Chapitre 36.

Il y avait quelque chose de très primitif et satisfaisant d'avoir Cassandra ligotée dans sa grotte. Le lieu n'avait pas toujours ressemblé à ça, en fait, avant que l'humaine ne débarque dans sa vie, il n'y avait qu'une cheminée et un tas de paille avec une couverture, Nikolai savait se satisfaire du confort minimum. Puis un lit avait été libéré de la chambre d'enfant, il l'avait donc ramené là, petit à petit, il avait commencé à travailler. Il avait fabriqué le plan de travail de la cuisine pour ne pas penser à Cassandra, puis les tabourets quand elle le faisait bander toute la nuit et qu'il n'arrivait pas à dormir. Il avait ajouté un tapis l'après-midi même afin que ses pieds restent au chaud quand il la kidnapperait.

Sa nervosité ne lui avait pas échappé aussi s'approcha-t-il d'elle pour lui enlever son bâillon afin qu'elle puisse s'exprimer. Cassandra était délicieusement ébouriffée, ses cheveux emmêlé, noir corbeau reflétaient les lueurs du feu et elle portait son affreuse chemise de nuit grise. Elle était magnifique.

— Tu peux hurler, maintenant, signala-t-il pour rire.

Elle sembla se détendre un peu à son trait d'humour.

— Je suppose que personne ne m'entendra, ici, murmura-t-elle.

Possible, il n'était même plus sur le territoire d'Athos, mais sur un territoire neutre bien plus proche des montagnes. Ça forçait Nikolai à marcher longtemps pour l'atteindre, mais il se satisfaisait de cette grotte qu'il avait aménagée de ses mains suffisamment loin de tout pour être tranquille. Les hurlements de Cassandra se perdraient dans la nuit.

— En effet, murmura-t-il.

Il lui détacha les jambes, prenant garde à ne pas toucher ses délicates chevilles, puis libéra ses poignets et ses bras. Une fois libre, elle ne chercha ni à s'enfuir ni à l'attaquer, bon point pour lui. Nikolai l'attrapa par les bras et la mit debout sur le lit avant de faire un pas en arrière. Dans sa chemise de nuit collet monté, elle avait l'air terriblement prude, très aristocrate intouchable. La chemise devait être défaite par une rangée interminable de boutons à l'avant que Nikolai savait ne pas avoir la patience de défaire un à un.

— Cassandra, demanda-t-il en cherchant son regard.

— Oui ?

— Est-ce que tu sais pourquoi je t'ai amené ici ?

Elle lui lança un regard confus, mais c'était important pour Nikolai qu'ils sachent tous les deux ce qu'ils attendaient de l'autre.

— Eh bien... murmura-t-elle, embarrassée. Tu sais bien.

Elle tourna la tête en se tordant les mains. Nikolai saisit sa mâchoire entre deux doigts et la força à le regarder.

— Oui, je sais, mais je veux que tu le dises.

Elle lui lança son meilleur regard de duchesse outrée, mais répondit finalement d'une petite voix presque inaudible :

— Nous allons avoir un rapport sexuel.

Ce fut plus fort que lui, il sourit et elle, elle s'empourpra.

— Non, ricana-t-il.

Son visage se décomposa alors il s'empressa de s'expliquer.

— Nous allons baiser, Cassandra, nous n'allons pas avoir un rapport sexuel.

Elle cilla vivement.

— Mais c'est la même chose, s'indigna-t-elle d'une voix plus aiguë.

— Oh, non, nous n'allons rien de faire d'aussi fade et aseptiser qu'un rapport. Et pas qu'une fois. Nous allons baiser, ce sera sauvage, ce sera sale, ce sera moite et bruyant. Tu vas jouir, beaucoup, et supplier, sans doute, tu vas lâcher prise parce que tu n'auras pas le choix pour espérer baiser avec un ours.

Chaque fois qu'il disait « baiser » ses yeux s'écarquillait un peu plus et sa pupille se dilatait, ce mot la faisait réagir et il nota de l'utiliser souvent.

— Dis-le.

Elle pinça les lèvres en rougissant furieusement.

— Quoi donc ?

— Ce qu'on va faire, Cassandra, dis-le.

Elle prit une inspiration.

— C'est tellement vulgaire, grommela-t-elle.

Elle l'amusait, si elle savait, il avait l'intention de lui dire et de lui faire des choses encore plus vulgaires. Mais il attendit.

— Nous allons... commença-t-elle avant de se lécher nerveusement la lèvre supérieure. Nous allons faire l'amour ?

Il sourit. Ce n'était pas tout à fait ce qu'il voulait, mais il s'en contenterait, c'était déjà un terme plus vivant.

— Exactement, toute la semaine.

Elle eut un rire nerveux.

— C'est impossible.

Il lui lança un regard terriblement sérieux.

— Je suis un ours, Cassandra, rien n'est impossible. Tu me défis ?

Ses jolis yeux de miel s'écarquillèrent alors qu'elle comprenait sans doute l'implication d'un tel défi. Puis elle cilla et hocha la tête. Oh la petite maligne, pas si prude que ça en fait.

— Très bien, murmura-t-il en faisant un pas en arrière. Déshabille-toi, femme.

Cassandra se mit à respirer plus vite et son regard se porta vers la cheminée alors qu'elle triturait nerveusement un bout de sa chemise de nuit.

— On... on devrait peut-être baisser la luminosité non ? balbutia-t-elle en serrant les bras autour d'elle.

Nikolai haussa un sourcil moqueur.

— Je vois dans le noir.

— Oh.

— Ça te gêne ? demanda-t-il. De te mettre nu ?

Elle ne pouvait pas rougir plus, mais elle baissa la tête comme pour regarder son propre corps.

— Ça fait longtemps que je n'ai pas été nue devant quelqu'un, avoua-t-elle.

Elle aurait peut-être dû y songer avant de lui faire du rentre-dedans. Mais il ne le lui dit pas, il n'avait pas l'intention d'utiliser les insécurités de Cassandra contre elle.

— Tu veux que je commence ?

Elle hocha vivement la tête et Nikolai se débarrassa de son pull et de son t-shirt d'un mouvement fluide, toute en économie de geste. Le regard de Cassandra se fit plus intense, parcourant le haut de son corps nu avec avidité. Nikolai se redressa un peu, sentant l'envie de se pavaner comme un coq pour cette femme. Et encore, elle ne l'avait pas vu au printemps, quand ses réserves de graisse de l'hiver avaient fondu après son hibernation annuelle et qu'il ne restait que le muscle.

Il s'approcha d'elle doucement et pencha la tête sur le côté, pour la regarder, même debout sur le lit, elle était plus petite que lui.

— Embrasse-moi, murmura-t-il.

Cassandra, n'hésita pas une seconde et se pencha vers lui pour mêler son souffle au sien et effleurer ses lèvres avec douceur. Un baiser chaste bien loin de la passion de l'après-midi. Nikolai posa une main au creux de ses reins et l'attira tout contre son corps à demi nu, approfondissant leur baiser jusqu'à ce qu'elle ouvre la bouche pour lui. Il investit son souffle de sa langue et elle enroula ses bras atour de son cou, pressa ses seins contre son torse. Il se saisit d'une de ses fesses, maudit sa chemise de nui qui l'empêchait d'accéder à sa chair nue. Ce simple contact acheva de parfaire son excitation et son pantalon fut de trop.

— Tu es si moelleuse, j'ai hâte de presser ma peau contre la tienne, murmura-t-il en tirant doucement sur le col en flanelle de sa chemise de nuit informe pour accéder à son cou avec ses lèvres.

Cassandra poussa un petit soupir avant de le repousser et elle commença à déboutonner son vêtement. Nikolai admira avec plaisir l'apparition de sa peau nacrée à chaque bouton supplémentaire, se retenant de tirer un coup sec dessus pour tout déchirer. Ça devait venir d'elle. Maintenant qu'elle était dans son antre, Cassandra était entièrement à sa merci, il pouvait faire ce qu'il voulait d'elle, mais ce qu'il voulait, c'était qu'elle fasse par elle-même ce qu'il attendait d'elle. Qu'elle le veuille aussi, qu'elle consente, alors il lui laissa le temps et quand elle eu déboutonner assez pour simplement laisser glisser le vêtement, il ne la pressa pas. Elle prit une inspiration, comme pour se donner du courage, et la chemise de nuit grise glissa jusqu'à ses pieds.

Nikolai déglutit. Elle était entièrement nue en dessous. Pour la première fois, il lui était permis de l'admirer sans tous ces vêtements frustrants qu'elle portait la journée, le feu projetait un jeu de lumière et d'ombre qui la rendait presque irréelle. Sa peau était d'une pâleur extrême ce qui rendait ses cheveux noirs d'autant plus contrastants et sa bouche rouge encore plus appétissante. Elle avait une poitrine généreuse, comme il l'avait souvent deviné, du genre suffisamment gros pour qu'il puisse s'en saisir à pleine main, et ses tétons rouges pointaient comme deux fruits qu'il avait hâte de dévorer. Ses hanches étaient pleines et rondes avec de solides poignées d'amour, le genre de hanche dont il pourrait ses saisir avec plaisir pendant le sexe pour la maintenir. Cassandra était loin d'être mince et il adora ça, son corps tout en douceur, en chair et en courbe était fait pour un ours, pour lui, il y avait tant de vallons à explorer, à lécher, à saisir et à mordre ! Et le plus appétissant disparaissait entre ses cuisses pressées l'une contre l'autre, comme pour essayer en vain de dissimuler l'odeur de son excitation.

— Femme, demanda-t-il en s'approchant aussi près qu'il le pouvait sans la toucher, puis-je toucher tes chevilles ?

Elle cilla avant de sourire en dévoilant ses jolies dents.

— Eh bien, murmura-t-elle d'une voix légèrement enrouée. Je crois que désormais, tu entres dans la catégorie amant, alors oui.

Il ne se le fit pas dire deux fois. Nikolai saisit les chevilles de Cassandra et tira un coup sec dessus pour la faire tomber sur le lit. Elle poussa un petit cri, mais il lui grimpait déjà dessus, la surplombant de toute sa largeur, il saisit ses poignets et les lui bloqua au-dessus de sa tête en laissant un grognement inquiétant faire vibrer sa poitrine. Il enfouit son visage dans son cou, inspirant sa délicieuse odeur.

— Alors, gronda-t-il d'une voix menaçante. Que pense-tu du fais que tu es désormais à ma merci ? Je peux faire tout ce que je veux de toi...

Il la laissa digérer ce que ça impliquait sans relever la tête pour qu'elle ne voie pas son visage.

— Est-ce que ça t'effraie ?

Elle s'était figée lorsqu'il l'avait pris d'assaut.

— Nikolai, murmura-t-elle en déglutissant. Lâche-moi.

Merde.

Il avait vraiment espéré qu'elle n'aurait pas peur de lui, il la lâcha immédiatement et se redressa, entamant un mouvement pour s'éloigner, mais les mains libres de Cassandra entourèrent mon visage.

— Gentil ours, murmura-t-elle avec un petit air satisfait.

Pardon ?

Il chercha son regard, elle n'avait absolument pas l'air effrayer, allant jusqu'à jouer avec sa barbe de ses doigts fins.

— Arrête d'essayer de me faire peur, je suis lasse de ce jeu, je sais que tu ne me feras pas mal. Je te fais confiance.

Nikolai n'aurait pas trop sur décrire le sentiment qui fleurit dans sa poitrine, sans doute de l'amusement parce que ses lèvres frémir pour essayer de former un sourire idiot.

— N'hésite jamais à m'interrompre comme tu viens de le faire, dit-il presque dans une supplique

Le regard de Cassandra se fit compréhensif et elle hocha la tête.

— Vas-y, fait moi rêver.

Elle glissa une main dans ses cheveux et tira pour venir l'embrasser. Elle était audacieuse, belle et plus sûre d'elle maintenant qu'elle était à l'aise, et Nikolai trouvait ça charmant.

Il s'écarta une seconde.

— Je pensais plutôt te faire jouir.

Elle glapit en rougissant avant de rire doucement et il l'embrassa pour goûter sa joie, un goût qu'il associerait désormais à Cassandra.

— Ne te retiens pas.

Cassandra avait une peau blanche magnifique, souple sous ses doigts et qui rosissait à des endroits stratégiques. Nikolai pencha la tête sur le côté, l'admirant tout son saoul, jusqu'à ne plus pouvoir résister à ces seins qui l'appelaient. Il était lourd et frais dans sa main, et il avait l'impression qu'en comparaison, il brûlait de l'intérieur. Nikolai se pencha pour embrasser un téton rose qui pointait effrontément. Il était légèrement râpeux sous sa langue et il prit plaisir à le faire rouler pour en goûter la texture. Glissant les mains sous ses cuisses, il les lui plia et vint peser contre sa féminité douce, chaude et rose, regrettant d'avoir encore son pantalon. Cassandra prit une brusque inspiration et ses doigts se resserrèrent dans ses cheveux. Ses jolis yeux s'écarquillèrent lorsqu'il pesa un peu plus fort, lui laissant supposer tout ce qu'elle aurait bientôt.

— Nikolai, souffla-t-elle.

— Chuuut, tout va bien, murmura-t-il en l'embrassant.

Il investit sa bouche, l'attrapa par la mâchoire pour lui tourner la tête à l'angle qui lui convenait, et revint à la charge, jusqu'à ce qu'elle pousse un long gémissement et se détende complètement contre lui. Bien. Il reprit sa mission de la dévorer, descendit le long de sa gorge et la chatouilla de sa barbe, poursuivie dans un chapelet de baiser humide jusqu'à ses seins qu'il admira un instant avant de jouer avec, les réchauffant de son souffle, les prenant en bouche, les suçotant, les mordillant et Cassandra laissa échapper d'autre petit son mal étouffé, comme si elle résistait encore. Il aurait pu passer des heures justes à jouer avec ses seins, mais ce serait pour plus tard, car son odeur enivrante le guidait plus bas. Il poursuivit sa descente, embrassant son ventre moelleux, léchant les petites marques que l'enfant qu'elle avait porté avait laissées sur cette partie de son corps, mordillant doucement la peau sensible juste sous son nombril et atterrit enfin entre ses cuisses. Le sexe de Cassandra était déjà rose et luisant d'excitation, mais elle était toute raide d'anticipation. Nikolai tourna la tête pour lui embrasser l'intérieur de la cuisse.

— Détends-toi, ordonna-t-il d'une voix encourageante. Ou tu n'auras rien du tout.

Elle se mordit la lèvre et il lui mordilla la peau fine de sa cuisse lorsqu'elle n'accéda pas à son ordre. Cassandra sursauta, se tendit encore plus avant d'expirer lentement en se détendant.

— Bien. Maintenant, dis-moi comment tu veux que je te lèche ? murmura-t-il en laissant son souffle s'abattre sur elle.

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Hello louveteau !

Oui, les chapitres qui vont suivre tournerons autour de la semaine qu'ils passerons tout les deux, j'espère que vous avez hâte X) parce qu'ils ont absolument pas l'intention d'être sage.

J'espère que ce chapitre vous aura plus ! Et je vous dit à la semaine prochaine.

Kiss


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