Chapitre 9.

Nahila se réveilla avec un mal de tête horrible, blottie dans un cocon de chaleur. Elle poussa un soupire en essayant de se souvenir de ce qui s'était passé la veille... mais rien. Le vide intersidéral.

Elle sentit la chose contre laquelle elle était blottie vibrer doucement et un son... des paroles, lui parvinrent sans qu'elle soit capable de les distinguer. Elle s'en fichait, elle avait l'impression que si elle bougeait son corps tomberait en morceau. Elle resta donc immobile, appréciant la chaleur protectrice qui l'entourait.

Mais petit à petit les paroles devenaient intelligibles.

— Je ne regrette pas ce que j'ai fait, disait un homme proche. Joe était une ordure.

Un murmure indistinguable.

— Aviez vous vraiment envie de le voir en liberté ?

Nouvelle pause.

— Moi non plus, et même si ce n'était pas une raison, il l'avait mille fois mérité de toute façon.
Silence.

— Oui, je tuerais toutes les personnes qui se mettront en travers de mon chemin, je suis la rebellions, tout ceux qui peuvent être une menace pour moi et le groupe serons exécuté.

...

— Elle n'est pas une menace.

...

— Les innocents mérite de sortir d'ici aussi.

...

— Je ne suis pas un chef, je suis un tyran, n'oubliez jamais que rien n'est plus important que ma vie et celle des miens. Si je le peux, je vous sauverai, mais ce n'est pas une obligation.

...

— La vie est cruelle.

...

— Fin de la réunion.

Des bruits de pas suivirent de près ces dernières paroles et Nahila sursauta en entendant deux gardes frapper contre les barreaux de sa cellule. Elle ouvrit les yeux, consciente de la position dans laquelle elle se trouvait : blottie contre Tarik, une main passé sous son t-shirt, la tête posée sur son biceps, si proche de lui qu'elle sentait son odeur d'homme et de danger. Il avait un bras enroulé autour de sa taille, comme s'il craignait qu'elle ne s'éloigne. Elle releva la tête vers lui et croisa ses yeux verts.

— Je devrais te tuer, chuchota-t-il, avant que ces hommes te prennent.

Nahila eut une inspiration saccadée. Elle ne voulait pas mourir, pas encore, elle avait entendu et compris ce qu'il avait dit, elle ne voulait pas mourir ici s'il avait un plan pour sortir.

— Non... s'il te plaît.

Il pinça les lèvres alors que les gardes entraient dans la cellule en lui hurlant de se lever.

— Tu sais ce que tu risques.

Oui, elle le savait, mais sa vie comptait plus. Du moins, elle voulait croire qu'elle tenait plus à la vie. Elle hocha la tête et il se leva, la libérant de son étreinte douce et protectrice.

Pensée stupide ! songea-t-elle, cet homme venait de la menacer de la tuer !

Les soldats ne furent pas aussi doux, l'un des l'attrapa par le bras et la souleva brusquement. Cette fois-ci, elle ne se débattit pas, elle ne voulait pas qu'ils lui fassent mal avec leurs bâtons noirs. Elle voulait rester consciente, cette fois ci, en rentrant dans sa cellule, elle se souviendrait !

***

Nahila était encore partie. Tarik enrageait. Mais qu'est-ce qu'il attendait d'elle bordel ? Il avait bien vu le regard des soldats sur elle, pourtant, ils n'avaient fait aucun commentaire lubrique, juste un bref regard vers lui, comme pour essayer de savoir quelque chose.

Cette situation l'exaspérait, ça plus le doute de ses compagnons sur sa fidélité. L'hyène méritait de mourir, c'était un violeur patenté et pas seulement avec les femelles, ça faisait des années qu'il était là, sa mort était une délivrance. Il l'aurait tué de toute manière, il n'aurait jamais laissé ce monstre en liberté, pas alors qu'il avait déjà eu la stupidité d'essayer de faire du mal à Kana... pas alors qu'il avait clairement dit qu'il en ferait à Nahila dès que la situation se présenterait.

Lui-même n'était pas exempt de toute pêcher, mais jamais de sa vie il n'avait fait du mal ainsi à une femme. Le souvenir de la fois où il avait failli tuer la petite biche lui revint. Certes, il n'avait presque jamais fait de mal à une femme. En tout cas, il ne les avait jamais dégradées ni souillées.

Cette journée se passa exactement comme la précédente, chaque jour qui passait le rapprochait un peu plus de la délivrance. Il y avait toujours une ou deux semaines de préparation avant le début des festivités, qui elle-même durait une semaine. Ce serait dur et long, mais il allait devoir attendre le dernier jour pour agir, que tous les invités soient passablement épuisés, bourrés et que même les soldats baissent leur garde, comme ça se produisait toujours. Seulement alors ils pourraient s'enfuir, avec l'aide de leur contact.

Pour l'instant, il suivrait la routine : repas hyper calorique, entraînement, douche, cellule, repas.
Quand il retourna dans sa cage, Nahila n'était toujours pas là. Sa panthère, dont le silence avait été imposé au début de la journée par la dose quotidienne de drogue, rugit d'inquiétude. Il voulait savoir où elle était. Il devait savoir.

Il commença à tourner en rond. Il dut attendre une heure, peut être deux, il n'en était pas sûr, le temps passait bizarrement dans cet endroit, avant que des bruits de pas raisonnent, et que l'odeur de la femelle ne lui arrive au nez.

Elle paraissait plus lucide que la veille, bien que perplexe. Elle aussi avait été lavée, et cette fois-ci, elle portait une robe blanche avec un profond décolleté et fendue jusqu'aux hanches des deux cotés. Elle était presque transparente et ne cachait absolument rien de son corps magnifique. Ni ne cachait qu'elle ne portait rien du tout en dessous, comme le lui dévoila un courant d'air en soulevant un des pans de la robe.

Il grogna au regard lubrique que lui lança le soldat qui marchait derrière elle.

Avant de la faire entrer dans la cage, l'un d'eux lui attrapa le bras de force et lui injecta quelque chose. Par réflexe, elle tenta de retirer son bras, mais que pouvait-elle contre la grosse brute qui la dominait.

— Allez, faites lui sa piqûre et on se tire, j'ai la dalle, râla l'un d'eux en pénétrant dans sa cage après avoir laissé Nahila y entrer.

Elle se frottait nerveusement le bras, en fronçant les sourcils.

Le soldat s'approcha de lui, une seringue emplis d'un étrange liquide rose dans les mains. Tarik gronda, menaçant. Il aurait voulu attraper Nahila pour la cacher derrière lui, mais elle était trop loin et surtout, il risquait de se trahir.

— Allez, soit un gentil gros chat, laisse moi te piquer vite fait, promis tu vas adorer.

Tarik le fusilla du regard, prêt à riposté s'il faisait mine de l'approcher avec la seringue.

D'une main il le menaçait avec le bâton, de l'autre il essayait de le piquer. S'ils avaient été plus nombreux, il se serait peut-être laissé faire. Mais là, ils n'étaient que trois. Une grossière erreur de calcul. Dommage pour eux.

D'un mouvement brusque, la panthère se saisit du teaser et du dos de sa main, il fit valser sans aucune difficulté le tube de verre qui alla s'éclater au sol, répandant son liquide dans la terre sèche.

L'humain ne demanda pas son reste et récupéra son arme avant de courir vers la sortie où ses camarades fermèrent la porte à toute vitesse.

— Merde ! Tu n'as pas géré du tout mec ! se plaignit un des soldats.

— C'est pas grave, on dira qu'on la fait, ça change rien, la fille a été piquée !

— Ouais, allez, cassons-nous.

Ils s'éloignèrent rapidement, le bruit de leur pas raisonnant contre les parois des couloirs en pierre.

Tarik attendit de ne plus les entendre du tout avant de reporter son attention sur sa petite biche.

Elle se tenait appuyée au mur, la main sur le cœur, respirant de manière saccadée. Inquiet de savoir ce qu'ils lui avaient injecté, le félin s'approcha. Les joues rougies, les cheveux légèrement en bataille, comme si elle avait passé les mains dedans à plusieurs reprise...

... et surtout une puissante odeur de désir sexuel.

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Oh oh?

décidément dans cette histoire Nahila saute d'un problème à un autre ! X)

Les lecteurs de la Meute Eclipse !!! chuuuuuute! spoiler pas à ceux qui ne lise pas X) je sais que vous avez devinez ce qui va se passé. Alors chut!

les autres, une théorie? X)

Kiss

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