Chapitre 3


Je suis tétanisée. Ron et Steph arrive en trombe dans la cuisine. Stéphan fait une grimace en nous voyant. Deux autres garçons se placent un à ma droite et un à ma gauche. Impossible de bouger, je suis encerclée et Victor ressert sa prise me faisant lever sur la pointe des pieds.

-Alors Steph, je t'ai manqué ? rit Victor.

-Pas vraiment... Tu veux quoi ?

Il sert des poings, il est visiblement en colère.

-Et bien vois-tu, on avait un marché nous deux...

-Moui ?!

-Il n'a pas été respecté ...

Victor sert le poignard sur ma gorge se qui me fait gémir. Steph fait un pas mais les deux autres hommes s'avancent, mon frère s'arrête alors et recule.

-Tu veux quoi ? Je t'ai tout dit! grogne Stéphan.

-Faux.

-Quoi ?!

-Vois-tu, il y a pas qu'à toi que j'ai demandé des informations. Un de tes potes de ta classe me donnait aussi les renseignements que je voulais. Et le truc c'est que lui me donnait deux fois plus de détails que toi. Quelque chose à dire ?

-Je dors peut-être en cours...

-Ha ha très drôle. Voilà, je te laisse un mois pour trouver tout l'argent que tu me dois et je...

-Je ne te dois rien du tout Victor ! le coupa Steph.

-On avait passé un marché que tu n'as pas tenu alors ça tombe à l'eau. Je disais donc, pour être sûre que tu ne partiras pas, j'ai décidé de garder ton petit frère et si tu ne me rembourse pas la somme total après un mois, je le tuerai.

-Putain Vic, c'est n'importe quoi !

-Mais non Steph, tu sais très bien que j'allais le savoir tôt ou tard. Mais tu n'as pas pensé au reste de ta famille et tu sais bien de quoi je suis capable. Tu n'es pas très intelligent dit moi.

-Il l'est plus que toi quand même, lui, il va à l'école et apprend par lui même, il n'a pas besoin de chien derrière. Il ne vous à pas tout dit parce qu'il a des raisons que vous ne savez pas parce que vous n'avez pas été cherché plus loin.

C'était sorti tout seul. Je ne m'en suis pas rendu compte. Et pourquoi je me mets à le défendre déjà ? Il est violent avec moi et je le défends?! Je crois que j'ai énervé Victor car il me sert un peu plus contre lui.

-De quoi tu te mêle toi ?! -il regarde ses coéquipiers- On l'emmène lui. dit-il en me désignant. Et tu n'auras pas besoins de ça.

Tout à coup, il m'enlève le chapeau que je porte toujours sur moi et le jette à terre. Tout se passe très vite, je vois mes cheveux tombé sur mes épaules. Je vois le visage de Ron se décomposer et celui de Steph fous de colère. Je ne le reconnais plus, il est... protecteur ? C'est bon, je suis morte de peur.

-Hoooo, mais ce n'est pas un mec, mais une fille! Tu nous donnes une fille?!

Il me retourne brusquement pointant son couteau dans mon dos. Un des deux autres me tiens les mains à hauteur de mes épaules. Victor me caresse la joue de sa main droite puis prend entre ses doigts mes cheveux.

-Ne me touche pas de tes mains sales.je grogne mécontente.

-Comment s'appelle cette jeune fille qui à mon avis n'a pas 12 ans?

-Daynéris et oui j'ai bientôt 16 ans.

-Daynéris, Dayn, Dan, je comprends mieux. Mais dit donc tu caches bien tes seins volumineux quand j'y pense.

Il me prend violemment mon sein le pressant me faisant échappe un cri de douleur. Steph s'avance pour arrêter cette mascarade mais la lame s'enfonça dans mon dos.

-Haaaaa... je hurle de douleur.

Ron retint alors son frère. Victor me retourne pour que je sois face à mes frères. Je ne pleure pas, je ne peux pas, ce serait une marque de faiblesse et je ne veux pas. L'homme m'a lâché mais Victor à laissé son poignard en moi et me prend le cou de sa main libre.

-Lâche-là. hurle Ron qui n'a pas dit un mot depuis qu'ils sont là.

Victor rit sadiquement. Il ne me lâchera pas, une fille, c'est rare dans le monde des hommes, c'est une "chance". Maman aides-moi. Le sang coule le long de mon dos, il est chaud mais abondant.

-J'ai un autre marché pour toi. Si tu me donnes ta sœur, on oublie ta dette. Je te laisse une semaine pour te décider et en attendant, je la garde.

-Comment savoir que tu ne vas rien lui faire, que tu ne partiras pas pour la garder.

-Tu as ma parole, mais... je pourrais perdre patience.

Il retira la lame de mon dos et me porte en sac à patate sur son épaule partant hors de la maison toujours le sourire aux lèvres.

-Viens quand tu seras décidé.

-Daynéris... crie Ron.

Stéphan le retient pour ne pas qu'il nous rattrape. Ils pleurent, tout les deux.

-Stéphan, Steph...

Je me débats, mais rien à faire je n'ai plus de force, je suis vide. Je ne vois plus rien, mes yeux sont envahis de larmes qui coulent sur mes joues. Je le déteste, je le hais et j'ai quand même pris sa défense, pourquoi ? Je ne sais plus se que je fais, l'enfermement me rend dingue, ce monde m'empêche de respirer. J'en ai mare de ces barrières qui me barre la route.

-Lâche-moi, lâche-moi !!!

Il ne répond rien, il est beaucoup plus fort que moi mais il me lâche d'un coup. Je tombe violemment sur le sol, sur ma blessures se qui me vaut un cri strident. Les trois se mettent autour de moi et j'aperçois une seringue se planter dans mon bras. Je perds connaissance et me perd dans un profond sommeil.

-C'est de ta faute, tout est de ta faute.

Je ne contais plus les coups qu'il me donnait, il y en a eu tellement! J'étais recroquevillé sur moi même pleurant de douleur, je ne comprenais pas. Il avait 11ans, je n'en avait que 6, il avait et a toujours beaucoup plus de force que moi. C'est à partir de ce moment là qu'il commença à me frappé. J'ai gardé les cicatrices sur mon corps toujours en développement.


-Stéphan arrêtes! criait Ron.

-Tu me fais mal Steph, je t'en supplie!

-T'en mieux, souffre. Tu n'as pas encore compris ta punition!

-Elle n'a rien fait Stéphan, arrête!

C'est de ma faute, tout est de ma faute. On me l'a tellement répété que j'y ai cru. C'est de ma faute que Maman à du partir, c'est de ma faute que Steph est dans un état comme ça, c'est de ma faute que papa à du mal à payer les factures. Mais je me suis toujours relevé, malgré toute la peine que j'ai eu.

-Tout est de ta faute petite sœur. REPETTE-LE !

-Tout est de ma faute.

-Encore.

-TOUT EST DE MA FAUTE.


Je suis réveillé à cause d'une pression sur mes lèvres. Victor viens de me voler mon premier baisé. Je le gifle de toutes mes forces. Il me plaque alors sur le lit sur lequel j'étais installé et me dit:

-Tu pourrais me remercier de t'avoir sorti de ton cauchemar!

-Pourquoi, c'est à cause de toi que je me suis endormie ?

-Raconte-moi se que tu voyais dans ton rêve !

-Ce n'était qu'un souvenir.

-Je t'écoute.

-*Gémir sur un malheur passé, c'est le plus sûr moyen d'en attirer un autre*...

-Une fane de poème ?!

-Je préfère être une fane de poème qu'une fane de drogue, pour ensuite faire exploser les peux de neurones qu'il te reste et devenir complètement con. Maintenant tu peux me lâcher s'il te plait?

J'ai peur de ce qu'il peut me faire je ne montre pas pour autant ma faiblesse. Maman me l'a toujours dit, "ne jamais montrer ses faiblesses, ou il les retournera contre toi."

-Et pourquoi j'obéirais à une fille qui m'insulte.

Vite trouve quelque chose, cette position est très désagréable. Il est très près de mon visage, torse contre ma poitrine et en plus il sent la cigarette. Je déteste cette odeur.

-Je... heu... J'ai besoin de faire pipi.

Et merde... Encore plus con je crois qu'il n'y a pas. Bon c'était vrai quand même mais bon... Je le vois sourire, je crois qu'il se moque de moi. Il me relâche avec un sourire de psychopathe collé au visage. Il sort de la pièce prenant soin d'éteindre la lumière et fermer la porte. Il ne l'a pas fermé à clé?!

Je suis dans le noir complet, il y a une odeur encore plus répugnante que celle de Victor, et le matelas n'est pas des plus confortables... Je prends mon courage à deux main pour me lever malgré la douleur dans mon dos et commence à marché vers la sortie. J'ai la tête qui tourne et mes jambes menasse de me lâché. Je ne vois rien, je marche dans le vide jusqu'à ce que je ne trébuche sur quelque chose.

-Merde, c'est quoi cette merde.

Je me suis en fait étalée contre la porte. Lorsque je trouve enfin l'interrupteur, une scène à peine imaginable s'offre à moi. Deux corps sont étalés devant mes yeux. Bien sûre ils sont morts, chaque membre de leur corps recouvre le sol de la petite pièce. Les murs sont joliment décorés d'une peinture rouge sang.

-C'est très chaleureux comme endroit...Je crois que je vais vomir.

Mais lorsque je sors de la pièce, Victor me lance un regard noir.

-On a voulu s'enfuir princesse ?




*Shakspear

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