela devenait une tâche complexe. Malgré tout, il continuait de parler. Il semblait être passionné par son récit et le débitait à une vitesse folle, oubliant même de s'arrêter pour reprendre son souffle.
« Et du coup Yeongwon m'a dit que Taeyong voulait re-pécho Mark, deblatéra l'adolescent en tapant ses deux index entre eux. Mais que du coup Haechan était parti l'embrouiller en lui disant que comme quoi- »
L'adolescent s'était arrêté pour la première fois depuis un moment dans ses palabres. Redressé sur ses coudes il avait regardé dans la pénombre son ami au pied de son lit.
« Chenle ? » avait-il demandé en écrasant la joue dudit Chenle avec son doigt.
« Chenle tu dors ? le questionna t-il encore. Chenle tu m'avais promis que tu t'en dormirais pas... » se plaignit l'adolescent.
« Chenle fais pas semblant de dormir... » continua t-il de geindre tout en secouant le corps endormi de son ami.
« Chenle, j'te jure que si tu réveilles pas... » il mit sa phrase en suspend pour tenter de trouver une menace suffisante pour faire bouger son ami.
Il y réfléchit durant quelques minutes tout en pinçant les joues du garçon qui était son aîné de quatre mois. Et d'un coup vint la révélation, la bonne idée. Chenle avait intérêt à se réveiller.
« Chenle je te promet que si tu te réveilles pas maintenant je t'embrasse. »
Évidemment – ou non – le Chinois ne bougea pas d'un poil. Il continuait de dormir la bouche entrouverte et la respiration lente. Cela ne manqua pas d'irriter fortement le jeune Coréen. Comment Chenle pouvait-il ignorer son ami ? Non, son MEILLEUR ami. L'incroyable et le génial Park Jisung, pensa le plus jeune et ricanant de sa bêtise. Et comme il était un homme de parole et ne craignait rien – si ce n'était les insectes – il mit sa menace à exécution.
Il avança lentement son visage de celui de son, rappelons le, meilleur ami et avec précaution fraya à ses lèvres un chemin vers celles de son vis-à-vis. Les deux paires de lèvres se rencontrèrent tout doucement. Pas très longtemps. On aurait dit que Jisung s'était brûlé. Puis une seconde fois un peu plus longtemps. Jisung aimait bien la sensation étrange que lui procurait ce contact. Son cœur s'enflammait et son corps se détendait. C'était la première fois qu'il avait ce genre de geste avec ce garçon dont il était si proche. Il ne savait pas vraiment s'il trouvait cela bizarre, agréable ou les deux à la fois. Mais il n'avait pas l'air de se soucier de la réponse à cette question puisqu'il fit rencontrer pour la troisième fois ses lèvres et celles de son ami.
Il exerça une pression plus forte contre celles-ci et tenta même de capturer une lèvre entre les siennes. Il ne tilta pas vraiment quand les lèvres contre les siennes se mirent à bouger doucement. Mais ainsi s'approfondit le baiser.
Ce fut tout d'abord des actions très douces et très lentes : on se cherchait et on appréciait l'autre sans vraiment s'en rendre compte. Puis les butinements changèrent du tout au tout. Les mouvements étaient pressés et avides : on donnait des coups de langues et on se battait pour savoir qui dominerait l'échange.
Le visage du Coréen était encadré par deux mains graciles et les épaules du Chinois étaient agrippées par dix longs doigts. Les corps étaient étonnamment proches. Jisung avait dû descendre complètement de sa couche pour pouvoir continuer d'apprécier le goût de son ami. Les respirations étaient fortes et saccadées. Les deux adolescents ne pouvaient s'arrêter. Ou du moins ne le voulaient pas.
Cependant l'un d'eux brisa la bulle d'inconscience qui s'était mise en place d'elle même. Jisung reprit conscience – très justement – et comprit enfin ses gestes.
Brusquement il s'éloigna alors, le visage brûlant et horrifié.
« Chenle– C'est parti trop loin je suis– »
Encore une fois il se coupa court. Mais cette fois-ci ce fut dû aux lèvres rosées de son aîné. Et après avoir eut ce très court contact, Chenle s'enfouit dans son drap en chuchotant un '' Bonne nuit, Jisung ''.
°•*.
À ce moment il devait être dix ou onze heures du matin. Le soleil était levé depuis longtemps déjà. Mais les deux adolescents qui dormaient comme des marmottes n'avaient voulu faire mine de se réveiller. Ils avaient pensé pouvoir dormir jusque très tard dans la matinée. Mais malheureusement pour eux, la sonnerie crispante de l'un d'eux se mit à raisonner dans la pièce auparavant vide de nuisance sonore. Celui qui reconnut la sonnerie comme étant sienne grogna longtemps avant de balancer son drap à ses pieds et de partir à la recherche du téléphone. Il l'attrapa juste à ses pieds et décrocha sans regarder l'appelant.
« Oui ? »
Ce mot tout simple avait semblé déclencher une fontaine à reproche. À l'autre bout du fil on entendait une femme qui s'indignait vivement dans un dialecte Chinois. Si l'on traduisait on pouvait comprendre :
« Chenle la seule condition pour que tu ailles dormir chez ton ami était que tu ranges ta chambre ! Tu es parti hier soir en me disant que tout était terminé et je t'ai fait confiance... Mais qu'est-ce que je vois en entrant dans ta chambre ce matin ? Encore tes vêtements qui traînent partout ! Chenle, engager des femmes de ménage coûte cher ! Et ce n'est pas parce que nous avons une très bonne situation financière que tu dois te laisser aller jeune homme ! Je préfère te prévenir que, si tu n'es pas rentré avant midi à la maison, tu ne sortiras plus chez tes amis jusqu'à ta majorité ! »
Et sur ces mots elle avait raccroché, furieuse. Chenle n'avait pas eut le temps de dire un mot mais pour sa défense, il l'avait rangé sa chambre ! Seulement, juste après cela, il avait cherché la tenue parfaite pour venir chez son meilleur ami. Et lorsqu'il avait vu l'heure du rendez-vous arriver à trop grands pas, il était sorti de chez lui précipitamment et avait oublié de ranger tout son bazar. Le jeune Chinois soupira en repensant déjà à la menace que lui avait faite sa mère. Elle n'était pas sérieuse hein...? Se questionna t-il tout en sachant pertinemment la réponse. Puis de fil en aiguille, en pensant aux menaces, ses mémoires d'hier soir remontèrent à la surface de l'océan de ses pensées. Et, Oh mon dieu ! Se dit-il. Oh mon dieu ! Comment avaient-ils pu faire ce qu'ils avaient fait ? Commettre ce qu'ils avaient commis ! ? Chenle n'en revenait pas de ce que son ami avait fait et de ce que lui même avait pu faire. Dans sa tête les sensations et les images d'il y a quelques heures défilaient en boucle. Et c'était terrible, parce qu'il continuait de se sentir étrange comme si cela se déroulait encore une fois. Mais étrange était très clairement un euphémisme à côté de toutes les sensations nouvelles et pas moins agréable qu'il avait ressenti et ressentait encore.
Chenle soupira encore une fois. Il essayait de calmer son esprit en regardant Jisung dormir. Les deux actions n'étaient pas forcément compatibles mais cela importait peu aux yeux du jeune Chinois qui, lui, continuait d'observer son meilleur ami dormir en pensant à ce qu'ils allaient bien pouvoir se dire quand Jisung sera réveillé. Mais malheureusement pour lui, le Coréen avait ouvert les yeux plus vite qu'il ne le pensait. Alors pendant de longues secondes ils se regardèrent tous les deux sans dire un mot. Puis Jisung brisa l'échange visuel en cachant sa tête avec ses draps.
« Me regardes pas comme ça... » chuchota t'il sous son abris.
Chenle fit la moue puis répliqua :
« Je t'ai regardé normalement hein... En tout cas plus normalement que toi hier soir. »
Jisung se redressa brusquement sur son lit. Il avait le rouge aux joues, les yeux grands ouverts de même que sa bouche. Il aurait voulu répliquer quelque chose à cela mais, que pouvait-il dire ? Alors il ferma juste sa bouche et ne dit rien. Chenle non plus. Ils se fixèrent longtemps encore jusqu'à ce que le téléphone de Chenle se remit à vibrer. Cette fois-ci c'était seulement un très gentil message de la part de sa mère pour lui rappeler de ne pas être en retard. Le jeune Chinois souffla légèrement agacé et prévint tout de même son ''ami'' de la situation. Celui-ci lui demanda s'il voulait prendre sa douche ici et petit déjeuner malgré la gêne. Mais en regardant l'heure Chenle refusa poliment et rassembla ses affaires. Puis une fois en tenue de ville – après avoir tout de même fait un saut dans la salle de bain pour plus d'intimité – il salua son ami, gêné lui aussi, et quitta sa chambre. Il passa par le salon où se câlinaient tranquillement les parents de Jisung pour les saluer à leur tour puis il quitta le nid d'affection et de souvenirs joyeux qu'était l'appartement des Park.
Il descendit les sept étages qui le séparait de la sortie à pied tout en tentant de ne plus penser à rien. Mais cela lui était tout bonnement impossible. Que se soit dans la rue, dans le métro ou chez lui. Tout lui rappelait ce qu'il s'efforçait d'oublier. Et il ne savait pas quoi faire. Cela le travaillait tellement qu'il ne s'était même pas justifié un minimum devant sa mère lorsque celle-ci lui avait remonté les bretelles. En rangeant les affaires qu'il avait abandonné, il avait manqué de pleurer plus d'une fois. Comment allait-il gérer son amitié avec Jisung maintenant ? Il n'avait pas envie que tous les deux ne se parlent plus. Mais comment on pouvait revenir voir sereinement son meilleur ami après lui avoir fait un lavage de bouche ? Tout cela angoissait un peu trop le jeune Chinois.
En attendant que sa mère finisse de préparer le repas, Chenle attrapa son cellulaire et composa le numéro de la seule personne dont il pensait pouvoir recevoir de l'aide. Après deux tintements l'appelé répondit :
« Chenle ? »
Celui-ci soupira de soulagement en entendant la voix de son ami à l'autre bout du fil.
« Ouais c'est moi... J'ai vraiment besoin de ton aide Jaemin. »
°•*.
Jisung était resté une bonne demi-heure dans son lit, à contempler le plafond blanc de sa chambre, après que son ami ait quitté l'appartement. Il avait eu peur que Chenle soit toujours là. Dans son salon, à discuter à propos d'il ne savait quoi avec ses parents. Il avait eut peur et il se trouvait bête pour cela. Il n'y avait aucune raison d'avoir peur de son ami, non ?
Jisung poussa un cri similaire à celui d'un animal qu'on égorge. Il attrapa son téléphone sur sa tablette, tapa en rapidité quelques messages puis bondit finalement de son lit. Il ne pouvait pas définitivement rester cloîtré dans sa chambre en attend que leur problème – s'il y en avait réellement un – soit réglé.
En premier lieu il passa le bout de son nez dans l'entrebâillement de la porte de sa chambre. Une fois bien assuré qu'il n'y avait pas de Chenle dans le couloir, il ouvrit la porte en grand puis se dirigea vers sa salle de bain. Une fois entré, il n'osa pas jeter un coup d'œil au miroir accroché au-dessus du lavabo. Il avait peur de voir l'état de son visage qu'il sentait chauffer ainsi que celui de ses lèvres qui le brûlaient. Il sauta donc directement dans la cabine de douche après avoir retiré son pyjama. Sous le jet d'eau chaude il s'était juste assit pensivement. Il ferma les yeux puis exposa son visage à la pluie artificielle. Il resta longtemps comme cela à apprécier les gouttes délicieusement chaudes sur son visage.
Cependant il finit brusquement de s'en délecter car l'eau devint soudainement glacée.
Un cri transperça une deuxième fois le calme de la maison. Puis s'en suivi un autre :
« Ça t'apprendra à rester quatre ans sous la douche ! Maintenant que tu as fini toute l'eau chaude, sors d'ici et vient mettre les couverts ! »
L'adolescent était resté perplexe suite à la reproche de son père. Il ne lui avait pas semblé être resté si longtemps que cela.
Il attrapa tout de même sa bouteille de gel douche et se récura chaque parcelle du corps grâce à ce que contenait le flacon. Il prit le risque de se rincer à l'eau froide puis il sortit de la pièce après s'être essuyé le corps.
Il rejoint ensuite sa chambre et s'habilla sans plus de cérémonie. Il alla voir son père qu'il voyait déjà préparer le repas, le salua et fit de même avec sa mère qui lisait tranquillement un journal quelconque assise à la petite table de leur cuisine. Il sortit les baguettes d'aluminium de leur rangement et prit trois assiettes creuses et trois verres, puis alla les installer sur la table du salon. La maison était particulièrement calme ce matin – si l’on omettait le passage de la douche. D’ordinaire, après une nuit passé avec son ami, le Coréen racontait avec beaucoup d’enthousiasme ce qu’ils s’étaient raconté ou ce qu’ils avaient fait tout simplement. Mais ce matin là, Jisung était resté étonnamment très silencieux. Et ce n’était pas pour déplaire à ses parents qui espéraient pouvoir continuer de passer une matinée tranquille.
Durant tout le repas Jisung n’avait dit un mot. Il avait souvent regardé son téléphone, au grand malheur de ses parents, et était resté de longues secondes à regarder dans le vide en fronçant parfois les sourcils. Il avait beaucoup soupiré, aussi, et s’était pris souvent le visage dans les mains. Ses géniteurs n'avaient pas osé demandé à leur rejeton ce qui le tracassait. L'adolescence était un âge difficile, alors les deux parents pensaient qu'il valait mieux laisser leur fils à ses réflexions, seul.
Mais après qu'ils aient vu leur fils pour la centième fois au moins ouvrir son cellulaire, ils n'eurent pas d'autre choix que de s'écrier en parfaite symbiose :
« Jisung, arrêtes avec ce téléphone et expliques nous ce qui ne va pas, enfin ! »
Comme redouté auparavant, Jisung les dévisagea comme s'ils avaient dit la chose la plus absurde qu'il avait pu entendre. Les deux adultes avaient préféré ne rien ajouter de plus et finirent leur repas en tentant d'ignorer le comportement plus qu'étrange de leur fils.
À la fin du repas et après avoir débarrassé, Jisung s'était éclipsé en vitesse dans sa chambre dans laquelle il avait fait les cent pas tout en consultant son smartphone toutes les trois secondes. Il s'était roulé par terre en prenant soin de ne pas toucher le matelas qu'avait utiliser Chenle cette nuit. Et il avait parfois effectué quelques pas de danse à des fins relaxantes. Mais enfin, après de si longues minutes de torture pour le jeune Park Jisung, son téléphone tinta enfin. Il ouvrit alors la notification toute fraîche avec avidité puis quand il lui le message reçu, il sortit de sa chambre en trombe et alla enfiler ses baskets et son manteau.
« Où est-ce que tu vas, jeune homme ? » l'avait interpellé son père alors qu'il était sur le point de fermer la porte.
« Je vais chez Jaemin, je serais pas long. »
Puis il avait claqué la porte, avortant ce qu'allait répliquer son paternel.
Dans la rue, le jeune Coréen avait couru aussi vite et aussi longtemps qu'il l'avait pu. Il avait tellement de chose à raconter à son ami ! Cela ne pouvait pas attendre une seconde de plus. Alors lorsqu’il fut arrivé devant la porte métallique du foyer de son ami, il la tambourina de toutes ses forces. À l’intérieur la pauvre madame Na en fit tomber les linges qu’elle portait. Elle alla tout de même ouvrir à l’impétueux adolescent et ne manqua pas de lui remonter les bretelles. Celui-ci après mille excuses avait réussi à pénétrer la demeure et s’était précipité dans la chambre de son ami, oubliant même d’ôter ses chaussures.
« Jaemin je dois absolument te dire un truc ! »
Le jeune homme aux cheveux synthétiquement brun assis tranquillement sur son lit, hocha doucement la tête en continuant de presser nerveusement les touches de la manette de sa console. Entre les jambes du brun était assis un garçon ébène qui avait lui aussi entre les mains une manette, il fixait lui aussi la mini télévision sur laquelle étaient affichées les images du jeu auquel tous deux jouaient. Jisung les avait tous les deux enjambé pour venir s’asseoir au fond de la chambre, sur la chaise de bureau de son ami.
« Vous allez jamais–
— Tu dis même pas bonjour, c’est honteux, l’interrompit le noiraud.
— Ouais bah ça va Jeno, t’as pas dit bonjour non pl–
— Viens en au fait ! le coupa cette fois-ci Jaemin. »
Jisung prit alors une grande inspiration et se claqua les joues deux fois. Il les sentait déjà chauffer, ce n’était pas bon signe.
« Donc. Hier soir j’ai invité Chenle chez moi. C’était super cool, on a mangé japonais, on s’est regardé un film et on a beaucoup parler. Et, en fait… ‘Fin… Genre... » Jaemin tourna la tête vers lui et roula les yeux au ciel avant de se reconcentrer sur son jeu. « Jaemin, tu– Enfin bref. J’étais entrain de lui parler de l’histoire de Donghyuk, Taeyong et Mark–
— Ah ouais ?! s’exclama Jaemin. Tu savais qu’à ce qu’il paraît, Donghyuk s’est vener contre Taeyong parce que lui et Mark sortent ensemble ?
— Quoi ?! répondit Jisung choqué. Je les voyais grave comme les meilleurs potes et tout… Je suis super étonné…
— Non mais, tu rigoles ? répliqua Jeno nonchalamment. Ça crève les yeux qu’ils–
— Eh ! On s’éloigne du sujet là, se rendit compte Jaemin. Continues ton histoire, Jisung. »
Jisung commença à se triturer les doigts tout en réfléchissant à cent à l'heure à comment est-ce qu'il allait leur dire cela. Il leur dit alors dans un murmure :
« Je croyais qu'il m'écoutait pas et du coup bah... je lui ai fait un bisous...
— Et donc ? répondit Jaemin. C'est rien un bisou, regarde moi aussi j'en fais à Jeno, et pour souligner ses propos il embrassa la joue du noiraud.
— Mais... C'était pas vraiment comme ça... répliqua le plus jeune.
— Quoi ? C'était plus comme ça, lui redemanda Jaemin en embrassant cette fois-ci le coin des lèvres de son partenaire de jeu qui ne semblait pas dérangé plus que cela. »
Jisung fit timidement non de la tête et demanda à son ami d'arrêter son petit cirque. Mais celui-ci insista :
« Et comme ça alors ? »
Cette fois-ci le faux brun releva le visage du noiraud puis viens glisser sa langue entre ses lèvres rosées. Puis s'en suivi un langoureux baiser auquel Jisung assista le cœur au bord des lèvres.
« Oui mais stop Jaemin ! finit par s'écrier le plus jeune en leur balançant une peluche qui traînait par terre. Vous êtes dégueu je vais vomir, dit Jisung en faisant une grimace. »
Jaemin lui répondit seulement par son étrange rire dont lui seul avait le secret. Jisung se massa les tempes tout en regrettant ses choix de vie lorsque Jeno eut commencé à accompagner son petit ami dans son rire de sorcière.
« Putain les gars vous êtes vraiment d'aucune utilité...
— Roh ça va, Jisung-ah, c'était juste pour t'embêter, pouffa Jaemin. Et puis tu veux qu'on t'aide comment ?
— Bah je sais pas moi ! On avait prévu de se voir souvent pendant les vacances... Et je veux pas que ce soit bizarre entre nous. Il faut que vous m'aidiez à trouver quoi lui dire. »
Jaemin et Jeno se regardèrent sournoisement puis dirent en chœur :
« Alors, Jisung... »
°•*.
En se levant le lendemain matin, la première chose à laquelle pensa Jisung fut sa discussion avec Jaemin et l'inutilité de celle-ci. Tout du moins, de son point de vue. Ce n'était pas quelques réactions et ressentis étranges qui déterminent des sentiments aussi fort que ceux que Jaemin et Jeno avait osé invoquer. Ils lui avaient posé plusieurs questions sur comment l'incident s'était déroulé exactement, sur ce qu'il avait pu ressentir et sur ce qu'il s'était passé après. Et ces deux idiots – comme les appelait affectueusement Jisung – avaient conclu des réponses de leur jeune ami que celui-ci était tout simplement amoureux et qu'il devait aller le dire au plus vite à Chenle. Car, toujours d'après eux, c'était le seul moyen pour qu'ils puissent se regarder à nouveau dans les yeux. La confiance et la base de toute bonne relation ! avait même renchérit Jeno.
En conclusion, il n'avait eu aucune réponse ni aucun conseil satisfaisant de la part de ses amis et cela le contrariait réellement, car Chenle et lui étaient sensés avoir rendez-vous cette journée même pour aller flâner dans Séoul. Il ne savait donc pas si il pouvait toujours se rendre devant le métro pour y rejoindre son... ami ?
Toute cette situation saturait déjà l'esprit du jeune homme. Cela faisait maintenant plus de vingt-quatre heures qu'il n'avait pas parlé à Chenle et c'était déjà trop. Même si leur statut actuel était assez ambiguë, Jisung voulait retourner auprès de Chenle et lui dire d'oublier tout cela. Et c'était d'ailleurs ce qu'il avait décidé de faire sur-le-champ. Enfin, après s'être débarbouillé et avoir déjeuné.
Vers quatorze heures, il était sorti de chez lui. Ses parents travaillaient aujourd'hui et ceux de Chenle aussi sûrement. Il allait en profiter pour aller chez le jeune Chinois en espérant que celui-ci soit à son domicile. Le Coréen prit cette fois-ci tout son temps. Faisant des tours et des détours. Passant par des chemins qu'il n'avait jamais pris auparavant. Se prenant même à apprécier le paysage urbain qu'il n'avait jamais vraiment pris le temps d'observer. Mais malheureusement, sa balade se termina un peu trop vite à son goût. Il s'était retrouvé devant l'interphone de l'immeuble de son ami – si on pouvait encore se permettre de l'appeler comme cela. Il chercha lentement, très lentement le numéro de l'appartement alors qu'il le connaissait déjà. Enfin, quand il eut trouvé, il appuya le doigt tremblant sur la touche marquée d'une cloche. Une petite musique raisonna, puis une voix qui reconnaissait entre mille s'exprima :
« Oui ? »
Le cœur et la respiration de Jisung semblaient d'être arrêtés. Il ne savait plus quoi faire ni quoi dire. De longues secondes passèrent sans pour autant que celui appelé ne raccroche. Comme si il savait déjà qui allait parler.
« C'est... C'est moi, Jisung ! »
Sa voix avait été si tremblante. Il ne s'était pas reconnu. Il n'eut pas le temps de regretter d'être venu que la porte se débloqua. C'était maintenant ou jamais pour Jisung.
Il déboula dans le hall, ne perdit pas une minute à appeler l'ascenseur et se précipita dans les escaliers. Premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième, sixième, septième, huitième, neuvième, dixième, Chenle. Il ne pensait pas qu'il l'attendrait sur le pas de sa porte. Ça ne lui laissait plus aucun temps pour penser une dernière fois à ce qu'il allait lui dire.
Tous les deux l'un en face de l'autre devant cette porte, ils avaient l'air un peu idiots. Ils se regardaient et se fuyaient en même temps. Ils rougissaient bêtement.
« Je... voulut commencer Jisung. Hum...»
Il se gratta l'arrière de la tête sous le regard attendrit de Chenle.
« Je suis désolé et-
— Tu peux aussi ne rien dire, lui fit Chenle et venant le prendre dans ses bras. On fait juste comme si il ne s'était jamais rien passé et on redevient comme avant ? »
Jisung le regarda sceptique puis haussa les épaules avant de rendre l'étreinte à son ami.
« O-okay... »
Il n'avait pas eu besoin de se mettre dans de pareil états finalement.
***
je suis en retard 🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡🤡
bon bah j'espère que ça plaira à quelqu'un et que c'est pas trop écrit bizarrement
je tiens tout de même à me faire pardonner pour la qualité de cet os, je ferai de mon mieux à l'avenir. je suis désolé encore une fois et si vous avez des remarques à faire pour améliorer la qualité de ma production (bien qu'elle soit minimebckfnfbbfnfnfn) et bien je vous suis tout ouïe
404projects j'espère que ça compte ;;
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