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Je regardais autour de moi. Le soudain silence, si inattendu, presqu'irréel après ce qui venait de se passer, pesa sur mes épaules. Mais j'avais l'impression que c'était le cas pour bien d'autres. Dehors, j'observais ces personnes encapuchonnées courir en-dehors de Poudlard ou bien transplaner sur place à la demande de leur maître. Avaient-ils compris que la violence en était assez ? Que trop de sang, de larme et de vie ont été consumés ? Un drôle de ricanement sortit de ma gorge. Bien sûr que non, ils veulent juste nous laisser le temps de voir les dégâts, nous voir dépérir et désespérer face à tant de perte. Tout cela valait-il la peine ? Je n'en savais trop rien...

Comme endormie, j'entrai dans le château, le regard dans le vide. C'était comme si je me déplaçais sans mon esprit, parti si loin et je ne savais où. J'entendis du bruit derrière l'immense porte en bois, menant à la Grande Salle. Je repris alors conscience et, lentement, je poussai la porte pour pouvoir entrer. Je n'aurai jamais dû... Si dans les couloirs j'avais pu ignorer les cadavres de mes camarades, ici je ne le pouvais pas.

L'agitation se faisait de toute part, faisant écho contre le pensant silence régnant sur le reste de l'école. L'infirmière Pomfresh, accompagnée d'élèves volontaires, s'activaient dans leur tâche de soulager les blessés, ou bien de considérer s'ils étaient morts ou non. Des parents pleuraient, criaient. Des amis s'étreignaient, comme un au revoir, ou bien un soulagement de les voir encore en vie. Tous avaient l'air d'avoir vieilli en seulement quelques heures. Était-ce le cas également pour moi ? Je ne savais pas, et j'en restai figée face à la scène.

Je me fis bousculée par Neville qui s'excusa rapidement. Il ramenait un mort dans la salle. Une fois celui-ci posé dans un coin, il repartit en chercher un autre. Je décidai alors de me déplacer. Je devais m'assurer que mes amis allaient bien. Mes amis...

Les larmes menaçaient de couler déjà, rien qu'en pensant à celui qui a été mon ami, capturé par Voldemort afin de me faire lâcher prise. Mais les larmes coulèrent dès que mon regard croisa celui vide de Fred. Allongé sur le sol, un sourire aux lèvres, on aurait dit une statue s'il n'était pas aussi pâle et recouvert de sang. Je tombai à genoux. Je ne voyais plus rien. Ni les Weasley, surtout George m'étreignant en voyant que j'étais là, ni les appels qu'on me faisait.

Une voix aigüe, sifflante, résonna dans l'enceinte de l'école.

— Donnez-moi Harry Potter et Colleen Frigand. Donnez-les-moi, et plus une goutte de sang ne sera...

Plus rien n'avait d'importance dans ce discours. J'avais entendu le nécessaire. Tout ceci était de ma faute...

Ici, ça a été assez facile. Etant une fan de Harry Potter, j'ai hésité entre deux fanfictions que j'écris. J'ai choisi celle qui spoilera le moins avec cette scène qui est la destruction de Poudlard. En espérant que ça vous plaira !

A demain !