Chapitre 8.

Son poing entrant en collision avec de la chaire, le bruit d'un os qui craque, le cri de douleur.

L'odeur du sang et de la sueur.

Tarik observa froidement son adversaire tomber en sol, inconscient, après qu'il lui eut fracturé la mâchoire.

Nahila avait été emmené. Quelques minutes plus tard, Kana était partie à son tour. Il n'était pas assez stupide pour ne pas savoir ce qui arrivait à Kana, à chaque fois qu'il la perdait de vue.

Un autre adversaire lui fut donné, il ne fit pas de quartier.

Il haïssait cette vie ! il haïssait de ne pas pouvoir protéger toutes ces femmes forcées de subir l'attention lubrique des soldats... et des autres changelin. L'hyène face à lui ne s'était pas gêné pour faire des attouchements à la petite biche, la veille.

Ils les auraient tous tués, ami et ennemi. Il avait senti le désespoir de la jeune femme, il avait même cru qu'elle allait éclater en sanglots. Comme elle avait été forte !

Sa panthère, même assommée par la drogue, rugit dans sa tête, son instinct de protection exacerbé.

La collision de la chaire, les os qui craque, l'odeur du sang.

Les soldats qui ordonnent qu'on les sépare.

L'odeur de la mort.

L'hyène était morte.

On le sépara de force du corps.

Il la haïssait, maudite petite biche, qu'elle crève et ne revienne jamais, celle qui le rendait si incontrôlable. Tout allait bien, son plan était parfait, pourquoi avait-il fallu qu'elle apparaisse dans sa vie. Il était à deux doigts de la liberté ! sa présence était un frein, elle lui faisait faire n'importe quoi, au moindre doute, Lord Arthus se servirait d'elle pour lui faire cracher le morceau, pour lui faire révéler les plans.

Il ne dirait rien.

Il la laisserait crever devant ses yeux, il ne dirait rien des plans de rébellion. Trop de vie était en jeu pour que celle de cette maudite femelle prime.

D'ailleurs, il la tuerait lui-même ! dès qu'elle reviendrait dans sa cellule... Si elle revenait dans leur cellule, il achèverait vite et bien sa pauvre vie, il ne la laisserait pas souffrir comme Kana.

C'était de la pitié en soit, même s'il aurait dû la tuer la veille, avant que les soldats ne l'emmènent. Avant qu'ils ne la...

Un rugissement de rage lui échappa et il commença à se débattre contre les soldats qui le retenaient, il frappa sans réfléchir, dans le tas, brisa des côtes, des nez, des mâchoires, jusqu'à ce que leur foutu taser ne s'abatte sur lui et que le noir l'envahisse dans une vague de douleur électrique.

***

Quand il se réveilla, Tarik fut particulièrement surpris de découvrir qu'il n'était pas en salle d'isolement, mais dans sa cellule habituelle.

Il se redressa rapidement, mais regretta vite son geste en sentant son corps maltraité protester vivement. Rassemblant ses dernier souvenir en se frottant le visage dans l'espoir de faire cesser son mal de tête, il réalisa qu'il avait sacrément pété les plombs.

Bordel, cette femelle lui mettait la tête à l'envers, raison de plus pour achever sa vie si elle revenait.

Regardant de l'autre côté des barreaux de sa cellule, le félin constata l'absence de Kana dans la sienne, de nouveau son cœur se serra. Depuis combien de temps connaissait-il la vipère ?

suffisamment pour la considérer comme un membre de sa famille... comme cette petite sœur perdue des années plus tôt.

Et puis, zut, il n'avait aucun devoir envers elle.

À peine ces pensées se furent-elles formées dans son esprit que des bruits de pas raisonnèrent et Kana fut jeter dans sa cellule.

Tarik attendit patiemment que les gardes disparaissent avant de se précipiter vers les barreaux de sa cage.

— Kana ? demanda-t-il inquiet.

La vipère se tenait recroquevillée dans un coin, ses yeux dorés luisant dans le noir, ses cheveux sombre, mouillé, retombait sur son visage, signe qu'elle avait pris une douche.

— Ils sont tous mort, déclara-t-elle pourtant d'une voix calme. Ils m'ont bâillonnée, les humains sont des créatures stupides. Et maintenant, ils sont morts. Quand on sera sortie, j'en sacrifierais dix pour chaque souillure qu'ils m'ont faite.

La panthère de Tarik hurla de douleur pour la jeune femme qui subissait, années après année, la violence des gardes. Heureusement, ils n'avaient toujours pas compris qu'elle enduisait ses ongles de son propre poison mortel.

— Lorsqu'on sortira, je brûlerais ce château, et je sacrifierais dix hommes pour chaque souillure qu'il ton fait, répéta-t-il.

Ce ne serait pas lui qui empêcherait la vengeance de la vipère de s'abattre sur cette espèce de monstre.

De nouveau, des gardes se firent entendre et la lumière illumina leur couloir. Tarik crut que son cœur allait cesser de battre lorsqu'il aperçut Nahila qui marchait au milieu du cortège. Elle portait une robe violette et ses pieds nus ne faisaient presque pas de bruit sur le sol en pierre humide. Son visage était pâle, et son regard fixe, lorsque les gardes la firent entrer dans la cellule.

Et soudain, toutes ses envies de meurtre s'évanouir devant cette femelle sans défense et immobile dans la cage.

— Tarik ? demanda Kana.

Il sut ce qu'elle voulait savoir, alors prudemment, il s'approcha de la petite biche.

— Nahila, appela-t-il.

Elle ne réagit pas, le regard dans le vide. En s'approchant d'avantage, il s'aperçut que ses pupilles étaient extrêmement dilatées et son souffle superficiel.

— Je crois qu'elle est droguée...

Kana poussa un cri étouffé.

— Est-ce qu'elle... elle hésita, ne voulait pas le dire.

— Nahila, je vais m'approcher doucement, d'accord, tu ne crains rien.

Il voulait être rassurant, mais sa voix grave grognait comme une menace, pourtant, la femelle ne cilla pas lorsqu'il se pencha dans son cou pour humer son parfum. Une odeur de femme mûre, de proie, de prairie aussi. Une odeur masculine, superficielle. Mais son odorat n'était pas assez développé pour savoir s'il s'était immiscé en elle. Il jura de retrouver et de tuer cet homme s'il lui avait fait du mal.

— Mon odorat n'est pas aussi bien développer que celui d'un loup, déplora-t-il.

Depuis qu'il côtoyait les deux changelins loup de la cellule voisine, Julyam et Loup, il avait appris à sentir différemment, mais il ne serait jamais aussi doué qu'eux.

Il pria donc pour que l'odeur soit tenue parce que l'homme ne l'avait pas touché sexuellement, et non pas à cause d'une douche prolongée.

Malgré lui, avec douceur, il effleura le visage de la jeune proie, espérant la faire revenir à elle sans la terroriser.

— Petite biche, parle-moi, tout va bien ?

Elle resta les yeux dans le vide quelque seconde encore avant de battre vivement des cils et enfin son regard se posa sur lui.

— Tarik ? chuchota-t-elle d'une voix légèrement enroué.

Elle perdit l'équilibre et s'effondra contre son torse.

— Nahila, appela Kana. Qu'est-ce qui t'es arrivé.

La joue pressée contre sa poitrine et les mains agrippées à son t-shirt, la jeune biche fronça les sourcils avec un air perdu.

— Je ne sais pas...

Elle ferma doucement les yeux en se balançant contre lui.

— J'ai sommeil, on peut dormir ?

Elle releva de nouveau ses grands yeux bruns vers lui. Aucune crainte dans son regard, aucune inquiétude, une confiance totale. Tarik en eut le souffle coupé.

— Je pense qu'elle va bien.

Aussi fou que cela puisse être, personne ne semblait lui avoir fait de mal. Mais elle avait bien été droguée, pour une raison ou pour une autre et elle ne se souvenait pas de ce qui lui était arrivé. Il ne pensait pas qu'elle mentait, il y avait quelque chose d'indescriptiblement honnête dans sa manière de se comportait, elle n'avait pas l'air du tout de maîtriser l'art de la tromperie.

Avec douceur, il la guida jusqu'au promontoire en pierre où il l'aida à s'allonger. Mais elle resta accrocher à son t-shirt avec obstination alors il s'allongea près d'elle. Tarik se figea lorsqu'en toute innocence, elle vint se blottir contre lui.

— Tu restes, hein ? chuchota-t-elle encore sous l'emprise de la drogue. Quand tu es là je me sens tellement bien. Tu me protèges ?

Figé, mal à l'aise pas la confiance qu'elle lui offrait, le mâle ne répondit pas. Il ne pouvait pas la protéger, pas ici, personne ne le pouvait. Heureusement pour lui, elle ne réclamait pas vraiment de réponse, et une minute plus tard, elle ronflait doucement.

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Ouf! le chapitre est à l'heure! ^^

Je vous jure, j'étais persuadée toute la semaine d'avoir un chapitre prêt pour aujourd'hui, et en me levant ce matin pour le publier! hop! il n'était pas terminé X) bref, du coup heureusement pour moi je savais déjà ce qui allait se dérouler dans ce chapitre je n'ai donc pas eut trop de mal à en terminer la rédaction.

bref! j'espère que ce chapitre vous à plus, un point de vue de Tarik pour changer un peu, l'intrigue avance doucement mais sûrement.

n'hésitez pas à me donner votre ressentit et je vous dis à la semaine prochaine pour le prochain chapitre ;)

Kiss

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