Chapitre 14
Kana et Ilgog entrèrent par la porte de derrière du restaurant. En jetant un coup d'œil dans la salle, Kana vie Neo, qui dormait sur une chaise près de la porte, dans une position qui avait l'air très inconfortable malgré les oreillers fournis par Kady.
Elle s'en voulait un peu qu'il se sente forcé de rester là toutes les nuits, mais de toute façon, au campement de leur meute, il aurait au mieux, un lit de fortune dans une cabane sujette aux intempéries. Au moins, la salle du restaurant, à défaut d'être chauffée la nuit, était bien isolée.
Pressée de retirer cette robe qui la dégoûtait, maintenant qu'elle avait servie à aguicher un homme pour en tromper un autre, Kana monta les marches jusqu'à l'appartement d'Ilgog quatre à quatre et s'engouffra dans le séjour. Ilgog la rattrapa alors qu'elle se débattait avec le gros manteau qu'il lui avait donné et il l'aida à l'enlever sans même effleurer sa peau.
Peut être avait-il senti que le moindre contacte la pousserait au meurtre. Elle se dépêcha vers la douche.
Une soirée ! Une soirée avec des hommes qui n'avait pas eu un seul geste de travers et la voilà qui frottait sa peau sous le jet d'eau brûlant comme si elle était grouillante de vers de terre. Kana mis une éternité à trouver le courage de sortir de la douche. Elle avait sans doute fait décupler la consommation d'eau d'Ilgog. Si c'était le cas, il n'avait encore rien dit.
Quand enfin elle mit le pied sur le tapis de bain, elle réalisa avec un temps de retard qu'elle avait oublié ses vêtements propres. Merde, enroulée dans une serviette, elle tergiversa. Elle avait passé tellement de temps dans la douche, Ilgog dormait peut-être déjà ?
Elle entendit toquer à la porte et elle sursauta.
— Kana ?
— O-oui ?
Par réflexe, son regard se posa sur la poignée et le verrou tiré. Pouvait-il la défoncer ?
— Je t'ai posé des vêtements propres devant la porte, tu veux des croques aux fromages ?
Kana sentit une boule de gratitude gonfler dans sa gorge et des larmes s'accumulèrent dans ses yeux, elle du se mordre la lèvre pour les empêcher de couler et respirer lentement pour calmer l'émotion. Merde, il était tellement gentil quand il le voulait.
—Kana ?
— O-oui. Oui, s'il te plaît.
— Ce sera prêt dans cinq minutes, prends ton temps, trésor, au moins le fromage aura le temps de refroidir un peu, cette fois.
Un rire étranglé lui échappa et elle attendit d'entendre les pas s'éloigner pour s'approcher de la porte. Elle mit cinq bonnes minutes à se décider à l'ouvrir pour récupérer les vêtements. Un t-shirt d'Ilgog, comme celui qu'elle portait pour dormir depuis qu'elle était ici, et un pantalon de pyjama, mais presque à sa taille, juste un peu court. Le vêtement d'une souris ? Peut-être. Elle s'habilla en songeant qu'elle devrait un jour ou l'autre allez chercher quelques vêtements à elle restée au campement de sa meute. Kana se secoua pour chasser le malaise que cette idée provoquait en elle, et sorti de la salle de bain.
Ilgog plaçait justement deux crocs au fromage sur une assiette. Kana se précipita, affamé, maintenant qu'elle se sentait plus détendue, mais lorsqu'elle tendit la main, Ilgog attrapa l'assiette et la mit hors de sa portée.
— Hop hop hop, je te connais tu vas encore te brûler.
Kana grogna de mécontentement, mais il était inflexible et quand il lui lâcha :
— C'est la recette de ma mère, c'est moi qui décide comment on les mange.
Elle céda. Elle alla s'asseoir sur un tabouret du bar en soupirant, et décida de combler le silence.
— C'était le pire premier rencard que je n'ai jamais eu !
C'était un euphémisme. Kana avait eu quelques rencards avant... avant. Et certain avait été franchement mauvais, des garçons qui voulait danser en duo dès le premier rendez-vous, n'importe quoi. Mais celui-là avait été particulièrement nul.
— Ce n'était pas notre premier rencard ! rétorqua Ilgog en baissant l'assiette pour la reposer sur le comptoir.
— Ah non ?
Elle tendit la main vers les croques et il lui mit une tape sur le dessus pour l'empêcher d'y toucher. Foutu rat autoritaire !
— Tu mérites mieux qu'un plan foireux et d'être exposée comme un trophée pour un premier rencard !
Kana hésita. Ouvrit, puis ferma la bouche, avant de demander en regardant partout sauf vers lui :
— Et que ferions-nous, si nous avions un vrai rencard ?
Ilgog ne répondit pas tout de suite. Sans doute qu'il ne s'attendait pas à cette question abrupte.
— Tu le découvriras si un jour tu m'accordes un vrai rencard.
Elle prit une brusque inspiration et tourna vivement la tête vers lui. Mais son regard était franc, et il ne plaisantait pas.
— Ne sois pas ridicule, je ne suis pas ton genre de femme.
Son visage se ferma.
— Oh, merci, heureusement que tu es là pour me dire quel est mon genre de femme, j'ai failli prendre la décision toute seule, quelle erreur.
Kana siffla, le sarcasme lui hérissait les écailles.
— Ne me montre pas les dents c'est impoli, gronda Ilgog en poussant l'assiette vers elle.
— Ce que tu peux être désagréable, grommela-t-elle en prenant un croque pour occuper ses mains.
Le fromage avait un peu refroidi, mais il était toujours aussi bon, il faudrait qu'elle lui vole sa recette.
— Tu t'es regardé ? Pourquoi je n'ai pas droit à la femme charmante de tout à l'heure ?
Kana hoqueta et piquée au vif, elle se leva.
— Oh, désolée, j'ignorais que c'était ce que tu voulais, tu veux que je minaude ? Je peux sourire, et de montrer mes seins ? Tu veux que j'écarte les cuisses pour toi Ilgog ?
— Kana.
Il ne plaisantait plus, il avait l'air mortellement sérieux.
— Bien sûr que tu ne veux pas tout ça, parce que je ne suis pas ton genre, insista-t-elle.
Il serra la mâchoire, avant de passer la main sur la cicatrice de sa mâchoire.
— Fini ton croque, Kana, il est tard et demain tu travailles.
Il s'en alla à la salle de bain. Bien. La conversation était terminée. Kana repoussa le reste de son croque, elle avait la gorge trop serrée pour manger.
Merde, mais qu'est-ce qui lui avait pris ? songea-t-elle en posant une assiette sur les restes de nourriture, pour qu'Ilgog puisse les manger encore chauds qui il aurait terminé. Elle avait posé la question en plaisantant, il devait répondre une blague, n'importe quoi, pas ce ... cette proposition trop sincère ! Il avait dit ça comme s'il envisageait réellement la question, comme si... comme s'il attendait juste son feu vert !
Kana rejoignit la chambre et claqua la porte de contrariété. Super, maintenant elle se comportait comme une adolescente de seize ans. Elle se laissa tomber sur le lit, puis frustrée, elle tira l'épaisse couette et alla au coin de la pièce pour se faire un nid.
Kana mis des heures à s'endormir, blotti par terre, mais pas une fois, elle réalisa qu'elle avait oublié de fermer la porte à clé.
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Alors là je sais même plus quoi dire, les événement de ce chapitre ce sont dégradé à toute vitesse c'était absolument pas censé se passer comme ça, mais bon, au moins j'ai eu le résultat plus ou moins voulu mdr
J'espère qu'il vous aura plus, moi je l'ai trouvé très distrayant à écrire !
Comme d'hab, à la semaine prochaine !
Kiss
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