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— Je te déteste ! Depuis le début, tu m'as manipulé pour avoir ce que vous voulez, toi et ton peuple !

La rage au ventre, la gorge serrée ainsi que ma mâchoire, je regardais l'homme en face de moi avec hargne. Enfin l'homme... Je ne sais même plus ce qu'il est en réalité. Il garde toujours ce sourire idiot aux lèvres. Ce sourire qui m'énervait tant dans des situations aussi peu appropriées comme celle-ci. A moins que ce soit volontaire ? Je ne savais plus rien et là je m'en fichais.

Son manque de réaction augmentait ma colère, et des larmes de rage tout comme d'une profonde tristesse coulaient sur mes joues rougies par le froid. Je ne quittais pas mon regard de l'individu.

— Va-t'en ! Tu m'as tout pris, tout... Et ne revient plus jamais !

Il me regardait. Je ne connaissais pas ce regard qu'il me lançait, et maintenant je ne voulais rien savoir de plus de lui. Je lui tournai le dos ensuite, et un bref bruit me fit comprendre qu'il était parti. La nuit envahit la rue dans laquelle je me trouvais et, mes jambes ne tenant plus, je me mis à genoux, les larmes coulant à flots jusqu'au sol qui devint humide. Je me sentais seule. Il avait pris ma vie tranquille, et ma petite sœur... je ne savais plus quoi faire. Y avait-il quelque chose à faire après tout ?

Je me relevai péniblement, tremblante sous le froid et les émotions fortes. J'entrai dans ma petite boutique de fleurs. Elle qui arrivait sans problème à effacer mes peines, ce soir rien n'y faisait. Ni le silence reposant, ni les différentes plantes n'arrivaient à me calmer. Tout était vide, triste et angoissant. Je serrai les poings et, de désespoir, je criai à m'en couper la voix et balançai tout ce que je pouvais par terre. Les vases, les fleurs, le banc sur lequel je m'asseyais paisiblement autrefois.

A bout de force, je me laissai tomber par terre. La violence n'avait rien changé. Rien ne pouvait la ramener. Sans elle j'étais perdue... elle était mon soleil, et je l'ai perdu.

Je me tenais la tête, me tirai les cheveux à m'en arracher quelques-uns. Maintenant, tous les bons souvenirs, aussi proches que lointains, me narguaient. Et puis il y avait cet homme... Il m'avait promis de m'aider à la retrouver... Et je lui ai fait confiance... Quelle cruche j'ai été ! Et voilà maintenant que sa présence exaspérante, avec son éternel sourire et son optimiste me manquait.

Je n'en pouvais plus... Je voulais que tout cela s'arrête... Je me laissai plonger dans un sommeil rempli de tourments.

Et voilà ! J'ai rattrapé mon retard ! J'étais pas mal inspirée pour cette musique ! Pour tout vous dire, cette scène sera très certainement présente pour ma prochaine histoire, quand j'en aurai fini avec le premier jet d'un autre. J'espère que ça vous a plu !

A demain !