Chapitre 10.
— C'est idiot, on devrait attendre d'avoir un escabeau, protesta Cassandra après que Nikolai lui ait expliqué de quoi il retournait, précisément.
— Mais non, si on attend on va perdre du temps, alors que je suis plus efficace qu'un escabeau, tu atteindras le plafond sans mal, et je pourrais me déplacer pour que tu le fasses en une fois. Ça va être facile.
Elle secoua vivement la tête, horrifiée.
— Je vais tomber !
— Bien sûr que non, je te tiendrais, tu ne tomberas pas. Et au pire je te rattraperais.
Elle secoua de nouveau la tête, Nikolai croisa les bras.
— C'est soit ça, soit on n'isole pas la pièce, moi je m'en fiche, mais tu devras rembourser sur ton salaire l'achat de la laine de pierre, ça à coûter très cher.
Elle pinça les lèvres et blêmit. Il sut qu'il avait gagné. D'accord, c'était complètement puéril de sa part, mais ils n'avaient vraiment pas d'escabeau et pas très envie de retarder les travaux à cause de ça.
— D'accord très bien, mais vous n'avez pas intérêt à me laisser tomber...
— Jamais, promit-il.
Puis il regarda ses pieds.
— Enlève tes chaussures.
Elle s'empourpra et il haussa un sourcil.
— Hors de question que tu montes sur mes épaules avec tes baskets, sale.
Elle grommela quelque chose et retira ses chaussures et ses chaussettes. Elle avait de petits pieds délicatement manucurés et ce détail le fit esquisser un sourire. Cette femme l'amusait beaucoup. Et ce constat le renfrogna.
— Mettez les protections, quand le plafond sera fini il ne faudra pas que vous me laissiez toucher le sol, je risque de me blesser si je reste pied nue, signala-t-elle.
Nikolai hocha la tête et il la laissa préparer tout ce qu'il fallait, puis quand elle indiqua elle était prête pour jouer les acrobates, il l'attrapa par la taille. Elle se raidit tout à fait entre ses mains quand il la hissa sur son épaule.
— Met toi debout, je te tiens.
Elle hocha la tête et il l'aida à se mettre debout avant de poser une main sur sa taille, la maintenant fermement, l'autre était passée sous sa jupe et la maintenait par la cuisse. Elle trembla un peu.
— Vous... votre main, balbutia-t-elle, vous pouvez la baisser un peu ?
Il s'aperçut que soucieux de bien la tenir il avait écarté les doigts sur sa cuisse et son pouce étaient à l'intérieur, pas très loin de ses dessous. Probablement trop proche à son goût de prude humaine. Il baissa la main jusqu'à son genou.
— Merci, murmura-t-elle.
Elle se mit en position et une fois stable il commença à lui passer les outils et ce dont elle aurait besoin.
— Ne vous avisez pas de regarder sous ma jupe ! ordonna-t-elle en reprenant un peu contenance.
— Jamais, jura-t-il avant de relever la tête, qui en effet se trouvait en ligne de mire pour voir ce qu'il y avait sous sa jupe. De toute façon on ne voit rien il y a trop de volants.
— Vous avez regardé ! s'indigna-t-elle.
— C'est toi qui as mis ta jupe au-dessus de ma tête !
— Vous n'être qu'un goujat.
— Je ne touche pas tes chevilles, signala-t-il. Par contre, tu es à deux mètres du sol et c'est moi qui t'empêche de tomber, alors ne pousse pas le bouchon, femme.
Elle frissonna.
— Ne me laissez pas tomber.
— Tu ne crains rien, je te tiens bien.
Elle se mit au travail. Ce fut long et fastidieux, Cassandra n'était pas particulièrement lourde, mais le jeu d'équilibre était délicat. Elle en manquait et il devait l'équilibrer du mieux qu'il pouvait, de plus, le travail de la jeune femme nécessitait qu'elle garde les bras levés et ça la fatiguait vite. Pourtant, ils avançaient bien, elle faisait des pauses régulière, perchée sur ses épaules et lui se déplaçait quand elle le lui ordonnait, en une heure tout le plafond fut recouvert d'une couche de laine de roche solidement clouée. Ensuite il lui passa les planches de bois numéroté qu'elle avait mis de côté et il s'aperçut qu'elles étaient parfaitement ajustées au plafond. Elle avait dû les demander prédécoupées à la taille souhaiter. Nikolai avoua sans peine qu'il était impressionné, Kana ne s'était pas foutu de lui, elle connaissait son job, la petite humaine.
La dernière planche accrochée, elle poussa un soupir.
— Je vais avoir besoin d'une pause, dit-elle.
Ce fut plus fort que lui, il la lâcha pour l'attraper par la taille et la jeta en l'air. Elle poussa un cri strident et il ne l'a rattrapa qu'au dernier moment. Elle poussa un autre cri, rageur cette fois-ci, et le frappa au torse. Tiens donc, sa petite humaine pouvait être violente en fin de compte.
— Vous aviez dit que vous ne me laisseriez pas tomber ! s'exclama-t-elle d'une voix suraiguë.
Il pencha la tête sur le côté.
— Tu n'es pas tombé, et je t'ai rattrapé, signala-t-il.
La pauvre tremblait entre ses bras. C'est ce moment que choisit Nahila pour entrer en trombe.
— J'ai entendu crier ! s'exclama-t-elle en avisant la scène.
— Elle va bien, assura Nikolai en se dirigeant vers la porte.
Il avait bien entendu qu'elle ne devait pas marcher pieds nus par terre après avoir fait le plafond, les résidus de laine de pierre risquaient de lui blesser les pieds.
— Ça va, confirma Cassandra quand il la laissa descendre.
— OK, je venais juste m'assurer qu'il... euh... n'était pas en train de te manger.
Cassandra écarquilla les yeux.
— Il... ne va pas vraiment... ? enfin il ne peut pas... il n'y a pas de risque que...
La voir ainsi balbutier était assez drôle.
Nahila lui lança un regard hésitant avant de se reconcentrer sur l'humaine.
— Nooon, tu ne crains rien, assura-t-elle avec très peu de conviction et un sourire tendu.
Elle n'avait pas l'air d'y croire elle-même. C'était vexant, mais Nikolai n'était plus à ça prêt. D'autant plus que l'humaine avait raison de le craindre, elle était fragile, il pourrait la tuer tellement facilement. Cette pensée le renfrogna.
— Remettons-nous au travail, je veux que cette chambre soit prête demain.
— Demain ! s'indigna Cassandra, comme il l'avait espéré. Mais c'est impossible, j'ai pas fini d'installer l'isolation et il faut encore passer deux, voir trois couches de peinture, et puis je n'ai pas les meubles, il faudra retourner faire des courses et tout mettre en place, si on prend en compte le temps de livraison et le temps de trouver les meubles, de les monter, de les positionner, non, mais comme ça il nous faudrait encore plusieurs jours et puis le budget, on n'a pas parlé budget, enfin ce sera jamais fini pour demain !
Elle était si drôle quand elle fonçait droit dans ses pièges, il se pencha vers elle avec un air très sérieux.
— Alors on ferait mieux de s'y remettre tout de suite.
— Mais, mais, mais... mais je viens de dire que...
Il l'attrapa par la taille pour la hisser de nouveau sur ses épaules.
— Goujat !
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J'avoue, on entre dans la partie de l'histoire la plus marrante (écrite pour l'instant)
J'espère que ce chapitre vous à plus et je vous dis à la semaine prochaine !
Kiss
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