Chapitre 24
Elle resta une minute contre lui, la fatigue de son service et de sa nuit blanche accumuler la faisant somnoler. Ilgog la câlina, caressant son dos avec douceur. Mais c'était difficile d'oublier le sexe turgescent qui poussait contre sa hanche. Elle était curieuse, parce qu'Ilgog ne fit aucune remarque sur son inconfort.
Ça la réveilla assez pour qu'elle laisse ses doigts vagabonder le long de son torse encore couvert de son t-shirt, et tout à coup qu'il soit habillé la contraria.
— Où vas-tu comme ça, petite vipère ?
Kana sourit, se sentant audacieuse. Elle laissa ses doigts remonter lentement, effleurant le tissu rugueux du t-shirt d'Ilgog. Chaque contact semblait enflammer un courant sous sa peau, une chaleur douce et déroutante. Elle sourit contre son torse, sa joue reposant à peine sur lui, tandis que sa main traçait des cercles paresseux sur son flanc.
— Je me promène, murmura-t-elle. Tu veux bien ?
Ilgog inspira profondément, son souffle vibrant dans sa cage thoracique. Il ne répondit pas tout de suite. Au lieu de cela, ses doigts continuèrent à glisser sur le dos de Kana.
— Va où tu veux, trésor, répondit-il finalement, sa voix rauque.
Cette réponse arracha un sourire à Kana. Elle s'éloigna légèrement, juste assez pour relever le regard vers lui. Leurs yeux se croisèrent, et il y avait dans les prunelles sombres d'Ilgog une profondeur qu'elle n'avait pas anticipée. Il semblait à la fois résigné et captivé, comme un homme suspendu au bord d'un précipice.
— Alors, reste là, murmura-t-elle en tirant doucement sur le bas de son t-shirt.
Le tissu céda à son insistance et il l'aida à enlever le t-shirt, dévoilant la peau chaude et tendue de son torse. Ses doigts s'aventurèrent sans hésitation, rencontrant souplesse de sa peau et la douceur de sa chaleur. Ilgog prit une inspiration saccadée qu'elle ressentit contre son ventre. Kana sourit à cette réaction. Elle se sentait légère, puissante, et étrangement vulnérable tout à la fois. Ses gestes étaient dictés par une curiosité qu'elle ne se serait jamais permise auparavant, mais ici, dans l'intimité silencieuse de cette étreinte, tout semblait possible. Elle se sentait... puissante.
Ilgog attrapa sa main alors qu'elle s'aventurait plus loin. Non pas pour l'arrêter, mais pour ralentir le rythme. Son regard se planta dans le sien, comme pour s'assurer qu'elle comprenait ce qu'il n'osait dire.
— Kana... murmura-t-il. Tu n'es pas obligée.
Kana se lécha nerveusement les lèvres. Est-ce qu'elle se sentait... obligée ? Redevable ? Non. La question ne se posait même pas, elle avait juste envie de partager ça avec Ilgog, qu'il se sente aussi bien qu'elle après un orgasme.
— J'en ai envie, admit-elle en se redressa pour s'asseoir à califourchon sur une de ses cuisses. Si tu le veux aussi, j'aimerais... te caresser et peut-être te lécher ?
Il se raidit et elle cilla surprise.
— J'adore l'idée, mais garde ta jolie bouche empoisonnée loin de ma queue, trésor.
Kana eu un sursaut avant d'éclater d'un rire rauque, la tête rejetée en arrière. Elle lui lança un regard sauvage en enfonçant ses ongles dans son torse avec un sourire, dévoilant ses crochets.
— J'aime que tu me craignes, mon joli, tu sais, avant je peignais mes ongles avec mon venin, comme ça j'empoisonnais les hommes mêmes sans mes crochets...
Ilgog rit à son tour.
— J'aime quand tu dis ce genre de chose, c'est très sexy.
Il souleva soudain sa jambe, la faisant basculer vers lui, elle se rattrapa à l'oreiller près de sa tête, mais leurs visages se retrouvèrent très proches. Pendant un instant, leur souffle se mêla, et Kana crut qu'il allait l'embrasser, mais il n'en fit rien.
— Je crois qu'il y a un truc qui ne va pas chez toi, soupira-t-elle finalement en jouant avec la ceinture de son pantalon.
— Ah oui ? Tu l'as remarqué quand ? Quand j'ai accepté de loger ma prédatrice ou quand j'ai commencé à me frotter à elle.
— Quand tu as accepté de m'embaucher, espèce de dégénéré, gloussa-t-elle en déboutonnant son pantalon pour glisser sa main sous la ceinture, elle soupira en effleurant la bosse par-dessus son boxer. Je te dis que j'ai tué des gens et tu bandes encore.
Il leva une main pour repousser une de ses mèches de cheveux, fouillant son regard des yeux.
— C'est plus fort que moi, les guerrières, ça m'excite.
OK, ça devenait trop intime.
Kana se redressa et tira sur le pantalon pour le faire descendre tant bien que mal, elle parvint tout juste à libérer son sexe, mais il ne lui en fallait pas plus. Elle s'attendait à avoir peur, mais en fait, non... c'était juste un pénis, un très gros pénis... Elle enroula les doigts autour, appréciant de pouvoir le prendre en main facilement, il était ferme et doux. Elle remonta sa main, explorant toute sa longueur jusqu'à la tête où perlait une goutte de liquide qu'elle écrasa sous son pouce. Elle en avait l'eau à la bouche, elle avait très envie de le sucer, mais au lieu de ça, elle joua un peu avec son sexe, le branlant doucement. Quand elle releva la tête, Ilgog avait posé le bras sur son visage et respirait fort.
Un sourire étira les lèvres de Kana, elle se sentait puissante et ce sentiment venait se loger directement entre ses cuisses encore collantes d'excitation. Elle ondula lentement les hanches contre sa cuisse tout en le masturbant en rythme.
— Kana, coassa-t-il.
Son seul avertissement. Kana continua de le caresser avant de placer sa main en coup pour recueillir son sperme chaud alors qu'il jouissait dans un bruit rauque. C'était curieusement satisfaisant, constata-t-elle en levant sa main souiller devant son visage, jouant avec sa semence qui coulait le long de son poignet.
— Merde, trésor, soupira-t-il en la regardant.
Ses yeux brillaient de plaisir et elle lui sourit avant de lécher le sperme sur son poignet puis dans la paume de sa main. Il jura en se redressant et elle rit.
— La prochaine fois, c'est sur ma langue que tu jouiras, lâcha-t-il.
Kana posa une main sur son torse et le repoussa, il se laissa retomber sur le canapé.
— Ça, c'est moi qui déciderais.
Elle aimait avoir le pouvoir sur leur rapport, ça lui plaisait et elle se sentait en sécurité ainsi... elle le laisserait probablement la lécher, en fait, mais une illusion de pouvoir était mieux que pas de pouvoir du tout. Ilgog acquiesça l'air fier d'elle.
Et une fois de plus, ça devint trop intime. Kana se leva et fila à la salle de bain faire ses ablutions. Quand elle ressortit, Ilgog s'était rhabillé. Il sembla la jauger du regard, donc elle prit la parole la première avant qu'il ne se fasse ses propres conclusions.
— Je n'ai pas honte de ce qu'on a fait.
Il haussa un sourcil et prit son menton entre son pouce et son index.
— J'espère bien, sinon je serais obligée de te mettre une fessée.
Kana sursauta.
— J'ai honte, dit-elle soudainement et il éclata de rire.
Elle n'avait pas honte du tout, mais, hé, si ça pouvait le motiver...
— Ça fait beaucoup en une soirée, on a dit qu'on y aller doucement.
—Tu as dit qu'on y allait doucement, grommela-t-elle.
— Si tu prends soin de toi, tu auras droit à une fessée.
Elle ouvrit et ferma la bouchée, surprise.
— C'est marrant que si c'est une punition, marmonna-t-elle finalement, contrariée qu'il la prenne à son propre jeu.
— Si je te punis avec tu le vois comme une récompense.
— C'est tout l'intérêt !
Il rit encore avant de se pencher pour l'embrasser sur le front. Surprise, Kana le laissa faire et il disparut dans la salle de bain. Oh... ce baiser l'avait rendu toute chose. Elle alla dans la chambre et se mit en pyjama. Réfléchissant longuement sur sa relation avec Ilgog, c'était... elle aimait ce qu'ils faisaient, mais elle eut soudain le sentiment de faire les choses à l'envers.
Le lendemain matin, alors qu'il petit-déjeunait devant le journal, elle le rejoignit.
— J'ai quelque chose à te dire.
— Moi aussi, dit-il en levant les yeux de son journal.
— Toi d'abord.
Elle se demandait ce qu'il voulait lui dire de si important.
— La demeure de Sir Harold à brûler cette nuit, il est vivant, mais blessé et plusieurs de ses domestiques ont péri dans l'accident.
Kana se figea, déglutissant difficilement.
— Sir Réginald ?
— Possible, ça veut dire qu'un des chats m'a trahi, on ne peut pas leur faire confiance à ces sales bêtes.
— Et les infos des lettres sont perdues à jamais, soupira Kana.
— Je suis désolé, on trouvera autre chose.
Elle hocha la tête, mais bizarrement ça ne lui importait plus tant que ça. Elle vola la tasse de café d'Ilgog, songeuse.
— Et toi, tu voulais dire quoi ?
Ah. C'était vrai.
— Eh bien, ça paraît hors propos.
— Dis quand même, ça semblait important.
Elle sentit ses joues chauffer. Important, ridicule oui.
— C'est juste que... nan c'est idiot...
Il lui lança un regard autoritaire alors elle prit une grande inspiration.
— Je veux un rencard.
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Oh un chapitre 24 pour un 24 décembre, je l'ai absolument pas fait exprès mais c'est drôle X)
Puis ça deviens un peu une tradition les scènes un peu spicy pour les fêtes, bon, je promet pas du spicy pour le nouvel ans par contre.
J'espère que ce chapitre vous aura plus ! L'histoire reprends de plus belle et je sens qu'une fois de plus j'ai lâcher l'affaire pour le récit "court" mdr, certains perso on plus à dire que d'autre, c'est comme ça !
Je vous souhaite de joyeuse fête !
Kiss
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