Chapitre 28.
C'était son tour de récupérer Raphael. Cassandra était ravie de retrouver son fils, la seule chose stable dans sa vie. Un peu en retrait tendit qu'il disait au revoir à son père, elle fronça les sourcils quand Camille s'approcha d'elle.
— Salut, fit la rousse.
Cassandra pencha la tête sur le côté.
— Salut.
— Je peux te poser une question ?
La rousse ne lui parlait presque jamais. Ce n'était pas qu'elles ne s'entendaient pas ou qu'elles avaient une sorte de rivalité idiote, c'était juste qu'elles n'avaient rien à se dire.
— Euh, oui ? je suppose que oui.
Camille croisa les bras en lançant un regard agacé à Enzo.
— Tu sens l'ours, et ça inquiète Enzo, il veut que je te cuisine pour savoir si tu entretiens une relation avec cet ours, si ça va pour toi, et il espère que comme je suis une femme et pas ton ex, tu te confies à moi. À oui, et il a ajouter qu'il fallait que je sois discrète pour pas que tu saches que c'est lui qui demande.
Cassandra lui lança un regard incrédule, auquel Camille répliqua en haussant les épaules amusées.
— Les hommes se prennent trop la tête.
— Je... je n'ai pas de relation avec Nikolai. Enfin, je veux dire, il est mon patron, ce serait...
— Follement excitant ? suggéra Camille.
— Scandaleux ! s'indigna Cassandra.
— C'est ce que j'ai dit, répliqua-t-elle en riant. Nan, mais sérieux, tu n'as même pas un peu envie de te faire sauter par un ours ? Il paraît que ce sont des amants d'enfer !
Cassandra rougit jusqu'à la racine des cheveux, se souvenant pourquoi elle et Camille n'étaient pas amies. La rousse n'avait aucun filtre.
— N-non, enfin, non ! ça ne se fait pas, et puis je n'ai pas... on ne peut pas... enfin, je ne vais pas l'épouser !
— Qui te parle de mariage, moi je te parle d'amusement.
L'image de Nikolai, au-dessus d'elle, s'imposa à l'esprit de Cassandra qui se sentit virer couleur tomate.
— Oh, tu as pensé à un truc indécent ! J'étais sûr que tu voulais lui sauter dessus ! Il est sexy ?
Nikolai torse nu qui portait un tronc d'arbre.
— Oui ? coassa-t-elle.
— Tu devrais coucher avec lui, conclut la rousse.
— Mais... mais, mais... enfin...
— Oh, pitié, ne joue pas les sainte-nitouche, je te suggère de t'amuser par de le demander en mariage, c'est un ours, il comprendra.
— Et s'il n'est pas intéressé ?
Camille haussa les épaules.
— Tu ne le sauras que si tu essayes. Mais si tu as peur, déboutonne un peu tes robes et tu auras vite ta réponse.
Cassandra posa une main sur sa robe boutonnée jusqu'au coup, scandalisée.
— Bon, c'est l'heure ! Au fait ! Ne dis pas à Enzo que je t'ai suggéré de coucher avec lui, hein !
La rousse lui fit un clin d'œil et s'en alla, la laissant seule avec son fils. Elle n'allait pas... non, enfin ! bien sûr que non !
Et pourquoi non au fait ?
Cassandra cilla, en fait, absolument rien ne l'empêchait de coucher avec Nikolai. Il lui avait déjà prouvé qu'il s'en fichait des conventions sociales. Elle rougit en songeant que ça lui plairait bien. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu un homme dans son lit.
Le lendemain, encore perturbée, Cassandra regardait sa chemise ouverte jusqu'à la naissance de ses seins. Les paroles de Camille tourbillonnaient dans sa tête et... ça lui paraissait toujours indécent.
On toqua à la porte et elle secoua la tête en allant ouvrir. Non mais n'importe quoi, comme si elle allait faire du rentre-dedans à Nikolai... qui se tenait derrière la porte. Son regard tomba dans son décolleté déboutonné et elle se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux. Si elle le reboutonnait maintenant, elle donnerait l'impression de n'avoir pas fini de s'habiller. Une leçon qu'elle avait retenue de sa mère, c'était de toujours donner l'illusion de maîtriser la situation, même si ce n'était pas le cas.
— Raphael, dépêche-toi on va y aller ! cria-t-elle sans toucher à ses boutons.
Elle carra les épaules, haussa un sourcil et défia Nikolai de faire le moindre commentaire. Sage, l'ours s'en abstint.
Deux heures plus tard, elle regretta sa décision, l'ours n'avait aucune tenue et il ne s'en cachait même pas ! Son regard plongé dans son décolleté l'empêchait de se concentrer sur ce que lui décrivait Nahila.
— D'accord, un tapis tout doux, c'est vrai que c'est confortable pour marcher dessus pieds nus, approuva Cassandra.
Nahila rougit.
— Oh, oui, aussi.
Aussi ? Comment ça aussi ? qu'avait-elle l'intention de faire avec ce tapis... hum, non finalement elle n'avait pas envie de savoir. Bon, elle allait devoir retourner en ville pour trouver les meubles que lui avait demandés Nahila pour la chambre qu'elle partageait avec Tarik, celui-ci n'avait pas voulu se prononcer. Une fois de plus, c'était une femme qui décidait de la décoration du lieu de vie commun. Elle en fit la remarque à Nikolai qu'ils retournaient prendre des mesures.
— Charge mentale.
— Pardon ?
— Ça s'appelle la charge mentale, quand c'est une seule personne du couple qui prend les décisions et réfléchit à la vie pratique du couple. Charge mentale.
— Je n'avais jamais vu ça comme ça, mais maintenant que tu le dis.
Nikolai haussa les épaules, accroupie près du mur.
— Dix-neuf centimètres, déclara-t-il en lui montrant le mètre.
Cassandra se pencha, les mains sur les genoux.
— C'est une bonne taille.
Il se leva brusquement.
— Arrête ça.
Cassandra cilla.
— Pardon ?
— Ton petit jeu de séduction arrête ça tout de suite.
L'humaine sentit son visage s'empourprer.
— Q-quoi ?
— Ton décolleté soudain déboutonné, ta façon de le mettre en évidence, tes sous-entendus, je ne suis pas stupide.
Cassandra frémit de honte et de colère mêler et croisa les bras sous sa poitrine, ce qui eu pour effet de la faire rebondir.
— Je ne suis pas un homme pour toi Cassandra.
Elle pinça les lèvres.
— Je crois que c'est encore à moi de décider, tu peux juste dire que je ne suis pas une femme à ton goût, tu sais, je suis assez grande pour l'accepter.
Elle avait joué avec le feu, et elle venait de se brûler salement, mais elle était encore assez en colère de ses accusations pour ne pas perdre la face.
Nikolai s'avança vers elle, menaçant.
— Tu es à mon goût, répliqua-t-il en posant une main sur le mur au-dessus de sa tête. Mais je n'en ferais rien.
— Pourquoi ? Tu aurais honte d'avoir une relation avec une humaine ?
— Ne dis pas n'importe quoi.
— Alors pourquoi ?
— Ça ne te regarde pas, répliqua-t-il en se redressant.
— Alors t'es qu'un sale lâche !
Sa réaction ne se fit pas attendre, il s'approcha vivement, et leur visage se colla presque l'un à l'autre.
— Crois-moi je vais ça pour ton bien.
— Je peux prendre soin de moi, moi-même, merci.
— C'est aussi ce que disait Emma, avant que je ne la tue.
Le souffle coupé Cassandra ne répondit rien.
— Voilà, c'est ça, tu comprends enfin.
Et Nikolai partit.
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*Se bouche les oreilles pour ne pas vous entendre hurler*
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