Chapter 44
Evana,
Cela faisait une semaine que Papy était décédé, on l'avait accompagné lors de son dernier voyage. Je m'étais fixé comme objectif de réaliser ses derniers souhaits coûte que coûte, j'avais visité les ateliers de parfumerie à Paris et avait fait un tour des boutiques en notant les points à améliorer. Une certaine Léa allait être ma coordinatrice en France, au Royaume-Uni et en Irlande, j'allais m'en occuper moi-même et un grand poids pesait maintenant sur mon dos.
Alors que je prenais quelques gorgée de mon café, Dario m'embrassait la joue.
— Ne pense pas trop, tu vas le rendre fier Eva, tu en es capable. Je serais là à chaque fois que tu auras besoin de moi d'accord ? Ne te sent pas seule.
Je lui souriais, avoir du soutien me rassurait. Les enfants prenaient leurs petits déjeuner et c'était bientôt l'heure de les déposer à l'école. Zack mangeait sa pomme en les regardant.
Lola s'entendait à merveilles avec ses petits frères, ils avaient même trouvé un hobby commun, le football.
Comme leur père...
— Qu'est-ce que tu vas faire aujourd'hui ? Me demandait Dario.
— Je pense que je vais aller à l'entreprise, c'est pas trop loin de la maison et ça serait une bonne occasion de me présenter aux employés.
— Je pense qu'ils te connaissent déjà grâce aux grands titres des journaux. Mais tu as raison, c'est mieux de se présenter en personne.
— Et toi ?
— J'avais conclu un marché avec un des marques, mais on a pas signé les contrats, je pense aller chez eux pour le faire.
Je hochais la tête.
Zack me prenait par le bras et m'entraînait au salon.
— Qu'est-ce qu'il se passe Zack ? Je demandais en lui souriant.
Il me faisait un câlin.
— Je suis satisfait de voir ma meilleure amie comblée et heureuse, je n'ai pas le droit ?
— Si si...
— Tu es la femme la plus forte que j'ai connus Evana, ne doute jamais de toi et en tes capacités d'accord ? Pour ton premier jour, tu vas tout déchirer !
Je riais en lui embrassant la joue.
— Merci Zack, tu es un amour.
Dario nous observait les bras croisés, il tapait impatiemment du pieds gauche.
— Zack, les enfants ont finis si tu peux les déposer, sinon ils risquent d'être en retard.
— J'y vais chef, Zack m'accordait un dernier sourire et quittait la maison.
J'ignorais les regards persistants de Dario et m'en allait débarrasser la table de la cuisine où les couverts étaient éparpillés. Dario m'avait rejoint et me tendait les assiettes.
— Tu ne travaillais pas Dario ?
— Si mais...
— Tu devrais y aller alors.
— J'ai des doutes Evana, je ne pense pas que Zack aime les hommes. Regarde comment il t'approche. Et toi tu le laisses faire, n'oublie pas que tu es une femme mariée, regarde.
Il levait sa main et me montrait sa bague alors que je riais en toussant, m'étouffant avec l'eau que je venais de boire.
— Dario, quand est-ce que tu vas cesser d'être jaloux ? En plus de Zack !
J'enfilais mes gants prête à faire la vaisselle mais il m'empêchait et me plaquait contre le meuble de la cuisine. Ses yeux m'examinaient et son visage se baissait vers moi, ma main au dessus de ma tête, je pouvais simplement m'appuyer sur le plan de travaille de mon autre main. Il prenait d'abord ma lèvre inférieure entre ses dents et y tirait dessus comme pour me taquiner, mon coeur s'affolait comme à chaque fois qu'il m'approchait. Je voulais l'embrasser mais il posait un doigt sur ma bouche m'en empêchant.
— Je ne t'embrasserais pas aujourd'hui.
Il déposait un baiser dans mon cou et quittait la cuisine. Alors que je l'observais enfiler son manteau, les sourcils froncés je lui demandais.
— Tu me punis parce que j'avais une certaine proximité avec Zack ? Tu es sérieux Dario, tu devrais grandir un peu !
— C'est toi qui devrait grandir, tu fais tout un plat parce que tu n'as pas eu de bisous ? Pauvre toi. Il m'avait serré les joues avant de partir.
— Je te déteste ! Je criais alors qu'il montait dans sa voiture en riant.
J'enfilais un costume deux pièces noir et enfilait mes bottines. Je ne pouvais pas mettre de chaussures à talon par ce temps neigeux. Je ne voulais pas prendre de risque de finir blessée, surtout qu'il y avait un grand risque de verglas.
Je mettais un peu de parfum au fleur d'oranger, celui conçu par papy. Mettre du parfum me faisait sentir bien, cela se produisait de façon instantanée.
J'étais prête à affronter cette première journée.
~
Je m'étais présentée rapidement à l'équipe et ils m'avaient déjà fais une place dans leur bureau. J'avais préféré avoir une place dans l'espace de travaille commun, même si une pièce était libre. Cette filiale de Londres avait beaucoup plus de matériels à dispositions, que ce soit au niveau informatique ou organisationnel. Sur toute la longueur d'un grand mur, étaient disposés toutes les flacons de parfums en versions miniatures et en taille réelle, avec des petits pancartes avec les ingrédients. De plus, il était possible de composer de nouvelles senteurs car une pièce faisait figure d'un petit atelier.
L'équipe n'avait pas perdu leur motivation, au contraire, eux aussi, m'avaient accordé leurs confiances. Abby m'emmenait un listing des senteurs présents dans le monde la parfumerie.
— On avait prévu de créer un nouveau parfum, pour la Saint-Valentin qui a lieu dans moins de deux mois. M'annonça-t-elle.
— Mais nous avons pris beaucoup de retard avec l'ancien projet, précisais Oliver.
— Donc on doit se presser pour commercialiser ce parfum, c'est que vous me dites ?
Les dix personnes hochaient la tête.
Tout est sous contrôle, je me répétais dans la tête.
— Et le packaging doit-il être le même que les autres parfums ?
— J'avais pensé à la forme d'une rose, vous savez qui dit rose dit romantisme dit Saint-Valentin, m'expliquait le châtain âgé de vingt-quatre ans, Todd.
— Mais dis pas n'importe quoi, ça va nous prendre un bail de faire ça ! Critiquait Olivier.
En entendant les tons monter, je leurs indiquaient à tous de me mettre leurs idées sur papier et que j'allais les lire une par une pour qu'on trouve un compromis. Je m'en allais prendre un café mais Abby me prenait par le bras et m'entraînait vers l'entrée de la boutique. Elle pointait une personne derrière les grandes vitres.
— J'ai vu cet homme attendre devant la boutique depuis deux heures, je pensais que c'était un client mais les vendeuses m'ont confirmées qu'elles avaient déjà essayé de lui parler, apparement il est venu vous rencontrer.
— Merci Abby, je vais m'en occuper.
Je marchais jusqu'à lui alors que ses yeux me suivaient, je poussais la porte.
— Qu'est-ce ce que tu veux ? Je lançais méchamment.
— Tu sais très bien ce que je veux.
— Pars d'ici Rayan.
— Je ne pars pas, pas tant que je n'ai pas obtenu ce que je désir, il m'avait prise par le poignet et me le serrait tellement fort que j'avais peur qu'elle finisse brisée.
— Lâche-moi, tu me fais mal !
— Tu ne devrais pas me sous-estimer, je suis prêt à tout pour arriver à mes objectifs, garde ça dans ta petite tête, il m'avait donné quelques coups sur le front avec son index.
Tout à coup, la douleur disparaissait et je fus poussée en arrière.
Dario ?
— Tu oses lever un seul doigt sur ma femme et je te casse ta main, tu as compris ? Garde ça dans ta petite tête.
Avis ? ❤️🙈
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