Chapitre 1
-Daynéris....? grogne papa.
Aïe, quand il m'appelle comme ça, je sais que ça va mal aller pour moi. Je regarde ma chambre et constate que, comme d'habitude, elle est en désordre. Je prends alors tout dans mes mains et les rangent en boules dans l'armoire d'os taillés. Je replace vite ma couverture de paille, mets mes chaussures recyclé par de vieux outils que je fais moi même.
-Daynéris Corman ! répète-t-il.
Oulala, il a employé le nom complet. Je décide de quand même descendre pour voir le problème de la mauvaise humeur de notre cher père. Les escaliers grincent et il faut que je m'abaisse pour que ma tête ne touche pas le plafond trop bas. Lorsque je me retrouve dans la cuisine, je me rends compte qu'il n'est pas si si énervé que ça, mais bon...
-Dayn d'abord tu vas me faire le plaisir d'attacher tes cheveux et de ranger ces chaussures sans intérêt. dit-il en montrant du doigt mes escarpins noirs.
-Oui papa. je lui réponds tout en remontant mes chaussures.
C'était des veilles chaussures que maman portaient lors des bals où les femmes se retrouvaient en cachète dans le monde des hommes pour faire la fête, parce que, oui, il y a des femmes cachées dans ce monde. Mais lorsqu'elle est partie, des gardes ont enlevé tout ces biens en nous laissant dans un état déplorable. Ils ont juste oubliés ses escarpins. Papa trouve ça inutile mais lorsque je pourrais enfin participer à des bals, je les mettrais et en sera fier.
J'attache cette tignasse noir avec une racine d'arbre en un chignions. Je ne coupe pas mes cheveux car ma mère avait les mêmes, c'est une des seuls choses dont je me souviens de son physique.
Je dépose les chaussures sous mon lit caché dans une boîte. Elles sont si précieuse à mes yeux.
-Steph et Ron ne sont pas rentrés? je demande en descendant les escalier.
-Ils vont bientôt arrivés je suppose.
-Steph pourra me donner ses cours?
-Non. répond-il sèchement.
-Pourquoi?
-Il ne peut pas, c'est un secret professionnel tu le sais bien!
-De l'histoire papa, juste de l'histoire, je voie pas se qu'il y a à cacher!
-Tu serais bien étonnée. dit-il retournant à son bureau.
Bien sûre je sais se qui voit comme matière, il voit tout ce qu'il se trouve derrière les murs. C'est pour ça qu'il ne peut pas nous le dire, les nobles ont peur.
Stéphan veut devenir professeur d'histoire chez les nobles et découvrir le monde. Mais pour ça, il ne peut pas me montrer ses cours et devra nous quitter pour aller vivre chez nos pires ennemis. Il n'y arrivera pas tout de suite, il n'est pas assez riche.
Quand à Ron, il veut reprendre le cabinet de médecin de notre père. Pas très joyeux, on a déjà du mal à payer le loyer...
Et moi je suis la, je ne ferai probablement rien de ma vie, je ferai quand même tout pour ouvrir définitivement les portes séparant les mondes. J'aimerai devenir chanteuse dans un groupe, se serai génial. Malheureusement la music est interdite ici, elle a été rayé des choses qu'on pouvait faire. La musique est ma passions, ma mère me chantait souvent des berceuse que je n'oublierai jamais.
-Dayn !
C'est la voix de Stéphan, il est enfin là, je vais pouvoir lui demander ses cours. Je descends alors hâtivement les escaliers retrouvant Steph affalé dans le divan.
-Alors ta journée ?
-Tu peux aller me chercher des cigarettes au Croche ?!
Il a complètement évité le sujet et en plus de ça il m'envoie dans un endroit pas fréquentable qui, lui même, ne veut pas que je fréquente. Je vais un peu le provoquer, ça m'amuse de le voir en colère.
-BONJOUR STEPH, oui ça été ma journée et toi? Tu me laisse aller dans un endroit que tu déteste et dont tu m'as toujours interdit d'y aller seul ?
-Oui bonjour, oui merci et la réponse est oui, cela te pose un problème ?
Je soupir d'exaspération, le voyant coucher sens rien faire.
-Sens que tu m'accompagnes ?
-Ben oui, tu as bientôt 16ans.
-Ok j'y vais.
J'enroule mes cheveux dans un chapeau retirant la racine qui commence à me faire mal et enfile mes chaussures de dehors. Je prends une veste, les clés et sors.
-J'y vais, je reviens dans une heure.
Je claque la porte et m'en vais. Le temps est gris, il y a de la brume entre les rues étroites de la ville Calesse. Les immeubles sont hauts et il n'y a personne, c'est désertique. Comme le corps à évolué, nous ne ressentons plus la chaleur ni le froid, notre corps s'adapte directement à la température.
Je marche de rues en rues de plus en plus étroites, faisant attentions aux personnes que je croise, baissant la tête pour ne pas que l'on me reconnaisse.
J'arrive devant une maison sans fenêtres, comme toutes les autres, et frappe à la porte. Un homme chauve et tatoué m'ouvre.
-T'es le petit frère de Stéphane?
Prenant ma voix d'homme je réponds.
-Oui.
-Tu veux quoi ?
-Des paquets de cigarettes.
-Entre petit on va t'en faire. Tu t'appelle comment en fait ?
-Dan et tu dois être Victor c'est ça ?
-Ouai c'est moi, installe toi.
Il y a environ 10 hommes dans la petite pièce. Je m'installe à côté d'un garçon qui doit avoir à peu près mon âge.
-T'as quelle âge petit ? me demande celui-ci.
-12 ans.
-T'es jamais venu tout seul ! remarque le chauve. C'est dangereux pour un gars fragile comme toi de se balader seul, surtout ici.
-Non mais Stéphan est fatigué donc il m'envoie seul.
-Tiens. dit celui de mon âge qui s'était levé.
Il me tend alors un paquet que je saisis en me levant. Je le mets dans la poche de ma veste prenant garde de ne pas les écraser.
-Reviens quand tu veux petit.
-Merci, au revoir.
Je sors à la hâte et souffle un grand cou lorsque je suis dehors. Quel soulagement, j'avais si peur qu'il m'arrive quelque chose. Une mèche de mes cheveux tombe de nulle part. Merde, ils l'ont vu ? Je la remets vite sous mon chapeau confirmant qu'il n'y a personne dans les environs.
Lorsque je rentre Ronald et Stéphan sont assis dans le fauteuil en train de regarder la TV, caché dans un meuble car c'est illégale. Je jette alors les clopes sur Steph.
-Tiens ! Tu vas me dire ce qu'ils demandent?
-De quoi tu parles?
-Tu sais très bien de quoi je parle. Tu payes pas cette merde, ils te demandent quelque chose en échange et tu vas me dire ce que c'est!
-Tu délires, se sont mes potes, ils me demandent rien.
-Arrêtes de me prendre pour une conne, je suis plus une gamine et regarde moi quand je te parle.
Il tourne la tête vers moi. Ses yeux sont noires, noires de haine. C'est sure il ment! Je le connais, c'est quand même mon frère. On n'a peut-être pas la même mère, on est de même sang. Pourquoi me regarde-t-il avec tant de haine. Je le comprends assez pour savoir que ce regard-là, ce n'est pas le regard d'un coup de tête, c'est regard qui dit "ta gueule je vais te frapper car tu as raison."
-Je te dis qu'ils ne me demandent rien bordel.
-Stéphan arrête! Arrête de te croire plus malin que tout le monde, arrête de toujours me prendre pour une gamine et une conne, arrête de me mentir. Tu ne veux pas que je grandisse. Mais merde j'ai bientôt 16 ans, réveil toi. Dit le moi, après tout tu te confiais tout le temps à moi, on se disait tout. Depuis que maman est partie le temps c'est arrêté, tu ne m'as pas vu grandir ou tu ne veux pas me voir grandir parce que tu penses qu'elle va revenir. Mais ce n'est pas en restant couché dans le divan que tu vas la faire revenir.
D'un seul coup, il se lève me plaquant contre le mur de ses bras musclés, me tenant fermement les poignets. Il me regarde droit dans les yeux.
-TA GUEULE! T'as finis bordel, mêle toi de tes affaires, moi je me mêle pas des tiennes.
-Geretsuna otoko.
Je crois que je n'aurai pas du, quand je le traite d'enculé en Japonais ça le mets hors de lui et ça m'amuse. Il déteste tout simplement le fait que je connaisse plus de langue que lui. Mais là je n'aurai pas du, il devient de plus en plus en colère et me gifle. Il me plaque au sol pour me donner des coups de pieds tout en évitant le visage, évitant la colère de notre père. Ron intervient alors en le métrisant sous son épaule. Ron sait paralyser des hommes en moins de 2 secondes.
-Ok je me calme Ron maintenant lâche moi!
Lorsque Ronald le lâche, il alla dans le fauteuil sans m'adressé le moindre regard. Ron me relève alors et me conduit à sa chambre. Il soigne mes blessures faisant attention à ne pas me faire mal. Quand j'étais petite, Steph me battais souvent, et Ron réparait les dégâts. Il a toujours été là pour moi, je lui dois bien la vie.
-Ca va? me demande-t-il.
Je me contente de hocher la tête de haut en bas. Il me souri tristement.
-Ca fait longtemps qu'il n'a plus levé la main sur toi. remarque-t-il.
-Il l'a peut-être fait sure quelqu'un d'autre!
-Oui peut-être.
-Dit Dayn, ça te dérange si on reporte notre cours d'histoire à demain, je suis mort de fatigue. Et toi aussi d'ailleurs?!
-Oui pas de problème.
On resta plusieurs heures comme ça sans un mot, moi sur lui allongées dans son lit. C'est tellement paisible. Steph et lui n'ont pas eu la même mère que moi, ils ont une mère nobles mais ont toujours considéré ma mère comme leur propre mère, celle qui les a élevé. Lui au moins il est resté le même. Je pus alors m'endormir sur ses abdos tranquillement sentant son cœur battre comme une mélodie.
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