Chapter 45
Evana
Rayan poussait un gémissement alors que Dario lui avait prit ses doigts entre sa paume et faisait une pression dessus. Le regard de Rayan était à la fois colérique et mélancolique, il se tordait de douleur.
— Dario, ça suffit.
Je tirais sur sa veste.
Il se calmait enfin et posait une main sur mon dos pour m'accompagner dans la boutique, il avait laissé derrière lui mon cousin.
Abby courrait dans notre direction, visiblement inquiète.
— Vous allez bien ?
Dario me devançait.
— Où est le bureau de madame Hayz ? Pouvez-vous lui apporter un verre d'eau ?
Abby semblait obnubilé par lui, elle hochait vivement la tête. Et indiquait la porte à notre droite.
On entrait dans la pièce alors que je rassurais Dario en disant que j'allais bien.
— Dario vraiment, je...
Il fermait la porte et me plaquait sur celle-ci, il prenait mon menton entre ses mains et chuchotait.
— Tu ne vas pas bien Evana, tu devrais me prévenir lorsque tu as besoin d'aide, tu comprends ? Je suis là pour ça.
— Oui, je sais mais...
— Il n'y a pas de mais qui tiennes, je suis ton mari, tu as oublié ?
— On a pas signé les documents donc tu ne l'es pas vraiment, je le taquinais.
Il levait les sourcils, comme s'il n'arrivais pas à en croire ses oreilles, il baissait la tête et son souffle chaud s'écrasait sur mon cou. Il y déposait d'abord des baisers puis m'embrassait la peau, mon corps entier tremblait entre ses mains qui me soutenaient par la taille. Lorsqu'il mordillait ma peau, je n'avais pas pu retenir un hoquet de surprise et je mettais dorénavant ma main sur ma bouche.
Mes joues me brûlaient et mon souffle devenait court, pourquoi devait-il me mettre dans tout ces états ? Il relevait la tête et alors que je pensais qu'il allait m'embrasser, il ne le fit pas.
Quelqu'un toquait à la porte, j'entendais la voix d'Abby, elle discutait avec Dario concernant Rayan, moi, j'étais encore toute troublée par les agissements de Dario, il fermait la porte à clef et s'installais près de moi sur le canapé. Il me tendait un verre d'eau,
— Tu es toute rouge, tu as de la fièvre ? Il touchait mon front.
Je l'évitais,
—Comme si tu ne sais pas que c'est toi qui me fait cet effet, je marmonnais en buvant une gorgée de l'eau que ma collègue avait apporté.
Sa main venait se poser au creux de mon cou et sans que je m'y attendes, il déposait un baiser furtif sur mes lèvres, mais je ne comptais pas l'abandonner de cette manière. Je l'attrapais par le col de sa chemise et collait mes lèvres aux siennes, nos langues se taquinaient alors que je goûtais un peu plus à ses lèvres. Penché au dessus de moi, il prenait appui de part et d'autre de l'accoudoir du sofa. Il passait sa main sous mon pull et ses doigts glacés parcouraient mon dos ce qui me procurait des frissons, il détachait mon soutien-gorge et c'est à ce moment précis que je redescendais sur terre, on était dans un bureau, c'était mon premier jour et nous étions entourés de personnes !
— Dario, on est au bureau...
Il m'avait attiré soudainement et j'étais à califourchon sur lui. Je pouvais le sentir à bout de souffle, mais il ne me quittait pas. Ses mains étaient passés sous mon pull et il m'en avait débarrassé.
— Tu devais penser à cela avant de me tenter comme ça Evana.
Ses lèvres quittaient les miennes et se retrouvaient dans mon cou et glissaient doucement sur mon épaule, je m'étais accrochée à sa veste. Mon coeur battait la chamade tandis que ses baisers descendaient.
— Dario, je...on ne devrait pas.
Pour toute réponse, il m'avait souris et m'avait rhabiller.
— Tu mérites d'être punie, à chaque fois tu me fais ça.
— Qu'est-ce que je te fais ?
— Tu me laisses sur ma faim.
Je me levais et lui tournais le dos en m'excusant, je me sentais vraiment idiote, je n'arrivais pas à mesurer le dégât de mes agissements enfantins.
Il m'avait enlacé par derrière et m'avait consolé.
— On se voit ce soir à la maison d'accord ? Je t'aime.
Il m'avait déposé un baiser sur la joue et avait quitté la boutique.
~
La journée c'était passé dans le calme, après le départ de Dario, Rayan n'avait pas osé remettre les pieds ici. Cela me rassurait, il avait peut-être compris qu'il n'avait pas sa place dans ma vie et surtout dans l'entreprise ! Alors que je disais au revoir aux derniers clients, les employés m'avaient préparés un dossier pour ce parfum dont le coming-out était prévu en Février.
Ils étaient tous passionnés à l'idée de ce nouveau projet et je voulais vraiment que ça aboutisse à quelque chose. Alors qu'ils quittaient la boutique peu à peu, je prenais une gorgée de mon thé à la cannelle et travaillais dans le mini-labo.
— Vous ne partez pas chef ? Me demandait Oliver alors qu'il éteignait les lumières.
— Non, je vais encore un peu travailler avant de partir, je vais essayer de trouver la senteur pour notre parfum.
— Ça marche, passez une bonne soirée, j'ai verrouillée la porte d'entrée, vous pouvez quitter la boutique par derrière.
Je le remerciais et me re-concentrait. Je m'étirais, j'avais eu mal au dos à force de baisser ma tête vers les fioles de parfums.
J'entendais la porte claquer et je criais,
— Oliver, tu as oublié quelque chose ?
Mais aucune réponse me parvenait, il voulait peut-être pas me déranger. Je replaçais les fioles dans leurs boîtes et sentais le parfum que je venais de composer, il y'avait à la fois une odeur fleurie mais aussi boisée, la touche de citron à la fin emmenait de la fraîcheur, c'est ce que je recherchais. Je mettais le liquide avec une pipette dans le flacon en verre et mettait son bouchon.
— Tu as cru que j'abandonnerai si facilement ?
Cette voix.
Il était installé sur un fauteuil, les jambes croisés, je quittais la pièce et la fermais à clé.
— Tu devrais partir.
— Qu'est-ce que tu vas faire, tu vas appeler ton mari ? Tu ne vaux rien sans lui ?
Je m'installais sur un fauteuil en face de lui, je pouvais régler ça par la parole.
— Dis-moi ce que tu veux.
Il allumait une clope et commençait à la fumer.
— L'entreprise. Je veux que tu me donnes l'entreprise de Papy.
J'avais eu un sourire moqueur.
— Tu ne penses pas que Papy te l'aurais déjà légué s'il te faisait assez confiance ?
— Si une connasse ne s'immisçait pas dans notre vie, j'allais être l'héritier, il s'énervait tout en crachant la fumée de sa clope sur mon visage.
— Tu peux faire ce que tu veux mais je ne te donnerais pas l'entreprise.
Il s'était levé et avait fait le tour du bureau, sa clope toujours à la main. Sa main venait me mettre les cheveux derrière et il souriait.
— Regarde-moi ça, quelqu'un veut te posséder. On dirait qu'il ne sait pas que tu es une connasse.
Je m'éloignais de lui et me levais, mais il me tenait fermement par le cheveux et me forçait à le regarder.
— Je t'ai dis Evana, que tu me sous-estime beaucoup, je ne te considérerais pas comme ma cousine et te ferais des choses que tu ne peux même pas t'imaginer. Alors ne me fais pas répéter mes désirs, tu veux bien ?
Je lui crachais au visage tellement cet homme me dégoûtait. Il s'était énervé et la clope entre ses doigts était venu s'écraser sur ma main.
J'avais poussé un cri de douleur et mes larmes coulaient, ma peau brûlait et malgré que j'essaye de le repousser je n'y parvenais pas.
— Lâchez-là.
Qu'est-ce qu'il fait ici ?
Avis ? ❤️🎈
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