Chapitre 5.
Nahila se réveilla en sursaut en entendant la porte de sa cellule s'ouvrir. Une panique la prit à la gorge en songeant qu'un garde l'avait probablement vue assoupis sur le promontoire de pierre où elle avait dormi la veille, et elle fut donc presque soulagée de voir Tarik entrée dans la pièce.
Elle quitta sa cachette... Grossière erreur, une fureur pure brillait dans ses yeux et il se jeta sur elle dans un cri de rage, l'agrippant à la gorge, il la souleva comme si elle ne pesait rien et la plaqua contre un des murs de la cellule.
— Qui es-tu ? Qui t'envoie ? Réponds ! rugit-il en compressant sa gorge sous sa lourde paluche.
Incapable d'inspirer, Nahila posa ses propres mains autour du poignet de l'homme dans l'espoir de le faire lâcher prise. Elle battit des jambes, entrouvrant la bouche à la recherche d'air.
— Tarik ! protesta Kana. Lâche là tu vas la tuée.
Nahila fut incapable de le lâcher du regard alors que petit à petit l'air lui manquait. Il y avait une telle haine dans ses yeux... elle commençait à perdre ses forces alors que la pression sur sa gorge ne s'apaisait pas. Ses poumons en feu réclamaient de l'oxygène et des points noirs commencèrent à brouiller sa vision.
— Tarik ! tu es peut-être en train de tuée une innocente.
Soudain, comme s'il s'était brûlé, il la relâcha vivement en jurant et en s'éloignant. Nahila s'effondra au sol, toussant et prenant de grande inspiration, consciente qu'elle venait de frôler la mort.
Le félin fit quelques pas en passant ses mains dans ses cheveux avant de revenir vivement vers elle. Nahila eut un mouvement de recul, mais elle ne put que se recroqueviller contre le mur lorsqu'il s'agenouilla face à elle et lui saisit la mâchoire pour lui faire relever la tête.
— Qui es-tu ?
— Je... (elle déglutit difficilement pour essayer de rendre sa voix audible) Je m'appelle Nahila, je suis une biche de la coalition des changelins non-prédateurs situé au...
— Je sais où se situe la coalition, femme, coupa-t-il en se relevant. Qui t'envoie, pourquoi es-tu là ?
Nahila serra les dents faces à son refus de la nommée par son nom.
— J'ai été enlevé à mon père il y a...
Quelques jours ? Quelques semaines ? Depuis combien de temps était-elle dans le château de Lord Arthus ? Elle n'arrivait pas à se souvenir.
—... Un moment, fini-t-elle par compléter. L'humain m'a fait une proposition.
Rien que d'y penser un frisson de dégoût la parcourut.
— Mais j'ai refusé ! s'empressa-t-elle de dire lorsque Tarik la fusilla du regard. C'est pour ça que je suis ici.
— Que t'a-t-il proposé.
— Il voulait... (elle fronça les sourcils, sa mémoire semblait lui faire défaut.) Je ne me souviens plus... il m'a... demandé en mariage, je crois...
— C'est un effet secondaire du sérum, fit doucement Kana. On perd la mémoire, parce qu'il touche notre animal et qu'il fait partie de cette mémoire. Quoi que Lord Arthus (Kana cracha par terre) t'ai demandée, ça a tellement choquée ta biche que c'est elle qui en a garder la mémoire. Et le sérum l'a effacé.
— Que fais ce sérum... est ce que... est ce que je vais me transformer en humaine ? osa demander Nahila.
— Il fait taire ton animal et te bloque sous forme humaine.
À sa grande surprise, c'était Tarik qui avait répondu.
— Mais... elle va revenir ? si j'arrête de prendre cette drogue.
L'homme lui lança un regard sombre.
— On n'arrête pas de prendre cette drogue, rétorqua-t-il. Tu ne quitteras pas cet endroit, petite biche.
— Où sommes-nous ?
— Le zoo de Lord Arthus. C'est là qu'ils stock tout les changelins pour ses foutues expériences et ses jeux, expliqua la vipère.
— C'est la deuxième fois que tu parles de jeux, qu'est-ce que c'est.
— La raison pour laquelle je me méfis de toi, gronda Tarik sans cesser de faire les cent pas.
La panthère dévisagea la petite créature recroquevillée sur le sol de la prison. Comment faisait-elle pour être belle même ainsi. Une lueur d'intelligence et de curiosité brillait dans ses yeux bruns depuis qu'elle avait commencé à recevoir des réponses à ses questions, même si elle continuait de le suivre du regard avec crainte.
Elle avait bien raison d'avoir peur de lui, il la tuerait s'il le fallait. Il avait travaillé trop dur pour qu'elle vienne tout gâcher maintenant.
— Les jeux se déroule une fois l'an, commença à expliquer Kana, qui s'était prise d'affection pour la jeune femme. Ce sont des rituels barbares qui amusent bien les humains. Et c'est encore pire si tu es une femme.
Tarik observa attentivement le visage de la jeune biche se peindre de détresse.
— L'entièreté du processus consiste à mettre deux ou plus de combattant dans une arène de sable et de les faire s'entre-déchirer parfois jusqu'à la mort, expliqua-t-il. On nous entraîne pour ça, c'est ce qu'on a fait aujourd'hui, quand tu étais là à dormir.
Elle lui lança un regard curieux, comme si elle n'arrivait pas à saisir pourquoi il était en colère contre lui.
— Elle n'y est pour rien, Tarik, c'est une femme, elle ne rentrera probablement pas dans l'arène.
— Tu es une femme aussi, Kana, mais toi, tu entres dans l'arène.
La vipère siffla.
— Parce que je suis aussi dangereuse qu'un homme. Souviens-toi, la première sélection, on m'avait mise aussi de côté.
La panthère eut un ricanement, il s'en souvenait parfaitement bien, Kana était arrivée juste avant les débuts des jeux, comme Nahila. Il y avait toujours une recrudescence de changelin durant cette période. Ils l'avaient mise de côté, pensant qu'elle était inoffensive. Les premiers soldats à avoir voulu abuser d'elle avaient appris la leçon de leur vie.
— Et les femmes ? demanda la biche, réorientant la conversation.
Tarik vit Kana hésiter.
— Elles sont offertes à ceux qui en ont les moyens, rétorqua-t-il.
— Tarik ! protesta la vipère.
— Et bien ? tu voulais qu'on l'éduque sur la vie qu'elle aura ici, il n'est plus temps de lui mentir. Tu es bien foutu, petite biche, tu vas avoir beaucoup de succès.
L'horreur se peignit sur son visage et la panthère fut surprise de voir une pointe de rébellion l'animer.
— Ils n'ont pas le droit de faire ça ! s'écria-t-il.
Il haussa un sourcil moqueur.
— Ils ont tous les droits, ici.
— Sais-tu te battre, Nahila ? demanda Kana avec une pointe d'espoir. As-tu une capacité particulière donné par ton espèce ?
La jeune femme se leva de l'endroit où elle était prostrée depuis qu'il l'avait agressée et s'épousseta discrètement les fesses. Puis elle secoua la tête.
— Non, je n'ai jamais eu besoin de me battre.
Tarik eut un reniflement méprisant.
— À quoi tu t'attendais d'une bouffeuse d'herbe.
À sa grande surprise, elle s'enflamma.
— Je ne te permet pas ! je ne tue pas d'animaux pour me nourrir, moi !
Sans réfléchir le mâle l'attrapa par le bras et la poussa contre le mur de pierre avant même qu'elle n'ait eu le temps de le voir bouger.
— Et tu ferais mieux de t'en souvenir, je tue pour me nourrir, c'est dans mon ADN et ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas mangé de biche.
Tarik prit une profonde inspiration, elle sentait la peur, pourtant, elle soutint son regard. Tiens donc, la petite proie avait du courage, finalement. Tant mieux pour elle, car s'il ne faisait que la menacer, ce ne seraient pas les cas des autres. Son regard se porta involontairement sur la gorge, là où battait son pouls à toute vitesse. Il avait l'impression que ça faisait des siècles qu'il n'avait pas enfoncé ses crocs dans la tendre gorge d'un animal pour sentir le goût ferreux du sang se répandre dans sa bouche. Il gronda tout bas, furieux et elle eut un petit sursaut qui fit glisser la manche du t-shirt beaucoup trop grand pour elle le long de son bras, dévoilant son épaule et le début de la rondeur d'un sein.
Et soudain, une toute autre faim l'envahit.
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Oulàlà! mais qu'est ce qui va arrivez à notre pauvre petite biche! ils ont l'air bien dans la merde nos personnages là X)
J'espère que ce chapitre vous à plus ^^ n'hésitez pas à laisser des commentaires et à me donner votre avis, les choses ce mettent en place petit à petit ;)
je vous dis à dimanche prochain pour le chapitre suivant!
Kiss
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